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29.05.2011
Fernand Chatelain en 1976
Des nouvelles de Fernand Chatelain. Des nouvelles fraîches qui se parent des plumes du passé. Des fois je me dis que si Animula Vagula n’existait pas il faudrait l’inventer. C’est que, grâce à ses visiteurs, une nouvelle jeunesse est offerte à certains de ces chers «habitants-paysagistes» disparus que votre petite âme errante se plait à ressusciter.
Ainsi Fernand Chatelain, l’auteur du jardin de Fyé en bordure de la montante et très-passante RN 138 près Bourg-le-Roi, un petit bled à une douzaine de Kms au sud d’Alençon. Vous avez l’occasion aujourd’hui de regarder dans les yeux cet ex-agriculteur qui fit de la fin de sa vie un feu d’artifice de création.
Mon blogounet venait à peine de sortir de l’œuf que je me penchais déjà sur le merveilleux cas de cet «homme du commun à l’ouvrage» dont l’œuvre abandonnée commençait à être l’objet d’une restauration qui reste controversée. C’était -funérailles que l’temps passe!- le 4 novembre 2005 dans une note Sur Fernand Chatelain qui ne fut pas sans provoquer des commentaires. Parmi ceux-ci, celui, très instructif, de Sébastien Mittig que j’invitais alors à m’envoyer des témoignages. Plusieurs années après, il vient de répondre à ma demande en m’adressant un bouquet d’images datant de l’été 1976 (12 ans avant la disparition de Chatelain).
Nicolas
Pimprenelle
C’est comme ça sur Animula! Une fois le débat ouvert, il ne se referme pas. Et je deviens petit à petit une banque d’archives à moi toute seule! «il y a quatre magnifiques portraits de Fernand Chatelain, et qq belles vues de son jardin, dont certaines inédites à ma connaissance» m’écrit Sébastien Mittig.
C’est récemment qu’il a obtenu ces précieux clichés parmi lesquels celui de «cet hallucinant personnage en feuilles de palmier».
S.M. qui a sauvé de la décharge des morceaux de sculptures chatelaines, cherche toujours à se documenter. Par exemple, sur une pièce en forme de «cariatide au ventre en cible» dont malheureusement j’ignore tout. Les photos qu’il me fait parvenir ont été prises par l’ancien directeur des Beaux-Arts de Caen, Pierre Lebigre.
Et c’est avec l’accord de Madame Jeanne Lebigre, la veuve de Pierre, que, cherchant un moyen de les diffuser, il a choisi la voie d’Ani. «Je ne voulais pas les garder pour moi seul mais partager un peu de l’émotion et de la joie qu’a pu susciter ma découverte de cet univers(…)».
Madame Lebigre, qui me permettra de la remercier aussi, me précise que son mari étant «très intéressé par l’art brut et les différentes formes d’art populaire, avait pris contact avec M. Chatelain, celui-ci étant très content de l’intérêt porté à son travail. Il racontait à cette occasion que des cartes postales lui servaient souvent de base à sa documentation, M. Chatelain ne voyageant qu’en imagination».
Pierre Lebigre (1932-2000), natif d’Honfleur comme Alphonse Allais et Erik Satie est un artiste dont je ne saurais vous dire mieux que le beau site officiel qui lui est consacré.
20:53 Publié dans art brut, Jadis et naguère, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
22.05.2011
La folie ouvre le bal à Fontainebleau
Croyez pas que Fontainebleau soit seulement synonyme d’adieux. C’est une ville, une forêt, un château tout plein de mystères auxquels l’éditeur Tchou a consacré un de ces guides noirs en 1967.
Je possède la version luxe réservée au Cercle du Livre Précieux. J’y fourre de temps en temps mon nez pour y revoir les roches curieuses et fantastiques, la Pièta manièriste du Rosso ou les Atlas body-buildés de la Grotte du Jardin des Pins.
Un mystère supplémentaire c’est le nombre de colloques prévus pendant 3 jours à Fontainebleau à l’occasion de la prochaine Première édition du Festival de l’Histoire de l’Art. Dans le style pur jus de cervelles ça promet!
Moi, généralement les Grosses têtes réfléchissantes, ça me fatigue un brin. Mais là, c’est la Folie qui «ouvre le bal»! On nous promet de «l’imagination débridée», des explorations de «toutes les facettes du rapport entre création et folie».
Alors pourquoi pas? Le seul problème, c’est qu’on sait pas où donner de l’oreille, tellement il est riche le programme de ce vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 du mois de mai 2011. Que les stakhanovistes de la chose sachent que ça commence dès 9 h 30 et que ça se termine à des heures où les carpes sont depuis longtemps couchées.
Enfin, c’est égal, si vous trouvez pas là-dedans des occasions de satisfaire votre addiction à l’art brut, je me convertis à la broderie ultra-patateuse. J’ai noté par exemple : La folie, une recette pour le génie ?, vendredi à 10 h, Zdenek Kosek, Convocations des orages
vendredi 27 à 15h 30, Exposer l’art des fous, galerie et collection, samedi à 10 h, La folie du point de vue de l’art brut, samedi à 14 h, Littérature et art des fous -Henri Michaux et les peintures d’aliéné- dimanche à 15 h. Commes les bla-bla sont entrelardés d’expos, de concerts, de lectures et de films, seuls ceux qui ont le don d’ubiquité pourront se faire la totale. Au chapitre cinéma, on pourra revoir les films de Claude et Clovis Prévost (Monsieur G, Le Facteur Cheval, La légende du silex)
Les Statues meurent aussi d’Alain Resnais et Chris Marker
Découvrir le San Clemente de Raymond Depardon. Et Jaime (Jaime Fernandes) d’Antonio Reis et Margarida Cordeiro.
21:35 Publié dans Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, art, histoire de l'art, art et folie, claude et clovis prévost, chris marker, alain resnais | | Imprimer | | |
15.05.2011
Un geste pour Gabriel Albert
C’est le genre de bouquin qu’on feuillette de retour de la plage, à la Maison de la presse, où on s’est isolée pour échapper à sa marmaille qui s’envoie des doubles cornets fraise-pistache au glacier du coin.
C’est aussi un bel album photos qui dans quelques années d’ici, quand le jardin de Gabriel Albert sera retourné au néant, témoignera de cette œuvre majeure d’un des plus talentueux «habitants-paysagistes» de notre pays, trop pauvre pour préserver de telles merveilles mais assez riche encore pour financer des publications qui en donnent l’illusion.
Tout est fait pour qu’il atterrisse sur la table de nos charmants gîtes ruraux du sud-ouest. Pas trop grand, pas trop lourd, couverture qui en jette sans plus. Même le prix est light : 18 €. A feuilleter comme une revue. Mais avec du texte informé et compétent, qui ne prend pas la tête, tant il privilégie les phrases courtes.
Ajoutés à cela, des plans, des cartes, des vues aériennes pour ceux qui aiment. Quelques repros de documents anciens. Tout pour plaire par conséquent! Aussi je ne saurais trop vous harceler pour que vous vous le procuriez avant qu’il s’épuise comme les petits pains de ma boulangère.
D’où vient cependant que votre petite âme errante soit un chouïa sur la réserve avec ce livre? Certes, ça l’agace que ces 104 pages soient baignées dans une flaque indélébile de lumière saintongeaise. Que les ciels limpides dominent. On dirait qu’il ne pleut jamais à Nantillé. Qu’il ne fait jamais moche Chez Audebert. Que c’est l’éternel été dans ce produit trop visiblement destiné à un public d’estivants.
Mais là n’est pas le problème. Ce qui lui pose question à la PAE, c’est ce dénombrement descriptif hyper-minutieux qui forme la majeure partie du volume. Non seulement le jardin du Gaby y a été passé au peigne fin mais il y est découpé en tranches d’andouille vendéenne. Le Jardin de Gabriel de Geste éditions y passe en revue les diverses statues en les incorporant dans des catégories d’un prosaïsme tellement élémentaire qu’il ruine le mystérieux effet d’ensemble pourtant souligné par le sous-titre : L’univers poétique d’un créateur saintongeais. L’introduction a beau insister davantage sur la ronde des relations, entretenues par les statues au sein des groupes qu’elles forment, c’est cet «inventaire» qui constitue le cœur du livre pour ses concepteurs. Toute la maquette est faite pour en faciliter l’accessibilité. Cela ne manquera pas d’inviter les visiteurs du jardin de Gabriel à se livrer à l’inepte petit jeu de reconnaissance par lequel la culture touristique désamorce n’importe quelle œuvre d’art. «C’est qui, tante Ani, ce monsieur à la pipe?» - «C’est Georges Brassens, mon enfant!».
Bien sûr, je suis pas idiote, je comprends bien qu’on a voulu faire d’une pierre deux coups. Que cette opération de rationalisation, qui traite les processus de création sur le modèle industriel de simples transformations de matières premières, n’a été mené que dans le souci de favoriser la protection des pouvoirs publics. Mais du train où vont les choses, c’est précisément où le bât blesse.
Il n’est qu’à lire la dernière phrase de la première partie de ce livre: «Saurons-nous le préserver et le valoriser?» ou celles qui terminent l’avant-propos de la Présidente de la Région Poitou-Charentes qui figure sur le rabat de la couverture : «Ce beau livre donne à voir la profusion créatrice de Gabriel Albert (…). J’espère de tout cœur qu’il incitera les autorités compétentes à lui accorder la protection juridique qu’elle mérite (…)» pour comprendre qu’on se contente de vœux pieux.
Et ce n’est pas le récent arrêté de protection au titre du patrimoine qui changera quelque chose à ce sentiment. Car le temps que les choses bougent, les carottes seront cuites pour Gabriel Albert.
Mais je ne demande qu’à me tromper.
20:56 Publié dans art brut, Ecrits, Images, Lectures, Sites et jardins, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gabriel albert, jardin de gabriel | | Imprimer | | |
14.05.2011
Du marché de gros à l’auditorium
«Bouton sur le nez». C’est le tag qui marche! Pas un jour sans que quelqu’un, tourmenté par l’acné, ne se connecte sur Animula à cause de lui. Tout ça parce qu’un jour de décembre 2007, j’ai mis une photo de narine enflammée sur une note au sujet de Leonora Carrington. Moi qui était persuadée d’attirer les internautes avec mon art brut! Je tombe de haut. Enfin, toutes les raisons sont bonnes de venir chez moi!
Et comme je me suis fait peur en me regardant dans mon miroir ce matin, je vais pas tarder à vous parler des rides pour changer. C’est sûrement un thème très populaire aussi. Si on en croit les commentaires à propos du temps qui passe.
Sur le marché de gros du quartier de La Tourtelle à Aubagne, j’ai relevé par exemple cet hommage un peu nostalgique d’une diva de l’art singulier à la critique chevronnée : «Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, Laurent Danchin est le référent intellectuel premier et principal, en matière d’art brut et singulier en France. Il est certes celui que nous, les anciens, reconnaissons le mieux!». Danielle Jacqui, puisqu’il s’agit d’elle, s’est aperçu qu’elle connaissait ce «grand spécialiste en art» depuis «plus de vingt ans».
Sur son blogue : Vers un colossal d’art brut où elle relate la visite de Laurent Danchin à ses «préfigurations», elle en profite pour lui demander d’animer «une rencontre conférence-débat» pour «éclairer les opinions sur le projet ORGANuGAMME». Et elle précise : «Il n’a pas dit non». Souhaitons qu’il dise oui car j’avoue que ce projet «colossal» m’est un peu opaque, à moi aussi…
Projet Gare d'Aubagne
Laurent Danchin est prévu par ailleurs au programme de deux journées-cinéma qui auront lieu le vendredi 3 et le samedi 4 juin 2011. Le Festival de Cannes à peine terminé, ce sont les 14e Rencontres Hors-Champ de Nice qui commencent. Reportez vous ici pour connaître le détail.
