Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2013-10 | Page d'accueil | 2013-12 »

29.11.2013

Peinture : les années Fric Frac

moucheronne.jpgFaudrait pas croire que je candidate au poste de moucheronne du coche.

Que parce que je bourdonne autour de l’expo parisienne d’un grand créateur d’art brut américain, j’en oublie certaines opérations de réseautage visant à faire que l’Europe ne soit plus la référence de chez référence en matière d’art brut.

Ou que j’ignore certaines tendances actuelles s’employant à concentrer le tir sur trois ou quatre locomotives d’outre-atlantique afin de fabriquer de la cote pour un public de décideurs institutionnels invités à ne pas se disperser avec nos fromages qui puent.

smash-capitalism.jpg

annéesnoirespeinture couv.jpgQuand je me sens mollir du bulbe et que ma méchanceté s’émousse dans l’eau de boudin, j’ai recours à des lectures revigorantes pour me remonter le venin. Hier j’ai bouquiné à toute vapeur les Années noires de la peinture 1983-2013 paru chez Pierre-Guillaume de Roux, le fils du fondateur des Cahiers de l’Herne (pour vous situer).

Ils s’y sont mis à trois pour ce «document» sous-titré Une mise à mort bureaucratique? Tous peintres : Aude de Kerros (collaboratrice d’Artension et de Radio Courtoisie), Marie Sallantin (Présidente de l’asso Face à l’art) et Pierre-Marie Ziegler auquel la Galerie Area a consacré une exposition en 2011.

art brut,art contemporain,aude de kerros,marie sallantin,pierre-marie ziegler,les années noires de la peinture,pascal rigeade

Cela nous vaut une analyse plutôt fouillée de la situation de l’art con-con (contemporain-conceptuel) d’aujourd’hui et des aspects financiers de son hégémonie pour ne pas dire de sa dictature.

cadre Whoiswho.jpgAnalyse menée (pourquoi pas?) d’un point de vue militant en douce pour la tradition dont chacun sait que l’art brut se tamponne. Analyse assortie d’un décapant Who is who.

andy-warhol.jpg

Et d’un choix de citations qui se veulent paradoxalement éclairantes, tel ce chef d’œuvre de cynisme dû à Andy Warhol : «Gagner de l’argent est un art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts». Opinion qui aura sans doute le don de porter sur les nerfs de Pascal Rigeade.

Dans son récent éditorial, du nouveau numéro (39) de la revue Création Franche, intitulé Main basse sur l’art brut, il se penche non sans raison sur «la France de l’art brut contaminée par la mondialisation».

couv CF n°39.jpg

Même ceux qui trouveront comme moi que Pascal Rigeade a tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain se pourlècheront avec ses phrases sur les «artistes intronisés par une oligarchie instituée par et pour l’argent, proclamant désormais ce qui fait ou non art brut, au service de ses propres intérêts, du patrimoine de sa clientèle».

C’est que, comme disait Saint-Just, «la guerre de la liberté doit être menée avec colère».

mirages.jpg

 

De ce point de vue, je vous invite à déguster un morceau choisi dans un article de Christine Sourgins, spécialiste du mirage à La Table Ronde.

Morceau qui, je le confesse, a su piquer ma curiosité au sujet du livre du trio Ker-Sall-Zieg :

 

«(…) les tenants de l’AC [art contemporain] ont changé leur discours sur l’Art Brut… pour en faire une récupération mercantile, un Art Brut édulcoré, un brin minimaliste propre à séduire les conceptuels (…).

Les Années Noires sont aussi un outil pour comprendre qu’il n’y a rien à espérer d’une cohabitation avec un système prédateur. Avis à tous les acteurs, galeries, critiques etc. qui jouent encore la prudence : la pusillanimité est une machine à perdre».

25.11.2013

James Edward Deeds : une BEAUTÉ électroCONVULSIVE

Encore une bonne nouvelle. Passage des Gravilliers, on va enfin cacher ce sein que l’on ne saurait voir trop longtemps sans en concevoir une verlainienne lassitude. Même mon daddy, pourtant amateur de la chose, en avait assez de se heurter à ces timides œufs au plat sortis tout droit des lits de l’Outsider Art Fair où l’art ne vient pas toujours coucher faute de soutif taille 80 bonnet A à se mettre.

La Galerie Berst passe de la pin-up maison au Crayon électrique par une petite transition juxtapositoire qui voudrait nous faire croire que c’est du pareil au même.

pin up.jpgart brut,the electric pencil,james edward deeds,beauté électroconvulsive,ect

L’ennui c’est que du papier peint kitschounet d’Eugène von Bruenchenhein à la plume céphalique du portrait dessiné par ECT, il y a un abîme. Un abîme de regard. Naïvement tourné vers l’objectif pour le premier. Néantisant le monde alentour pour le second.

ECT ne signifie pas et cetera mais, plus dramatiquement, électroconvulsivothérapie. 

