Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2009-01 | Page d'accueil | 2009-03 »

27.02.2009

Jacques Chessex et sa Suisse

Roule ma poule ! Une fois le pied en Suisse, je vais pas lâcher l’affaire. En shorter voilà : pistant comme à mon habitude le mot «brut», je suis tombée sur «l’ogre Jacques Chessex». Pas au détour d’un bois vaudois mais dans un article de François Dufay paru dans l’Express du 19 février 2009 à propos du nouveau livre de l’auteur, Un Juif pour l’exemple.
chessex portrait n&b.jpgL’ogre a vieilli et son visage ressemble maintenant à celui du Père Noël mais il collectionne toujours les couteaux des Dracula alpestres.

couv chessex.jpgSon livre fait donc son petit effet dans les librairies de chez lui. Ceci parce que, se basant sur un fait-divers sinistre survenu en 1942 dans sa ville natale de Payerne, Chessex y déterre une ambiance antisémite à faire gerber que certains de ces compatriotes préféreraient oublier.

L’écrivain, qui n’y va pas par quatre sentiers de randonnées, a depuis un moment déjà une autre corde à son arc : la peinture.

chessex affiche.jpg

Cliquer sur la photo pour voir le diaporama

24heures_chessex_1.jpg

Selon François Dufay, le résultat  de ses «fureurs picturales» se situe «entre art brut et figuration libre». Je ne suis pas si catégorique et d’ailleurs Jacques Chessex non plus : bien qu’il n’ait jamais appris à peindre de manière académique, il est catégorique, ses peintures ne peuvent pas être assimilées à de l'art brut.

chessex chaissac.jpg
b05d75e.jpg


En fait, ce qui me botte (de 7 lieues) chez Chessex c’est que tout «gens-de-lettres» qu’il est, il n’a pas des opinions de Petit Poucet du ciboulo. «Je déteste l’art grec, ce mensonge en plein soleil» gronde-t-il dans sa barbe et je trouve ça marrant.
Pour rester dans la note de ma note fribourgeoise précédente, je ne résiste pas à vous surligner encore ce passage de Chessex à propos de son pays: «De la France, vous ne voyez que les vitrines de chocolat, les banques qui d’ailleurs s’effondrent et les horlogeries qui ont été délocalisées. Ce qui demeure c’est un peuple guerrier, sauvage, violent, qui a un goût baroque des armes, de l’héraldique, du bestiaire. Toute notre histoire exalte des brutes, des coupeurs de gorges, des saigneurs de cochons».

bons baisers de ropraz.jpg

Si après ça, vous pensez toujours que la Suisse est, comme se l’imaginent trop les Français (selon François Dufay) «une contrée aseptisée» plutôt qu’un pays «où la folie couve», demandez à votre libraire Un Juif pour l’exemple paru chez Grasset .
Surtout si vous êtes Français, ça vous aidera à comprendre pourquoi l’Helvétie est une terre d’art brut.

23:55 Publié dans Ecrits, Expos, Gazettes, Images, In memoriam, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques chessex | |  Imprimer | | Pin it! |

20.02.2009

L’art brut fribourgeois

couv catalogue art brut fribourgeois.jpg

L’Art brut fribourgeois c’est pile le truc casse-patte pour une Animula. Comment voulez-vous qu’un blogounet comme le mien puisse rendre compte de la substantifique moelle d’un contenu si riche ?
Je vous parle du bouquin collectif qui accompagne la nouvelle expo de la Collection de l’Art brut (6 février - 27 septembre 2009). Si vous êtes moins surbookée que moi, filez à Lausanne d’un coup de T.G.V., sinon procurez vous ce livre co-édité avec La Sarine. Vous y verrez comment l’art brut s’y prend pour faire bouger les lignes d’un musée.

Maurice Dumoulin par Mario del Curto.jpg

Maurice Dumoulin - Photo Mario del Curto, 2006

C’est qu’il faut savoir payer de sa personne quand on s’occupe d’un pareil établissement! Etre capable de descendre à reculons et à 4 pattes dans le goulet étroit conduisant à la grotte secrète de Maurice Dumoulin, un costaud de 97 ans pas très causant qui l’a creusée pendant 20 ans pour y empiler des couches d’objets hétéroclites.

Moi qui fouette dans les ascenseurs, j’admire! Lucienne Peiry, l’héroïne de cette aventure, se donne beaucoup de mal dans son introduction pour nous montrer en quoi le contexte fribourgeois est favorable à l’art brut.
podcast
canton de Fribourg 2.gif

Moi qui suis nulle en géographie, j’aurais bien eu besoin d’un petit bout de carte mais bon, j’ai compris en gros le topo : caractère rural du canton, retard économique dû au conservatisme, conscience identitaire forte, hégémonie catho. A vrai dire ce modèle sociologique m’a l’air de fonctionner surtout pour les vaches électriques de Gaston Savoy qui font la joie de la couverture, pour les St-Nicolas, Père Noël et Père fouettard de Lydie Thorimbert, pour les intérieurs d’Antonie Gaillard et les scènes agricolesques de Pierre-Maurice B.

Lydie_Thorimbert.jpg

Lydie Thorimbert Saint-Nicolas, Père Fouettard, Père Noël, 1998-2000
Photo : Olivier Laffely

Il est déjà moins évident pour l’installation de conglomérats d’os, de cheveux, de clous, de lames, de fermetures-éclair et de colle du berger Marc Moret.

Marc_Moret.jpg

Marc Moret, 1999-2000 - Photo : Mario Del Curto - Coll. particulière

Et très peu valide pour les lettres asilaires de l’avocat Gaspard Corpataux, belles comme des autographes de Barbey d’Aurevilly et d’une admirable logique.

Gaspard_Corpataux.jpg

Gaspard Corpataux - Salut Médecin–Directeur, 1906
Photo : Marie Humair

Eugénie Nogarède,

Eugenie_Nogarede_Imperateur.jpg

Eugénie Nogarède - Impérateur Etter (détail), 1949
Photo : Claude Bornand

Justine Python,

Justine_Python.jpg

Justine Python - lettre chargée (détail) 8 janvier 1933
Photo : Olivier Laffely
Archives de l’Hôpital psychiatrique cantonal de Marsens

autres enragées correspondantes sans retour et Pierrot Garbani, qui psycho-site comme Dubuffet lui-même, font partie du spectacle. Allez les voir pour vous faire une idée.

Michel Thévoz passe dans le ciel en hélicoptère philosophique, déployant une banderole où est écrit :

«Jean Dubuffet considérait qu’un texte tant soit peu éclairant, et sur quelque sujet que ce fût, exigeait une tournure elle-même inventive, une infraction aux règles linguistiques, une revitalisation des mots».


J’applaudis.

fribourg.jpg

 

16.02.2009

Unica Zürn et son MistAKE

couv mistake.jpg

Zürnophiles et zürnolâtres, en bon français : amoureux et amourêveuses de l’œuvre d’Unica Zürn seront heureux et reuses d’apprendre que ses textes écrits en français et dispersés à droite et à gauche sont recueillis pour la première fois dans un petit bouquin bien propre sur lui et même carrément élégant sous sa couverture bleu-pétrole imprimée en blanc modeste.

La couverture est de Pauline Nunez et ce livre intitulé : MistAKE et autres écrits français (je respecte autant que possible le belle typo utilisée) est paru chez un petit éditeur, Ypsilon, fin octobre 2008.

Le monogramme de la maison qui ne compte encore que quelques titres à son catalogue mais du puissant :yannis_ritsos.jpg

PPP.jpgdjuna_barnes.jpg

Pier Paolo Pasolini,        Djuna Barnes,         Yannis Ritsos     est dessiné par Franck Jalleau.

Y et Z étaient, c’est naturel, fait pour se rencontrer. Isabella Checcaglini, la fondatrice de cette petite (mais déjà respectable) maison d’édition s’en est aperçue, elle qui ne craint pas les décortications du langage puisqu’elle a eu le culot de s’attaquer bille en tête au Coup de Dés de Stéphane Mallarmé pour entrer dans le métier

lecture unica zurn.jpg

devanture.jpgVotre petite âme errante aurait pu s’en apercevoir aussi puisque j’ai découvert que, fin novembre 2008, j’ai loupé (on me dit jamais rien!) une lecture d’extraits de MistAke à la librairie franco-allemande de Montmartre, j’ai nommé la Libraire Buchladen, rue Burq n°3 dans le 18e of Paris. Maintenant que vous êtes en appétit, foncez ici et pour tout savoir. La préface de Rike Felta à ces Ecrits de Zürn est éclairante aussi. Elle file comme une balle et sans graisse inutile au cœur du problème : «MistAKE se présente comme un mot qui pourrait en contenir plusieurs autres, en particulier quand on intègre en même temps plusieurs langues et leur dimension phonétique comme c’est le cas ici (…)».

