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16.06.2013

Aloha Oléron

St Trojan les bains.jpgDans la série : les choses qui me rendent jalouse. Aujourd’hui : la chemise de Jean-Louis Faravel sur la photo de David Briand empruntée à un article de Sud Ouest. Sur le côté : des dessins de Paul Duhem.

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S’il n’y avait pas la PQR, on oublierait presque qu’il y a de l’art brut en province. JLF vient de la PQR. Le temps des loisirs venu, il est devenu organisateur de biennales. Son truc c’est L’Art partagé, un label qui lui permet de réunir régulièrement toutes sortes d’autodidactes s’adonnant ou s’essayant à la création d’art.

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Pas trop mon truc à moi généralement. Mais tout de même, en petite proportion, il y a parmi les poulains de Faravel des tempéraments hautement recommandables comme la chère mamie Grunenwaldt.

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Et quand Jean-Louis Faravel délaisse son Dauphiné habituel pour dériver vers la lumière saintongeaise, pourquoi ne pas le suivre? Vous avez donc jusqu’au 30 juin pour sortir vos belles liquettes hawaïennes et vos colliers de fleurs et vous rendre à la salle polyvalente de Saint-Trojan les Bains dans l’île d’Oléron où J.-L. Faravel, lui-même collectionneur, témoigne de ses choix.

15:36 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jean-louis faravel, paul duhem, martha grunenwaldt, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

19.11.2011

La Jeune Création Contemporaine à l’Hôtel Drouot

Arrivage de créations franches. Avec la proximité des fêtes de fin d’années, les ventes publiques vont croissant. On peut, pour l’exemple, retenir celle de Neret-Minet Tessier du samedi 26 novembre 2011 à l’Hôtel Drouot, consacrée à la Jeune Création Contemporaine. Pourquoi? Parce que cette JCC est entrelardée de CF. C’est à dire d’œuvres d’auteurs représentés par le Site de la Création Franche, au premier rang desquels Gérard Sendrey qui fut longtemps son principal animateur. Il y a aussi, tous collaborateurs ou familiers du lieu : Raâk, Jacques Karamanoukian, Claudine Goux, Ruzena. On note encore, parmi ceux dont les travaux se retrouvèrent sur les cimaises du musée municipal de Bègles dans le passé, la présence de Eric Gougelin, Evelyne Postic, Adam Nidzgorski et Albert Louden.

Martha Grunenwaldt

Martha Grünenwaldt

J’ignore quel collectionneur se défait ainsi de ses valeurs made in «création franche, notion plus ou moins clone de la Neuve Invention de Dubuffet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ne domine pas dans cet ensemble le côté brut de la force. A l’exception d’un beau Martha Grünenwaldt à fond noir cependant. Dans ces conditions on a plutôt tendance à se tourner vers des œuvres n’appartenant pas à ce courant CF, tel cet efficace Paysage oniriqued’Eliane Larus, troublant jusqu’à vous mettre l’âme au bord des lèvres avec ses plans cahotiques et biseautés et son étrangeté coupante.

Eliane Larus

C’est le N°104 du catalogue Neret-Minet. «Oh, z’ai clu voil un gros Neret-Minet!» dirait Titi.

Moi aussi.

23:55 Publié dans art brut, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, martha grunenwaldt, eliane larus, création franche | |  Imprimer | | Pin it! |

31.08.2010

Martha Grünenwaldt : une expo et un livre

Epouvantail de potager, têtes de fous dans une église. A peine si j’ai le temps de ranger mes clichés de vacances dans ma photothèque que ça repart à fond la caisse.

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L’épouvantail à nez de Pinocchio et visage de quille en bois, c’est en me dirigeant vers la forêt de Chaux que je l’ai aperçu, veillant à la sécurité d’un carré de tomates.

J’allais visiter les baraques de forestiers du village de La Vieille-Loye dans le Jura qui ont mis les clés sous la porte vers 1935 (maintenant c’est un mini-éco-musée).

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Plutôt pêchu, le guignol avec sa capuche de sac à grains!P1030093.JPG 

Les têtes de fous ce sont les sculptures qui courent, non loin de là, sur les corniches intérieures de l’église de Chissey-sur-Loue.

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Vous voyez la Saline d’Arc-et-Senans de Claude-Nicolas Ledoux? Et bien, vous pouvez pas vous tromper, Chissey c’est -vu d’avion- «un triangle tendant vers l’ovale» à côté sur la gauche. Je chipe ces lignes à la monographie de Pierre Lacroix (sic) qu’on se procure en glissant 4 € dans le tronc.

