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18.12.2012

Jardin de Gabriel-novembre 2012

Gabriel Albert. Sans commentaire, cette photo de JL Bouteloup que j’emprunte au Journal d’une élue de la Région Poitou-Charentes.

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Sans commentaire mais non sans lien à ma note du 15 mai 2011 : Un geste pour Gabriel Albert.

15.05.2011

Un geste pour Gabriel Albert

C’est le genre de bouquin qu’on feuillette de retour de la plage, à la Maison de la presse, où on s’est isolée pour échapper à sa marmaille qui s’envoie des doubles cornets fraise-pistache au glacier du coin.

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C’est aussi un bel album photos qui dans quelques années d’ici, quand le jardin de Gabriel Albert sera retourné au néant, témoignera de cette œuvre majeure d’un des plus talentueux «habitants-paysagistes» de notre pays, trop pauvre pour préserver de telles merveilles mais assez riche encore pour financer des publications qui en donnent l’illusion. 

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Tout est fait pour qu’il atterrisse sur la table de nos charmants gîtes ruraux du sud-ouest. Pas trop grand, pas trop lourd, couverture qui en jette sans plus. Même le prix est light : 18 €. A feuilleter comme une revue. Mais avec du texte informé et compétent, qui ne prend pas la tête, tant il privilégie les phrases courtes.

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Ajoutés à cela, des plans, des cartes, des vues aériennes pour ceux qui aiment. Quelques repros de documents anciens. Tout pour plaire par conséquent! Aussi je ne saurais trop vous harceler pour que vous vous le procuriez avant qu’il s’épuise comme les petits pains de ma boulangère.

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D’où vient cependant que votre petite âme errante soit un chouïa sur la réserve avec ce livre? Certes, ça l’agace que ces 104 pages soient baignées dans une flaque indélébile de lumière saintongeaise. Que les ciels limpides dominent. On dirait qu’il ne pleut jamais à Nantillé. Qu’il ne fait jamais moche Chez Audebert. Que c’est l’éternel été dans ce produit trop visiblement destiné à un public d’estivants.

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Mais là n’est pas le problème. Ce qui lui pose question à la PAE, c’est ce dénombrement descriptif hyper-minutieux qui forme la majeure partie du volume. Non seulement le jardin du Gaby y a été passé au peigne fin mais il y est découpé en tranches d’andouille vendéenne. Le Jardin de Gabriel de Geste éditions y passe en revue les diverses statues en les incorporant dans des catégories d’un prosaïsme tellement élémentaire qu’il ruine le mystérieux effet d’ensemble  pourtant souligné par le sous-titre : L’univers poétique d’un créateur saintongeais. L’introduction a beau insister davantage sur la ronde des relations, entretenues par les statues au sein des groupes qu’elles forment, c’est cet «inventaire» qui constitue le cœur du livre pour ses concepteurs. Toute la maquette est faite pour en faciliter l’accessibilité. Cela ne manquera pas d’inviter les visiteurs du jardin de Gabriel à se livrer à l’inepte petit jeu de reconnaissance par lequel la culture touristique désamorce n’importe quelle œuvre d’art. «C’est qui, tante Ani, ce monsieur à la pipe?» - «C’est Georges Brassens, mon enfant!».

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Bien sûr, je suis pas idiote, je comprends bien qu’on a voulu faire d’une pierre deux coups. Que cette opération de rationalisation, qui traite les processus de création sur le modèle industriel de simples transformations de matières premières, n’a été mené que dans le souci de favoriser la protection des pouvoirs publics. Mais du train où vont les choses, c’est précisément où le bât blesse.

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Il n’est qu’à lire la dernière phrase de la première partie de ce livre: «Saurons-nous le préserver et le valoriser?» ou celles qui terminent l’avant-propos de la Présidente de la Région Poitou-Charentes qui figure sur le rabat de la couverture : «Ce beau livre donne à voir la profusion créatrice de Gabriel Albert (…). J’espère de tout cœur qu’il incitera les autorités compétentes à lui accorder la protection juridique qu’elle mérite (…)» pour comprendre qu’on se contente de vœux pieux.

Et ce n’est pas le récent arrêté de protection au titre du patrimoine qui changera quelque chose à ce sentiment. Car le temps que les choses bougent, les carottes seront cuites pour Gabriel Albert.

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Mais je ne demande qu’à me tromper.

20:56 Publié dans art brut, Ecrits, Images, Lectures, Sites et jardins, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gabriel albert, jardin de gabriel | |  Imprimer | | Pin it! |

23.11.2010

La Collection particulière de Gérard Farasse

Comment résister à un livre quand sa couverture est ornée d’une photo prise dans le jardin de sculptures de Gabriel Albert à Nantillé?

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J’ai donc acheté chez Tschann, où je venais pour autre chose, le bouquin de Gérard Farasse tout frais pondu par le Temps Qu’il Fait, éditeur à Cognac. Collection particulière, c’est le titre de ce volume de textes littéraires en diable mais de langue limpide. chez audebert.JPGIl administre la preuve par l’image que les Charentes ont bel et bien ouvert un œil sur l’œuvre de ce rêveur de campagne qui n’en finit pas d’attendre l’autobus de la patrimonialisation au carrefour de Chez Audebert.

Georges Monti, le photographe, s’est mis à genoux devant pour prendre en contre-plongée la galerie circulaire de bustes souriants. C’est avec le même respect et le même sens du témoignage que l’écrivain s’est approché, de biais, des tapisseries de Jules Leclercq qui, elles, sont à l’abri.

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Le premier texte de son recueil (qui traite de tableaux, de photos de famille, de cartes postales jaunies, de vieilles pubs, de baba au rhum, de souvenirs, de mots rares et de correspondances naïves) leur est consacré.

Avec une sorte d’humilité poétique qui magnifie vachement ses sujets sans se départir d’un sens aigü de l’observation, Gérard Farasse touche au cœur de la question hautement paradoxale de la conservation de l’art brut.

Selon lui, Jules Leclercq, avec ses tapisseries, avait su se ménager «une chambre secète» dans l’hôpital de briques où il résidait. Farasse en conclut que Leclercq «n’aurait pas aimé, on le suppose, que n’importe qui puisse y pénétrer et qu’on expose à tous les yeux, comme aujourd’hui, ces œuvres de survie».

Cette pertinente remarque, quand on l’a lu, trotte dans le ciboulot. Raison de plus pour lire Collection particulière.

06.04.2010

Création Franche : la parole à Joseph Kurhajec

Un bon point pour le n°32 de Création Franche qui vient de sortir, c'est qu'il se contente de consacrer sa couverture à Sanfourche sans se croire obligé de nous infliger un article nécrologique. Quel meilleur hommage en effet que la repro de ce tripède vert sur fond de maisons stylisées aux couleurs cahotiques et premier plan d'émoticônes? Hébétude, ravissement, dépression ... Toute la gamme de sentiments que Jean-Joseph Sanfourche était capable de faire friser dans un regard jaune est là. Du travail de vitrail.

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A l'intérieur, le point fort c'est l'entretien de Joseph Kurhajec avec Jean-Michel Chesné. D'abord parce que ça diversifie la matière rédactionnelle et surtout parce que ça éclaire le parcours d'un artiste sensible aux arts bruts, fétichistes et/ou chamaniques. On croise régulièrement ses œuvres sans qu'on ait de quoi les décrypter. Dommage qu'on ait privilégié l'italique pour ses propos, ça les rend pas plus lisibles, surtout serrés comme ils sont dans la marge de fond. L'ital c'est bon pour les citations courtes!

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Enfin, on apprend que malgré son nom tchèque, Kurhajec est né en Amérique. Je trouve intéressant qu'il témoigne de l'effet que lui fit la collec de Dubuffet quand elle était là-bas avant 1962. On raconte qu'Alfonso Ossorio avait tendance à la garder sous le coude. La preuve que non ou pas tellement. Comme Hervé Di Rosa, Kurha appartient à la catégorie des artistes-voyageurs. Il ramène des matériaux de l'île de Pâques. Il travaille à Rome, au Mexique etc.

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Achetez le canard pour en savoir plus. Le passage où ce monsieur de 72 ans parle de son bras atteint par la polio n'est pas seulement émouvant, il est instructif car on comprend qu'il a eu l'idée de se servir de son «handicap» dans son travail de sculpteur. Les photos qui illustrent l'interview proviennent de la collection de J.-M. Chesné. Elles mériteraient d'être plus grosses, mais bon.
Une pleine page en revanche est accordée à Gabriel Albert dans un autre article.