unica fac simile.jpg


Nous revoilà au cœur des anagrammes, cœur de l’œuvre d’Unica Zürn et cœur de son malheur. De ce point de vue, moi c’que j’préfère c’est le tout premier texte, dans un français très personnel qui marche sur les fautes comme on marche sur des courbatures. Il daterait du début des années soixante. Unica y relate un voyage en avion pour un retour à Berlin et un internement dans un hosto psy de cette ville.
Cela commence comme ça : «Sans ventre, elle fait la naissance d’une ville. Tout le mond dans l’avion la regarde, mais elle est trop occuper avec l’acouchement de sa ville, qu’elle regard personne. Elle écoute : tout qui passe par l’oreille devient plus vraie, que les experienes par les yeux».
Procurez vous 17 thunes pour lire la suite. Achetez vite ce livre et soyez un des 500 heureux à le posséder. Après, tant pis pour vous, il sera épuisé.

00:05 Publié dans Ecrits, Glanures, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : unica zürn | |  Imprimer | | Pin it! |

14.02.2009

Du nouveau sur la planète Boix-Vives

Boix-Vives, c’est le bon plan! Ou je pars en vrille ou mon p’tit doigt me dit que la 2009e année après le Crapaud de Nazareth (c’est pas mortel le chant des crapauds ?) ne s’achèvera pas sans qu’on reparle de ce peintre catalano-savoyard aux palpitants jardins de paradis caraïbe. Rumeur d’expos en perspective? Faut pas être voyante extra-lucide! Y’a qu’à se promener un peu sur la toile mais chut… «Chaque chose en son temps» comme dit mon daddy dans sa grande sagesse. Moi je me suis cramé les yeux sur l’écran pour vous retrouver, dans les archives de la Télévision Suisse Romande, un film de Jean-Claude Diserens passé dans l’émission Champ Libre. Il date pas d’hier, c’est de mars 1966.

Cliquer sur l'image

sequence 7.jpg

Pour la journaliste Marie-Madeleine Brumagne, Anselme Boix-Vives met en chanson son plan d’union mondiale pour sauver la civilisation. C’est qu’avant de se lancer sur le tard dans la peinture qui lui apportera la notoriété d’un peintre d’art brut de premier plan, le cher Anselme s’acharna à montrer à ses concitoyens de quel bois il se chauffait avec les choses tordues de la planète. Ses idées généreuses et candides, marquées au coin d’un pacifisme inébranlable et d’un capitalisme populaire spontané, il n’avait pas hésité à les répandre dans des brochures philosophico-politiques raides originales. Faisant du crédit la base de l’édifice social, il y préconise, avec une désarmante façon d’écarter les difficultés réelles, des solutions anti-chômage que n’aurait pas désavouées Alphonse Allais : aplanissement des montagnes, changement de place de l’océan.

couv oeuf sauvage.jpg

Idéal en temps de crise! Dans son univers pictural, les catégories sociales subsistent mais envisagées sur un même plan. Boix-Vives adore les rois, les prêtres, les religieuses et les concierges. Tous noyés dans la même nature luxuriante. Cet égalitarisme coloré qui doit quelque chose à l’actualité de son temps (le mouvement pour les droits civiques aux U.S.A.) peut nous paraître plus séduisant. Il est quand même frappant d’entendre Boix-Vives dire : «je préfère voir réussir le plan que les tableaux». Cela mérite bien qu’on se penche aussi sur ses brochures utopistes. C’est ce qu’avait compris en son temps (1991) la revue L’Œuf sauvage qui dans son n°2 reproduisait l’espèce de disque façon 45 tours vinyl où Anselme B.-V. avait figuré l’enchaînement des causalités à partir d’une garantie planétaire mythique.

la roue qui tourne.jpg

Si celle-ci vous paraît pas faire écho à certaines inquiétudes d’aujourd’hui c’est qu’il faut d’urgence vous HT des cotons-tiges pour vous déboucher les oreilles. L’œuf dont je parle montrait aussi deux couvertures de professions de foi boix-viviennes. Dans ma grande bonté, je vous en ai dégoté une autre. Car ce plan, c’est d’la balle!

