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26.07.2006

Infatigables à la chaîne

medium_Cecilie_Markova.jpgCe soir, votre petite âme errante voudrait vous parler de l'«Infatigable attitude». L'«Infatigable attitude» c’est comme la «Positive attitude» de Laurie, la chanteuse préférée de monsieur Raffarin.
C’est toujours pareil et ça prend pas la tête. Cela consiste, en face de n’importe quel événement nouveau -une exposition par exemple-, à rechercher ses antécédents.
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C’est moins fatigant que de produire une analyse, moins cher que de prendre un billet d’avion et cela permet avantageusement d’écraser les petits jeunes de son érudition encyclopédique. Peu importe la qualité de la réalisation, si elle a été précédée, cela suffit à la discréditer ou du moins à la relativiser. Le passé est une belle chose.  L’avantage avec lui, c’est qu’il permet toujours d’avoir raison. medium_Anna_Zemankova.2.jpgmedium_Jan_Tonn.jpg
Dans quatre ou cinq ans d’ici, je le prophétise, il se trouvera des «Infatigables» pour venir vous soutenir, avec quelques sanglots dans la voix, que l’exposition art brut-collection abcd de Prague 2006 était la mère de toutes choses et que tout ce qui est venu après n’était que crotte de bique.
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En attendant, rien que pour vous prouver que je ne préconise tout de même pas de «faire du passé table rase», je vous envoie, pour vous changer un peu des jeux de plage, quelques images provenant d’une série de 16 cartes postales en couleurs intitulée České art brut (accent circonflexe à l’envers sur le C).
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Elle est en vente à la librairie de la Galerie Hlavniho mesta Prahy. Achetez-la et envoyez les cartes à 16 Infatigables de votre connaissance. Ils sont légion.
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23:55 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

30.04.2006

Roger Ouellette, un vrai patenteux

medium_expo_ouelette.jpgSans vouloir vous infliger une piqûre de rappel (votre petite âme errante n’a rien d’une infirmière), il faut que je revienne sur L’esprit de la forêt à la Halle Saint-Pierre. Dans ma note précédente du 7 avril, j’ai oublié de vous parler de Roger Ouellette. Comme je peux pas m’empêcher de chipoter, je ne me gêne pas pour râler parce que, sur le carton d’invitation, son nom est inscrit à côté de celui de Richard Greaves mais que, bernique de son site dans l’expo de la sainte Halle ! Dommage, j’aurais bien aimé savoir comment l’œil du photographe Mario del Curto avait caressé cette œuvre majeure d’un des plus fameux créateurs populaires québécois. Elle fait partie de la riche collecte glanée il y a plus de 30 balais maintenant chez nos cousins canadiens par trois courageuses têtes chercheuses encouragées par le climat de contre-culture alors assez vivace là-bas comme ici : Grobois (de), Lamothe et Nantel.
Les Patenteux du Québec
(1974 puis 1978), bouquin de ce trio de Louise, Raymonde et Lise, fait figure de monument historique sur les rayonnages des bibliothèques sur le sujet.

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L’année dernière, le Musée de Charlevoix (région à Ouellette), à La Malbaie, a consacré une expo à Roger Ouellette. Provoquer le temps qu’elle s’appelait, in english : Stirring Up Time. La commissaire c’était Valérie Rousseau de la Société des arts indisciplinés. Malheureusement, pas de catalogue dans cette exposition charlevoixeuse.
Rien que l’impressionnante image du cheval bleu sur le carton d’invitation. Décidément, j’en ai d’la misère avec Ouellette. Pour remédier à ça, j’ai puisé dans mes photos de vacances et piqué, pour faire bon poids, quelques clichés en provenance de la S.A.I. Résultat des courses, un dodu diaporama à vous mettre sous le regard, chanceux que vous êtes! L’intérieur de la maison, le parterre autour, le musée-grange «de la civilisation» et la montagne «de la fée» : une visite du domaine de Roger Ouellette comme s’il était toujours de ce monde.

22:25 Publié dans Ailleurs, Images, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : roger ouellette, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

29.04.2006

Des Jacqueline B. partout !