ECT.jpg

 L’auteur de ce troublant dessin qui apposait parfois cette abréviation sur ses œuvres, ayant eu à subir bon nombre d’électrochocs. hospital n°3.jpgRaison pour laquelle on surnomma The Electric Pencil ce créateur qui passa la majeure partie de sa vie dans une institution psychiatrique d’une petite ville du Missouri.

expo lausanne.jpgComme l’avait fait au printemps dernier la Collection de l’Art Brut à Lausanne, l’exposition berstoise des dessins d’Electric Pencil lui restitue son véritable nom retrouvé récemment : James Edward Deeds.

 

photo electric pencil en pied.jpgIl faut l’en féliciter car il est digne de rentrer dans toutes les cervelles, même une cervelle de piaf comme la mienne. Je m’y prends d’avance pour que vous puissiez sauver la date. C’est seulement du 29 novembre 2013 au 11 janvier 2014 que vous pourrez faire connaissance ou retrouver Deeds à la Galerie Christian Berst. Si l’on déduit le temps imparti aux festivités de fin d’année, ça fait short. Donc : fissa! Rendez-vous compte un p’tit peu que c’est «pour la première fois en France» que cette occasion vous est donnée! En mars-juin à Lausanne c’était seulement «la première exposition européenne».

Aussi n’attendez pas la première à Trifouillis-les-Oies pour vous offrir ce cadeau de fin d’année. En bonus il existe un bouquin qui ferait bien l’affaire.

livre electic pencil lyle.jpg

 Sorti en 2010, The Drawings of the Electric Pencil de Lyle Rexer, reproduit pour une quarantaine d’euros les 283 dessins qui constituent l’œuvre de James Edward Deeds. Publié à New York, aux Electric Pencil Press (tiens, tiens…), il doit être encore dispo sur le marché.

A signaler que les deux cent huitante-trois (comme disent les Suisses) dessins originaux correspondant à ces reproductions avaient été réunis et cousus dans un album confectionnés par le créateur lui-même.

art brut,the electric pencil,james edward deeds,beauté électroconvulsive,ect,

art brut,the electric pencil,james edward deeds,beauté électroconvulsive,ect,collection de l'art brut,galerie christian berst

miss arnell.JPG

factory.JPG

the tigers.JPG

Les propriétaires de l’ensemble ne se sont pas gênés pour le démembrer. Les nécessités de la circulation et de l’échange sans doute… Après tout l’album Deeds avait été sauvé de la poubelle, n’est-ce pas ?

24.11.2013

Barcelone : des nouvelles de Hassan le créateur sénégalais

Hassan news. Barcelone sans Hassan : c’est ce que me câble un Animulien accro aux planchettes de ce créateur sénégalais dont mon blogounet suit pour vous les aventures depuis ce jour de septembre 2010 où un gars de Ménilmontant lui en a révélé l’existence.

DSC07505.JPG

Merci ô Guillaume de me tenir au courant de la suite des événements et permettez que je refile vos bons tuyaux à mes lecteurs. La palissade qui servait de toile de fond à Hassan n’existe plus. Elle a été murée. Bon. Mais le lieu est «toujours occupé et plein des traces de son travail».

DSC07504.jpg

Guillaume n’a pas réussi à revoir Hassan mais il a fait son petit Pepe Carvalho et mené l’enquête auprès des serveuses de bar alentour. Gràcies dames! puisque vous veillez «assez sérieusement» sur Hassan. Selon vous, tout va bien mais il arrive que ses frères sénégalais prennent Hassan chez eux pour des semaines.

DSC07502.jpg

Guillaume Couffignal, l’auteur des visuels qui illustrent cette note, ne lâche pas l’affaire. Il ne manquera de s’enquérir du gars Hassan lors de son prochain voyage dans la capitale de la Catalogne. Attention, monsieur Guillaume : obligation de résultat !

16:28 Publié dans Ailleurs, art brut, De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : barcelone, hassan, guillaume couffignal | |  Imprimer | | Pin it! |

19.11.2013

Art brut : des livres pour l'hiver

Premiers froids. Votre liseuse est vide mais pas d’art brut à télécharger. C’est le moment de vous chauffer aux bons vieux bouquins-papier sur le sujet. radiateur_a_convection.jpg

En cette fin d’année, les occasions ne manquent pas de satisfaire ses fantasmes de lecture au coin du radiateur électrique.

Exemple : chez VV, jeudi 21 novembre 2013 à 14 h, ça va chauffer! Vous pourrez sortir votre braise pour emporter un des 6 affriolants lots (ou 2, ou 3 ou tout) d’art brut et d’art naïf qui défileront sous les dossards 222 à 226.

kahn-dumousset.jpg

VV n’a rien à voir avec la série TV V des années 1980 où officiait la méchante Diana à la langue perfide.

V.jpgdiana.jpg

VV est une salle de ventes dans l’orbite du fameux Hôtel Drouot, devenu depuis son récent relooking, le lieu de visite favori des groupes de touristes à la recherche du frisson des enchères.

hotel drouot.jpg

Avec un peu de chance, vous en trouverez quelques uns à l’exposition des lots qui aura lieu mercredi 20. L’expert, Maurice Imbert, est un gars qui connaît son affaire. L’art brut lui fait pas froid aux yeux. Il a notamment fait preuve d’ardeur biographique pour l’incontournable catalogue de l’expo sur René Drouin, galeriste et éditeur d’art visionnaireau Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix des Sables d’Olonnes en 2001.

drouin.jpg

pris-ds-brouillard-g.jpg


C’est seulement parce qu’il était encore dans les limbes que mon blogounet ne vous en n’a pas parlé.


Autre bon plan en vue, pour ceux qui préfèrent la Garonne à la Seine. Vente à prix sympas d’un choix de publications du Musée de la Création Franche au Musée de la Création Franche par le Musée de la Création Franche à Bègles en Gironde. Idéal pour compléter sa collection de … Création Franche!

publications CF.jpg

Il y a aussi des catalogues et des monographies sur Gaston Mouly, Rosemarie Koczÿ, Alain Lacoste etc. Quatre jours de shopping, les 20, 21, 22 et même 24 novembre puisque l’établissement ouvrira le dimanche.

Le samedi 23 c’est relâche mais le Musée ne chômera pas puisqu’il accueille la Journée Fanzines dont je vous ai parlé dans mon avant-dernière note sur Serge le lama.

15:50 Publié dans art brut, Encans, Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, v, maurice imbert, rené drouin, hôtel drouot | |  Imprimer | | Pin it! |

07.11.2013

Jeannot en séminaire chez le GREC

Ni crabe, ni lama, pas même un pélican sous le bras : rien à craindre du GREC.

pélican et grec.jpg

Ce Groupe de Recherches et d’Etudes Cliniques sera pourtant responsable d’une grande agitation de neurones, samedi prochain, neuvième jour du mois de novembre 2013. Dans le cadre du séminaire de Lise Maurer dont vous vous remémoirer sans doute l’incontournable bouquin sur Jeanne Tripier, la brodeuse planétaire.

le-rememoirer-de-jeanne-tripier.jpg

On astiquera ce jour là le fameux plancher de Jeannot dont votre petite âme errante ne rate pas une occasion de vous causer.

rue cabanis.png

C’est Béatrice Steiner qui s’y frotte. Tout le monde sait que cette psy-psy (-chiatre et -chanalyste) gratouille comme personne les jardins secrets de l’art brut. Et qu’elle n’apprécie guère «le sort désastreux» réservé à l’œuvre de Jeannot, toujours serrée comme une sardine  dans sa boîte de la conserverie Sainte-Anne.

sardines-sainte anne.jpeg

Par conséquent, ça promet ! Pour le prix d’une place de cinéma, l’Institut Protestant de Théologie du boulevard Arago à Paris vous ouvrira ses grandes portes pour l’événement.

16:43 Publié dans art brut, Lectures, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, le plancher de jeannot, béatrice steiner, lise maurer | |  Imprimer | | Pin it! |

02.11.2013

Journée fanzines à la Création franche

lama.jpgBordeaux est une ville formidable. On y croise des lamas dans les tramways. Descendez-y donc le samedi 23 novembre 2013 et rendez vous, depuis la gare Saint-Jean, par la ligne C (ou le bus 11) au Musée de la Création Franche dans la très voisine ville de Bègles.

CrAB by Caroline Sury.jpgPas de lamas à Bègles mais je vous promet des CrAB puisque, sous la houlette de Pascal Rigeade, directeur de l’établissement, est organisée une journée de rencontre chapeautée, présentée et en grande partie organisée par Deborah Couette, membre du fameux collectif aux pinces d’or.

Il y aura aussi, parmi les CrAB-Doctors, Céline Delavaux dont je vous ai déjà vanté les mérites. Parmi les autres vedettes, le casting comprend Corinne Barbant, responsable de la Bib Bozo du LaM). Et «une belle bande de copains» (comme aurait pu le dire Mouly Gaston) rassemblés autour d’une table ronde.

journée fanzine.jpg

Tous responsables ou ex-responsables de publications plus ou moins confidentielles où s’expriment/s’exprimaient leurs passions diverses mais également intenses pour les créateurs d’art brut et autres apparentés. Ils sont trop nombreux pour être tous cités ici. Consultez la liste jointe où vous reconnaitrez du beau monde.

JF Maurice.jpgJe me contenterai d’évoquer le valeureux Jean-François Maurice qui a consacré beaucoup d’énergie à la réalisation de quelques titres dont je ne vous évoquerai, par l’image, que le plus connu : Gazogène.

gazogene-04.jpg

Le Graal étant, vous l’avez compris, le Fanzine dans tous ses états. Sa recherche m’a paru assez importante pour que je délègue sur le coup un envoyé spécial de mon équipe qui, de son strapontin (et de son mobile), me tiendra informée en direct car malheureusement je ne pourrai pas être des vôtres.

strapontin-annees-50.jpg

La pause-café est à 15h15 et le p’tit déj à 9h30. Inscrivez-vous au buffet-déjeuner si vous voulez pas faire ballon à 12h30 quand le dernier orateur de la matinée vous aura conduit au bord de l’hypoglycémie.

Pour ne pas manquer cette journée historique, il vous suffit de passer un coup de grelot au musée ou de lui envoyer un mail à contact@musee-creationfranche.com