2 couv oeuf.jpg
couv plaquette Anselme Bois.jpg

 

23:59 Publié dans Ecrans, Ecrits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anselme boix-vives | |  Imprimer | | Pin it! |

08.02.2009

Lewis for ever

dog_angel.jpg

L’art brut est en deuil. Lewis nous a quittés. Pas pour aller faire pipi dans la rue Ronsard. Pour toujours. Ô nuit désatreuse où s’afficha sur mon 24 pouces cette nouvelle étonnante comme un éclat de tonnerre en janvier : Lewis n’est plus, Lewis est mort !

J’avais tellement l’habitude de le chercher des yeux quand je poussais la porte en acier brossé de la Halle Saint-Pierre que je n’imaginais pas que put un jour nous manquer le frou-frou de ses poils follets dans les travées de la librairie ou autour des tables de la cafète.

Trop fier pour servir de poisson-pilote à sa maîtresse qui dirige le musée, Lewis, le nez au sol et les oreilles balayant tout sur son passage, inventait ses parcours personnels au gré des passionnantes effluves abandonnées par les souliers des visiteurs.


Amis chasseurs, bonjour ! La Halle Saint-Pierre était son terrain de chasse et à ce terrain de chasse il donnait tout son cœur de cocker. Lewis, c’était un coussin de fourrure qui vous caressait les tibias à la va-vite. Lewis, c’était une truffe humide qui se posait sur votre main, juste pour vérifier que vous n’apparteniez pas à une espèce puante.

Lewis c’était un pote-à-moi. Le meilleur peut-être que j’ai eu dans le petit landerneau de l’art brut, je m’en aperçois un peu tard. Toujours léger, jamais ronchon, gai, affairé, vif-argent du popotin. Pas rancunier pour deux sous surtout, même quand vous lui montiez par inadvertance sur les papattes les soirs de vernissage.

Lewis sur le Léman.jpg

medaille.jpegPas un chien mais une créature indépendante et sensible qui avait su conquérir sa liberté en dhommestiquant (et en masticant un brin) les drôles de sales bêtes que nous sommes.

Lewis, le voilà cinglant vers les glaciers impavides du territoire des ombres, à la conquête de nouveaux musées d’art brut toujours plus beaux, toujours plus vastes et toujours mieux pourvus en médailles pour décorer la veste de Martine Lusardy.

00:17 Publié dans In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

06.02.2009

Prague : Prinzhorn à la cloche de pierre

stone bell 4.jpgEvidemment pour Prague, vous repasserez ! Débute en ce moment une exposition de la Collection Prinzhorn à la Stone Bell House (Dům U Kamenného zvonu) mais j’ai loupé le vernissage qui avait lieu jeudi 5 février 2009, Staromestské namesti 13. De toutes façons, je sais pas grand chose. A part le sous-titre : Art brut from the legendary collection of German psychiatrist (art brut z legendarni kolekce nemeckého psychiatra) et que ça va durer jusqu’au 3 mai 2009. Et puis que c’est la Galerie hlavniho mesta Prahy (City Gallery Prague) et l’association abcd qui invitent.

august naterer yeux.jpg

C’est encore le carton qui nous fait les gros yeux qui vous en dira plus. Ce regard est une éclipse dans le vide, avec le soleil noir des pupilles crucifiées ou couronnées d’épines masquant la lumière rayonnante, l’assiette bleue de l’iris flottant dans la mer sanglante du globe, la vague d’écailles reptiliennes des paupières sans cils. Cela ne me regarde pas, ça voit des choses outre moi-même. Bref, ça me met mal à l’aise et pourtant je ne sais m’en déscotcher. C’est un dessin d’August Natterer et il s’intitule : Meine Augen zur Zeit der Erscheinungen. Quelque chose comme : mes yeux en temps d’apparitions.

