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28.11.2006
Plus sur Simone Le Carré Galimard
Puisque vous me harcelez, chères petites dames râlantes (c’est à Jeanne, c’est à Estel que je parle) je sens bien qu’il faut vous répondre et vous apporter satisfaction au sujet de Simone Le Carré Galimard parce que vous me lâcherez pas la grappe avant avec vos souriants mais revendicatifs commentaires. Voici donc quelques images volées chez un collectionneur galimardophile.
un pantin
les deux derniers nous représentant moi et mon chéri (car le collectionneur c’est lui).
Quant au «reliquaire» aux bras et jambes de celluloïd écartelés, je crois me souvenir que SLG ne piquait pas sa crise lorsqu’on employait ce mot devant elle. Elle semblait, à dire vrai, lui préférer tout simplement le terme de «boîte», du moins c’est ce qui m’est apparu lorsque j’ai dîné chez elle un jour, Maurice son cher époux ayant dégainé sa spécialité-maison, le taboulé aux saucisses de Francfort (assez brut), et moi ma tarte aux fraises.
«Reliquaire» n’était là que par convention d’usage, par référence involontaire à des objets surréalistes mais après tout, Simone avait bien dans ses cartons une illustration de Maldoror…
Il faut vous avouer que je ne contrôle pas tout ce que j’écris, je suis même plutôt écervelée. Quand j’ai besoin d’un mot, je ne le tourne pas 107 ans dans ma bouche avant de le cracher sur l’écran. Je puise dans ma réserve, je le sors du sac et va petit mousse! Pourvu qu’il convienne à peu près, je le prends. Si je me mettais à tous les examiner, les brosser, les chouchouter ce n’est pas 190 notes que je vous aurais pondues depuis le début de mon blogounet mais 0,9.
Pareil pour M Montpied pour qui mes bretelles sont visiblement faites pour être remontées. Quand je qualifie de «luxueuse» la revue de Claude Roffat L’Oeuf sauvage, c’est à cause de la qualité du travail de l’imprimeur et par opposition avec le tas de fanzines ozendistes, défricheux et gabuzogéniques qui paraissaient alors, en ces temps préhistoriques.
23:55 Publié dans De vous zamoi, Images, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : simone le carré galimard, art brut | | Imprimer | | |
23.11.2006
Simone Le Carré passe à Drouot
Petite larme à l’œil entre midi et 2 où j’avais trouvé 5 minutes pour aller à Drouot. Je déteste pas la salle des ventes, surtout les expos. On s’y sent comme une bille, une bille de billard électrique, poussée d’une petite cuiller en argent à un masque africain, d’un paquet de dentelles à une toile orientaliste, d’un petit biscuit à une affiche de corrida. Tout cela se bouscule dans la tête. A nous d’y faire le tri pour découvrir l’objet qui cadre avec nos recherches, avec nos goûts ou notre humeur du moment. Tiens, moi, par exemple j’étais entrée par hasard dans la salle 7, attiré par l’affiche de Sergent Peppers (pile poil pour mon daddy), quand j’ai aperçu cette émouvante petite bouille écrabouillée sous un chapeau de papiers usés par combien de semelles. J’ai reconnu tout de suite un reliquaire de Simone Le Carré Galimard.
Et alors? Mais vous vous rendez pas compte. C’est rare. Il n’en circule jamais, cette délicieuse vieille dame ayant fait don, à sa mort, de la plupart de ses travaux à la Fabuloserie. Elle vivait entourée de ses œuvres, dans une maison qui était à elle seule une œuvre enchantée. Il en subsiste une trace dans le n°1 d’un éphémère mais luxueux magazine que tous les amateurs d’art brut connaissent : L’œuf sauvage, paru à une époque (1991) où c’étaient surtout des fanzines qui s’occupaient du sujet. En vous remuant un peu, vous pouvez encore voir le reliquaire à la Simone demain entre 11 et 12 à Drouot-Richelieu et peut-être même l’acheter dans la vente de Mes Blanchet et asso. L’estimation n’est pas effrayante (150/200 €) mais je dois remplacer ma lavante-séchante qui ne va pas tarder à péter un câble.
Dans cette vente, figurent aussi des encres de Raphaël Lonné, dont une grande en couleurs et plusieurs tableaux de Jean Deldevez, une des vedettes de l’expo Les Singuliers de l’art (les vrais) au MAM de Paris en 1978.
Toutes ces pièces (du n° 213 au 255) proviennent «de la collection d’un amateur (art brut et surréalisme)». Je me demande bien qui c’est. La plupart des images que je vous montre sont empruntées au catalogue de la vente publique.
23:55 Publié dans Encans, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : simone le carré galimard, raphaël lonné, jean deldevez, art brut | | Imprimer | | |
21.11.2006
Visitez l’atelier d’Adriano e Michele
Vous allez dire que je souffre de manie ambulatoire. C’est vrai qu’à force de godailler de droite et de gauche sur la toile, j’ai la tête qui tourne comme si j’avais bu une demi douzaine de bières à la tequila.
Le résultat cependant en vaut la peine. On se fait de nouveaux amis. Aujourd’hui, Adriano et Michele m’ont invitée (moi et tous mes petits Animuliens) dans leur atelier situé près de Milan.
Dans le prolongement de mes récentes notes à propos de Jules Leclercq et de Katharina Detzel, je cherchais frénétiquement des sites offrant aussi des comparaisons entre art brut et arts homologués dans le champ culturel, spécialement si ces derniers avaient l’air d’avoir servi de tremplin au premier.
Et fatalement, je suis tombée sur les très déconcertants et admirables travaux de Curzio Di Giovanni qui dessine des portraits un peu comme Richard Greaves (dé)construit des maisons. Allez donc dans la section Collection du site de l’Atelier di pittura Adriano e Michele pour vous rendre compte. Si vous êtes des petits francaouis pure laine, soyez sans crainte : ce site transalpin nous fait l’honneur d’être rédigé dans la langue de Molière.
Les œuvres de Curzio Di Giovanni, qui fréquente l’Atelier depuis 2001, sont juxtaposées aux autoportraits de Dürer et de Cézanne ainsi qu’à la Schiava turca (l’esclave turque) du Parmigianino ayant servis d’amorces plutôt que de «modèles» à proprement parler.
On pourrait écrire une thèse, mais rassurez-vous je vous l’épargnerai, sur les opérations de transmutations qui ont conduit des unes aux autres.
L’Atelier di pittura A e M a été créé «pour le défi d’installer une expérience artistique dans un lieu habité par le malaise psychique». C’est le Centre Fatebenefratelli de San Colombana al Lambo qui l’abrite depuis 1996. Il dispose d’un espace expo créé en 2003 pour valoriser et conserver les œuvres les plus significatives.
Mais l’historienne d’art Tereza Maranzano (elle participe à la réalisation du prochain Cahier de l'Art brut avec un article sur Di Giovanni) et l’éducatrice Gabriella Vicenti qui s’occupent de l’Atelier vous expliqueront très bien ça elles-même quand vous leur rendrez visite.
17:20 Publié dans Ailleurs, Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : curzio di giovanni, art brut | | Imprimer | | |
20.11.2006
Les enfants du Traouc del calel
On se serait cru dans les 36 vues de la Tour FL de Henri Rivière.
Je dis ça pour vous prouver que je crache pas sur la culture, mais comme je n’avais ni le temps ni l’envie de me refarcir la collection permanente, je me suis aventurée, après un beau sourire au monsieur de la sécurité, dans les dédales qui s’offraient à moi. Le MQB est un escargot qui mérite qu’on explore les circonvolutions de sa coquille. Suivant une flèche indiquant «Cinéma», j’ai tournicoté au fil d’un escalier.
J’espérais me faire une toile, le temps que la pluie cesse mais c’était comme dans un rêve, je ne rencontrais que des salles vides à l’exception des chaises et des micros.
Au bout du bout il y en avait une, plongée dans une obscurité relative, où l’on devinait pourtant une assistance studieuse.
Je me suis glissée au premier rang des étudiants et j’ai regardé le diaporama que commentait à ce moment un conférencier aux accents occitans.
Et alors là, le choc, mes petits animuliens!
Ce que je voyais, c’était du brut et je le connaissais pas : des dessins au charbon laissés par des enfants-travailleurs dans une mine d’argile bouchée dès le début du XIIIe siècle. C’est à Sorèze, au sud de Castres, nous a dit Daniel Fabre, le prof qui ressuscite ces trésors.
Je n’ai qu’une petite image à vous offrir mais j’espère faire mieux si je réussis à me procurer le bouquin de Lucien Gratté qui parle de ce «Traouc del calel» : Chronique d’une caverne en Languedoc (1988). En attendant, laissez-moi vous dire que j’ai eu plaisir à me retrouver dans la peau d’une étudiante. J’ai pu vérifier la chose suivante
MÊME LE PASSÉ A DE L'AVENIR
23:10 Publié dans Images, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Graffiti | | Imprimer | | |
19.11.2006
Du BHV au Poitou
J’adore comment les choses s’enchaînent.
Les choses, les mots, les livres. J’étais en route pour le B.H.V., riant sous ma cape (l’automne, je porte une cape) parce que, dans mon fone mobile, Reinette-la-sorcière tentait de me convaincre que Chabichette, la blanche chouchoute des médias, était un petit trésor en sucre promis à toutes les tasses de thé élyséennes, quand je suis tombée sur une foire à tout. J’entends par là une de ces «ventes de charité» (je sais, ça s’emploie plus, c’est ringard!) qui fleurissent à l’approche de Noël. Celle-ci, installée dans la cour d’un temple protestant grand comme un jouet, proposait quelques livres par le truchement de 2 vieilles dames frisottées. Oubliant sur le champ le mignon lampadaire que j’étais partie chercher, j’entrainai mon chéri, pestant contre ce contretemps, pour me précipiter sur les poèmes de Jean Victor Pellerin Traduit de l’esquimau.
Avec leur masque inuit en couverture, ils végétaient là en compagnie d’un vieux numéro du Touring Club contenant un article d’Anatole Jakovsky sur Le Palais idéal du facteur Cheval et de la biographie, dépenaillée mais tant pis, de Christophe par Caradec. Tamponnée d’un cachet Grande Gidouille elle avait dû appartenir à un pataphysicien. Que faisait-elle là ? Et que faisait là ce bouquin de Maurice Fombeure : Le Vin de la Haumuche réédité par UPCP en 1989 grâce à Catherine Robert «de la Médiathèque régionale de Niort»?Ces nouvelles inspirées à Fombeure par son Poitou natal ont de quoi réconcilier avec cette région celles qui en ont royalement ras la capuche qu’on la leur vende comme modèle de république. Je vous recommande la première sur Les sobriquets, vous verrez qu’on n’a rien inventé avec «Chabichette». Evidemment avec tout ça, y avait un monde fou au magasin. La queue pour l’escale-à-tort était aussi grande que dehors pour l’expo Doisneau. De rage, je suis allée me tremper dans l’atmosphère bisounours du Marché aux fleurs. J’ai bien fait parce que, non loin de là, femme sage que je suis, j’ai ramassé, près du portail du Conseil de prud’hommes, un dessin de mur hyper zarbi.
17:40 Publié dans Glanures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ferdinand Cheval, Graffiti, art brut | | Imprimer | | |
15.11.2006
Demis naïfs et quarts de brut
Les choses bougent à une vitesse! Le temps de la clandestinité pour l’art brut est révolu. L’art brut et toute une création jadis souterraine qui explose à la surface comme une taupe, chauffée par la canicule (ça recommence, j’ai failli crever dans mon nouveau duffle-coat). On peut plus ouvrir un canard sans qu’une info singulière vous saute à la goule.
La semaine dernière, La Gazette de l’Hôtel Drouot délaissait un peu le livre des records pour nous offrir une balade en Limousin. Et là qu’est ce que je vois? Un petit visage moustachu coiffé à la gallo-romaine, à l’intérieur d’une sorte de chapeau de Napoléon.
J’ai reconnu Masgot, le village de François Michaud, paysan et tailleur de pierres de la Creuse et une de ses sculptures en granit local dont cet autodidacte de l’art orna le portail d’entrée d’un potager du 19e siècle.
Un peu plus tard, triant de vieux papiers à mon daddy qui garde tout, la chance a voulu que je tombe sur un vieux numéro tout noir de Canal datant de mars-avril 1978.
J’étais minote en ce temps-là et j’ignorais qu’un monsieur Durozoi (Gérard) avait écrit déjà un article sur Jules Leclercq : Délire et création. Par exemple : J.L.
Je le signale pour verser un peu d’huile sur un récent débat qui risquerait de s’enliser dans des questions de dosage : brut de brut / brut naïf / naïf de chez brut / naïvement brut / brutalement naïf ? J’avoue que je suis trop brûlée ce soir pour trancher la question.
Avec mes petits yeux qui se ferment tout seuls, j’aurais tendance à vous dire, en étouffant un bâillement, que j’ai pris un pied égal -quoique différent- à fréquenter les œuvres de Michaud et de Leclercq. Et ça, ça compte aussi, n’est-ce-pas?
00:40 Publié dans art brut, art naïf, Gazettes, Glanures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : françois michaud, jules leclercq, art brut | | Imprimer | | |
12.11.2006
« Congé aux fesses et aux seins »
Aux amateurs de «chair crème» (voir commentaire du 10 novembre à la note sur Jules et Diego, votre Animula, dans sa grandeur d’âme, a choisi d’offrir quelques kilos de pâte d’amandes empruntés à :
Si par hasard ça leur suffisait pas, les «callipygistes» (permettez qu’ainsi je les désigne) pourraient faire un tour dans la galerie de peinture virtuelle de Marc Vérat où ils pourront se goinfrer de derrières et de… devants savamment docu (sans jeu de mots) mentés.
Aux autres, cette bonne Ani, toujours aussi vaguleuse, se contentera de rappeler en quels termes Jean Dubuffet, dans ses Notes pour les fins lettrés, donnait en 1946 «congé aux fesses et aux seins» :
Et comment, dans une lettre du 16 octobre 1969 à un prof d’histoire de l’art de Montréal (François Gagnon), il mettait, en ce qui concerne la chose, des points sur les iiiiiiiiii
«C’est bien vrai que je n’aime pas l’érotisme dans l’art ; je suis très agacé par la collusion de l’érotisme avec la création d’art -chère aux surréalistes- mais qui d’ailleurs est le caractère capital de tout l’art classique d’Occident depuis les Grecs. Il n’y a rien de plus proprement culturel que la confusion de l’érotisme avec l’art».
Pour corser le tout, des fois qu’on s’avise de prendre ses propos pour paroles d’évangile, Dubuffet ajoutait en P.S. :
«Il ne vous échappe pas, certainement, que Labonfam abeber vise à être une incantation tout à fait dénuée d’aucun érotisme».
Labonfam abeber (1949) - Jeux I, planche V
20:10 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jean Dubuffet, art brut | | Imprimer | | |
06.11.2006
Jules (Leclercq) et Diego (Velasquez)
Dans la série Je voudrais savoir, j’aimerais aussi qu’on me dise (au secours, chers lecteurs) qui est exactement cette Jacqueline Vizcaïno dont les œuvres kaléidoscopiques figurent en ce moment dans une expo collective qui se tient jusqu’au 26 novembre à Bègles près de Bordeaux, au Musée de la Création franche
Son pointillisme, ses entrelacs où viennent se pièger des oiseaux, des visages et des fleurs, me font penser à certaines productions de médiums ou de radiesthésistes, genre Crépin ou Godi mais peut-être que je me trompe (d’éléphant lillois, bien sûr).
Tant que vous y êtes, si l’un ou l’une d’entre vous, étaient capables de m’administrer la preuve qu’une reproduction du tableau de Diego Velasquez, La Toilette de Vénus, figurait bien dans les affaires de Jules Leclercq à sa mort, je lui ferais la bise au Jour de l’an.
Le dossier d'aide à la visite de l’exposition Jules Leclercq (Les Chemins de l’art brut 5) à la Catho (je n’ai pas pu m’empêcher d’y retourner) a l’air de tenir pour avéré que l’image du peintre espagnol «a fait une forte impression sur J. L.».
20:40 Publié dans Expos, Images | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Jules Leclercq, art brut | | Imprimer | | |
05.11.2006
Indomania à l’Hospice
Imaginez-vous que votre petite âme errante s’est réveillée avec une fringale de connaissance. Elle voudrait savoir ce qui pousse le n° 89 de TGV Magazine (novembre 2006), qu’on lui a collé d’autor dans le Thalys samedi, à intituler Monde brut une brève sur l’expo D’un regard l’autre qui se tient au Musée du Quai Branly? Il n’est pourtant question là que de «déconstruire le mythe du bon sauvage». Art brut/Arts primitifs, même salade! Comment voulez-vous que le grand public s’y retrouve?
Même remarque pour Indomania, l’art populaire indien au Musée de l’Hospice Comtesse à Lille. J’espérais voir des petits objets sympas, par exemple ces reliquaires de poche contenant des idoles rabougries comme dans la Collection Selz-Tallandier au musée de Noyers-sur-Serein.
Les organisateurs dans leur choix ont préféré éviter ces excès démocratiques. Si j’excepte certaines babioles en métal de récupération qui se fabriquent partout dans le Tiers Monde pour être vendues dans les boutiques à bobos, cette expo contient surtout des photos peintes pour maharadjahs (style Pierre et Gilles), des chromos dans le genre saint-sulpiciart (remplacez Jésus par Ramâ, la Vierge Marie par Krischna), des affiches bollywoodiennes.
Bon, j’exagère. Il y a toute une série de collages qui se laissent regarder. Certains avec des personnages de l’omniprésent panthéon indien appliqués sur des fonds peints assez naïfs, d’autres sur des chromos allemands, plus «surréalistes».
J’ai aimé le rideau de cartes à jouer en macramé.
J’ai même dégusté du bout des lèvres une tapisserie à éléphants bleus plus mariols que les pachydermes en résine qu’on a dressé sur la place du Théâtre pour que les touristes puissent se photographier devant comme ils se photographient près de la grosse horreur de chimpanzé géant qui trône dans la cour de l’Hospice Comtesse.
A cause d’elle personne, sauf votre servante, ne s’aperçoit que la façade du dit Hospice fait les gros yeux aux visiteurs.
21:35 Publié dans Expos, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
03.11.2006
Art brut ami, partout, toujours
Shiga, Casa, Seattle. Je parie que vous voyez pas le rapport. Quelque chose pourtant relie ces 3 villes. Quelque chose de ténu, de touffu, de têtu «comme un petit âne errant» pour m’exprimer à la façon de Franck, le petit neveu à ma copine Violette.
Vous donnez votre langue au chat ?
Ce quelque chose, c’est l’art brut, bien sûr. L’art brut et les créateurs qui l’incarnent.
Au fin fond du Japon, il y a une ville qui s’appelle Shiga et à Shiga une galerie (la Bordeless Art Gallery NO-MA) qui présente jusqu’au 15 novembre 2006 les œuvres narratives, épineuses ou rêveuses-naïves de
Obata Masao
Sawada Shinichi
et Tumoto Shishuko.
Vu mon niveau en japonais et le site de la galerie étant plutôt chiche en caractères latins, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre pour mater les remarquables images des créateurs-vedettes de cette galerie dont on devrait encore entendre parler, mon petit doigt me le dit.
A la Villa des Arts de Casablanca, oubliez Humphrey Bogart. Vous êtes conviés par la Fondation ONA à renconter, par tableaux interposés, et jusqu’au 15 décembre 2006, la fine fleur des autodidactes marocains, parmi lesquels la fameuse Chaïbia Tallal (1929-2004).
Fatima Hassan El Farouj
Une expo qui interpelle l’intelligentsia locale sous la plume de Kenza Sefrioui.
A Seattle pour terminer, et jusqu’au 11 novembre 2006, la Garde Rail Gallery vous tient en réserve l’œuvre minutieuse et itérative de Gregory Blackstock qui parle des tas de langues et mémorise sans peine des milliers de faits. Pour faire simple, Greg adore jouer de l’accordéon et aussi classifier êtres, choses et symboles en les dessinant sous forme de listes.
Tout y a droit : oiseaux, immeubles, croix, voitures, crayons, nœuds, insectes, clochers, j’en passe et des meilleures.
Un bouquin sur lui en profite pour sortir : Blackstock’s collections : the drawings of an artistic savant.
00:40 Publié dans Ailleurs, art brut, Expos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, obata masao, sawada shinichi, tumoto shishuko, chaïbia tallal, ahmed louardiri, fatima hassan el farouj | | Imprimer | | |