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01.09.2014

9 ans d’animulation

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de mes débuts chez Favreau à Yviers

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le 4 septembre 2005

de Madeleine Lommel sur mes ondes

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le 8 avril 2006

quand j’ai révélé Giovanni Bosco au monde de l’art brut

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les 25 mai et 16 juin 2008

d’Hassan, l’inconnu de Barcelone

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le 14 septembre 2010

des retrouvailles avec Marcel Landreau

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 le 18 octobre 2009

de l’homme de nulle part

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 le 28 septembre 2011

des bâtisses de Richard Greaves

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 le 13 octobre 2005

 que Miss Ming a écrit pour moi un acrostiche

Ange aux
Nuances
Imbibées, les
Murmures des
Artistes

Vibrent
Au
Gout de l'
Univers
Lumière de l'
Ame

le 28 mai 2013

de Caroline Bourbonnais

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 le 18 juin 2011

 

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11.02.2012

Richard Greaves change d’environnement

lezard-collier.jpgLe hasard c’est pas comme le lézard.

«Y’a pas de lézard» et

«le hasard fait bien les choses».

La preuve : au moment où des nouvelles de Richard Greaves nous arrivent par l’intermédiaire de la revue 303, des photos récentes du grand créateur québécois sont tombées dans ma messagerie et par ricochet sur vos écrans. Tous les Animuliens du monde entier seront ravis d’apprendre que Richard Greaves, que j’avais un peu perdu de vue, va bien et continue à œuvrer sous le ciel de sa province de Beauce (Qc).

Richard Greaves

Pour les nouveaux qui se branchent maintenant sur mes lignes, je rappelle brièvement que Richard Greaves, depuis 1989, où il a quitté la ville «qui tue l’être humain» a édifié, sur un terrain avoisinant une forêt, tout un ensemble de bâtisses superbement déstructurées mais solides, témoignant d’une passion pour l’asymétrique.

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Richard Greaves,Mario Del CurtoSous la houlette de Sarah Lombardi, actuellement en charge de la CAB de Lausanne, et de Valérie Rousseau, cofondatrice de la SAI (Sté des Arts indisciplinés), un bouquin du genre incontournable est sorti en 2005 sur l’œuvre de Richard Greaves, anarchitecte. Remarquablement illustré de photos dues à Mario del Curto, c’était fatal qu’il s’épuise. Tant mieux pour les petits chanceux qui le possèdent.

On peut aussi glaner de l’information par ci, par là. Le bruit avait couru que Richard avait abandonné son site. Ce n’est pas vraiment le cas. L’article de Jean-Louis Lanoux dans 303 (Richard Greaves, bâtisseur de l’oblique) précise des choses indispensables à connaître pour ne pas désespérer de «l’urbaniste funambule (…) à l’allure d’éternel adolescent, mince et dansant». Richard que diverses péripéties «ont éloigné de son site historique, s’est installé dans un village voisin où il crée derechef».

Richard Greaves

Et son public peut donc continuer à l’encourager de loin en respectant la tranquillité nécessaire à son travail, à sa vie et à celle de ses proches puisqu’il a fondé une nouvelle famille.

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Dans son nouveau cadre, Greaves travaille toujours avec «la vidange du monde», ces «monstres» (comme nous les appelons en Europe) que la société industrielle multiplie autour de nous. Il transforme et inclut ces «déchets» pleins de promesses dans des installations qu’il assemble au moyen de cordelettes plutôt que de clous qui agressent les matériaux.

Richard Greaves

Lanoux, à ce sujet, cite un propos fort éclairant de Richard Greaves : «J’ai beaucoup aimé et observé les vieux objets, les objets utilisés, les objets rongés par la force du temps et les histoires humaines. Je ne me considère pas différent : une chose qui a beaucoup servi, qui a vécu, que l’emploi et l’abus ont usée et polie».