22:44 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, august natterer, collection prinzhorn | |  Imprimer | | Pin it! |

04.02.2009

Colloque, expo, catalogue : une trilogie Bosco

affiche.JPGNeige sur Paris. Vent sur Palermo. Poireau à l’aéroport. Je suis restée 13 heures à attendre l’avion du retour devant une pub où -ironie du sort- un hardi pittore rougissait un mur bleu à grand renfort de rouleau.

On aurait dit que la Sicile ne voulait pas me laisser partir et qu’elle s’ingéniait à me faire regretter ce que j’étais venue chercher dans l’île avec mon chéri et les amis : non la barbouille ordinaire mais la peinture, la vraie peinture.

entrée de l'expo.JPG

Celle du dottore Giovanni Bosco qui malheureusement n’était pas en condition d’assister à l’hommage qui lui était rendu, samedi dernier, dans sa ville de Castellammare del Golfo.

Interview d'Eva di Stefano.JPG

La grande prêtresse de cette chaleureuse cérémonie était Eva di Stefano et elle a assumé son rôle avec efficacité, bonne humeur, rire généreux et énergie communicative. On lui aurait bien offert un gâteau et chanté l’opéra pour la remercier.

Claudio.JPG

 

 

Elle était secondée dans sa tâche par Claudio Colomba et une armée de jeunes zeppistes à coppola fleurie (casquette locale chic) et dread-locks. accrochage kakemono.JPG


 

 

 

Ils grimpaient sur des échelles, portaient des tonnes de cimaises, filmaient des plans d’enfer selon les nécessités de l’organisation, de l’accrochage et de la couverture de l’événement.


 

A 16 heures tout était prêt. Il ne restait plus aux oratrices et orateurs qu’à escalader la tribune de l’ancien cinéma où se tenait le colloque.

la tribune.JPG

Heureusement que 150 personnes étaient là, debout dans les allées, occupant tous les fauteuils, ça réchauffait l’atmosphère de ce janvier frigo et riche en intempéries, même ici.

public.JPG

public détail.JPGCes quelques photos pour vous donner une idée de l’ambiance.

Si ça vous suffit pas, allez sur le documentaire de Salvatore Tartamella où vous cueillerez au vol un morceau de l’allocution de Lucienne Peiry, la directrice de la Collection de l’art brut et l’interview du signor Carlo Navarra, adjoint au maire.

image film.jpg

Cliquer sur l'image

JLL, TM, MS.JPGVotre petite âme errante étant trop timide pour parler, elle a délégué 2 membres de son «collectif» (et oui, je suis un collectif maintenant !) : l’Auguste Jean-Louis Lanoux qui a fait rire la salle avec son italien de pacotille et, dans le rôle beaucoup plus noble du clown blanc, l’indispensable Michel Scognamillo qui l’a tenue sous le charme de son verbe.

Pour que «Michele» (en italien) me pardonne ces douteuses plaisanteries, je vous scanne ici le beau texte qu’il a donné pour le catalogue sorti pour l’occasion.

bosco incantato 1.jpg
bosco incantato 2.jpg

dottore di tutto.jpgLa place manque pour célébrer la qualité du contenu de ce bouquin où l’on retrouve les contributions d’Eva, de Lucienne et de Teresa (Maranzano) mais il y a là-dedans quelques nouveaux clichés zeppistes, je vous dis que ça! J’en pique pas trop pour vous donner envie de vous le procurer.

Et je vous emmène toute de suite faire «un giro» (un tour) dans l’expo de dessins de Giovanni qui se tenait dans une église déconsacrée voisine.

expo 3.JPG

expo 1.JPG
expo 2.JPG

Le spectacle, bien entendu, était aussi, était toujours, dans la rue. J’ai retrouvé un peu pâlies les fresques que j’avais vues en mai 2008.

image pâlie.JPG
dessin effacé.JPG

J’ai découvert de nouveaux dessins sous les palétuviers ou sur les murs du jardin public.

figure sur palétuvier.JPG
nouveau dessin.JPG

 

En arrivant à Paris un peu hébétée de fatigue, je cherchais machinalement des Bosco partout sur les platanes et dans les rues.

23:55 Publié dans Ecrans, Ecrits, Expos, Lectures, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giovanni bosco, art brut, castellammare del golfo | |  Imprimer | | Pin it! |