16.03.2009
Des lectures pour tous
D’une marmotte à Pierre Jain, il n’y a qu’un pas. Permettez que votre petite âme errante le franchisse. La marmotte c’est celle de la boutique autrichienne de la rue Gay Lussac. Une marmotte aux ailes déployées qui m’a rappelé les hybrides du château d’Oiron dans les 2 Sèvres dont je vous entretintint le 10 mai 2007 dans mon post Curios & Mirabilia, mes doux animulous.
Or donc, battant le pavé parisien samedi dernier de mes bottines à bouts vernis, je laissais derrière moi le si superflu beffroi de l’Institut océanographique pour m’égayer en direction de la Galerie Pierre-Michel où j’escomptais voir les lavis entremêlés de Simone Picciotto. Hélas, 3 fois hélas, c’était tout décroché ou pas encore accroché puisque l’expo dure jusqu’au 4 avril et j’ai pas pu me faire une idée.
De rage, je suis allée me jeter dans une des nombreuses librairies à l’ancienne qui résistent à la mondialisation dans ce quartier un peu province d’allure. Et là, sur une pile de vieux gri-grimoires, il était là qui m’attendait, le chéri. En me voyant, il a crié : «maman!» et pour même pas 5 thunes je l’ai emporté avec un sourire de hyène qui vient de dénicher sa proie. Quoi qu’est-ce ? Mais le numéro de décembre 1900 de Lectures pour tous. Du moins le présume-je car la couverture a été carrément scalpée par un précédent propriétaire.
Bon, si je l’ai pris c’est pour l’article Sur la planète Mars qui parle surtout du médium Hélène Smith mais qui contient aussi une repro de la Maison du prophète Elie par Victorien Sardou : un genre d’Institut océano-machin jupitérien.
En le feuilletant dans l’autobus 84, j’ai eu la bonne surprise de découvrir dans un autre papier sur Les Petits Métiers à l’Exposition (la grande, l’universelle) une très intéressante photo d’un sabotier «sculpteur sur bois» des environs d’Alais (Alès). Super intéressante même puisqu’elle semble avoir été prise exprès pour nous montrer la porosité de la frontière entre art populaire et art brut.
Pour celles et ceux qui en douteraient encore, je conseillerais une visite au catalogue de la vente de l’étude Ferri du 18 mars 2009 où, avec le concours avisé de Madame Martine Houze, seront dispersés Important Art populaire et Curiosité. Satisfaction garantie : c’est fastoche à feuilleter en ligne.
A côté d’un sacré tas de merveilles genre boîtes à missel, casses-noisettes anthropomorphes, sellettes de dentellière, quenouille en bois fruitier, secouettes à tabac, moines érotiques, vous pouvez pas manquer le n° 267 : une tête attribuée à Pierre Jain, le Breton d’art brut de Kerlaz révélé en 1977 par Pierre et Renée Maunoury dans le fascicule 10 de L’Art brut (celui où il ya Albino Braz, Jules Doudin, Louise Fisher, excusez du peu).
23:55 Publié dans Images, Lectures, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, art populaire, pierre jain | | Imprimer | | |
08.03.2009
Itinéraire expogéographique
Avec tout ce qu’il y a à voir à Paris dans le genre «apparenté à l’art brut», votre petite âme errante a dû se faire un programme pour être sûre de rien oublier.
A la réflexion, elle a pensé que ça pouvait vous servir aussi.
Alors imprimez vite cet itinéraire et collez-le sur la porte de votre réfrigérateur comme ça vous y penserez quand vous irez rapiner un de ces délicieux petits pots au chocolat belge à 53 % de cacao qui calment si bien vos mini angoisses nocturnes.
Et puis surtout, attention au timing. Le plus urgent c’est Marilena Pelosi à la Galerie Objet trouvé (24, rue de Charenton, 12e) : ça se termine le 14 mars 2009, à moins que Christian Berst ne nous offre un p’tit chouïa de rab.
Ensuite, par ordre d’urgence, il y a les Ex-voto contemporains du Mexique (Alfredo Vichis Roque), Galerie Frédéric Moisan 72, rue Mazarine, métro Odéon. C’est juqu’au 29 mars 2009.
Béatrice Soulié, qui bosse fort et depuis longtemps sur le terrain des singuliers de qualité, nous laisse juqu’au 4 avril 2009 pour visiter les Univers intérieurs de Joël Lorand en sa Galerie située au 21 dans l’étroite et art-africanophile rue Guénégaud dans le 6e arrondissement.
Last but not the least, la Galerie impaire, 47 rue de Lancry, nous donne à voir les œuvres d’un ténor brut du Creative Growth Art Center : Donald Mitchell (à noter les tout nouveaux totems) et les œuvres d’un Monsieur David West dont j’ignore à peu près tout. Dead line : le 5 avril 2009.
C’est le très cool Julien Raffinot qui est le D.J. de ce gentil espace du 10e arrondissement et je lui fais coucou parce que j’aimerais vraiment qu’il se souvienne de mon nom : A.N.I.M.U.L.A V.A.G.U.L.A, «sans rivale», comme dirait Séraphine.
Pour terminer faut pas que j’oublie de vous pointer que vous seriez rien bigornauds de pas vous procurer le catalogue Manœuvres de désenvoûtement (Breaking the hex) qui accompagne l’expo Marilena Pelosi et qui vivra sa vie ensuite comme font les crus honnêtes. Et même, puisque vous êtes comme moi, amoureux des beaux bouquins sur nos petits dadas, je vous conseille de vous offrir la version collector puisqu’il y en a une cinquantaine avec en bonus un vrai dessin (pas une repro) de Marilena Pelosi. Pour la valeur de même pas 3 catalogues ordinaires, vous aurez une œuvre originale sans mettre votre banquier sur la paille.
00:06 Publié dans Expos, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, marilena pelosi, donald mitchell, joël lorand, alfredo vilchis roque | | Imprimer | | |
06.03.2009
L’art brut à toutes les sauces
Notre secrétariat animulien a reçu cette vidéo judicieusement repérée par un de mes correspondants très fine mouche.
Que dire après ça sinon « NO COMMENT »
00:07 Publié dans Ecrans, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, adolf wölfli, scottie wilson, henry darger | | Imprimer | | |
20.02.2009
L’art brut fribourgeois
L’Art brut fribourgeois c’est pile le truc casse-patte pour une Animula. Comment voulez-vous qu’un blogounet comme le mien puisse rendre compte de la substantifique moelle d’un contenu si riche ?
Je vous parle du bouquin collectif qui accompagne la nouvelle expo de la Collection de l’Art brut (6 février - 27 septembre 2009). Si vous êtes moins surbookée que moi, filez à Lausanne d’un coup de T.G.V., sinon procurez vous ce livre co-édité avec La Sarine. Vous y verrez comment l’art brut s’y prend pour faire bouger les lignes d’un musée.
Maurice Dumoulin - Photo Mario del Curto, 2006
C’est qu’il faut savoir payer de sa personne quand on s’occupe d’un pareil établissement! Etre capable de descendre à reculons et à 4 pattes dans le goulet étroit conduisant à la grotte secrète de Maurice Dumoulin, un costaud de 97 ans pas très causant qui l’a creusée pendant 20 ans pour y empiler des couches d’objets hétéroclites.
Moi qui fouette dans les ascenseurs, j’admire! Lucienne Peiry, l’héroïne de cette aventure, se donne beaucoup de mal dans son introduction pour nous montrer en quoi le contexte fribourgeois est favorable à l’art brut.
Moi qui suis nulle en géographie, j’aurais bien eu besoin d’un petit bout de carte mais bon, j’ai compris en gros le topo : caractère rural du canton, retard économique dû au conservatisme, conscience identitaire forte, hégémonie catho. A vrai dire ce modèle sociologique m’a l’air de fonctionner surtout pour les vaches électriques de Gaston Savoy qui font la joie de la couverture, pour les St-Nicolas, Père Noël et Père fouettard de Lydie Thorimbert, pour les intérieurs d’Antonie Gaillard et les scènes agricolesques de Pierre-Maurice B.
Lydie Thorimbert Saint-Nicolas, Père Fouettard, Père Noël, 1998-2000
Photo : Olivier Laffely
Il est déjà moins évident pour l’installation de conglomérats d’os, de cheveux, de clous, de lames, de fermetures-éclair et de colle du berger Marc Moret.
Marc Moret, 1999-2000 - Photo : Mario Del Curto - Coll. particulière
Et très peu valide pour les lettres asilaires de l’avocat Gaspard Corpataux, belles comme des autographes de Barbey d’Aurevilly et d’une admirable logique.
Gaspard Corpataux - Salut Médecin–Directeur, 1906
Photo : Marie Humair
Eugénie Nogarède,
Eugénie Nogarède - Impérateur Etter (détail), 1949
Photo : Claude Bornand
Justine Python,
Justine Python - lettre chargée (détail) 8 janvier 1933
Photo : Olivier Laffely
Archives de l’Hôpital psychiatrique cantonal de Marsens
autres enragées correspondantes sans retour et Pierrot Garbani, qui psycho-site comme Dubuffet lui-même, font partie du spectacle. Allez les voir pour vous faire une idée.
Michel Thévoz passe dans le ciel en hélicoptère philosophique, déployant une banderole où est écrit :
«Jean Dubuffet considérait qu’un texte tant soit peu éclairant, et sur quelque sujet que ce fût, exigeait une tournure elle-même inventive, une infraction aux règles linguistiques, une revitalisation des mots».
J’applaudis.
23:55 Publié dans Ailleurs, Expos, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, gaston savoy, maurice dumoulin, lydie thorimbert, marc moret, gaspard corpataux, eugénie nogarède, justine python, michel thévoz | | Imprimer | | |
08.02.2009
Lewis for ever
L’art brut est en deuil. Lewis nous a quittés. Pas pour aller faire pipi dans la rue Ronsard. Pour toujours. Ô nuit désatreuse où s’afficha sur mon 24 pouces cette nouvelle étonnante comme un éclat de tonnerre en janvier : Lewis n’est plus, Lewis est mort !
J’avais tellement l’habitude de le chercher des yeux quand je poussais la porte en acier brossé de la Halle Saint-Pierre que je n’imaginais pas que put un jour nous manquer le frou-frou de ses poils follets dans les travées de la librairie ou autour des tables de la cafète.
Trop fier pour servir de poisson-pilote à sa maîtresse qui dirige le musée, Lewis, le nez au sol et les oreilles balayant tout sur son passage, inventait ses parcours personnels au gré des passionnantes effluves abandonnées par les souliers des visiteurs.
Amis chasseurs, bonjour ! La Halle Saint-Pierre était son terrain de chasse et à ce terrain de chasse il donnait tout son cœur de cocker. Lewis, c’était un coussin de fourrure qui vous caressait les tibias à la va-vite. Lewis, c’était une truffe humide qui se posait sur votre main, juste pour vérifier que vous n’apparteniez pas à une espèce puante.
Lewis c’était un pote-à-moi. Le meilleur peut-être que j’ai eu dans le petit landerneau de l’art brut, je m’en aperçois un peu tard. Toujours léger, jamais ronchon, gai, affairé, vif-argent du popotin. Pas rancunier pour deux sous surtout, même quand vous lui montiez par inadvertance sur les papattes les soirs de vernissage.
Pas un chien mais une créature indépendante et sensible qui avait su conquérir sa liberté en dhommestiquant (et en masticant un brin) les drôles de sales bêtes que nous sommes.
Lewis, le voilà cinglant vers les glaciers impavides du territoire des ombres, à la conquête de nouveaux musées d’art brut toujours plus beaux, toujours plus vastes et toujours mieux pourvus en médailles pour décorer la veste de Martine Lusardy.
00:17 Publié dans In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
06.02.2009
Prague : Prinzhorn à la cloche de pierre
Evidemment pour Prague, vous repasserez ! Débute en ce moment une exposition de la Collection Prinzhorn à la Stone Bell House (Dům U Kamenného zvonu) mais j’ai loupé le vernissage qui avait lieu jeudi 5 février 2009, Staromestské namesti 13. De toutes façons, je sais pas grand chose. A part le sous-titre : Art brut from the legendary collection of German psychiatrist (art brut z legendarni kolekce nemeckého psychiatra) et que ça va durer jusqu’au 3 mai 2009. Et puis que c’est la Galerie hlavniho mesta Prahy (City Gallery Prague) et l’association abcd qui invitent.