Richard Greaves

Les photos de mon post sont de Louise Boucher, la compagne de Richard. Merci Lou, de les avoir prises pour Ani et ses lecteurs! Elles nous donnent une forte envie d’hiver québecois. Merci de nous faire savoir que «Richard continue de défaire des anciens bâtiments : école, grange, pour en faire des nouvelles cabanes selon ses méthodes et sa marginalité».

Richard Greaves

C’est réconfortant de savoir que, de temps à autres, il retourne dans le rang Chaussegros s’occuper de ses anciennes bâtisses. «L’action de la neige et de la pluie peut avoir raison d’elles mais de patrimonialisation il n’a cure» écrit l’auteur de l’article sur Greaves dans le n°119 de 303. L’action de l’eau, c’est bien connu, fascine Richard Greaves. «Toutes mes cabanes sont devenues croches (= tordues) grâce à l’eau». Laissons lui ce mot de la fin.

15.11.2009

L’épopée murale d’Oreste Fernando Nannetti

Je vous lâcherai pas la grappe avec Richard Greaves sans vous signaler que ses cabanes de rêve sont sur la couverture d’un très beau livre de photos dont j’ai pris tardivement connaissance mais il est jamais trop tard pour bien faire. Cet album de Mario Del Curto accompagnait une exposition qui s’est tenue au Château de Neuhardenberg en Allemagne entre avril et juin 2007. Le titre de la dite expo c’était Kunst ist etwas anderes (L’Art c’est autre chose) et c’est aussi celui du livre.

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L’introduction est de Carl Haenlein et les notices bio de Marie-Michèle Fillion, Patrick Gyger, Teresa Maranzano (bien connue de nos services animuliens) et MDC himself. Se le procurer est de la première nécessité même si vous ne lisez pas le germanique langage. Gougeule-tradoche, après tout, c’est pas fait pour les chiens et puis pas mal des 10 phénomènes représentés dans cet ouvrage sont déjà animulisés comme Léonce Durette, Roger Ouellette, Maurice Dumoulin ou largement documentés par ailleurs comme Marcello Cammi.

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© Photo Mario Del Curto (extraite du livre)

Pour sa part, votre petite âme errante a flashé grave sur le reportage en noir et en couleurs de MDC dans l’hosto psy abandonné de Volterra en Toscane. Ambiance destroy d’aujourd’hui et pesanteur institutionnelle d’hier parfaitement rendues. Mais là n’est pas la question. Il y a ces extraordinaires clichés des murs incisés à la pointe de sa boucle de ceinture par NOF4, autrement dit Oreste Fernando Nannetti (1924-1994).

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Un livre de pierre poétique et délirant où signes graphiques et dessins se mêlent. Léprosité, taches et lumière participent de la magie et sont enrôlées avec justesse par l’œil exercé de ce sacré photographe qu’est MDC.

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© Photo Mario Del Curto (extraite du livre)

Il est particulièrement émouvant de distinguer en creux le souvenir des compagnons catatoniques de Nanetti, celui-ci poursuivant son travail de transcription tout autour de leurs immobiles têtes.

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Oreste Nannetti était convaincu de dépendre d’un sytème télépathique constitué d’ondes électriques et magnétiques et gouverné par le chiffre 4 (je simplifie pour pas vous prendre la tête). Il se considérait volontiers lui-même comme un «astronaute, ingénieur des mines du système mental», ce qui est évidemment une formule faite pour plaire à tout animulien qui se respecte.

Le bouquin de Mario del Curto est publié chez Nicolai (Nicolaische Verlagbuchhandlung GmbH) à Berlin. Pas la peine de pousser des cris en me disant que c’est compliqué de se le procurer. J’ai cru en apercevoir une pile sur les tables de la librairie de la Halle Saint-Pierre à Paris qui a eu la riche idée de l’importer pour ses lecteurs qui sont parfois aussi les miens. Tant que vous y êtes, tâchez moyen de voir si le N°63 de Raw Vision (Summer 2008) est toujours dispo. Il renferme un article de Bettina Rudhof et Falk Horn (architectes) sur Oreste.