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Trop rikiki aussi les images des objets en cire de Pya Hug. Le maquettiste leur a préféré un tableau plus naïf, moins convaincant. Lire l'article de Jacqueline Roche-Meredith sur cette dame des Grisons.

A signaler aussi parmi les autres contributeurs, Joe Ryczko (sur François Tornel, mosaïste de Cahors). Ami des fanzines, J.R. a rejoint la flotille blogueuse. Il a été immédiatement poignardé par la concurrence. Bienvenue au club, Ryczko Joe, le club des victimes de la «subtilité» triomphante et bon vent dans vos voiles!
Heureusement toutefois que Bruno Montpied est là pour nous ramener à l'art brut. Dans un article bienencontreusement consacré au musée ariègeois des Amoureux d'Angélique, il s'attarde sur la salle contenant les sculptures en bois de Luigi Buffo rescapées de la destruction. Là, bien sûr, on ne saurait lui en vouloir. Surtout Animula qui concocta un p'tit album de derrière ses fagots aux défuntes œuvres de ce créat
eur.

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24.05.2008

Une journée au Jardin de Gabriel

 

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Levez-vous, magique saison des brocantes! Il est revenu le temps de brûler l’or noir sur les routes pour le transmuer en brimborions enchanteurs qui feront les délices iconoclastes de vos petits neveux quand ils viendront de leurs petits doigts confiturés tripoter vos collections.

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Bonjour les sujets en coquillages, salut les bateaux en bouteille, entrez ici petites croûtes anonymes où passent le génie fugace du peintre improvisé!
A Dieu ne plaise que j’oublie de vous signaler, Animuliens du canton de Saint-Jean d’Angély et d’ailleurs, qu’à Varaize, c’est jour de fête le 25 mai avec brocante au programme.

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C’est le moment de penser à vos mères et aux Sophie dont c’est aussi le jour. C’est d’ailleurs en l’honneur de ma copine du même nom, qui trouve que j’écris trop mal dans le genre relâché du vocabulaire, que je m’efforçouille aujourd’hui de pasticher le Chateaubriand sauce Outre-tombe.
Mon amour des bonshommes de paille dressés aux croisées des chemins par des émules de Virgile, soucieux d’embellir nos campagnes, m’a conduit, via Internet, jusqu’à celui qui trône, sur la voie romaine, au carrefour des bonnes cités d’Aulnaye, de Varaize et de Saintes, en aimable signal de la sus-dite brocante.

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Il ne relève pas du noble sport de l’art brut ? D’accord ! Il ne vaut pas l’Inuksuk de Marnay que je vous ai présenté sur ma note du 14 novembre 2007. Encore d’accord. Mais il est bien sympathique quand même car il est associé, sur le blogue de Bernard M. où je l’ai trouvé à un événement beaucoup plus dans mes cordes. J’ai nommé la Journée des Jardins du dimanche 1er juin 2008 au cours de laquelle l’ethnologue Michel Valière sortira de son cabinet de travail où, lui et son épouse Michèle, également ethnologue, réalisent livres et articles, pour descendre sur un terrain qui m’est cher, puisque je vous en ai déjà moult fois parlé, à savoir le Jardin de Gabriel.

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Michel et Michèle, les pilotes de l’ethnoblogue de Belvert vous accueilleront (dites que vous êtes Animuliens!) de 15 à 18 heures. Monsieur Valière se chargeant de guider la visite de sa belle voix de basse «occitanienne» (pour revenir au vicomte). 

15:37 Publié dans Glanures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

04.04.2006

AG de printemps (suite)