C’est encore le carton qui nous fait les gros yeux qui vous en dira plus. Ce regard est une éclipse dans le vide, avec le soleil noir des pupilles crucifiées ou couronnées d’épines masquant la lumière rayonnante, l’assiette bleue de l’iris flottant dans la mer sanglante du globe, la vague d’écailles reptiliennes des paupières sans cils. Cela ne me regarde pas, ça voit des choses outre moi-même. Bref, ça me met mal à l’aise et pourtant je ne sais m’en déscotcher. C’est un dessin d’August Natterer et il s’intitule : Meine Augen zur Zeit der Erscheinungen. Quelque chose comme : mes yeux en temps d’apparitions.
22:44 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, august natterer, collection prinzhorn | | Imprimer | | |
04.02.2009
Colloque, expo, catalogue : une trilogie Bosco
Neige sur Paris. Vent sur Palermo. Poireau à l’aéroport. Je suis restée 13 heures à attendre l’avion du retour devant une pub où -ironie du sort- un hardi pittore rougissait un mur bleu à grand renfort de rouleau.
On aurait dit que la Sicile ne voulait pas me laisser partir et qu’elle s’ingéniait à me faire regretter ce que j’étais venue chercher dans l’île avec mon chéri et les amis : non la barbouille ordinaire mais la peinture, la vraie peinture.
Celle du dottore Giovanni Bosco qui malheureusement n’était pas en condition d’assister à l’hommage qui lui était rendu, samedi dernier, dans sa ville de Castellammare del Golfo.
La grande prêtresse de cette chaleureuse cérémonie était Eva di Stefano et elle a assumé son rôle avec efficacité, bonne humeur, rire généreux et énergie communicative. On lui aurait bien offert un gâteau et chanté l’opéra pour la remercier.
Elle était secondée dans sa tâche par Claudio Colomba et une armée de jeunes zeppistes à coppola fleurie (casquette locale chic) et dread-locks.
Ils grimpaient sur des échelles, portaient des tonnes de cimaises, filmaient des plans d’enfer selon les nécessités de l’organisation, de l’accrochage et de la couverture de l’événement.
A 16 heures tout était prêt. Il ne restait plus aux oratrices et orateurs qu’à escalader la tribune de l’ancien cinéma où se tenait le colloque.
Heureusement que 150 personnes étaient là, debout dans les allées, occupant tous les fauteuils, ça réchauffait l’atmosphère de ce janvier frigo et riche en intempéries, même ici.
Ces quelques photos pour vous donner une idée de l’ambiance.
Si ça vous suffit pas, allez sur le documentaire de Salvatore Tartamella où vous cueillerez au vol un morceau de l’allocution de Lucienne Peiry, la directrice de la Collection de l’art brut et l’interview du signor Carlo Navarra, adjoint au maire.
Cliquer sur l'image
Votre petite âme errante étant trop timide pour parler, elle a délégué 2 membres de son «collectif» (et oui, je suis un collectif maintenant !) : l’Auguste Jean-Louis Lanoux qui a fait rire la salle avec son italien de pacotille et, dans le rôle beaucoup plus noble du clown blanc, l’indispensable Michel Scognamillo qui l’a tenue sous le charme de son verbe.
Pour que «Michele» (en italien) me pardonne ces douteuses plaisanteries, je vous scanne ici le beau texte qu’il a donné pour le catalogue sorti pour l’occasion.
La place manque pour célébrer la qualité du contenu de ce bouquin où l’on retrouve les contributions d’Eva, de Lucienne et de Teresa (Maranzano) mais il y a là-dedans quelques nouveaux clichés zeppistes, je vous dis que ça! J’en pique pas trop pour vous donner envie de vous le procurer.
Et je vous emmène toute de suite faire «un giro» (un tour) dans l’expo de dessins de Giovanni qui se tenait dans une église déconsacrée voisine.
Le spectacle, bien entendu, était aussi, était toujours, dans la rue. J’ai retrouvé un peu pâlies les fresques que j’avais vues en mai 2008.
J’ai découvert de nouveaux dessins sous les palétuviers ou sur les murs du jardin public.
En arrivant à Paris un peu hébétée de fatigue, je cherchais machinalement des Bosco partout sur les platanes et dans les rues.
23:55 Publié dans Ecrans, Ecrits, Expos, Lectures, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giovanni bosco, art brut, castellammare del golfo | | Imprimer | | |
25.01.2009
Castellammare del Golfo honore Giovanni Bosco
Photo : ZEP
Giovanni Bosco sort de l’ombre. L’œuvre de ce grand créateur d’art brut sicilien aussi. Giovanni Bosco, dessinateur et muraliste d’exception, dont votre petite âme errante est fière de vous avoir révélé l’existence un soir de mai 2008 (le 25 pour être précise). Grâce à Boris Piot, l’un de ses fidèles lecteurs, qui l’avait mise sur la piste de Castellammare del Golfo.
Car je peux bien vous l’avouer maintenant c’est cette pittoresque bourgade balnéaire située non loin de Palermo qui est la patrie de Giovanni. C’est donc sous le patronage de la Municipalité de Castellammare et de la Province de Trapani que va se tenir une exposition Bosco dont on parlera dans les chaumières italiennes, françaises, suisses et… animuliennes.
Bosco émerge, du moins sa main, couverte de peinture rouge et brandissant une brosse, sur la couverture du catalogue et sur l’affiche qui nous informe des dates assez resserrées de l’événement : 31 janvier -7 février 2009. Le 31 janvier c’est le jour dédié au saint local : un certain San Giovanni Bosco, homonyme de notre peintre. Comme il est très populaire là bas, notre Giovanni Bosco à nous devra vaincre une forte concurrence pour se voir indexé sur Google.
Il reste à souhaiter par conséquent que cette exposition castellammarienne (qui est doublée par un colloque sur l’Actualité de l’art brut) soit suivie de plusieurs autres initiatives pro-Bosco. Un soutien attentif et respectueux a été apporté sur place ces derniers mois au peintre, qui n’a pas été épargné par la vie et dont la santé n’est pas des meilleures, grâce à l’action conjuguée d’Eva di Stefano, coordinatrice des différentes facettes de l’opération et de l’organisation ZEP (Zéro Euro Production).
Eva di Stefano, vous la connaissez. Elle est l’auteur du livre sur l’art brut et l’outsider art sicilien, intitulé : Irregolari. Je vous en ai parlé dans ma note du 22 juillet 2008.
Les ZEP, c’est une société d’étudiants de la ville qui réalise des vidéos.
Un de leurs films, Giovanni Bosco dottore di tutto, figure au programme.
L’exposition sera abritée dans une salle (Aula consiliare) du Palais Crociferi. Les participants au colloque : Eva di Stefano, Lucienne Peiry, Michel Scognamillo, Teresa Maranzano et Domenico Amoroso (directeur du Musée d’Art Contemporain de Caltagirone où une section est consacrée aux artistes outsider siciliens) se réuniront au Teatro Apollo dans le même palais.
Tout ce beau monde se retrouvera peu ou prou dans le catalogue. On attend du soleil et 15° Celsius. Aux commandes de l’avion, 3 pilotes dont on attend beaucoup : la ZEP, l’Observatoire Outsider Art de l’Université de Palerme et la Fondation Orestiadi di Gibellina.
Link : Per i nostri amici italiani.
Dernière nouvelle : le hasard veut qu’au moment où nous mettons sous presse, le n°30 de la revue Création Franche se décide à sortir (merci Anne, merci Sophie, merci Gérard) avec 7 reproductions couleurs accompagnant un texte de Jean-Louis Lanoux, intitulé Giovanni Bosco au cœur de l’art brut.
13:24 Publié dans Ailleurs, Ecrans, Ecrits, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, giovanni bosco, castellammare del golfo, création franche | | Imprimer | | |
20.01.2009
Outsider Art Fair 2009 : y a pas photo
L’Outsider Art Fair 2009, ce sera pour une autre fois. On peut pas compter sur les Américaines en ce moment. Elles n’en ont que pour Obama. Avec le nouveau président qui s’avance toutes dents en avant et sourire hamburger aux lèvres, impossible de leur faire penser à autre chose.