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Heureusement que l’on vous a, sourcilleuses lectrices. Grâce à vous Animula peut compenser ses errances, pour ne pas dire réparer ses erreurs, ses oublis, ses bêtises. Merci donc à La Fatigante et à Madeleine Lommel de m’avoir remonté les bretelles à propos des dessins de Jacqueline B.
Dans leurs commentaires du 22 avril (sur Le MAM au bois dormant) et du 24 avril (sur Solstices accueille Jacqueline B.), elles font judicieusement remarquer que l’œuvre de Jacqueline B. est présente dans les collections de La Fabuloserie et de l’Aracine. Pour me faire pardonner, je vous ai dégoté une image de l’expo Solstices dont il faut regretter qu’elle n’ait pas duré plus longtemps. Vous pourrez en suivre «les lignes plus ou moins sinueuses, les hachures diversements inclinées (…), ces corps figurés, leurs déformations et postures, les regards voilés qu’ils nous adressent (…)» dont parle Gérard Durozoi dans le carton d’invitation couleur coquille d’œuf de la Galerie de Didier Deroeux & ses associés.
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Et comme ce dessin est biface, je vous colle en prime le croquis qui figure au verso avec son bonhomme sur une échelle. En espèrant que vous en prendrez «plein la figure» et «plein le bonnet» pour reprendre les termes imagés de l’une de nos avisées commentatrices.
Et si des fois, d’autres collections visitables possédaient des Jacqueline B. qu’elles n’hésitent pas à se faire connaître. Quand il est question d’art brut, votre petite âme errante est prête à battre sa coulpe jusqu’à l’hallali.

22:55 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jacqueline B., art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

17.04.2006

Epouvantails en série

Hitchcock l’avait bien vu : les oiseaux sont partout et grippe avaire ou pas il est difficile de les tenir à distance. La fille de mon amie Reinette, qui rêvassait dernièrement dans la bibliothèque des Arts et Traditions Populaires, a eu la surprise de voir atterrir un canard sur le toit voisin. Aucun canard sauvage chez les antiquaires de Berlin par contre. Moi qui voulait en rapporter un en porcelaine pour la collec de monsieur Ducorps, mon kiné, j’ai dû me contenter d’une boule avec de la neige et un morceau du Mur dedans. Tout de même, le hasard (objectif comme de juste) fait bien les choses. Au moment où Michel Valière et l’Infatigable s’adonnaient à un docte ping-pong au sujet des épouvantails (voir leurs échanges à la suite de la note Esprit de la forêt), votre petite âme errante découvrait sur un Flohmarkt (marché aux puces) du quartier Kreuzberg les photos de Gerhard Trumler, «bekannter österreichischer Photograph» contenues dans un album de 1984 paru chez Christian Brandstätter à Munich. Vogeslscheuchen que s’intitule ce bouquin qui contient 46 portraits en couleurs d’épouvantails pure laine qui rivalisent d’astuces et de matériaux, les oiseaux allemands n’étant pas plus cons que les autres.

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Comme les livres sur les vrais épouvantails ne courent pas les bibliothèques, même celles des distingués ethnologues et des enragés coureurs de tous bouts de champs, votre petite âme errante ne résiste pas au plaisir de vous faire miroiter celui-là.

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09.01.2006

Raymond Reynaud et son samouraï

medium_raym_reyn.jpgJe croyais pas si bien dire avec mes nipponneries. Un de mes fidèles rabatteurs m’envoie l’image du Samouraï de Raymond Reynaud que le vieux sage de Senas lui a envoyée en guise de carte de vœux. Je réfléchis pas et j’en fais profiter la galerie, «le bon maître me le pardonne» comme disait Brassens. Ce samouraï est un pur produit des bordilles, ces décharges à objets nazes et ordures réunies que Raymond Reynaud a fréquentées pour s’y approvisionner en matières premières. Il fait partie de ces sculptures d’assemblages qui constituent un aspect moins connu de son travail. Moins connu mais pas des moins intéressants, même si c’est plutôt sur sa peinture, sur ses mandalas, ses polyptiques de grande dimension que les collectionneurs, les amateurs d’art «singulier», les disciples et… les groupies mettent l’accent.
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«Pacha cruel», c’est le surnom que ses élèves avaient décerné à Raymond quand il dirigeait l’Atelier du Quinconce vert. Par antiphrase, naturellement, car son sourire, sa bonne humeur, sa bienveillance vis à vis des autres sont légendaires. Ce qui n’exclut pas pour lui même certains doutes, certaines exigences, voire des angoisses qui transparaissent dans son œuvre. Il y a une dizaine d’années, ce petit jeune homme de 75 ans (à l’époque) a contribué à la revue Le Dernier Cri en compagnie de toute une floppée de dessinateurs blanchis sous le harnois de leurs 22 ans et demi. Pakito Bolino et Caroline Sury qui chevauchent ce mustang emballé (je parle des Editions du Dernier Cri) ont réalisé avec lui en 98 un album sérigraphié dépliant : La danse macabre des 7 péchés capitaux. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas !
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00:40 Publié dans Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |

18.10.2005

ABCD au Japon

Qu’est-ce qui est jaune coquille d’œuf, couvert de pattes de mouche chocolat, sous couverture façon boîte en laque ornée d’une petite garde de sabre au verso ? C’est le trop beau catalogue de l’exposition Passion and Action qui est arrivé –Bouddah sait comment– dans la modeste boîte aux lettres de ma modeste personne.
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Cette expo qui se tient en ce moment et juqu’au 27 novembre 2005 à Tokyo, House of Shiseido (produits de beauté très chics) est consacrée à la collection d’art brut d’abcd (décidément ils sont partout ceux-là). En japonais, le mot art brut ressemble à un joli TGV filant dans un paysage d’idéogrammes où on reconnaît (c’est traduit en anglais) la prose alerte d’un article de Barbara Safarova déjà utilisé, dans sa version française, dans le livre A corps perdu diffusé par Actes Sud. "Un monde fantastique s’ouvre à vous" dès la première page du catalogue de Tokyo qui mélange joyeusement les pantins de Domsic, les chats noirs de Bill Traylor, les mangeurs de saucisses de Friedrich Schröder-Sonnenstern.
On pardonnera à nos amis japonais ces télescopages. Ils ignorent peut-être encore que les créateurs d’art brut sont gens trop individualistes pour supporter (à supposer qu’on leur ait demandé leur avis) pareilles hybridations, propices seulement aux effets de kimonos des maquettistes de tous les pays. L’intérieur, plus respectueusement, décline quelques unes des remarquables images qu’abcd nous a appris à reconnaître, avec des jeux de trames du genre discrets qui attirent l’attention sur des détails et contrarient toute tendance à l’idolâtrie inutile. Le cerf de Ramirez qui remplirait à lui seul un grand palais de la mélancolie, les pages du calendrier de Kunijo Matsumoto, une femme d’Albino Braz exempte de toison pubienne. L’ambassade de France apporte son soutien à cette exposition. Votre petite âme errante aussi

12:25 Publié dans Ailleurs, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abcd, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

13.10.2005

Album Richard Greaves

Mise en ligne de mon dossier Greaves. Evidemment ce n’est pas de la photo d’art mais ça vous donnera quand même une idée du domaine merveilleux de Richard Greaves, cet espace d’utopie et de pensée libre, posé comme un aérolithe sur un coin de la terre, à l’orée d’un grande forêt québécoise.
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Ces images ont été prises il y a 4 ou 5 ans par votre petite âme errante elle-même, alors en vadrouille chez nos cousins d’outre-atlantique

00:50 Publié dans Ailleurs, Images, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : richard greaves, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

15.09.2005

Cocos plats

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J’étais en train d’éplucher les cocos plats en me disant que je n’avais rien à vous mettre sous la dent quand le facteur a sonné 2 fois. Il m’apportait un paquet avec le livre sur Richard Greaves que j’attendais.
Dans ma joie, je n’ai pas pu m’empêcher d’ouvrir une boîte de fourrés aux framboises.
S’il y en a qui ne savent pas encore qui est Greaves, ce discret créateur de la profonde campagne québécoise qui s’est bâti tout seul un petit village idéal à base de constructions disloquées et labyrinthiques, accueillantes et inhabitables, qu’ils se procurent vite fait ce bouquin là.
Réalisé par Sarah Lombardi, collaboratrice scientifique de la Collection de l’art brut à Lausanne et par Valérie Rousseau, directrice de la Société des arts indisciplinés à Montréal, ce Richard Greaves anarchitecte va servir de catalogue à une expo qui se baladera pendant 2 ans à Montréal, New York, Lausanne et Chicoutimi.
C’est d’abord un chouette album de photos qu’on offre à son chéri ou qu’on garde jalousement dans sa collec. Le photographe Mario del Curto se montre ici à la hauteur de sa réputation.
S’il n’était pas si tard, je vous en ferais des tonnes sur ces clichés épurés de la présence humaine, si révélateurs du désordre créatif des structures de Greaves. La qualité de l’impression donne aux noirs et aux blancs une profondeur et un velouté superbes. On dirait qu’on a utilisé cette bonne vieille héliogravure.
Dans une seconde partie, autour de l’érudite postface de Lombardi et Rousseau, une pléiade de plumes européennes est réunie. Les textes de Roger Cardinal, Lucienne Peiry, Jean-Louis Lanoux, en français puis en anglais, sont judicieusement entrelardés de rapides pensées de Richard Greaves, style : « Tout ce que je fais ici, c’est pour mieux dormir / Everything I make here is so I can sleep better ».

Richard Greaves Anarchitecte / Anarchitect
5 Continents Editions et Société des Arts Indisciplinés
Distribution : Editions du Seuil

00:40 Publié dans Expos, Images, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard greaves, mario del curto, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |