10.05.2007
Curios & Mirabilia
Les grands (!) de ce monde donnant l’exemple, je vois pas pourquoi votre petite âme errante ferait des complexes.
Sachez donc, Animuliens et Animuliennes que je vous ai servi d’ambassadrice au vernissage des 5 d’Oakland et que je vous en ai rapporté quelques souvenirs. Montreuil, ça vaut bien Malte, pas vrai? Et c’est mieux fréquenté. Il y avait les créateurs en photo à l’entrée et le directeur du Creative Growth Art Center, Tom di Maria himself qui était descendu pour l’occasion de sa Californie.
Quant à Daniel Spoerri, il a recueilli et encadré la collection sentimentale soigneusement étiquetée d’une dame de la fin du XIXe siècle.
Balle de fusil du champ de bataille de Waterloo, pierres rapportées des ruines de Carthage, petit morceau du drapeau du Bucentaure de Venise etc.
01:30 Publié dans Expos, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
29.03.2007
Poil au Nek !
J’aime autant vous dire que je suis de mauvais poil. Cela tombe bien : c’est les Etats généraux. Les Etats généraux du poil. Au Palais de Tokyo, à Paris où on grelotte et où on poireaute en attendant le bus qui ne vient jamais.
Avec un titre pareil, qui organise cette série de causeries savantes placée «sous l’épitropie de Claude Gudin et Thieri Foulc» ? Le sacré Collège de Pataphysique, bien sûr.
On retrouve donc parmi les conférenciers Marc Décimo qui planchera sur Marcel Duchamp, Jean-Pierre Brisset et le poil (samedi 31 mars 2007 à 18/18h30), Fernando Arrabal, Jean-Christophe Averty et Jacques Carelman dont personne d’entre vous, mes chers animuliens, n’a reconnu le pastiche d’ex-voto que je vous avait offert en dessert dans mon post du 29 décembre 2006 intitulé Ex-voto suscepto. Saisissez l’occase de harceler un poil Décimo en lui demandant si son bouquin sur Les jardins de l’art brut (que j’annonçais sur mon vaillant blogounet le 17 décembre 2006) est enfin sorti.
Les Etats généraux ont lieu le 8, 9 et 10 clinanem 134, c’est à dire (ce qu’ils peuvent être horripoilants, ces Pataphysichiens avec leurs dates pas comme vous et moi) les vendredi 30, samedi 31 mars et dimanche 1er avril, bien sûr.
Et si vous n’avez pas un poil dans la main, remontez un de ces jours-là dans le nord de la capitale pour une visite éclair à la Halle Saint-Pierre. India, deux dias, trois dias, l’Inde est à la mode. L’expo s’intitule donc : India (comme c’est original !). Elle montre quelques tonnes de statues de Nek Chand, trop connu pour que je vous en fasse un fromage.
J’avoue que, pour ma part, je suis un peu fatiguée de Nek Chand ceci, Nek Chand cela, Nek et Le Corbu (sier), Nek et Indira (Gandhi). Plus le créateur s’éclipse derrière l’équipe qui défend son travail et plus on dirait que cette œuvre topologique se décline comme des personnages en lego, un peu partout dans le monde. Effet pervers des trop bonnes organisations !
Un colloque international se prépare à Chandigarth pour célébrer les 10 ans de la Fondation N.C. et nul doute que ça va faire couler de l’encre raw-visionesque. In situ, ça doit être impressionnant cette accumulation de personnages mais à la Halle ça fonctionne moins bien et on remarque surtout la raideur des personnages.
Seul le groupe compact au milieu de la salle du haut a le pouvoir de nous restituer quelque chose de l’ambiance locale mais je vous avais prévenu : je suis de mauvais poil et je salue tout de même la performance qui va permettre aux Parisiennes de sortir leur sari.
23:55 Publié dans Ailleurs, art brut, De vous zamoi, Jeux et ris, Parlotes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nek chand, rock garden | | Imprimer | | |
19.12.2006
Qui a gagné le quizz de Noël ?
