25.11.2015
Mille et une
Pour celles et ceux qui s’inquiètent de mon silence, quelques points sur les ii. Nécessité tout d’abord de confirmer ce fait :
animula vagula c’est fini, a-ni-ni fini.
Non faute de matière; il y aurait au contraire trop à dire. Mais en dix ans d’exercice, le jus vert du monde -cela n’aura échappé à personne- a tourné en eau de boudin.
Inéluctablement ce sont les impératifs du commerce qui se sont mis à légitimer toute valeur dans un domaine qui n’avait pas de prix. Même si pour cela il fallut retourner le gant de crin de l’authentique pour le glisser dans la culotte du zouave néo-dadaïste et officiel.
En clair :
Là où l’on parle d’art brut aujourd’hui, c’est qu’il n’y est plus.
Là où en revanche il existe c’est qu’il n’est point nommé.
Voilà pourquoi, votre petite âme errante, convaincue d’être plus audible à défaut d’être entendue, a rejoint l’équipe d’un nouveau blogue où vous reconnaitrez son légendaire mauvais esprit.
Pour le nouveau blogue cliquer ICI
00:55 Publié dans art brut, Blogosphère, De vous zamoi, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (10) | | Imprimer | | |
25.08.2015
Le loup et « l’art brut »
En ces temps post caniculaires, une réaction à chaud s’impose. Car il n’y a pas, sachez-le, que des raisons d’espérer! Un papier anonyme du 19 août 2015 sur le site de La Nouvelle République Indre est là pour nous en convaincre. Franchement, je vous le recommande si vous avez besoin de vous casser le moral en cette rentrée radieuse.
De quoi s’agit-il? Mais des jeunes espoirs de l’avenir, voyons! Si j’ai bien compris il s’agit d’un atelier d’été au Musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun. Une photo montre une demi douzaine de sympathiques fillettes et garçonnets bien propres sur eux représentant sagement des araignées au moyen de brimborions en barquettes baptisés «objets naturels».
Sous la houlette d’une pédagogue qui fait ce qu’elle peut pour occuper les tipeus. Le loup car il y a un loup c’est qu’ils sont censés apprendre «à travailler l’art brut».
Cette remarque montre bien que l’auteur de l’article n’y connaît rien. Ce que confirme sa conclusion au clairon : «Plus de secret avec l’art brut». Si justement, monsieur l’issoldunois journaliste! Que des secrets avec l’art brut. Jamais élucidés. Et de la trouille épaisse à côtoyer sans faire comme si c’était une tartine de Brutella.
Je n’ai rien contre l’idée qu’on puisse aider les enfants à exorciser leurs cauchemars.
Quand ils le demandent. Et non quand les institutions ont besoin de justifier leur existence devant les parents qui trouvent commode de s’adresser à elles. Mais faire croire aux minots qu’ils font de l’art brut en classe dirigée, c’est du foutage de leur innocence. Même si on cherche pour cela la caution de Pierre Bettencourt et de Monique Apple.
Même si on prend prétexte de l’exposition (jusqu’au 30 août 2015) des Veilleurs de Brigitte Terziev, une artiste qui mérite visiblement mieux. Beaucoup mieux.
Cliquer sur l'image
15:20 Publié dans De vous zamoi, Ecrans, Expos, Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : monique apple, brigitte terziev, issoudun | | Imprimer | | |
16.07.2015
Vive l’art à la mie de pain !
Tellement l’art brut est partout aujourd’hui qu’il est difficile de ne pas s’empêtrer dans sa tarte à la crème. Pas facile d’échapper à un lieu commun! C’est à qui cet été créera son événement sur le sujet. Même si le sujet en question a peu à voir avec sa définition.
Paradoxe de l’Histoire, l’art brut est devenu la première chose qui saute à la cervelle du conseiller culturel lambda en mal d’exposition à base de braves amateurs régionaux de l’étape ou de soit-disant handicapés bombardés artistes pour l’occase.
Les gros collectionneurs, les zinzinstitutions, les espécialistes et les nouvelles dents longues du business d’un art qu'ils voudraient bien faire jouer dans la cour des grands contemporains donnent le mauvais exemple en ne respectant plus ce qui fait le charme de l’art brut : son caractère furtif.
Pourquoi donc se gêner? Dans cette situtation, une cure d’occultation s’impose aux vrais amoureux d’art brut. A quoi bon relayer l’air d’un temps vicié? A moins… A moins qu’on ne s’attache aux interstices… Où donc repérer les traces fugaces de l’art brut si ce n’est dans les lectures de rencontre?
Beate Klarsfeld dans ses Mémoires croisés à ceux de Serge relate son incarcération dans la Tchécoslovaquie de 1971 alors en proie à un «redoublement d’antisémitisme». «La bonne humeur règnait» se souvient-elle en évoquant ses compagnes de détention. Elles tenaient au gardien «de grands discours en riant (…). Le reste du temps, elles étaient occupés à se fabriquer des cigarettes elles-mêmes (…). Avec la mie de main que nous ne mangions pas, (une) jeune fille joyeuse sculptait de petites figurines».
Voilà ! Voilà qui fait rêver, non ? Moi, ces petites figurines suffiront toujours à me rendre béate.
20:26 Publié dans art brut, De vous zamoi, Ecrits, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : beate et serge klarsfeld | | Imprimer | | |
29.06.2015
Caché dans la maison des fous
Vive la Procure! C’est les meilleurs. Les meilleurs libraires s’entend. Je venais d’écumer sans succès le Quartier Latin pour trouver le dernier Didier Daeninckx. Confetti, ballons et bonne humeur, j’étais tombée dans la Gay Pride. Emportée par le tube des Rita Mitsouko : «et quand tu ris, je ris aussi».
Le temps de m’en extraire et de couper à la fièvre acheteuse d’un samedi de soldes et il était là dans mes mains ce Caché dans la maison des fous. Un bouquin qui urgeait pour moi depuis que, sur Le Canard enchaîné d’un papy du métro, j’avais looké l’article de Frédéric Pagès en rendant compte : Contre toutes les camisoles.
Latin, Procure, Marcia Baïla, fierté et tromé, vous allez dire que je me vautre dans «la déconniatrie». Mais comme le dit le psychiatre François Tosquelles dont les propos sont rapportés par Daeninckx : «Déconne, déconne mon petit [ou ma petite]! Ça s’appelle associer. Ici personne ne te juge, tu peux déconner à ton aise.» Francesc Tosquelles j’ai déjà eu l’occasion de vous en parler dans ma note du 6 juin 2007 (suivez les liens, ils sont encore actifs).
Et j’ai déjà évoqué aussi (voir mon post du 14 avril 2013 sur Les Ateliers de Montfavet) Lucien Bonnafé. Tous deux travaillaient pendant la guerre à Saint-Alban en Lozère. S’acharnant à inventer une psychiatrie plus humaine. Faisant des pieds et des mains pour empêcher leurs malades de crever de faim. Exerçant en outre des activités de Résistance.
Saint-Alban c’est l’asile où Auguste Forestier avait installé son atelier. Il y produisait «des crêtes, des ailes, des mains, des bras, des formes (…) décoratives» qu’il assemblait ensuite pour en faire les rois, les chevaux, les militaires, les bêtes de son Gévaudan personnel. Cela intéressait Paul Eluard qui se réfugia là des mois durant avec Nush, sa compagne. Dès le printemps 1944, Jean Dubuffet découvrira sur leur cheminée une sculpture de Forestier ramenée de Saint-Alban.
Dans une langue limpide où l’information documentaire n’est jamais lourde, filtrée qu’elle est par un sens aigu de l’existence, Didier Daeninckx nous restitue l’ambiance de cette époque et de ce lieu où l’art brut prit sa source. Comment ? Par l’intermédiaire de Denise Glaser, une personnalité qu’on est un peu surprise de
trouver là.
Denise Glaser, mon daddy se souvient avec émotion de son écoute et de ses silences quand elle interviouvait des vedettes de la chanson aux temps héroïques de la télé. Jeune, résistante, refusant l’étoile jaune, elle dut se cacher en 1943 à Saint-Alban.
Daeninckx imagine les rencontres entre le poète, sa muse, le sculpteur fou, la future présentatrice, les psychiatres et leurs épouses. Les rencontres et les conversations. L’écrivain n’hésite pas en effet à dialoguer les scènes comme s’il y avait assisté. Nous y participons avec lui.
Caché dans la maison des fous publié par les Éditions Bruno Doucey n’est pas destiné à rester sous le boisseau. Se le procurer vite par conséquent.
01:12 Publié dans art brut, De vous zamoi, Ecrits, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : didier daeninckx, saint-alban, françois tosquelles, lucien bonnafé, denise glaser, paul eluard, auguste forestier, rita mitsouko | | Imprimer | | |
04.05.2015
Du pinard sur le tapis
Vous allez croire qu’avec ma sobriété légendaire (à peine 2 doigts de champ. dans les vernissages) j’ai passé aux oubliettes la question pinard. Avec Giraud c’est fatal le sujet revient vite sur le tapis.
Le catalogue du Sandre évoqué précédemment contient d’ailleurs en postface un sympathique texte de souvenirs de Pierre (?) un ami de Bob qui traite des divers bistrots qu’ils fréquentaient de concert.
Un verre de Chinon aux Négociants à qui sera capable de me dire qui est Pierre!
En attendant contentez vous de cet incroyable papillon rouge épinglé dans le catalogue sandrique.
Et puisque je suis dans la publicité, je résiste pas au plaisir pervers de vous mettre sous les yeux ce buvard issu d’un autre très remarquable catalogue.
Celui du londonien Sims Reed consacré à Jean Dubuffet. Une merveille d’impression.
11:20 Publié dans De vous zamoi, Glanures | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : robert giraud, jean dubuffet, sims reed | | Imprimer | | |
27.04.2015
Richardo fait le gros dos pour Giraud
Richardo a bon dos.
65 ans après la sortie de Les Tatouages du «Milieu», le livre qui fit connaître «l’homme le plus tatoué du monde», celui-ci prête encore ce dos pour faire la couverture d’un catalogue de libraire.
«Je ne sais pas de lecture plus facile, plus attrayante, plus douce que celle d’un catalogue» disait Anatole France, une vieille barbe chahuté par la caillera surréaliste.
Si celle-ci n’avait pas tort, France l’amoureux des beaux livres avait raison sur ce point. Je suis comme lui. Dans les Salons du livre, je remplis mon baise-en-ville.
S’ensuit une semaine de délices à parcourir, dans l’autobus ou en attendant que mijote mon beurre blanc, des centaines de pages où se pavanent des bouquins pas possible que je pourrais jamais me payer. C’est super les catalogues! On saute d’une notice à l’autre et on se cultive tout de traviole. Le pied! Et puis de temps en temps on en sort un du lot et on se gargarise avec.
C’est le cas avec cette quatrième mouture de la Librairie du Sandre consacrée -heureuse surprise- à Monsieur Bob et à ses copains d’avant : Jean-Paul Clébert, Michel Ragon, Jacques Yonnet, Albert Vidalie…
J’en passe et des Richardo puisque Guillaume Zorgbibe, le jeune papa du Sandre (un poiscaille de choix pour les pêcheurs en eaux littéraires) nous propose des photos-promo et des lettres pas piquetées des hannetons du personnage immortalisé par Robert Doisneau. Non content d’avoir un nom épatant qui dans un alphabet ferait bouquet final, Zorgbibe Guillaume ressemble un peu à Paul-Jean Toulet.
Circonstance aggravante, il sourit tout le temps et il reçoit courtoisement, ce qui n’est pas banal pour un éditeur. Car G.Z. cumule les activités de libraire pointu et celles d’éditeur d’auteurs choisis, avec élégance et raffinement, dans les jardins peu fréquentés du 19e siècle surtout.
Mais je m’égare, je me noie. Revenons à la rive et à mes dérives favorites qui sont celles de l’art brut. Parmi de goûteux titres classiques : Enchanteur limousin de Michel Tapié, Les Inspirés et leurs demeures de Gilles Ehrmann, L’Enfant chandelier par Bob, le catalogue Giraud du Sandre brasse des perles rares et des pépites inconnues. Au rang des premières, il fo ranger 5 encres originales de Pierre Giraud, le frangin de l’autre. Sur cet artiste voir mon post du 15 mars 2007.
Au rang des secondes, j’ai choisi ce numéro de la revue Osmose où sont réunis R.G. et Gabriel Pomerand qui copinèrent pour La Peau du Milieu, le film avec lequel je vous pris la tête le 31 mars dernier.
