15.03.2006
Jardin de Gabriel : tous à l’AG
Dans la famille Animula, si vous voulez l’ethnologue, tapez Belvert, c’est le nouveau blogue de Michel Valière. Blogue encore un peu brouillon, encore un peu empêtré dans sa toge mais blogue consacré aux contes, aux jeux, aux chants et aux musiques populaires. Que du bonheur ! Dans un maquis de considérations Bac + 13, on peut y ramasser de galvanisantes petites infos du genre : à Esse en Charente, il existe un Musée des Ostensions et de la Religion populaire. Voilà qui laisse rêveuse, si elle s’écoutait votre petite âme errante plaquerait tout pour visiter ça séance tenante et aller faire ensuite une partie de scrabble avec Michel et Michèle Valière. Tout de même, ils charibotent M et M., ils pourraient bien nous mettre quelques images de temps en temps. Par exemple une photo des bêtes de Monsieur Roland Goussé, peintre-paysan (il aurait 102 ans aujourd’hui) qu’Animula a trouvé par hasard en feuilletant un gros pavé de 1984 sur le Bestiaire poitevin (Edition U.P.C.P. Geste Paysanne) où Michel Valière a recueilli des contes et où l’on croise aussi, car le monde est petit, Eliane Larus qu’est née au Pin. Et puis aussi, quand vous donnez des adresses de sites, chers Valières, ce serait mieux si c’étaient des vrais liens où qu’on peut cliquer dessus. A part ça, changez rien. Continuez à nous donner des nouvelles de vos santés qu’on espère bonnes. Si je vous dis tout ça c’est pour le cas où des animuliens et/ou animuliennes distrait(e)s n’auraient pas aperçu votre récent commentaire concernant le jardin de Gabriel.
Je l’amplifie par haut-parleur :
Et pour leur donner encore une raison supplémentaire de se déplacer, je leur signale que dans une localité voisine de Nantillé où résidait Gabriel, ils trouveront en cherchant un peu un autre charmant petit site animalier (celui de Franck Vriet) dont j’ai déjà montré, le 6 septembre 2005, l’idole cachée (un gorille) et dont je vous offre maintenant quelques autres créatures.
23:45 Publié dans De vous zamoi, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, michel valière, gabriel albert, franck vriet, roland goussé | | Imprimer | | |
06.03.2006
Du NY Times au jardin d’Albisola
23:30 Publié dans Gazettes, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, richard greaves, guy debord, asger jorn | | Imprimer | | |
05.03.2006
La Maison Bleue d’Euclides Da Costa
Personnellement, je suis restée sur ma faim question images. Heureusement que, sur le sujet, je possède, depuis sa sortie en mars 2004, l’attrayant bouquin de Claude Lechopier publié par Les Cahiers du Temps. Son titre c’est : Une mosaïque à ciel ouvert. La maison bleue de Dives-sur-Mer. En principe ça doit être encore dispo et trouvable «dans les bonnes librairies», style celle du musée de la Halle Saint-Pierre à Paris, dont la gondole Art-Brut est toujours bien achalandée. Non seulement il y a là dedans quantité de beaux clichés en couleurs petits et grands dont j’emprunte certains pour nos lecteurs mais aussi des croquis et plans, des documents et des feuilles transparentes qui entrelardent gentiment un texte documenté sur l’homme et l’œuvre avec biblio, bio, témoignages. Page 87, il est précisé que Da Costa vendait facilement vases et jardinières et qu’il fabriquait des cœurs en mosaïque «au centre desquels apparaissait, sous un morceau de verre, un oiseau découpé sur les sacs de graines qu’il achetait pour nourrir ses tourterelles». Je me demande s’il y en a chez des collectionneurs. J’aimerais bien voir ça.
22:15 Publié dans De vous zamoi, Lectures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : euclides da costa, art brut | | Imprimer | | |
27.02.2006
Solstices accueille Jacqueline B.
Piquée au vif par certaines allusions au «fantôme de monsieur Joseph» (Staline), votre petite âme errante a coiffé sa chapka en castor junior pour affronter «le frigo sibérien» de la bonne ville de Roubaix ensoleillée à cœur. Elle en a rapporté un cliché du monument à Jules Guesde, élevé par le «prolétariat reconnaissant». Il n’est plus si terrible depuis qu’on l’a nettoyé, alors mieux vaut aller à La Piscine voir les messieurs en grès d’Aimé Jules Dalou, déguisés en paysans body-buildés et les hordes de Huns coulés dans le bronze par Théodore Rivière. Ce musée est un endroit idéal pour jouer à cache-cache dans les anciennes cabines de bain. Parmi les tableaux fin de siècle de Léonard Sarluis, Emile Bernard et Simon Bussy, on tombe nez à nez avec le monument aux 80 masques d’Armand Bloch, totem-racine où le spiritisme a l’air d’être passé par là. En sortant, rien de tel pour se remettre d’humeur anticulturelle que les os à moëlle au bouillon hivernal, gros sel et pain grillé de la Brasserie de l’Impératrice Eugénie. Vous voilà mûrs, après une petite balade en tromé qui vous ramène vite fait sur Lille pour une visite à Jacqueline B. dont la Galerie Solstices expose les dessins bruts, au 56, rue de Gand du mercredi au samedi de 15 à 21 heures.
23:55 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jacqueline b., art brut | | Imprimer | | |
22.02.2006
Figures de l'art brut russe
Si après cela, vous n’invitez pas, cher Bruno Decharme, votre petite âme errante à squatter votre site quand elle en aura envie ou si Monsieur Berst s’avise de lui remonter les bretelles, que nos lecteurs sachent que c’est à désespérer de l’humanité singulière.
23:25 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : alexandre lobanov, art brut | | Imprimer | | |
16.02.2006
L’art brut déplacé
Comptez pas sur moi pour vous en faire une tartine ce soir. D’abord parce que Darry Cowl est mort et ensuite parce que je sais très bien que vous êtes tous sur les pistes enneigées sauf un bouffon de troll qui a tenté une intrusion dans mon petit royaume brutal et que j’ai envoyé illico se faire voir dans d’autres zones. Art oblige, n’est-ce pas? A propos d’art (brut) et de Grard (Jean), je voulais vous dire que si j’ai pas pu encore rendre visite à l’expo consacrée à ce créateur breton à Bruz (bougez vous la molette jusqu’à ma note du 5 février), j’ai réussi à me procurer le bouquin de Patricia Allio qui vient de sortir aux Editions Apogée à Rennes. Les textes sont d’elle et de Juliette Dieudonné qui signe aussi les nombreuses photos couleurs représentant les sujets de Grard au milieu des fleurs du jardin, leur déplacement, l’atelier avec des pièces inachevées et les outils du créateur.
P.A.: vous vous servez de quels outils ?
J. G. : pour les manèges, la scie sauteuse; autrement mon couteau et aussi la meuleuse à bois. Question outils, j’en ai pas tellement. Les 3/4 des choses que j’utilise c’est de la récupération de ma ferme.
P. A. : ça vous plaît de les voir transformées ?
J.G. : naturellement, sinon ça serait foutu à la gadoue depuis longtemps; ça s’en irait à la poubelle, le machin à semer les patates, les roues de la charrette, tout ça c’était pour la poubelle.
00:30 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean grard, art brut | | Imprimer | | |
06.02.2006
Welcome to the Outsider Art Fair
Time-Art, le Pariscope de Manhattan, eut beau parler du vent québécois sur les architectures de Richard Greaves, pas de Greaves sur le stand 28 (celui de l’Andrew Edlin Gallery) à l’Outsider Art Fair de NYC. Mario Del Curto est un photographe professionnel et seuls les autodidactes de l’art sont exposés ici.
Le jeudi 26 janvier c’était la preview, soirée au bénéfice de l’A.F.A.M. (American Folk Art Museum) et votre petite âme errante y était avec ses nouvelles boucles d’oreille de princesse orientale de 2000 ans avant J.C. Rassembleur, velouté et englobant, le vernissage. Tout le monde friendly et relax. Le coquetèle? Les fraises? les petites tranches de thon? Ma copine Martine qui avait fait aussi le voyage, gentille comme tout. Un tam-tam brut retentissait grâce à un groupe de musiciens assez tribaux (cuillères et planche à laver). Le champagne californien coulait à flot. On croisait John Maizels, l’animateur de Raw Vision et Mme Brooke Davis Anderson qui préside au nouvel essor de l’A.F.A.M. dont l’exposition actuelle (jusqu’au 19 mars), Obsessive drawing, contient des œuvres de Chris Hipkiss, créateur représenté chez Cavin-Morris (stand 11).
Le plan de la salle ressemble à une fourchette à escargot. Dans le manche (booth 24), Tom di Maria et son Creative Growth Art Center qui a mis en valeur le travail de Judith Scott, la Galerie Bourbon-Laly de Montréal et son stand (31) d’art haïtien très coloré. Dans la dent de gauche, le Français Ritsch-Fisch. Dans la dent de droite, la Carl Hammer Gallery de Chicago (stand 5) et sa cape de Simon Sparrow, œuvre en bouchons. Et puis le stand 9 de Jennifer Pinto Safian (NYC) et son Wölfli Cordilleerens.
Sans oublier Yukiko Koide Presents de Tokyo qui montrait les idéogrammes de Kunizo Matsumoto et les feutrines de Junko Yamamoto.
A la sortie du Puck Building, un bonbon rose de Soho, on nous a distribué un sac contenant un magazine et un gâteau au chocolat fourré de beurre de cacahuètes.
Je l’ai donné à la biche du Musée national d’histoire naturelle. Elle n’en a pas voulu parce qu’elle est empaillée.
23:20 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : kunizo matsumoto, junko yamamoto, art brut | | Imprimer | | |
05.02.2006
Richard Greaves chez Andrew Edlin
20:05 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard greaves, mario del curto, art brut | | Imprimer | | |
Jean Grard à l'abri
En voilà un qui n’avait pas besoin de fréquenter les ateliers de créativité du 3e âge. Personne ne lui avait dit : «sois spontané !». Jean Grard s’était mis à la création d’art comme il s’était mis jadis à la terre. Tout naturellement, la retraite venue, parce que les bricolages en retard terminés, il n’y avait rien d’autre à faire. Vous me direz : «mais la pêche ?, la star’ac ? les excursions en car climatisé?».
Jean Grard, à toutes ces distractions de notre tragique condition humaine contemporaine, préférait l’art, son art qu’il n’appelait pas ainsi bien sûr. Quel besoin de parler de ces grappes de petits sujets taillés dans le bois qui naissaient sous ses doigts ? Il lui suffisait que leurs couleurs vives, leur carnaval un peu grimaçant, la rude facture de leurs formes presque exotiques attirent les curieux autour du parterre où il avait mis en scène ses créatures, devant sa maison située dans un hameau breton. Le premier surpris c’était Jean Grard lui-même et il continuait pour son plaisir quand je lui ai rendu visite un ouikène d’avril 2004 (voir l’album photos), peu de temps avant que la force ne quitte ses bras et qu’il s’absente de la vie.
01:45 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean grard, art brut | | Imprimer | | |
21.01.2006
Quand Bill Anhang croise Joseph Crépin
Comme plusieurs internautesses, votre petite âme errante a reçu les vœux de la mi-hiver «mid winter greetings» du pétillant créateur canadien Bill Anhang. Vœux lumineux, accompagnés d’images de ses œuvres clignotantes et d’un p’tit bout de vidéo «A god video is in the making, then travel…sea …ya…»
Nos cousins québécois ont eu l’occasion de faire connaissance avec cet ancien ingénieur dont l’œuvre échevelée est basée sur l’électro-luminescence. Ce «chevalier de l’arc-en-ciel» s’est vu consacrer une expo d’envergure en 2003 à Montréal (Centre des Arts Saidye Bronfman) au cours de laquelle on a pu voir un tas de ses réalisations scintillantes réalisées sur des supports divers : chapeaux, fringues, globes en cuivre, tableaux.
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Si je vous parle de ce cher Bill c’est parce que sa route a croisé celle de l’art brut un beau jour du début de ce siècle quand le bouquin de Didier Deroeux consacré à Fleury Joseph Crépin (Idée’Art Editeur, 1999) est tombé entre ses mains. Il lui a illico fait une place dans sa cuisine-atelier à côté des bagel qui lui rappellent la cuisine juive de sa jeunesse car sa famille fut chassée de Pologne en 1931 par les pourfendeurs de «l’art dégénéré».
Avec Crépin, Bill Anhang s’est découvert des affinités pacifistes mais il a surtout été bluffé par les perles de couleurs dont celui-ci parsème ses tableaux. Il y a vu une invitation occulte au passage de ses fibres optiques et il s’est lancé dans un nouveau cycle de travail qui l’a amené à réaliser des portraits électriques : sa mère, Bill Gates, Joseph Crépin, lui-même.
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Ce qu’il traduit à sa façon : «la plus belle, le plus riche, le plus sage, le plus fou». En dépit de cette déclaration, Bill Anhang n’est pas fou, juste un peu fatigant pour cause de créativité turbulente.
Le catalogue de l’expo évoquée plus haut (Valérie Rousseau, guest curator) en témoigne.
23:50 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bill anhang, fleury joseph crépin, art brut | | Imprimer | | |