Pour ma part, je suis très curieuse de ce film de 17 minutes sur Charles Pecqueur d’un réalisateur dont j’ignore tout : Ferdi Roth. J’aime en effet ce créateur (sur lequel peu d’info circule) au point de lui avoir consacré un album diaporamesque ici-même il y a longtemps.
A Nice, Jean-François Maurice et Jean-Michel Chesné présenteront, de leur côté, un documentaire consacré à Marie Espalieu. Cela tombera à pic puisque les deux complices sortent ces jours-ci un numéro spécial de la revue Gazogène pour cette dame de la terre lotoise qui attira le regard de Robert Doisneau grâce à ses sculptures rustiques-animalières.
Le numéro est sous-titré L’Esprit des branches, ce qui me ramène à ma récente chronique sur les folies de l’amandier. Si ça se trouve, il est déjà en vente à la Halle Saint-Pierre mais on peut aussi le commander chez Valérie Rapaud, une libraire de Cahors. Parmi les auteurs, j’aperçois des noms qui ne me sont pas inconnus : Denis Lavaud, ex-fanzineur, Joe Ryczko, actuel blogueur, Benoît Decron, conservateur du musée Soulages et Jean-Michel Chesné qui a réalisé la maquette.
01:21 Publié dans Blogosphère, Ecrans, Gazettes, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, marie espalieu, jean-françois maurice, jean-michel chesné, gazogène, joe ryczko, denis lavaud, art singulier, danielle jacqui, laurent danchin | | Imprimer | | |
08.05.2011
Turin, Lausanne, Gugging : un trio d’expos
Je cause, je cause, souvent pour ne rien dire. Je ferais mieux de garder un œil sur le calendrier plutôt que de tchatcher. Voilà que j’ai loupé le vernissage de la Galleria Rizomi. Même si je ne pouvais vraiment pas être à Turin vendredi dernier, j’aurais pu vous le signaler pour le cas où. Enfin, vous avez jusqu’au 5 juin pour aller vous baigner dans l’ambiance tout à fait «mortelle» de Giovan Battista Podesta. J’emploie cet adjectif à cause du beau carton d’invitation mais il y aurait beaucoup d’autres choses à dire à propos de ce peintre-modeleur-décorateur dont les hippies des années de jeunesse à mon daddy aimaient les couleurs vives et les messages de vieux sage.
Par exemple, ce commentaire que j’emprunte au dit carton et qui nous éclaire sur le goût des costumes chamarrés de Podesta quand il accompagnait, à leur dernière demeure, ses concitoyens récemment décédés : «Fermato dai passanti incuriositi da barba e capelli lunghi, dal bastone scolpito con le stazioni della sua vita e da una cravatta decorata con becchini (squelettes) e scheletri (fossoyeurs) Podestà si preparava ad accompagnare ogni defunto di Laveno nel giorno della sua dipartita».
Pour rester dans le domaine italo-inspiré et parce que je suis encore dans les temps, je vous rappelle -parce qu’étourdis comme vous êtes vous l’avez peut-être oublié- que jeudi 12 mai 2011 à la Maison-mère sise à Lausanne c’est le vernissage du Colonel Astral, autrement dit Fernando Oreste Nannetti dont je vous ai déjà tout dit le 15 novembre 2009. Ce «diariste extravagant», comme l’appelle le dépliant invitatoire de la Collection de l’Art brut, a créé toute une épopée murale à la pointe d’une boucle.
Ces textes gravés qui font penser à de l’écriture étrusque seront présentés avenue des Bergières juqu’au 30 octobre 2011. On n’a pas pu transporter la cour de l’hosto psy de Volterra en Toscane où Nannetti a œuvré dans les salles de Château Beaulieu mais il y aura des fragments en fac-sim et des photos. Un catalogue contiendra un panorama de 7 mètres montrant le toutim et I graffiti della mente, le film de Pier Nello Manoni, le réalisateur-photographe à l’origine de cet hommage. Parmi les auteurs des textes, mon curseur s’est arrêté sur les noms de Lucienne Peiry, de l’écrivain Antonio Tabucchi et sur celui de Vincent Capt du collectif de recherche dénommé CrAB.
