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29.04.2010
Okkulte Kunst
Occulte Art, Art occulte, Art et Occultisme... Je sais pas trop comment traduire ça.
Peut-être qu'il faut le laisser en allemand : Okkulte Kunst; mais il y aurait aussi une version en tchèque.
Toujours est-il que j'ai rapporté ce livre de chez un libraire praguois. Natürlich puisque qu'il a été publié à Prague en 1924. L'année du Manifeste du surréalisme pour vous situer. Si je continue à attendre, cet album de dessins aura bientôt un siècle. Mais ce serait dommage de pas mettre tout de suite sous les yeux du pauvre monde ces images assez extraordinaires dans le genre abyssal.
Elles ont pour auteur un certain Eugen Mirsky dont je me suis échinée pour essayer de comprendre la préface en allemand très trapue, pleine de mots composés et de phrases à la structure compliquée. Ma parole, il faudrait avoir lu Hegel pour comprendre ça. Il y est question d'un Codex Gigas, un livre géant de 75 kgs, qui compile des textes sur la médecine, sur la magie et des textes des Testaments chrétiens. Il contient un grand portrait du diable, raison pour laquelle on l'appelle aussi Bible du Diable (Teufelsbibel).
Minsky s'en est-il inspiré ? Je n'en sais rien.
Il évoque aussi des médiums : Frieda Gentes, Mrs Jenken (Kate Fox) et la médumnité. Finalement, ces dessins (?), gravures (?) ou découpis (?) -on le qualifiait de «scherenvirtuos» (virtuose du ciseau)- seraient tout simplement de l'art médiumnique.
Encore qu'on y discerne évidemment des influences du Modern Style anglais et de l'Art Nouveau russe.
Aucune précision autobiographique n'étant fourni par Eugen sur son cas, j'ai gratouillé sur internet sans résultats.
Le mystère demeure. Alors si ça dit quelque chose à quelqu'un cet album, cet album, cet auteur, ce visage, qu'il (ou elle) se lève pour le crier bien fort dans le tuyau de l'oreille électronique de votre petite âme errante.
23:50 Publié dans Ecrits, Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : okkulte kunst, art occulte, codex gigas, eugen mirsky, prague, découpages | | Imprimer | | |
20.04.2010
L’Art brut, un fantasme de peintre
Retour aux fondamentaux. Art brut, Art brut et encore Art brut. «L'Art brut c'est l'art brut et tout le monde...» n'a peut-être pas très bien compris. C'est pour ça qu'on n'arrête pas d'écrire des livres sur le sujet. Le dernier en date c'est celui de Céline Delavaux paru à la Palette. Non, pas le bistrot de la rue de Seine. Palette l'éditeur. L'Art brut, un fantasme de peintre que ça s'intitule. Et ça se sous-titre : Jean Dubuffet et les enjeux d'un discours, vu que cet assez gros bouquin (350 pages) «est issu de la thèse de doctorat» de l'auteur «sur les écrits de Jean Dubuffet».
Je guillemette parce que j'emprunte ces lignes à la 4e de couv qui nous signale aussi : «Révéler la force poétique du concept d'art brut et l'évidence de la valeur littéraire de l'écrit de peintre : tel est l'enjeu de cet essai». «Concept», «valeur littéraire», moi ça me va. Même si, en l'absence d'illustrations c'est forcément un peu austère. Si les volcans ne s'étaient pas mis en travers, j'aurais certainement dépassé la page 63 marquée par ma carte d'embarquement. Mais la lecture n'est pas vraiment permise aux pauvres rescapées de l'espace. Allez donc vous concentrer en attendant que la poussière retombe et que votre avion décolle!
Non que le livre de Céline Delavaux soit difficile à lire. Il est écrit dans une langue limpide et pourvu de belles marges que j'ai commencé à couvrir de repères au crayon. Mais retrouvez donc votre crayon quand vous revenez de Chateauroux dans un train plein comme un œuf! C'est de ma faute aussi, j'ai trop eu la bougeotte ces temps-ci. Pourtant j'avais bien commencé puisque Céline m'avait dédicacé son travail (Pour Ani «dont je trouve la verve ...») quand nous nous sommes rencontrées le 25 mars 2010 à la journée d'étude de Dijon sur laquelle Aurelie Linxe, jeune et efficace doctorante en muséologie saupoudrait sa bonne volonté et sa bonne humeur réunies. Et oui, j'y étais en chair et en os à ce colloque, aux côtés de Mr Baptiste Brun qui roule si finement sa cigarette d'après le repas et de Mr Bruno Decharme dans la collection duquel l'éditeur de C.D. a emprunté son image inaugurale.
Et puis, je suis partie sur les routes de Corse et je me suis contentée de rôder autour des 1000 petits accès ménagés par Céline pour entrer dans son livre : index des auteurs et des notions (le rêve!), bibliographie (15 pages!), tables des matières super-chiadée, préface de Gérard Dessons, notes en bas de pages (et pas au diable vauvert).
Dans les limites qui sont celles d'un blogounet comme le mien, il est exclu que je vous décortique en détail un aussi scientifique bouquin qui va s'imposer comme un instrument de travail incontournable pour les initiés.
Et comme un état de la réflexion actuelle qui va prendre le relais 13 ans après le L'Art brut de la citoyenne Lucienne Peiry.
Il faut donc que je me pose pour lire à fond le Céline Delavaux nouveau.
Vous aussi, naturellement.
23:52 Publié dans Ecrits, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, céline delavaux, lucienne peiry | | Imprimer | | |
13.04.2010
Dwight Mackintosh super star
Après le métal, les métallos. Le Mad Musée expose dans leur maison mais pas pour longtemps. Vernissage le jeudi 15 avril 2010, deadline le 30 avril déjà.
Donc se grouiller pour voir une sélection des œuvres de ce musée belge qui se présente lui-même ici.
Liège c’est peut-être la porte à côté mais c’est encore mieux quand cette bonne ville nous fait la politesse de se transporter jusqu’à Paris.
Sur le site de la Maison des Métallos, j’ai flashé sur un Mackintosh aux joues rouges.
Pas étonnant : je sors de l’exposition Dwight Mackintosh à la Galerie Impaire, rue de Lancry dans le 10e et que je ne m’en suis pas remise. Cassée, submergée, broyée l’Animula par les œuvres de ce grand créateur du Creative Growth dont c’est la première expo perso à Paname. Il faut dire que j’ai eu de la chance. Je suis tombée un jour où Tom di Maria et Gaëla Fernandez étaient là tous les deux. Ils m’ont prise par la main pour faire le tour du propriétaire. Car on se sent propriétaire quand on visite l’expo Mackintosh de la Galerie Impaire. Sans blague, on voudrait tout acheter. «Faites-moi un paquet et mettez tout dans mon 4/4». Voilà ce que j’aurais dit si j’étais collectionneuse car la fourchette de prix des œuvres impairiales est très abordable. Pour moins d’un millier d’euros, on a déjà un beau dessin et sans mettre sa famille au régime sec on peut même s’offrir une composition avec gouache et écritures à vous secouer le palpitant.
C’est tentant, non? Surtout si l’on considère que Dwight Mackintosh un jour ou l’autre pourrait bien, sur le marché de l’art, se rapprocher du peloton de tête des vedettes de l’art brut américain : Martin Ramirez, Henry Darger, Bill Traylor. Sans oublier Judith Scott qui porte aussi le dossard Creative Growth. Alors, au secours, je crois que je vais craquer.
Tant pis pour mes petites économies. J’aurais trop de regrets ensuite si les œuvres de Dwight Mackintosh (qui est mort en 1999) deviennent, comme c’est prévisible, hors de ma portée dans l’avenir. Sur ces considérations bassement matérielles, je vais me coucher en rêvant à la façon dont je vais l’encadrer mon D.M.
00:18 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, dwight makintosh, galerie impaire, mad musée | | Imprimer | | |
10.04.2010
Haude et Ody rêvent d’Eros
Obsédée par la Corse comme vous me voyez en ce moment, c'était fatal que je tombe sur la Galerie Corcia.
La Galerie Corcia, je sais pas comment ça se prononce mais je suis sûre que c'est une jeune galerie à suivre. Mauve et vert pomme, c'est les couleurs des vêtements de la galeriste en ce début de printemps sous le soleil et son prénom va bien avec : Claire. Pour le reste, vous pouvez pas vous tromper.
La galerie Claire Corcia est pile en face les Arts et Métiers à droite, la grosse tour médiévale à la Viollet-le-Duc à gauche.
En évitant les autobus, vous apercevez au loin la très belle et très inutile Porte Saint-Martin puisqu'on est au 323, rue du Saint du même nom.
Jusqu'à la fin d'avril, Haude et Ody sont embarquées sur le même bateau : celui de Claire Corcia.
Haude, c'est Haude Bernabé, un sculpteur qui violente le métal avec une autorité douce.
Ody c'est le peintre Ody Saban, une artiste affirmée qui n'a jamais froid aux yeux quand il s'agit de dompter les dragons ou d'essuyer les tempêtes.
Ody voit le Ciel en feu, mime Les songes du navire, le Poète d'Haude a des touches de clavier d'ordinateur dans la tête. Son Olympia, déjà sur la poupe d'une forme en nef, lentement s'abandonne. Elles rêvent d'Eros nous dit le carton d'invitation. Eros, ce petit dieu ravageur et turbulent qui n'est pas, figurez-vous, l'apanage des messieurs.
Elles rêvent chacune de leur côté. Ody face à la rue et Haude mélodieuse en sous-sol. C'est peut-être un peu dommage, aucune n'aurait perdu à la confrontation mais il est vrai que les inconscients parfois dialoguent. Chacune puise donc au sien. Ody avec la témérité qui la caractérise, Haude avec un souci d'accueillir ce que la matière lui hurle ou lui chuchote.
Je ne connais pas grand chose d'Haude Bernabé. C'est une artiste qui n'appartient pas à la «famille» de l'art brut mais qui ne revendique pas l'étiquette de «singulière», ce qui est un bon point aujourd'hui quand on est autodidacte.
Ses références à la culture me touchent moins que ses jeux avec le feu qui s'épanouissent en patines savantes et couleurs cuites virtuoses. Son chemin a croisé celui de Cérès Franco, ça m'étonne pas.
Ody Saban, on ne la présente plus. Elle poursuit depuis pas mal de bon temps un compagnonnage avec l'art brut, le surréalisme, l'orientalisme, l'art cloche (autrefois), je ne sais plus trop quoi encore.
Il arrive qu'on le lui reproche. A tort. On comprend mal que c'est précisément sa façon d'être à Saban. Sa façon de s'approcher de ces planètes tout en gardant sa propre trajectoire. Pas le genre à être satellite, Ody. Comète aux libres cheveux plutôt.
23:01 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ody saban, haude bernabé, galerie claire corcia, cérès franco | | Imprimer | | |
08.04.2010
Marcos de reclusión : Martin Ramirez à Madrid
A l'assaut des statues-menhirs de Filitosa et du plateau de Cauria, j'ai jamais les bonnes chaussures qu'il faut. J'ai failli disparaître dans les marécages laissés par les pluies d'hiver sur les sites archéolo du sud de l'Ile de beauté.
Mais ça valait la peine car les guerriers-phallus de ce «peuple de la mer» venu foutre la pâtée aux braves mégalithiques locaux dans les 3000 avant J.C. ont une p'tite gueule bien sympathique dans leur genre brutes de l'antiquité.
J'adore leur tête en forme de gland, qui sont pas ce que vous croyez, mais peut-être des casques avec des encoches où l'on fixait (peut-être) des cornes.
Je tire ma science d'un guide acheté au Musée d'histoire corse A Bandera d'Ajaccio et d'une vieille brochure de 1971 qui roupillait dans la bibliothèque de Jean-Louis Lanoux qui a attendu mon retour pour me la prêter.
Mais revenons à nos mouflons (sorte de moutons corses).
A Filitosa, les cornes sont sur la tête des taureaux qui broutent l'herbe du propriétaire des lieux, lequel a eu l'idée de semer des champignons diffuseurs d'une musique planante.
J'aime bien la flûte indienne mais là, on se croirait dans un supermarché Hare Krishna. Dur, dur. Après ça on est content de rentrer par l'avion du dimanche soir et ses trous ddddddd' AiRs.
Pendant notre absence, les nouvelles s'accumulent. On ne sait laquelle prendre. J'ai choisi celle-ci qui concerne l'Espagne parce qu'elle m'est signalée par un de mes fidèles animuliens suisses : on rapporte la présence de Martin Ramirez au Museo Reina Sofia de Madrid.
80 dessins de la période 1948-1963 et une sélection des fameux dessins découverts dans un garage en 2007 (faites du ménage dans le vôtre, on ne sait jamais).
Pas besoin de vous dire que c'est la première fois qu'ils seront montrés en Europe.
01:38 Publié dans Expos, Glanures, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : martin ramirez, art brut, corse, statues-menhirs, sites mégalithiques, filitosa, cauria | | Imprimer | | |
06.04.2010
Création Franche : la parole à Joseph Kurhajec
Un bon point pour le n°32 de Création Franche qui vient de sortir, c'est qu'il se contente de consacrer sa couverture à Sanfourche sans se croire obligé de nous infliger un article nécrologique. Quel meilleur hommage en effet que la repro de ce tripède vert sur fond de maisons stylisées aux couleurs cahotiques et premier plan d'émoticônes? Hébétude, ravissement, dépression ... Toute la gamme de sentiments que Jean-Joseph Sanfourche était capable de faire friser dans un regard jaune est là. Du travail de vitrail.
A l'intérieur, le point fort c'est l'entretien de Joseph Kurhajec avec Jean-Michel Chesné. D'abord parce que ça diversifie la matière rédactionnelle et surtout parce que ça éclaire le parcours d'un artiste sensible aux arts bruts, fétichistes et/ou chamaniques. On croise régulièrement ses œuvres sans qu'on ait de quoi les décrypter. Dommage qu'on ait privilégié l'italique pour ses propos, ça les rend pas plus lisibles, surtout serrés comme ils sont dans la marge de fond. L'ital c'est bon pour les citations courtes!
Enfin, on apprend que malgré son nom tchèque, Kurhajec est né en Amérique. Je trouve intéressant qu'il témoigne de l'effet que lui fit la collec de Dubuffet quand elle était là-bas avant 1962. On raconte qu'Alfonso Ossorio avait tendance à la garder sous le coude. La preuve que non ou pas tellement. Comme Hervé Di Rosa, Kurha appartient à la catégorie des artistes-voyageurs. Il ramène des matériaux de l'île de Pâques. Il travaille à Rome, au Mexique etc.
Achetez le canard pour en savoir plus. Le passage où ce monsieur de 72 ans parle de son bras atteint par la polio n'est pas seulement émouvant, il est instructif car on comprend qu'il a eu l'idée de se servir de son «handicap» dans son travail de sculpteur. Les photos qui illustrent l'interview proviennent de la collection de J.-M. Chesné. Elles mériteraient d'être plus grosses, mais bon.
Une pleine page en revanche est accordée à Gabriel Albert dans un autre article.
Trop rikiki aussi les images des objets en cire de Pya Hug. Le maquettiste leur a préféré un tableau plus naïf, moins convaincant. Lire l'article de Jacqueline Roche-Meredith sur cette dame des Grisons.
A signaler aussi parmi les autres contributeurs, Joe Ryczko (sur François Tornel, mosaïste de Cahors). Ami des fanzines, J.R. a rejoint la flotille blogueuse. Il a été immédiatement poignardé par la concurrence. Bienvenue au club, Ryczko Joe, le club des victimes de la «subtilité» triomphante et bon vent dans vos voiles!
Heureusement toutefois que Bruno Montpied est là pour nous ramener à l'art brut. Dans un article bienencontreusement consacré au musée ariègeois des Amoureux d'Angélique, il s'attarde sur la salle contenant les sculptures en bois de Luigi Buffo rescapées de la destruction. Là, bien sûr, on ne saurait lui en vouloir. Surtout Animula qui concocta un p'tit album de derrière ses fagots aux défuntes œuvres de ce créateur.
00:05 Publié dans Gazettes, In memoriam, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : création franche, jean-joseph sanfourche, joseph kurhajec, gabriel albert, art brut | | Imprimer | | |
05.04.2010
Toute la Corse dans une poudrière
La poudre d'escampette, moi j'aime ça. Surtout celle de Bastia. La poudre d'escampette, il arrive qu'elle nous conduise dans une ... poudrière.
Celle de Bastia abrite dans son petit bastion enchanté, face à la mer, le village miniature de monsieur Mattei qui est bien plus qu'une attraction touristique.
Une veste en cuir vert protège René Mattei du vent, assez vif en ce vendredi saint de 2010. Pour la visite, j'ai tiré la bobinette rouge et je le regrette pas.
Quand il parle de son œuvre, René Mattei s'exprime en poète : «Ceci est une identité, il ne manque que le parfum du maquis».
On ne peut lui donner tort. Son installation peut peser des tonnes, elle est légère comme l'air qu'on respire dans les hameaux perchés du Nebbio, de la Balagne ou du Cap corse. Cette Haute Corse des bergeries, des fours communaux, des moulins, des églises et des ponts génois, René Mattei la portait en lui.
Il fallait que ça sorte. Tout est donc sorti de ses doigts meurtris par le ciment, depuis 27 ans qu'il a entrepris la construction de cette «ambiance», non pas reconstituée mais «essentialisée» : U Paisolu, comme disent les journalistes.
René Mattei a quelque chose à voir avec les fabricants de crèches.
Quelque chose seulement. Ses réalisations sont plus ambitieuses, même si elles relèvent d'un art populaire plutôt que d'un art brut. On ne le sent pas du genre à reculer devant une tâche impossible.
Quand vous irez le voir, il vous dira, mieux que moi, les efforts consentis pour édifier sa Corse miniature animée (c'est ce terme qu'il préfère).
Il vous dira les pierres qu'il faut tailler pour les ajuster, les acrobaties (heureusement, il n'est pas gros) pour lier les blocs de l'intérieur, poser l'électricité, installer une cheminée qui fonctionne dans le fugone où la cuisine se faisait.
Le résultat est là, émouvant et concentré comme dans une grotte.
Un résumé de campagne corse. Ce n'est pas une mauvaise chose que R.M. manque de place dans le bâtiment vénérable qui lui a été prêté par la municipalité bastiaise (merci madame!). Cela donne de la densité à son travail et ne l'empêche pas de rêver à installer un petit train circulaire.
Sans se plaindre, René évoque son déménagement puisqu'il lui a fallu réparer et adapter la plupart des pièces autrefois exposées dans un vrai village. Il a trop à faire pour renouveler les plantes et s'occuper de la salle des machines au sous-sol. Surtout que le vent marin le trahit -lui l'ancien navigateur- en grippant ses moteurs. Il aurait besoin d'aide mais son œuvre et lui sont si indissociables!
En attendant ce serait pas du luxe si son site était mieux signalisé. Les medias locaux l'ont toujours «suivi» et son public est aussi bien continental qu'international. Les Québécois l'apprécient mais monsieur Mattei a faim aussi de reconnaissance insulaire. Alors, Corses de tous les pays, garez vous au parking de la citadelle et faites un tour dans son village!
Ne serait-ce que de par la nature des matériaux qu'il emploie, René Mattei est un miniaturiste d'exception.
Et si quelqu'un peut me dire pourquoi, dans les Foires Art Paris, on s'extasie toujours sur des Bull géants et jamais sur les miracles de patience et de créativité populaires construits à une échelle de 1 pour 30 par des miniaturistes du bord des remparts ensoleillés, qu'il ne se gêne pas.
16:34 Publié dans Expos, Jadis et naguère, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art populaire, corse, bastia, poudrière, corse miniature animée, rené mattei | | Imprimer | | |
02.04.2010
Corbaz et Hauser en scène à Gugging
Chapeau bas, y'a la Princesse qui passe! La Princesse Aloïse s'entend.
Et si vous portez la casquette à l'envers, remettez là à l'endroit pour Hauser et son cortèges de femmes.
C'est maintenant que ça commence le show au Gugging Museum et il durera jusqu'au 26 septembre 2010, le temps d'un défilé qui confrontera deux cortèges de femmes bien particulières.
D'un côté les luronnes, fortes en cuisses de Johann Hauser
et de l'autre les créatures romantiques d'Aloïse Corbaz.
Bon, il y aurait peut-être à dire sur cette opposition dans le registre plus sexy-tu-meurs... Elles me paraissent également folles de leurs corps, les cantatrices aux seins-fleurs de l'une
et les commères aux poitrines en obus de l'autre.
Mais je peux me tromper.
14:10 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, gugging, aloïse corbaz, johann hauser | | Imprimer | | |