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31.12.2013

Outsider art magical tour

Attendre les 12 coups de minuit, j’voudrais bien mais c’est trop dur.

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Heureusement, un Animulien charitable m’envoie un petit film pour passer le temps. Un docu BBC de Jack Cocker style voyage autour du monde à la recherche de l’art brut perdu et retrouvé en pleine marée montante du 21e siècle.

L’Everything of course, Gugging, la fondation Carlo Zinelli, le Social Welfare Organization Aisekai, la Galerie Henry Boxer, le Creative Growth Art Center où ça respire à donf avec Tom di Maria et le casque bleu Dan Miller.

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J’ai pensé à vous en faire profiter au cas où y’en aurait parmi vous qui souhaiteraient aussi peigner la girafe avant le réveillon. Un conseil : sautez les bla-bla pour vous concentrer sur les créateurs au turbin! Cette manie qu’ils ont de nous refiler leurs grains de sel les spécialisses!

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Espèrons qu’en 2014 quelqu’un nous bricolera un outsider art documentary dans le genre no comment de la chaîne Euronews pour changer. Turning the Art World Inside Out est tout de même un film qui tient ses promesses en 5 épisodes et puis la fin très magical mystery bisounours devrait vous faire marrer sans cotillons ni langues de belle-mère.

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19:50 Publié dans Ailleurs, art brut, De vous zamoi, Ecrans | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Imprimer | | Pin it! |

27.12.2013

Musées d’art brut : les jeunes pousses

Inaugurations ici et là. En cette fin 2013, les musées d’art brut poussent comme branches de houx sur bûche de Noël.

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A Zurich, Le Musée visionnaire.

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Près de Crémone, le Mai Museo. Peu d’infos, peu d’images pour le moment. On verra plus tard ce que ces p’tits nouveaux ont dans le ventre.

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A noter quand même que ça commence dur au MAImu avec une expo Armand Schulthess jusqu’au 31 janvier 2014.

Les Tessinois de 1972 qui ont ratatiné le jardin messagé de ce savant polyglotte et autosuffisant créateur vont se mordre les doigts.

25.12.2013

Le Noël de la môme Néant

Inviter quelqu’un pour Noël? La première personne qui me passe par la tête fait généralement l’affaire. Cette année : Jean Tardieu. Beaucoup de poètes que j’aime s’appellent Jean : Jean L’Anselme, Jean Follain, Jean-Pierre Verheggen… Il y a des exceptions. Des Raymond, des Géo, des Henri.

Coïncidence : c’est en sortant du film Henri (dont je vous ai annoncé la sortie le 28 mai dernier) que je me suis retrouvée accro à un poème qu’on y entend interprété par un comédien de la Compagnie de l’Oiseau Mouche. Dans l’histoire c’est la fête chez les Papillons blancs, un foyer de personnes handicapées mentales. Les résidents donnent un spectacle. L’un d’eux déclame ce truc épatant (ici récité par l'auteur)
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 La

Môme Néant

Quoi qu’a dit ? A dit rin.

Quoi qu’a fait ? A fait rin.

A quoi qu’a pense ? A pense à rin.

Pourquoi qu’a dit rin ?

Pourquoi qu’a fait rin ?

Pourquoi qu’a pense à rin ?

A’xiste pas

Cela me rappelait quelque chose. Queneau? Non. On s’est crêpé le chignon, mon chéri et moi pour deviner l’auteur. Lui tenait pour Michaux, moi pour Norge. A cause de l’ambiance belge du film sans doute. Où apparaît Noël Godin, le bien prénommé au jour d’aujourd’hui.

Monsieur I-Pad eut tôt fait de nous détromper. C’était Jean Tardieu l’auteur de ce poème dont le titre est : La Môme néant. Cette Môme néant, si métaphoriquement reliée au personnage de Rosette incarné par Candy Ming, risque fort de nous être utile l’année prochaine.

2014 s’annonce avec son cortège de bons sentiments à l’égard de ce qu’il est convenu d’appeler «les handicapés». Et son cortège de mauvais jugements à propos de leur art d’atelier que des confusionnistes voudraient faire passer pour de l’art brut.

Ce qu’il y a de bien dans le film de Yolande Moreau c’est qu’il montre combien une «handicapée légère», loin d’être totalement dépendante des autres, apporte de la consolation humaine à un triste névrosé porté sur l’alcool. Simplement parce qu’elle rêve sans malice d’amour et de normalité.

A l’opposé du sirop caritatif, la réalisatrice, par ses justes et émouvantes images, refuse comme Michel Thévoz «d’envisager le handicap en termes de déficit (…)».

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Si comme je l’espère, vous avez trouvé, au pied de votre sapin, le petit livre de ce dernier sur Josef Hofer, plongez vous dans La Question du handicap, son premier chapitre. Il contient des considérations éclairantes sur le sujet.

Par exemple : «Il n’y a pas de caractéristique stylistique du handicap. Animer un atelier dans un cadre thérapeutique, c’est une chose; mais grouper, exposer et promouvoir le tout-venant de telles productions par sollicitude humanitaire, à l’instar des Jeux olympiques des handicapés, pour donner aux patients l’illusion d’être des artistes à part entière, cela procède d’un paternalisme humiliant».

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Boire ensuite une Trappiste à la santé de Yolande Moreau et de Michel Thévoz n’est pas interdit. Echanger des propos de comptoir avec Andy Cap non plus.

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13:47 Publié dans art brut, Ecrans, Ecrits, Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer | | Pin it! |

23.12.2013

BHN : Pas besoin de toi

Le Hors Les Normes, c’est comme le foie gras, faut pas en abuser. Quant à la sauce singulière, versée à la louche, ça finirait par faire gerber. On se réveille tout zarbi et quelque peu délirant à côté de sa plaque. On se ventile, on se disperse, on perd le sens des convenances. C’est ce que j’ai pensé en lisant la newsletter d’un événement bisannuel et rhône-alpin gratiné dans le genre.

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Non seulement on m’y invite, sans rire, à «confectionner» des petites cucugnanteries de cabanes dont on me montre -toujours sans rire- quelques consternants modèles mais on me lance un «appel» pas piqué des hannetons. Emanant du pays de Guignol, on pourrait croire à une plaisanterie.

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Mais non. On se frotte les yeux pourtant il faut admettre qu’ils ont osé. Oser nous conseiller de les contacter au cas où nous connaitrions un inspiré du bord des routes ou un créateur «dissimulé» (les guillements ne sont pas de moi).

al_loupe_fd_bleu1.jpgDe mieux en mieux dans le genre traqueur! Avec cette brillante initiative de la BHN (Biennale Hors Les normes), 2013 pulvérise in extremis le record du pire. lampe.jpgLes créateurs d’art brut n’ont plus qu’à bien se tenir. A peine éclos, ils grilleront aux feux des projecteurs brandis par des bonnes volontés qui risquent de tuer ce qu’elles prétendent aimer.

Je dis «bonnes volontés» pour le bénéfice du doute car je veux croire à la naïveté de cet appel cynique enrobé dans la sauce humanitaire et caritative. Mais si j’étais un créateur d’art brut, je me planquerais de peur d’être balancé.

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15:51 Publié dans De vous zamoi, Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : biennale hors les normes, guignol | |  Imprimer | | Pin it! |

11.12.2013

La Fabuloserie entre à Sainte-Anne

La Fabu à Sainte-Anne! On dirait un slogan mais c’est du vrai de vrai en béton. Rien que du bonheur : La Fabu à Paris, c’est Noël avant Noël. A cette époque, le petit Jésus peut aller se rhabiller d’ordinaire car cet original musée privé ferme à la Toussaint pour rouvrir à Pâques. Cette fois-ci on n’attendra pas le mois d’avril ou la saint Glinglin puisque l’institution bourbonnaise s’offre une sortie intra muros comme si le plein air de son Yonne résidentielle ne lui suffisait plus. begonia 2.jpgJe dis «institution» pour charrier car on vient de m’offrir un bégonia.

BALAIS.jpgEt aussi parce que la Fabuloserie vient d’avoir 30 balais. Mais en réalité cette Collection sans égale où se mêle l’art brut et le meilleur de ce qui tourne autour, cette maison familiale pilotée par Caroline Bourbonnais et ses filles Agnès et Sophie, c’est une grotte de magicien, un décor de fées, un lac de merveilleux vilains canards fiers comme des cygnes de Louis II de Bavière. C’est le seul lieu d’exposition en France où l’architecture se soit vraiment mise à l’aune de ce qu’elle sert : fantaisie, mystère, ludisme, ingéniosité et grands moyens du bord.

Le Centre d’Etude de l’Expression du Centre Hospitalier Sainte-Anne, pour sa part, semble s’être sérieusement converti au «plaisir esthétique» que procure l’art brut depuis que celui-ci est à la mode. Il accueillera dans ses vastes mais prosaïques salles souterraines du Musée Singer Polignac une partie de la collection fabulosienne.

Fotolia_40871611_XS.jpgDu vendredi 13 décembre 2013 au 16 février 2014 (un dimanche) avec des pics nocturnes par ci par là, on nous promet de déballer quelques coffres aux trésors tout droit sortis des greniers-surprises de la Fabu.

Du jamais vu (ou presque). Effort sur l’inédit garanti.

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On pourra vérifier dès le vernissage qui aura lieu jeudi 12 décembre 2013 à 18 h, rue Cabanis (gare à la contrepèterie) où se morfond le Plancher de Jeannot, près du riant métro Glacière.

En parcourant vite fait le dossier de presse qui contient des textes de Déborah Couette, Anne-Marie Dubois et Antoine Gentil (y’a intérêt !) le trio de commissaires de l’expo, j’ai aperçu déjà des choses pas dégoûtantes.
Un Domsic d’apocalypse sur la ville.

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Des vaches de Pierrot le fou.

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Des assemblages de Jean Bordes, un de mes fabulosiens préférés. «Il n’y a pas pire que lui en Art Brut» disait Alain Bourbonnais.

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A ce dernier Jacqueline B, à qui je mets un A+, écrivait : «(…) je travouille beaucoup en ce moment pour que vous soiyez content et faire une magnifique exposition. Je vous souhaite ounsi qu’à madame et vos demoiselles une heureuse année».

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catalogue.jpgCette phrase qu’on aimerait reprendre à son compte est extraite du catalogue car il y a un catalogue.

L’expo Singer-Po a aussi un titre : Un Autre regard. «Là, ils ne se sont pas foulés» m’a dit une Animulienne sévère.

08.12.2013

Les Procès de l’art bientôt dédicacés

Cy Twombly portrait.jpgCy Twombly ça vous dirait de l’embrasser? Méfiez-vous, mes chéries ça pourrait vous coûter bonbon. Du moins si j’en crois un livre qui vient de sortir aux Editions Palette et qui abonde de Petites histoires de l’art et grandes affaires de droit sous un titre fastoche à mémoriser : Les Procès de
l’art.

monochrome.jpg«Un livre franchement savoureux, on se goberge à sa lecture!» me jure «sur le Coran de la Mecque» une Animulienne bien informée qui l’a déjà dévoré entre midi et deux.

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Sur la couverture fluo-carcérale adaptée à son sujet (près de 80 affaires célèbres ou confidentielles illustrant la manière dont Monsieur le Droit considère Monsieur Le L’Art) brillent en trop minuscules caractères le nom des auteurs : Marie-Hélène Vignes et Céline Delavaux.

Cette dernière, tout juste revenue de Bègles où elle fanzinait en rond, a eu le temps d’écrire pour Palette deux ou trois bouquins dont celui-ci qui sera présenté au public le mercredi 11 décembre 2013.

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Céline et Marie-Hélène monteront sur scène ce jour-là, à partir de 19 heures si ce duo de stars juridico-artistiques ne joue pas avec les nerfs de ses fans. Amateurs d’autographes affûtez vos rangers! On se montera sur les pieds pour se faire dédicacer leur ouvrage.

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C’est une salle sympa du 5e arrondissement, la Librairie Vignes rue Saint-Jacques (au 57 exactement), fameuse pour ses catalogues et pour sa mascotte grognonne, le matou Cacahouette, qui servira d’écrin à cet évenement très parisien.

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