Antonin Artaud par Jean Dubuffet
Merci à tous les sympathiques animuliiiiiens qui ont répondu si viiiiite au grand Quiiiizz de Noël et bravo surtout à vous les fiiiilles qui vous êtes montrées si fiiiines mouches.
La gagnante du concours c’est Béatrice ex-aequo avec Teresa (et non «za», signor Decharme, vous confondez avec Terezie). Béatrice, la plus rapide et Teresa la plus précise.
Car il s’agissait bien d’Antonin Artaud dont je ne saurais trop vous engager à aller visiter l’exposition à la Bibliothèque Nationale de France (site François Mitterrand) ne serait-ce que pour le plaisir d’être fouillé par Sécuritas (comme dirait Chéri-Bibi) à l’entrée.
J’ai eu beau tricher en vous présentant la feuille à l’envers, nos deux lauréates ne se sont pas laissées prendre au piège. Teresa s’est même approchée très près de la source puisque ces dessins et ce texte hâtivement griffonné sont extraits d’un Cahier Ivry, janvier 1948 dont Gallimard nous offre (enfin «nous offre», c’est 39 € quand même) un parfait fac simile accompagné d’une transcription typographique des textes.
Je vous restitue celle de notre page :
circonscrire
dont on peut discuter,
écrire
est un monde mort
les mondes vivants
sont invisibles
Parlons maintenant un peu du prix. En dépit de ma réputation d’incorruptibilité, je n’ai rien contre le commerce d’art et je me verrais bien marchande de soupe tant il est vrai qu’une soupe aux fanes de radis peut être un chef d’œuvre entre des doigts de fée. C’est donc un cadeau soupe-surprise que nos deux gagnantes recevront très bientôt de notre part. Les garçons qui n’ont pas su se décider complètement et qui sont restés entre la chèvre et le chou devront se contenter de mes félicitations.
00:05 Publié dans De vous zamoi, Expos, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Antonin Artaud, Jean Dubuffet, art brut | | Imprimer | | |
14.12.2006
Quizz de Noël
Pour détendre un peu l’atmosphère alourdie par les controverses gallimardeuses,
un petit jeu.
00:10 Publié dans De vous zamoi, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Antonin Artaud | | Imprimer | | |
03.09.2006
Une année dans la vie d'Ani
12:10 Publié dans Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (9) | | Imprimer | | |
08.05.2006
Une visite à Belvert
Belvert existe, je l’ai rencontré. C’est pour ça que votre petite âme errante vous a abandonnés, mes chers zanimuliens.
Belvert est une jungle séparée par un mini-grillage de la gendarmerie voisine. On y entend le clairon, la sirène et les «P’tiiit t’es cuiiiit» des merles moqueurs. Les merles ici sont gros comme des poulets, le couple Valière les gavant de gâteau aux framboises du dimanche.
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En échange, ces reconnaissants volatiles enfouissent dans leur jardin des noyaux enrobés d’humbles fientes qui deviennent des cerisiers. C’est ainsi que tout pousse dans le jardin de Belvert. Michel et Michèle (appelons-la Mimi pour éviter la répétition) ne s’occupent de rien. Ils sont bien trop occupés à saluer, depuis leur balcon, les défilés de vieilles Deu-Deuch qui passent devant leur portail les jours fériés. Quand ils ne participent pas à de tels rallyes ou qu’ils ne répètent pas un pas de danse folklorique, Michel et Mimi chaussent leurs mocassins en buffle du Poitou ou leurs espadrilles basques et ils vont visiter l’atelier du peintre Pascal Audin en compagnie de Parisiens blasés dans le genre de mon chéri et moi. Au passage, ils cueillent leur amie l’ethnologue Isabelle Laurent qui connaît toutes les fleurs par leur nom et qui a collaboré au best-seller de Michel Valière : Amours paysannes. Ensemble, cela fait 5 paires d’yeux qui s’écarquillent en se tordant le cou pour suivre le ballet du peintre qui brandit ses tableaux du haut de sa loggia. Comme il va de plus en plus vite et que sa grande maison (une ancienne boulangerie) est pleine à craquer d’œuvres très colorées (totems, casseroles enluminées, dessins), on se repose un peu en regardant les fresques cobraïsantes et enfantines qui ornent la cour. Survient un orage de grêle pour refroidir notre réflexion. Pas sûr que Pascal Audin soit un «artiste Art Brut» comme l’écrit un certain Dumoulin sur une notice qui traîne dans la maison. N’appartient-il pas plutôt à un courant autodidacte tombé trop brutalement de l’arbre fécond de la Figuration Libre ?
19:35 Publié dans Glanures, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : michel valière | | Imprimer | | |
07.04.2006
Esprit de la forêt
Ne lisez pas cette note si vous trouvez que je vous prends la tête avec Greaves mais si vous loupez l'occasion d'aller voir en live les photos de Mario Del Curto à la Halle St-Pierre de Paris 18, votre petite âme errante vous raye de la map pour au moins 24h. C'est pas seulement les constructions déjantées du (dé)bâtisseur québécois que vous pourrez admirer au pied de la Butte, vous découvrirez aussi les cabanes inouïes que de rustiques Finlandais, aux noms imprononçables (Elis Sinistö, Veijo Rönkkönen, Alpo Koivumäki), se sont aménagés au creux de leurs forêts où il fait jour à minuit.
L'Esprit de la Forêt, c'est le thème de l'expo et peu importe que son concept hésite entre exhibition sylvestre et show Mario DC. Cela nous permet d'étendre notre champ de conscience de l'art brut et de voir dans les vitrines les petits animaux ébouriffés (cerfs, oiseaux, sangliers) d'Ulrich Bleiker ou de Jakob Müller (je sais plus), le Museum suisse im Lagerhaus ayant été mis aussi à contribution. Dans la salle noire en bas, on est bluffée par le cochon en pommes de pin d'Anne Kinnunen de Finlande mais on est surtout frappée par l'installation des «silvesterklaüse», mannequins ruraux suisses (carnavaleux) dénommés «Beaux-Hideux».
00:05 Publié dans Expos, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Silvesterklaüse, art brut | | Imprimer | | |
26.01.2006
Vive Jean L’Anselme, vive la poésie
L’indiscipline faisant la force principale désarmée, pour être forts soyons indisciplinés
Depuis que les femmes sont nos moitiés, nous n’avons jamais réussi à être leurs doubles
Le cyclamen n’est pas un vélo de curé, comme on pourrait le croire
Lu sur un poème-affiche de la RATP
Pour celles et ceusses qui seraient désireux d’en savoir plus sur le cas de ce défenseur de la poésie à l’état sauvage, signalons que l’Université a rattrapé l’auteur du Ris de veau et de La chasse d’eau. Les actes d’un colloque tenu à la Bibliothèque U d’Angers sous la direction de Jacques Lardoux ont été publiés en octobre 2003. Plus ancien mais plus léger aussi, je recommande le n°2 (hors-série) de La Nouvelle Revue Moderne publiée à Villeneuve d’Ascq en décembre 2002. Ne serait-ce que parce qu’il contient une bibliographie complète de Jean L’A. Vous n’aurez plus aucune excuse d’ignorer que Ler dla canpane, le livre de Dubuffet gravé sur boîtes à camembert en 1948, est dédié à L’Anselme. Ni de faire comme si vous ne saviez pas que L’Anselme a dessiné de la main gauche les dessins illustrant son Histoire de l’aveugle tiré au duplicateur pour L’Art brut en 1949. Toujours dans l’esprit brut pur jus, vous raffolerez des Poèmes à la sourieuse rose et du Caleçon à travers les âges. Vous n’oublierez pas comment chez un grand «petit éditeur» (Rougerie) Jean L’Anselme développe depuis bientôt 50 ans, une œuvre personnelle et décalée, fidèle mais pas esclave de ses goûts de jeunesse, poursuivant la poésie jusque sur le terrain glissant du calembour et de la très actuelle idiotie.
15:15 Publié dans Jeux et ris, Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Jean L'Anselme | | Imprimer | | |
24.12.2005
Pascal Ayerbé, gribouilleur sonore
16:30 Publié dans Jeux et ris, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |