28.11.2011
Êtes vous contre-cultivés ?
Et maintenant, je voudrais vous proposer mon quizz contre-cul.
Contre-culturel, si vous aimez mieux, au cas où ma manie des abréviations vous porterait sur les nerfs. Quizz contre-culturel donc. Rien que pour voir si personne ne roupille.
Qui a écrit :
« Les contre-cultures finissent académiques, simples chapitres de la culture générale. L’art brut n’échappe pas à la règle et, très peu brut, Dubuffet a usé dans ses travaux picturaux d’une rhétorique élégante. » ?
1-Pierre Bourdieu
2-Jean Clair
3-Raoul Vaneigem
4-Philippe Dagen
5-Christian Delacampagne
6-Pierre Desproges
7-Jean-Hubert Martin
Vos réponses en commentaires ou sur ma boîte e-mail.
En Kdo au premier qui trouve la bonne réponse, l’ouvrage Amicalement brut
00:05 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, pierre bourdieu, jean clair, raoul vaneigem, philippe dagen, christian delacampagne, pierre desproges, jean-hubert martin | | Imprimer | | |
23.11.2008
Télérama visite Montreuil
A plusieurs reprises, ces temps-ci, votre P.A.E. vous a parlé de la bonne ville de Montreuil. Et bien voilà-t-il pas qu’elle est rattrapée par la grande presse écrite.
Le magazine Télérama consacre cette semaine (19-25 novembre 2008) son supplément SORTIR à la cité qui abrite l’asso abcd (Art brut, Connaissance et Diffusion). Dans la rubrique «à la carte» et sous un titre qui fait jurer ensemble le mot «culture» et l’adjectif «brute», B.P. (Bénédicte Philippe) nous apprend que B.D. (le collectionneur Bruno Decharme «à l’allure décontractée») a été l’assistant de J.T. (Jacques Tati), ce que nous savions déjà et qu’il «a été l’élève de monstres sacrés comme Deleuze ou Foucault», ce dont nous ne nous étions pas encore aperçu.
Dans les limites imparties à ce court article, la place a manqué à la journaliste pour énumérer les «divers intellectuels» qui, par le canal des publications d’abcd, ont «nourri» les expos de cette industrieuse asso depuis qu’en 1999, «l’entreprise» a pris aussi «une dimension de recherche».
Ne reculant devant aucun sacrifice pour aller toujours plus loin dans l’information, je n’hésite pas, pour ma part, à vous citer les principaux noms de ces discrètes chevilles ouvrières qui, depuis 8 ans, ont figuré régulièrement aux divers génériques des diverses productions of abcd of Montreuil : Christian Delacampagne, Régis Gayraud, Vincent Gille, Jean-Louis Lanoux, Barbara Šafářová, Béatrice Steiner. Et si j’oublie un raton laveur, qu’il me le pardonne, nom d’un p’tit pré vert !
23:42 Publié dans art brut, De vous zamoi, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, abcd, bruno decharme, christian delacampagne, régis gayraud, vincent gille, jean-louis lanoux, barbara Šafářová, béatrice steiner, deleuze, foucault, lacan | | Imprimer | | |
24.05.2007
Christian Delacampagne est parti un dimanche
Pour peu que vous pensiez comme moi qu’il y a des noms prédestinés, vous ne vous étonnerez pas que le philosophe Christian Delacampagne se soit penché sur les œuvres du bord des routes ni qu’il ait disparu un dimanche, jour des autodidactes créateurs.
Le Monde nous l’a appris, par la plume de Roger-Pol Droit, le cancer dont Christian Delacampagne souffrait et qui l’avait contraint à interrompre ses activités professorales à Baltimore, le cancer a eu raison de lui le 20 mai 2007.
Ironie du sort, je n’ai pas eu le temps de vous parler de son dernier bouquin, sorti en février, où il revenait sur la question de l’art brut. J’aurais dû, mais vous savez ce que c’est : les chats à fouetter. Dans ce Où est passé l’art ? (Editions du Panama), sous-titré : Peinture, photographie et politique (1839-2007), il énumérait, parmi les raisons d’espérer, «l’essor, en marge de la scène officielle de l’art où plus rien d’imprévu ne se passe, d’un art des autodidactes, riche, quant à lui, d’innombrables virtualités».
Les rubriques nécro ne sont pas mon fort. Je préfère les grimaces aux larmes à l’œil mais ce n’est pas sans une certaine émotion que je range Christian Delacampagne dans ma rubrique In Memoriam (heureusement peu fournie). Non seulement parce qu’il était de la génération de mon daddy joli (que je devrais bichonner davantage parce qu’il est pas éternel) mais parce qu’il faisait partie de ces grosses têtes qui, quoique universitaires, sont capables de faire avancer le schmilblick. Ils sont pas si nombreux, on le sait, et Delacampagne livrait pour sa part les noms de Roger Cardinal et Michel Thévoz (page 161).
Les Animuliens et liennes assez vieux et vieilles pour se souvenir de l’impact de son livre de 1989 Outsiders : fous, naïfs et voyants dans la peinture moderne (1880-1960) aperçoivent de quoi que je cause. Selon R.-P. Droit, les amis de Christian Delacampagne «peuvent témoigner de son extraordinaire et discret courage, qui n’était pas sans faire penser à celui des sages antiques, le sourire en plus».
Je citerai pour ma part cette phrase du philosophe tirée d’un entretien avec des étudiants libanais : «Je suis loin d’être, comme on dit, un professionnel de l’art contemporain et encore moins un spécialiste du Liban mais je m’intéresse à l’un aussi bien qu’à l’autre».
A son exemple, intéressons-nous !
21:40 Publié dans In memoriam | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Christian Delacampagne, art brut | | Imprimer | | |