J’avais réussi à en décider une à négliger un moment le couronnement de la nouvelle idole des foules pour me faire un petit reportage photo sur l’O.A.F. qui a quitté cette année le Puck Building, épicentre de downtown, pour le carrefour 5e avenue/34e rue mais la date limite du 11 janvier est largement passée et je n’ai toujours pas reçu le moindre petit bout de fichier images sur cette manifestation quasi rituelle du New York brut.
Sur la tête de mon daddy que j’ai la rage ! Mais je peux pourtant pas vous planter là sans nouvelles alors je vous invite à aller vous faire une petite virée sur l’article plutôt synthétique de Roberta Smith publié dans le New York Times du 8 january : Where Outsiders Come in From the Cold sans oublier de cliquer sur More photos pour vous goinfrer d’images.
00:22 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, amos ferguson, bill traylor | | Imprimer | | |
14.01.2009
Halle St Pierre : fromage ET dessert
Y’a des jours où l’art brut c’est kiff-kiff l’art de la table. Pas de panique ! Je vais pas vous la refaire avec mes succulents mollusques, répugnants à voir comme des fesses de hyène (voir ma note du 15.10.2008 : Mangez brut!) ni avec la cuisine paléolithique du cher Joseph Delteil (19.09.2005 : Caramba encore raté!).
Ce dont je veux vous entretenir -deux points, ouvrez les guille-mets- comme dirait la marquise de Sévigné, c’est de la brutalité des mœurs de notre siècle sans cœur qui fait poireauter une dadame de mon calibre devant son dry Martini en attendant son rendez-vous d’affaires qui ne vient pas. Et quand le dit RDV est un costard-cravate assez avenant et encore à l’âge de votre petit frère, avouez, chères lectrices, que la pilule est plus dure à avaler que l’olive du Martini.
Ce qu’on peut avoir l’air bécasse à regarder sa table en attendant que son cellulaire vibre, mes sœurs! C’est votre petite âme errante qui vous le dit.
Des tables, j’ai pu constater dans le resto où je faisais tapisserie qu’il y en a de toutes sortes. Des petites carrés sympas et des grandes rectangulaires prétentieuses. Même une ovale pour les plats. Mais rien ne vaut bien sûr notre bonne vieille table ronde. La table ronde du roi Arthur. En attendant que celui-ci revienne pour mettre de l’ordre dans le pastis qui nous sert de monde, il faudra vous contenter de celle de la Halle Saint-Pierre. Régulièrement celle-ci, qui est une mère pour nous, organise une Table ronde sur des sujets divers avec des maîtres-coqs qui viennent nous faire goûter leurs «spécialités».
Samedi prochain, le 17 janvier 2009, par conséquent, c’est l’équipe qui a écrit l’ouvrage Débridé(e)s, à propos des ateliers de La Pommeraie, qui se collera aux fourneaux de 15 à 17 heures. Cela va chauffer autour de l’art-thérapie, c’est clair! Parmi les «chefs» habituels : l’incontournable Laurent Danchin (dont le saint patron finit sur un gril) et Alain Bouillet (un nom prédestiné à la cuisson comme dirait l’autre).
On note aussi la présence de toques nouvelles : Carine Fol et Teresa Maranzano, pour m’en tenir aux «quilles à la vanille». Le modérateur (à feu doux) sera Jean-Yves Mesguisch. Il arbitrera la rencontre entre tradition et nouvelle cuisine, chacun défendant le bout de gras qu’il a développé dans le livre. Bon, pis allez, comme je suis pas vache et pour vous montrer que je ne conserve aucune dent contre les hommes, ces poseurs de lapins,
je vous donne en amuse-bouche, le nom des deux garçons qui viendront également tchatcher samedi. C’est le galeriste Christian Berst et Bruno Gérard, artiste chargé de l’atelier Pommeraie. Ils ont intérêt à être à l’heure. On les attend de pied ferme pour signer leur bouquin.
C’est compris dans le menu.
23:21 Publié dans Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | | Imprimer | | |