Pour compléter ce bouquet d’expos recommandables -animulatiquement parlant- comment se priver d’une floraison viennoise? Gaston Chaissac ! (avec un point d’exclamation s.v.p.) montre au Gugging Museum, jusqu’au 25 septembre 2011, une grosse centaine de dessins, collages, peintures, sculptures et totems du peintre-épistolier. «Zeitlebens war Chaissac nicht in der Lage, seinen Lebensunterhalt durch sine Kunst zu bestreiten» nous dit le dépliant qui présente cette expo. Grosso modo : «Durant toute son existence, Chaissac n’a pas été en mesure de gagner sa vie avec son art». C’est peut-être aller un peu vite et ne pas tenir compte des efforts de ses marchands, Iris Clert et Cordier-Ekstrom notamment.
Mais le Gastounet n’était pas toujours, sans le faire exprès, des plus coopératif. En bonus, au Novomatic salon (?), on nous promet une cinquantaine de travaux sur papier encore inédits car provenant d’Annie Chaissac. Parallèlement à la Galerie Gugging est annoncée aussi une «Einladung» où Chaissac est associé à d’autres artistes qui n’ont en commun que d’être français.
Organisée avec le concours de 3 galeries, respectivement parisienne, anglaise et suisse. Le vernissage est le 26 mai et elle durera juqu’au 2 octobre 2011. Elle s’intitule : Vive la France !
Bon, je vous quitte car ça me fait penser à mes pommes de terre frites.
17:05 Publié dans Ailleurs, art brut, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, giovanni battista podesta, fernando oreste nannetti, gaston chaissac, gugging, galleria rizomi, collection de l'art brut | | Imprimer | | |
07.05.2011
Les Hélvètes ont des Papous dans la tête
«La Suisse est une Papouasie à nos portes,
qu’on s’obstine à ignorer»
C’est Gérard Macé qui dit ça dans ses récentes Pensées simples parues chez Gallimard dont on célèbre le centenaire.
Et il a bien raison monsieur Macé. La preuve c’est l’exposition actuelle du Puppenhausmuseum de Bâle.
Jusqu’au 2 octobre 2011, elle vous donne l’occasion de vous pencher sur «une ancienne coutume toujours très vivante à Urnäsch», celle du Silvester-Klausen (le Vieux Saint-Sylvestre).
Car c’est pas parce qu’on sort en dos-nu et pantacourt dans la canicule printanière qu’il faut oublier le 31 décembre (ou le 13 janvier, suivant qu’on suit le calendrier grégorien ou julien). Urnäsch, c’est un joli p’tit bled du canton d’Appenzell Rhodes Extérieures (me demandez pas ce que sont les Rhodes Intérieures).
Mieux vaut cliquer là-dessus sur l’ami gougueule car si vous tapez «Silvester», notre moteur de recherche bien-aimé vous affiche d’autor la tronche de Rambo. A côté du Père Stallone, les Kläuse en jettent pourtant bien davantage!
Même s’ils fichent un peu moins les grelots maintenant que leurs chapeaux et supercalifragilisticexpiadélicieux costumes pêchent un peu –me semble-t-il– par un certain perfectionnisme.
Vous me direz que je m’éloigne de mon sujet mais j’ai toujours eu un faible pour les Kläuse depuis 2006 et l’Esprit de la forêt.
Sans doute parce que ces masques ne datent pas de l’hier du XIXe siècle (comme beaucoup de traditions populaires) mais parce qu’ils sont attestés depuis 1663. Peu de temps finalement après la sauvage Guerre de Trente ans.
18:06 Publié dans Ailleurs, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : silvesterklaüse, urnäsch, puppenhausmuseum, gérard macé | | Imprimer | | |