Pour finir je vous montre quelques images trouvées ici ou sur des blogues ou des sites nannettistes

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via Giacomo Saviozzi

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08.11.2009

Sur les traces de Richard Greaves

CHOMO, je comprends qu'on le regrette mais faut pas se vautrer dans la nostalgie. Rien n'agacerait plus le vieux pirate d'Achères que ça. Il est d'autres forêts, il est d'autres artistes. Bien vivants.

quechua.jpgAvis à Baptiste et à tous les gentils Animuliens de 28 ans ou moins : prenez vos chaussures de rando et vos Quechua et partez sur les routes à la recherche des créateurs.. Vous trouverez bien, dans nos campagnes ou dans les bois, chers à Henri-David Thoreau, une bécane de temps à autre pour vous brancher sur mes lignes et me tenir au courant. bistrot don camillo 2.jpg

C'est ce que Florent vient de faire. Un samedi de septembre 2009, il a «tendu le pouce jusqu'à ce que Jean-Luc, retraité, le prenne dans son char» et le dépose à St-Simon-les-Mines «au Don Camillo, ancienne église transformée en restaurant, situé aux alentours du 450 Rang Chaussegros».

Non loin de chez Richard Greaves. Florent devait rencontrer Clément Côté qui a édifié ses installations en bardeaux dans ce coin de Beauce mais la nuit était tombée, «aucune présence» chez lui.

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Feinté le Florent qui pensait planter sa tente sur son terrain. Cela lui disait rien de s'installer n'importe où, je l'avais mis en garde contre les rencontres de nounours toujours possibles.

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Heureusement, les Québécois n'abandonnent pas un jeune Français dans le besoin. Denis l'invite à camper dans sa propriété au bout du rang. Comme dans les contes de fées, Florent marche en direction d'une maison éclairée. Un homme siffle puis dit «Allo». Il se rassure quand Florent lui répond. Il l'avait pris pour un animal.

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C'est Michel le frère de Denis. Il indique à Florent un emplacement pour la nuit. Près de là, Florent distingue des tas de ferrailles.

Il questionne : «Richard Greaves?». C'est bien ça.

Denis Hardy.jpgDenis apporte à Florent un oreiller et des couvertures.  Il fait froid le matin quand Florent part à l'aventure.

 

 

 

 

 

carte postale R Greaves.jpgBientôt c'est la première cabane de Greaves, celle dont Florent a acheté «la carte postale à la fondation de l'art brut à Lausanne».


Il y a un grand smiley sur le sol.
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Le pantalon «trempé jusqu'aux cuisses par la rosée», il explore la Maison des Trois petits cochons et la Cathédrale. Petit déjeuner avec Laurent, un autre frère de Denis, et ses enfants. On force sur le café pour faire plaisir au Français. Philippe, Xavier et François, les fils de Laurent traitent Florent qui est de leur âge «comme leur cousin».

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Ils l'emmènent faire le tour des cabanes de Richard Greaves. A 4 sur un quad, faut pas avoir le trac! Florent suit ses guides partout, y compris sur les toits comme un violoneux dans un tableau de Chagall.

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Vous parlez d'une initiation! Richard reste invisible mais Florent  prélève un petit morceau de cabane qu'il fait signer par ses nouveaux amis. Plus tard, il l'accroche dans sa cuisine pour penser à eux depuis la France.

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A eux et à Greaves. Il pense déjà à lui écrire car il retournera, c'est sûr, l'année prochaine au Québec.

01.10.2009

CF 31

On a envie de lécher Création Franche.

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J'ai reçu le n°31 dans mon petit chez-moi et mon regard a fait du patin à glace sur les parties brillantes de la couverture rose et bleue décorée par Yvonne Robert. Une lumière saintongeaise baigne la façade de la maison reproduite. Porte et fenêtres ont l'air de bonbons jaunes. Contournons-les puisqu'elles sont fermées pour tomber sur le sommaire chapeauté d'un nom qui revigore : celui de Michel Thévoz.

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Rose-Marie Koczy

Il tisse une manière d'hommage à Rose-Marie Koczy, récemment disparue non sans tirer quelques bastos contre la nouvelle horreur concentrationnaire de Guantanamo qui, par je ne sais quelle ironie de l'histoire, aurait quelque chose à voir avec la scie cubaine de Nana Mouskouri : Guantanamera.

Ensuite, rien que du beau linge : Bernard Chevassu et son «vagabondage en pays cathare», Carine Fol et son musée Art & Marges

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Paul Duhem

Alain Bouillet qui s'interroge sur l'art brut en Pologne et sur «les gratifications narcissiques» qui vont en prime avec notre «pulsion de découverte»

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Adam Debinski

Paul Duchein dont l'œil exercé a mis la main sur un Cobra «sans le vouloir», un vrai peintre de haute tension : François Werlen

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Gérard Sendrey avec son peintre inconnu (de moi) qui s'appelle Fredo parce qu'«il ne se prend pour personne» (titre de l'article). J'en passe et des meilleures : Art des enfants, art spontané par la grâce de la plume de Bruno Montpied, plus convaincant dans ses découvertes entrelardées de chouettes petites images que dans sa copieuse partie théorique. Evidemment, je n'ai pas eu le temps de lire à fond. J'ai mis de côté pour plus tard le papier d'un auteur italien : Dino Menozzi qui nous apporte son expertise sur Les Turbulences du pouvoir, une expo qui s'est tenu à Capri, ce qui prouve que ce n'est pas fini.

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Curzio di Giovanni

J'ai sauté la contribution de Jean-Louis Lanoux : Pierre Darcel, un rêve de nacre parce que j'ai déjà eu l'occasion de tresser des lauriers au créateur breton Pierre Darcel, (voir mon album photo).
Quelqu'un que j'ai retrouvé avec plaisir c'est Richard Greaves (BIENVENUE RICHARD SI TU ME LIS) que Création Franche avait déjà invité en avril 2000 dans son n°18 grâce à Valérie Rousseau. Votre petite âme errante a souventes fois causé de ce grand dé-bâtisseur québécois, par exemple dans Cocos plats, une note du 15 sept. 2005. Reportez-y vous pour complément d'infos. Ici c'est Philippe Lespinasse qui s'y colle avec un texte touffu où se mêlent histoire de Greaves (BEAU BONSOIR RICHARD), descriptions, relations de visites et propos recueillis sur «la mémoire de l'eau» (le plus intéressant). Pour finir, une citation bien torchée (et bien choisie) de La Nuit remue, recueil poétique du Michaux (Henri) de service.
Un regret toutefois : le metteur en pages a manqué de place pour les photos de Mario del Curto qui accompagnent la prose lespinassienne. Elles font parfois un peu timbres-poste.

vis dis.jpgEn même temps que le CF 31 paraît le catalogue de l'Expo Visions et créations dissidentes (du 26 septembre au 29 novembre 2009). Catalogue et revue sont préfacés par Pascal Rigeade (Museum trustee and project manager, in english) qui nous éclaire sur le tournant qui se négocie à Bègles avec le recul pris par Gérard Sendrey.

09.12.2007

Art en marge reçoit Richard Greaves

f9bc05959fd4b14d43fb551a64ab13cc.jpgFlotte, flotte, flotte et reflotte. Vous pensez qu’avec un temps pareil votre PAM (petite ame errante) est restée devant son Lady Grey ?

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 Et bien non. Prête à se mouiller pour aller chercher l’information, elle n’a pas hésité, droite dans ses bottes lacées, à affronter les pavés glissants de la capitale belge.

C’est que l’événement vendredi soir était rue Haute, au 312, puisque la tournée européenne de Richard Greaves y faisait escale chez Art en Marge pour y mouiller jusqu’au 16 février.

 

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Bruxelles est une ville formidable où l’influence de la Sécession viennoise se fait sentir, pas seulement dans les expos du Musée d’Architecture / Museum voor Architectur et ce que j’ai admiré d’abord en arrivant dans la galerie AEM, c’est les jeux de damiers sur le sol.

 

Faut dire que c’est pile poil ce qu’il faut pour une expo de photos, ça fait penser à de la pelloche perforée sur les bords. Au lieu de nous faire lécher des murs blancs en suivant un morne défilé d’images posées les unes à côté des autres, l’accrochage a privilégié le léger, le mouvant, le labyrinthique, le bifaçadisme. De simples câbles d’acier tombés du plafond supportent des panneaux dont les photos de Mario del Curto occupent recto et verso.

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Le visiteur peut ainsi circuler au milieu de ces captivantes images, passer d’un gros plan à une vue d’ensemble, apercevoir les yeux de Richard Greaves (ou tout autre détail) qui se profile dans les entre deux.

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Les légers chocs (inévitables les soirs de vernissage) qu’il leur imprime au passage les fait osciller comme sous l’effet d’une brise. Tout est fait pour offrir une transposition abstraite des impressions que l’on éprouve réellement lorsqu’on se promène sur le territoire de Greaves, dans cette Beauce à cent mille lieux du Jeu de Balle.

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En sourdine, sous la rumeur des langues qui vont de bon cœur, des bruits de la forêt québécoise viennent accentuer subtilement cette transposition.
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Le vent qui souffle à nos oreilles semble provenir des photos de MDC qui possèdent leur respiration propre, large, profonde et sereine.
Quand on sort de là-dedans, on est mûre pour tremper son manteau à fronces de cuir et col emmitouflant acheté à New York dans la tempête qui secoue l’Europe.

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Rien ne pourrait nous empêcher de prendre à travers les vitrines quelques clichés d’ambiance artenmargesque pour tous les Animuliens, muliennes resté(e)s au chaud dans leurs sweet homes. Avant de filer au CIVA, 55 rue de l’Ermitage (à une encablure du Musée d’Architecture) où R.G. (non, pas Hergé !) a tissé, sur une terrasse plantée d’un mini-bois, une nouvelle toile. Sont venus s’y prendre des tas de vieux jouets colorés, ce qui va plaire à vos enfants quand vous les emmènerez voir ça. Et à moi si j’ai le temps de revenir car mon Thalys, hélas, m’attendait déjà à la Gare du Midi.

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19.09.2007

Verheggen et les indisciplinés

e1da2cff32b90f30f4f4fdb66efbfc03.jpgSi je vous dis que je louche, ça vous étonnera pas. Un œil sur Bruxelles dont j’ai arpenté, ce ouikène, les pavés, en basquettes chromées achetées passage de la Reine et un œil sur Montréal d’où j’ai reçu un accordéon de pensées brutes.
A Bruxelles, les garçons de café vous demandent en anglais ce que vous voulez. La langoustique françoise heureusement se porte mieux du côté de Jean-Pierre Verheggen (prononcez «Veur» et non «Vèr»).

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Pour accompagner l’expo Un Bug sur la langue de Chantal Maes, une jeune artiste photographeuse, ce grand et fort poète wallon a donné en 2005 une préface et un texte au fil desquels il lui arrive de cligner de l’œil à Chaissac.

9dd9dccd5dfbdd82755dab0b766e7a99.jpgRéuni dans un coffret avec des écrits de Christian Dotremont et un DVD de «logopédie», l’ensemble, publié par l’Asso Jeunesse et Arts plastiques, célèbre les vertus du bafouillage qui est à la tchache ordinaire ce que la main gauche est au dessin d’un droitier.

Décalage et sagesse oblique sont aussi au rendez-vous des bons mots empruntés à la crème des créateurs québécois par le dépliant de la Société des arts indisciplinés. Créateurs selon notre cœur puisqu’on trouve réunis là Roger Ouellette, Léonce Durette, Arthur Villeneuve,

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Palmerino Sorgente,

Richard Greaves, Charles Lacombe «Je suis un sculpteur sans fin comme une vie sans fin»,

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Emilie et Adrienne Samson.

Tous noms qui devraient dire quelque chose aux Animuliens qui lisent fidèlement les élucubrations de leur petite âme errante.
Ce beau monde dont les images défilent le long des 8 volets du document vient nous rappeler le lancement d’une nouvelle publication des Editions du Musée Canadien des Civilisations.

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Ce bouquin est l’œuvre de Valérie Rousseau, chercheuse associée à cette prestigieuse baraque et directrice de la SAI. Basé sur des entretiens avec les créateurs, Vestiges de l’indiscipline (c’est son titre) nous offre un tour d’horizon précis sur les Environnements d’art et anarchitectures de la Belle Province. «Vin et bouchées seront servis» à la Cinémathèque québécoise à cette occasion lors du colloque L’Objet à l’œuvre.

En vous grouillant un peu vous pouvez encore vous y pointer. C’est boulevard de Maisonneuve Est, au 335. Par le tromé  : Berri-UQAM.

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27.05.2007

Projo sur expos

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Vous allez dire que j’aurais dû vous prévenir avant, petits Animuliens pléonastiques que vous êtes, mais je vous répondrai que mieux vaut tard que jamais quand il s’agit de mettre un coup de projo sur les expos.

Voici donc à la diable quelques infos en cas que vous manqueriez d’idées pour vos ouikènes.

6c8ef00b3ff5d25eb33b40c2efa9acf4.jpgC’est un article de Yasmine Ben dans Le Maghreb, un quotidien économique, qui a mis le 24 mai 2007 la puce à l’oreille de votre petite âme errante concernant  Un appel singulier, la grande exposition-hommage à Baya au Musée National des Beaux-Arts d’Alger.

C’est jusqu’au 22 juin 2007, dans le cadre de Alger, capitale de la culture arabe mais Yasmine Ben a raison de souligner que «la peinture de Baya est unique, dans le sens où elle ne prend pas son inspiration de ces signes et symboles» propres à la culture de son pays, «mais ses signes elle les invente, elle les crée de façon aussi naturelle qu’esthétique».

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Plus de 80 tableaux dont une cinquantaine appartenant à des collections privées, ça mérite qu’on se penche sur le cas Baya Mahieddine.

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Vous vous en doutiez, je l’avais promis (ou presque), de petites fourmis chicoutimulesques m’ont envoyé des images de la nouvelle installation québecoise de Richard Greaves dans le jardin de la Pulperie-chérie et je vous en fait profiter, petits chanceux.

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The last but not the least : pour la première fois l’Atelier Adriano e Michele ouvre ses portes à des productions en provenance d’autres ateliers «d’art-thérapie» (pour aller vite). C’est près de Milan au Centre Fatebenefratelli de San Colombano al Lambro.

Le vernissage est aujourd’hui, dimanche 27 mai à 17h 30. L’expo, dans la salle d’expo transformée en galerie pour l’occasion durera jusqu’au 29 juillet 2007. Elle s’appelle Acrobazie # 3  parce que c’est le 3e volet d’un cycle créé par Elisa Fulco et Teresa Maranzano.

b3edc477e3ea88cf9e7883072b2fb16c.jpgParmi les créateurs de l’Atelier Blu Cammello de Livorno, j’ai remarqué Riccardo Sevieri

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a78904181b72e4c5bff60fd4e8f6adc2.jpgparmi ceux du Cec La Hesse de Vielsalm (Belgique), Brigitte Jadot mais il faudrait en savoir plus.

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16:30 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, Baya Mahieddine, Richard Greaves, Riccardo Sevieri, Brigitte Jadot | |  Imprimer | | Pin it! |

17.05.2007

Pulperie fiction

medium_logo_pulperie.jpgEnvie de changer d’horizon ? Offrez-vous un petit Chicoutimi vite fait sur le gaz. Non, ce n’est pas une nouvelle variété de câlin. C’est un joli nom amérindien pour une «ville vivante et sympathique» (dixit mon vieux guide bleu) de la région du Saguenay/Lac Saint-Jean qui se trouve dans le Québec, belle province du Canada où l’on trouve des «pulperies» un mot qui chatouille gentiment les oreilles de votre petite âme errante. Pas les vôtres ? Si bien sûr.
medium_la_pulperie.jpgAlors sachez que la Pulperie de Chicoutimi, une splendide usine de pâte à papier du début du XXe siècle qui abrite la maison d’Arthur Villeneuve, le Douanier Rousseau de là-bas (pour aller vite),

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servira bientôt d’étape à la caravane Richard Greaves/Anarchitecte.
Je blague mais c’est vrai que Sarah Lombardi et Valérie Rousseau, les commissaires de cette expo-itinérante devraient bien prévoir une navette pour le transfert des photos de Mario del Curto, du film de Bruno Decharme, de celui de Philippe Lespinasse, sans oublier l’environnement sonore conçu par Stéphane Mercier à partir de sons captés sur le site de Richard Greaves, ce bâtisseur de l’impossible.
Après Montréal, New York, Lausanne et aujourd’hui Chicoutimi, on nous promet un détour par Bruxelles à la fin de l’année. Donc une navette s’impose. Je verrai bien
medium_navette.jpgune grosse limousine amphibie pour toutes ces traversées de l’Atlantique, relookée façon beluga pour impressionner les requins terrestres et sous-marins. medium_belugas.2.jpg

De temps à autres elle stationnerait au fond de la mer et Richard Greaves, en grand scaphandre de cuivre astiqué par ses amis, en sortirait pour aller y construire une de ses bâtisses improbables avec pour matériaux les trésors et les épaves abandonnés par tous le conquistadors, tous les pirates, tous les naufragés de l’histoire avec un grand H.

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Je rêve, je rêve et j’oublie de vous dire l’essentiel. C’est qu’à Chicoutimi, justement, Richard Greaves se déplacera pour investir l’espace du jardin de la Pulperie avec une installation réalisée in situ dans l’esprit des assemblages qui parsèment son propre domaine.

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medium_depliant_pulperie.jpgL’exposition grâce à lui ne saurait jamais être la même et il faudrait en suivre toutes les étapes. Celle de la Pulperie de Chicoutimi se tiendra du 19 mai au 14 octobre 2007.

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Merci à Line Gagnon, présidente de la Corporation du Site de la Pulperie et à Jacques Fortin, directeur général de m’avoir envoyé l’invitation au vernissage. C’est vendredi 18 mai 2007. Rendez-vous (j’aimerais bien !) à 17 heures dans le hall de la Pulperie, 300 rue Dubuc.

Un gros Chicoutimimi à tous et toutes en attendant.

 

01:25 Publié dans Ailleurs, Expos, Oniric Rubric, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard greaves, arthur villeneuve, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

09.12.2006

Les livres uniques de Charles Dellschau

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Après les sommets intellos pur jus où je suis montée ces temps-ci, je voulais me reposer les neurones et échanger des recettes de potages avec les copines. medium_potage_liebig_buvard.jpgRaison pour laquelle je n’ai pas été violente sur l’updatage ces jours derniers. Comme je me suis levée très tard aujourd’hui, je me proposais de coincer la bulle encore mais c’était compter sans l’implacable monsieur Decharme, auteur de films-portraits sur Lobanov, Merritt, Darger, Greaves, Kosec et, et, et … collectionneur grave d’œuvres d’art brut (tout le monde connaît).
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Que faire quand un afficion de cette nature sature votre petite messagerie en agitant la (ni) muleta de captivantes images en couleurs (qui pèsent des tonnes) du livre-unique d’un certain Charles Dellschau? Lui passer le micro, tout simplement et continuer à chouchouter ma flemme.

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