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L’auteur qui signe : «Conservateur départemental des objets d’art du Jura» est aussi un curé, ce qui explique qu’il fasse un peu la fine bouche à propos de ces «babouins» (comme on dit dans le coin) : environ une trentaine de visages éblouis, clos, hagards, lisses, innocents, idiots, bestiaux, ravagés, coiffés des grelots dont l’étrangeté dispute la vedette au bon Dieu.

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En cette église Saint-Christophe où une mâchoire du patron des chauffards trône sur un autel, on guérissait les malades mentaux à grands renforts de neuvaines et d’exorcismes au moyen-âge. retable de st christophe.jpgCes sculptures, parfois doubles (la schize?)

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constituent un formidable document sur cette période et sur un pèlerinage thérapeutique que les autorités regardèrent de travers dès 1578.

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La tête encore à l’ouest après une traversée de la France en diagonale et un ouikène rillettes et fouaces dans le Maine-et-Loire, qu’est-ce que j’apprends? Mais que l’expo Martha Grünenwaldt qui sera accrochée demain à la Halle Saint-Pierre de Paris (où votre petite âme errante est de retour) et vernie après-demain 2 septembre 2010 sera accompagnée d’un ouvrage consacré à cette «grande dame de l’art brut» comme dit le carton d’invitation.

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Elles sont rares les publications au sujet de cette femme qui fut domestique comme Séraphine et qui trouva comme elle la force de satisfaire son désir de création malgré les injustes contraintes (sa patronne lui interdisait de jouer du violon). Aussi celle- ci mérite-t-elle d’entrer dans vos intérieurs, chers Animuliens même si ce n’est pas exactement un «coffee table book».

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Dans cette plaquette, vous plongerez direct dans le regard de Martha. Vous y trouverez plusieurs clichés la montrant au travail et quantité de repros couleurs de ses dessins, peut-être pas sublimement maquettées mais ayant le mérite d’exister.

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Quant aux textes, le plat de résistance sort tout chaud du cerveau d’Alain Bouillet et l’entrée de celui de Carine Fol qui nous rappelle que la découverte des œuvres de M. G. est due à des personnes proches d’Art en Marge. Bon, j’ai pas eu le temps de les lire mais l’expo ne durant que jusqu’au 28 septembre 2010, j’ai préféré me grouiller pour sonner l’alerte. En tête de ce petit livre, des souvenirs de Josine Marchal, la fille de Martha, précieux pour la précision de certains détails : «Elle traçait des schémas de visages qu’elle laissait de côté pour les achever plus tard».

05.03.2010

Tajan brut cuvée 2010

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Le tableau merveilleux n°34 de Fleury-Joseph Crépin occupe la couverture entière du catalogue de la vente Tajan qui aura lieu mardi 9 mars 2010 à Paris. Ce fait en apparence anodin a toute de même sa petite signification puisque c'est une vente d'art moderne, d'art brut et d'art naïf. Qui aurait dit il y a dix ans que l'art brut, alors relégué dans les ventes publiques dans les coins obscurs du théâtre des enchères, volerait la vedette au respectable art moderne?

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Et bien c'est fait, nous en sommes là et Yves Brayer et Max Papart et Bernard Buffet peuvent aller se rhabiller. Même Fautrier doit marcher sous la houlette de la locomotive Crépin. L'art brut fait vendre, il n'y a plus à se poser la question. Faut-il s'en étonner ou s'en réjouir, l'avenir le dira. Pour le moment, voilà un beau train d'œuvres de Wölfli, Scottie, Koczy, Zinelli,

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Gabritchevsky, Rifi, Nimczervski, Godi ... qui passe et on se serait bien bête de pas le regarder passer. Rassurez-vous, ils ne finissent pas tous en i et il y a aussi des Aloïse, Soutter, Garber, Madge Gill,

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Grünenwaldt,

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Tritschner, Lonné, Pépé (Vignes), Théo, Louden, Lesage, Nedjar, Bonnelalbay, Boix-Vives,

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Bonjour, en voulez-vous, en voilà.

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Plusieurs collections ou morceaux de collections, celles de Monsieur B., Monsieur et madame G. et Monsieur R. se sont rassemblées pour former cet ensemble qui n'a pas l'allure d'un tortillard. Le catalogue n'est pas cher (15 €) pour ce qu'il y a comme repros sur papier glacé juste ce qu'il faut. Je me casse pas la nénette à faire la jeune fille de la maison, le site Tajan déclinant plutôt généreusement le menu. Reportez-y vous ou vous-y, Koczy, Zinelli etc.
Moi, je déteste pas (et c'est un euphémisme) un pâteux Ozenda de la plus belle eau puisé au puits de Soutine ou d'un Vlaminck qui serait tourné furieux.

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J'aime le Gaston Teuscher sans titre 84

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et les buissons desséchés de Thérèse Bonnelalbay sont émouvants.

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Le Wölfli 143, c'est incroyable comme il est lové sur lui-même

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mais je dédierai plutôt aux amies de Palerme, l'image de ce Nogers-Kapelle bei Palermo de 1928

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18.05.2008

Un soir de Nuit d’encre à Paris

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1404039750.jpgEt c’est reparti pour un tour. Le cycle infernal des vernissages. Vendredi soir, le 16 mai 2008, c’était celui de la Galerie Nuitdencre 64. Pourquoi 64? Parce que située au 64 de la rue Jean-Pierre Timbaud (11e) pardi. Sortez pas du métro comme moi (gourdasse que je suis) à République. C’est plutôt Parmentier, à peu de chose près dans les parages où la J.-P. T. forme une langue bifide avec la rue des Bornes.

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Nuitd’encre c’est une galerie noire près d’un café tout bleu. Vitrines bras ouverts sur l’expo qui réunit beaucoup de monde. Jacques Trovic, Gilles Manero, Alain Lacoste, Adam Nidzgorski etc. Consultez le reste du programme ici.

16 peintres en tout. C’est peut-être beaucoup. Ces univers différents ayant du mal à coexister ensemble, ça ne sert pas la lisibilité de l’ensemble et ça finit par accuser les points faibles.

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Allez-y fissa pour les 7 Martha Grünenwaldt dont 3 visages évanescents sur des torses gonflés comme des tulipes d’air multicolore. Toujours aussi bluffante, la chère petite mémé. Nous ne l’oublierons jamais.

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Dommage que monsieur Nanni et les autres glaciers-restaurateurs de Sicile m’aient séché tout mon bel osier, je me serais bien fadé un de ses dessins, d’autant qu’il ne sont pas proposés à des prix canon par Nuitdencre.

Tant que vous y êtes -et jusqu’au 30 juin, notez-le dans vos p’tites têtes- vous pourrez vous mettre dans l’œil les dessins de Jean-Paul Henri (c’est Henry, en fait, il y a une erreur sur le carton d’invitation).

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C’est en effet assez coton d’en rencontrer des œuvres de ce «garçon qui éprouvait des difficultés à vivre de la même manière que les autres hommes» comme l’écrit son père André dans un numéro que la pionnière revue Plein Chant a consacré à Jean-Paul Henry, quand vous n’étiez pas encore nés, mes chers Animulectrices et teurs, durant l’hiver 1975-1976 pour être précise.

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J’emprunte à ce numéro historique de Plein Chant, publié à un moment (faut le souligner) où ce genre de travaux artistiques n’étaient guère sur le devant de la scène, quelques images.

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1622402524.jpgEt puis je sors de cette note comme je suis sortie de Nuitdencre sous la pluie chaude pour aller me réfugier dans un équitable commerce voisin (Thé-Troc, 52 rue J.-P. Timbaud) où, par esprit de contradiction, je me suis consolée avec le café du Chiapas.
Ah, j’oubliais, vous trouverez Grünenwaldt et Henry sur le site de la Collection Frédéric Lux (Self taught/Art outsider) aussi.            

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23.10.2005

L'Enseigne d'Alain Bouillet

Avec tout ça, j’ai oublié de vous dire qu’à Aubais, entre Arles, Montpellier et Nîmes, vous avez loupé l’exposition qui se tenait «dans les salles voûtées du château ». Lucette m’a refilé le carton trop tard : L’Enseigne d’Alain Bouillet, le cabinet d’un amateur a fermé ses portes (ou levé son pont-levis) le dimanche 16 octobre, au moment même où je m’exerçais à réaliser ma recette de mousse de sardines (vous prenez une boîte de sardines et vous écrasez son contenu avec des carrés Gervais et plein d’autres choses).

Dommage, il y avait là dedans deux ou trois noms à noter : Abdelkader Rifi, Jules Godi, Martha Grunenwaldt (à D).

Et puis, Alain Bouillet aime à citer Paul Klee :
« Werk is Weg ». Un bon point pour lui.

 


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