Mais ce que j’adore, ce que je préfère c’est un méchant papier «imprimé à l’encre marine sur papier couleur chair». Le carton d’invit à la Nuit du tatouage organisée en 1950 pour la parution du livre de Jacques Delarue et Robert Giraud cité dans la première ligne de cette chronique qui n’a que trop duré.
23:09 Publié dans art brut, De vous zamoi, Ecrits, Images, Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richardo, anatole france, robert giraud, pierre giraud, jacques delarue, guillaume zorgbibe, editions du sandre, paul-jean toulet, tatouages | | Imprimer | | |
08.04.2015
Pol Jean encadré
Pol Jean on ne sait pas où le mettre. A Pol, à Jean? On l’ignore. C’est comme Gabriel Albert (au fait que devient-il celui-là ?). Allez vous y retrouver avec ces patronymes composés de deux prénoms! Et pour peu que les créateurs qui les portent exposent simultanément dans deux coins différents, on s’y perd. Mais c’est très bien comme ça quand, par chance, les dits-créateurs ne sont pas faciles à cerner. Ou qu’il faut un chausse-pied pour les faire rentrer de force dans la catégorie artistes.
Pol Jean n’est pas un artiste. Il pourrait être mieux que ça. La preuve? Ses images qui ne se laissent pas univoquément fourrer dans la case de l’Art avec un grand tas. C’est bien qu’on hésite sur la classification d’une œuvre et celle de ce jardinier passionné possède ce pouvoir.
J’avoue que je ne me suis pas sentie très convaincue par le visuel fourni par le Musée de la Création Franche (encore lui) qui expose du 17 avril au 7 juin 2015 les dessins de cet homme souriant qui se passe parfaitement de la parole pour s’exprimer.
Le malaise peut-être de ce masque cynocéphalo-carnavalesque planté sur un corps bourgeonneant ramassé pour bondir au devant du spectateur?
Puis j’ai reçu la nouvelle de l’ouverture de la Deuxième Biennale de l’Art Partagé à Saint-Tojan dans l’île d’Oléron (du 18 avril au 17 mai 2015).
Il faut hélas aller vite et mon regard a glissé sur les reproductions proposées. Non sans s’arrêter sur un drôle de profil rouge enchevêtré à la Dwight McIntosh (Seuls les gens dépourvus d'imagination me diront qu'il s'agit d'Obelix).
«Pas mal, la banane!» ai-je pensé devant la coiffure gaufrée du personnage. Ça m’a donné envie d’en savoir plus. En fouillant dans mon fourbi, j’ai retrouvé cet oiseau au vol lourd qui m’avait fugacement impressionnée quand j’avais mis mon nez naguère dans le catalogue Visions et créations dissidentes de 2011.
Le travail de Pol Jean est encadré maintenant par un Atelier Campagn’art du village de Neufvilles (dans la région de Soignies) exerçant au sein du Centre Fabiola (un nom de reine belge). Un lieu où l’on sait faciliter la vie des personnes attachantes et fragiles comme lui. Il est possible que ça se devine.
Ne serait-ce que dans la profusion des moyens colorés (crayons, feutres, peintures acryliques, craies grasses) mis à la disposition de Pol Jean. Il faudrait vérifier si les anciens dessins de Pol Jean ne se contentaient pas de recettes monochromes.
Car le fait biographique intéressant dans le parcours de cet homme de 63 ans c’est qu’il n’est nullement le produit de l’art-thérapie. Ni même le représentant d’une quelconque activité plastique institutionnelle. Son «art», il se l’est forgé tout seul. C’est une péripétie de santé, mettant brutalement un bémol à son énergique travail horticole, qui permit de découvrir que, dans la discrétion de sa chambre, il se livrait depuis longtemps à une activité de dessinateur solitaire.
01:21 Publié dans De vous zamoi, Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, art-thérapie, art partagé, création franche, pol jean | | Imprimer | | |
26.03.2015
James Castle se tient au Carreau
Sur le carreau. Sur le carreau je suis restée. Le Carreau du Temple où se tient comme chaque année à pareille époque le Salon du Dessin Contemporain.
Bluffée, scotchée, médusée devant mon «drawing» à moi. Le carnet de James Castle visible sur le stand C5. On peut bien dire que je suis une vieille bougonne mais là je vous certifie que j’y suis allée direct au coup de cœur! Et je n’aurais de cesse que vous ne l’éprouviez à votre tour, ce coup de cœur, en vous précipitant (car vous n’avez que jusqu’à dimanche 29 mars 2015 à 7 P.M.) dans ce vénérable marché parisien, plus du tout glacial et relooké Bon Chic Bon Goût.
J’étais pas la dernière à la Preview VIP mais j’arrive toujours dans ces lieux là comme une vachette dans l’arène le jour de la tienta. Je ne sais jamais trop où aller. Alors je fonce au hasard, comptant sur les révélations qui provoqueront mon regard.
Généralement, elle ne sont pas légion et je tarde à les découvrir. Mais là, je me suis fait envelopper d’emblée dans la muleta d’un exposant un peu à la bourre.
Depuis l’allée centrale, qu’est-ce que j’aperçois? Les vignettes juxtaposées d’un étonnant cahier, ouvert dans les bras d’un monsieur qui peine à l’introduire, sans l’esquinter, dans une vitrine plate inaugurale.
Tellement je suis impressionnée en un tour de sang par la rusticité savoureuse et les valeurs noires et grises de la chose que ce n’est qu’en un deuxième temps que je reconnais dans l’installateur le galeriste Christian Berst himself. Avant que ses clients n’arrivent, j’ai le temps de lui extorquer quelques infos pour mon petit blogounet d’amour.
C’est une œuvre de James Castle. Faites pas : « qui ? » Faites pas : « quoi ? ». Reportez vous à mon post du 5 mars 2012 où je vous disais tout sur le personnage. Si j’ai bien compris, ce carnet de 16 pages qui se feuillette comme un roman graphique, date de 1932. Il aurait été montré pour la première fois en 1962 au California College (USA).
A part ça : tout ce qu’on aime ! Si on voulait le reproduire en fac simile ce serait pas facile à cause des pages découpées de façon insolite.
Coton à manipuler : c’est fragile et ça coûte sans doute un bras (ce qui n’est rien, eu égard à l’originalité et à la qualité). Difficile à montrer.
On peut quand même pas toujours ouvrir à la même page ce recueil d’images (qui fait penser à un album de photos de famille) sous-titrée de lignes sinueuses en guise d’écriture.
Une petite tablette Samsung, voisine du carnet de la vitrine, permet de contourner cette difficulté. Elisabeth Berst qui est d’une patience d’ange l’a domptée pour nous et le visiteur peut ainsi se faire défiler dans le détail tout le carnet de James Castle. Il y a infiniment à rêver dessus. Plus que sur la plupart des autres œuvres du Salon réunies.
12:29 Publié dans art brut, De vous zamoi, Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, james castle, drawing now, salon du dessin contemporain, christian berst | | Imprimer | | |
15.03.2015
Des expos qui cartonnent
Tombent dans ma boîte aux lettres les cartons d’invitation. J’ai beau les battre et les rebattre, j’ai du mal à saisir toutes les exquises subtilités de leurs titres. Quel est ce «rideau qui ne descend jamais»? Comprenne qui pourra!
Je conçois dans ma petite tête de piaf qu’on puisse être en orbite mais comment pourrait-on être «en constellation» ?? Je m’y perds !!
Et pourquoi l’exposition tchèque d’une collection d’art brut française et de photographies d’un Suisse spécialiste du genre, sacrifie-t-elle à la conventionnelle manie linguistique anglo-saxonne ??? Je l’ignore !!!
De Villeneuve d’Ascq à Prague en passant par New York City, suffit pas de faire tendance pour faire clair.
18:20 Publié dans art brut, De vous zamoi, Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, folk art, lam, abcd | | Imprimer | | |
08.02.2015
Instantanés à Cotonou
Une chose que j’aurais aimé voir.
Dans un confidentiel recueil d’Instantanés où Jean Baronnet a consigné, sur un mode poétique et avec un humour retenu, des anecdotes, des impressions fugaces, des observations surprenantes (derrière une banalité camouflante) de sa vie de musicien, reporter et réalisateur, je capte ce souvenir de Cotonou daté de 1966 : «On vend sur le marché des postes de radio. Ils possèdent un cadran lumineux et plusieurs potentiomètres permettant différents règlages. La face opposée ne révèle rien car le poste est fait d’un bloc de bois plein qui exclut toute technologie compliquée».
20:05 Publié dans De vous zamoi, Ecrits, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean baronnet | | Imprimer | | |