Alors, il faut que je vous dise : après la matinée-découverte, on s’est tous retrouvé au restaurant Le Centre à St-Hilaire de Villefranche. Ce que ça faisait des longues tables, c’est rien de le dire ! Quelqu’un a proclamé que ça lui rappelait les noces d’autrefois. Votre petite âme errante était dans ses petits souliers de randonnée parce qu’elle est timide quand elle connaît pas les gens. Heureusement le sort l’a placée en face de la frangette et des yeux gris-bleu de madame Michèle (Gardré-Valière) dont la voix douce sortait de son joli pull montant rose. On a causé merveilles, blogues, des enfants qui sont à droite à gauche et bien sûr de Gabriel, la vedette de la journée. Le petit rosé aidant, j’ai entamé une bavette avec un monsieur chef d’orchestre, fait connaissance avec Valérie Mazouin qui s’occupe d’un Centre d’Art à Saint-Gaudens, interrogé Véronique Molinié, une ethnologue du CNRS., sur ce qu’elle appelle le «processus d’artification». Sans oublier Alain Galteau qui a eu la gentilesse de m’offrir son livre sur St-Hilaire de V. et ses environs (Collection Pays et terroirs, 1991) qui contient une page et 2 belles photos du jardin de Gabriel Albert «artiste sculpteur».

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Sur les photos de M. Galteau, les créatures de Gabriel ont encore bien des couleurs. Elles font plus grise mine aujourd’hui comme on a pu s’en rendre compte durant la courte visite que nous avons rendu au jardin le matin après l’apéritif à la salle des fêtes. Je vous en parlais pas parce que figurez vous que c’est ce moment là qu’un gros nuage a choisi pour crever au dessus de nos têtes. On s’est donc réfugiés dans la maison et dans l’atelier de Gabriel Albert avec les maires (l’actuel et le précédent qui était là aussi) et c’est avec émotion que votre petite Animula a découvert dans un coin la clarinette du sculpteur et sur l’un des murs de sa salle à manger la reproduction de l’Angélus de Millet dont elle vous invite à voir les images maintenant.
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23:45 Publié dans Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gabriel albert, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

03.04.2006

AG de printemps chez Audebert


J’avais fauché pour vous des gâteaux saintongeais à la salle des fêtes de Chez Audebert où je suis allée pour la matinée-découverte du Jardin de Gabriel mais je les ai mangés dans la voiture sur la route du retour à Paris. Gabriel, «ça plaît où ça ne plaît pas mais c’est de l’art» nous a déclaré d’emblée monsieur Michel Mazouin, le président de l’Office de Tourisme de St Jean d’Angély et Saint Hilaire de Villefranche avant de passer la parole à Michel Valière, plus gros nounours que jamais avec son chat dans la gorge (il s’était levé à 5 heures du mat pour venir) et sa chemise bleue.

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A la tribune, près de lui, monsieur Merlet, le maire de Nantillé, puissance invitante, s’était chargé d’accueillir l’assemblée assez fournie réunie là, ce lundi 3 avril, par un petit soleil aigrelet. Certains venaient de loin, quelques uns s’étaient perdus. Votre petite âme errante, pour sa part, avait eu du mal à comprendre que St-Jean d’Y sur les panneaux indicateurs c’était kif-kif Saint-Jean d’Angély. Pendant le mini-débat qui a suivi le speech enjoué de notre ethnologue préféré, j’ai feuilletté plusieurs de ses livres qui figuraient sur une table de littérature.
J’ai donc perdu un peu le fil des «protections institutionnelles», «patrimoine en déshérance», «architectes des monuments historiques» qui fusaient de ci de là pour me plonger dans la lecture diagonale de : Paroles d’or et d’argent (contes populaires), Nous n’avons pas fini de marcher (Migrances et partages), Le Conte populaire (Approche socio-anthropologique).
Je ne saurais donc trop vous dire ce qui est sorti d’une telle discussion. Tout ce que j’ai pu comprendre c’est que c’est d’abord une histoire de thune, le sauvetage du jardin aux sculptures à Gabriel, pour une petite commune et qu’il faudrait bien plus gros qu’elle pour s’en occuper. Peut-être bien qu’une asso de sauvegarde va se constituer pour aider à la recherche de solutions. La suite à bientôt.

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15.03.2006

Jardin de Gabriel : tous à l’AG

Dans la famille Animula, si vous voulez l’ethnologue, tapez Belvert, c’est le nouveau blogue de Michel Valière. Blogue encore un peu brouillon, encore un peu empêtré dans sa toge mais blogue consacré aux contes, aux jeux, aux chants et aux musiques populaires. Que du bonheur ! Dans un maquis de considérations Bac + 13, on peut y ramasser de galvanisantes petites infos du genre : à Esse en Charente, il existe un Musée des Ostensions et de la Religion populaire. Voilà qui laisse rêveuse, si elle s’écoutait votre petite âme errante plaquerait tout pour visiter ça séance tenante et aller faire ensuite une partie de scrabble avec Michel et Michèle Valière. Tout de même, ils charibotent M et M., ils pourraient bien nous mettre quelques images de temps en temps. Par exemple une photo des bêtes de Monsieur Roland Goussé, peintre-paysan (il aurait 102 ans aujourd’hui) qu’Animula a trouvé par hasard en feuilletant un gros pavé de 1984 sur le Bestiaire poitevin (Edition U.P.C.P. Geste Paysanne) où Michel Valière a recueilli des contes et où l’on croise aussi, car le monde est petit, Eliane Larus qu’est née au Pin. Et puis aussi, quand vous donnez des adresses de sites, chers Valières, ce serait mieux si c’étaient des vrais liens où qu’on peut cliquer dessus. A part ça, changez rien. Continuez à nous donner des nouvelles de vos santés qu’on espère bonnes. Si je vous dis tout ça c’est pour le cas où des animuliens et/ou animuliennes distrait(e)s n’auraient pas aperçu votre récent commentaire concernant le jardin de Gabriel.

Je l’amplifie par haut-parleur :

TOUS A L’A.G. DE L’OFFICE DU TOURISME
DE ST-JEAN D’ANGELY ET
St-HILAIRE DE VILLEFRANCHE
LE LUNDI 3 AVRIL 2006.

Et pour leur donner encore une raison supplémentaire de se déplacer, je leur signale que dans une localité voisine de Nantillé où résidait Gabriel, ils trouveront en cherchant un peu un autre charmant petit site animalier (celui de Franck Vriet) dont j’ai déjà montré, le 6 septembre 2005, l’idole cachée (un gorille) et dont je vous offre maintenant quelques autres créatures.

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11.12.2005

Quand Michel Valière rencontre Gabriel Albert

N’allez pas croire que votre petite âme errante a gaspillé tout son ouikène à Lille chez les restaurateurs. Je ne parle pas des sympathiques hôtes du Bistrot lillois de la rue de Gand (un peu bruyant les soirs de banquets britanniques mais bonne Duvel et waterzoï garantis).
Je fais référence à ma note précédente à propos de la journée d’études sur les environnements bruts (Habiter poétiquement) au M.A.M.L.M. Après une matinée d’intense lèche-vitrines dans le quartier autour du théâtre et de la vieille bourse et le repérage d’une jolie cape ethnique multicolore et hors de prix pour Noël, j’ai donc pris le métro, où Michel Sardou m’a hurlé dans les oreilles, direction 4 Cantons et arrêt à Pont de Bois. Petit 100 mètres ensuite pour attraper au vol le bus 41 qui m’a déposée au Parc urbain à l’orée d’une pente glissante, étroite et boueuse que j’ai descendue comme j’ai pu en me félicitant qu’il fasse jour. Promenade hygiénique d’un bon demi-kilomètre ensuite à travers le parc de sculptures par une allée taillée au cordeau menant à la porte du musée et la récompense était là en la personne de l’ethnologue Michel Valière qui était au micro. Justement, il était question du jardin de Gabriel à Nantillé dont je vous avais montré une image le 6 septembre à mon retour de vacances. Il y a du soleil dans l’accent de Michel Valière. C’est un savant qui sait se montrer sensible à la poésie d’une lumière d’été dans une treille muscate quand il visite le domaine d’un créateur tel que Gabriel Albert. Je me suis positivement régalée avec l’entretien des deux hommes dont l’ethnologue nous a livré quelques passages. Du beau boulot où le questionneur ne fait pas les demandes et les réponses mais restitue les vraies paroles de l’interviewé. Gabriel Albert cessait d’être un objet d’études. Il était bien vivant avec nous. Je cite de mémoire : «Je passionne pas la mort, moi»… «Je peux pas tuer. Un cochon, un poulet, je peux pas. Moi, je peux pas encaisser la mort. Enlever la vie et la souffrance, voilà ce que je déteste». Rien que pour cette parole de Gabriel, Michel Valière devrait donner le plus de retentissement possible à cet entretien. En attendant, voici l’album de ma visite du 13 août 2005 à ce jardin de sculptures qui conserve sa grandeur dans l’abandon.

18:10 Publié dans Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |