16.07.2006
Mon week end à Prague
A la crème fouettée, en soupe froide, marinées dans du miel balsamique, à la menthe verte et sucre roux… c’était le jour des fraises (Jahodové dny) au café Louvre et votre petite âme errante s’en est pourléché les babines.
Comme elle n’était toutefois pas venue à Prague pour passer sa jeunesse dans ce haut lieu de la vieille cuisine tchèque sur les banquettes de laquelle les fesses de  Franz Kafka  et de Karel Čapek
Franz Kafka  et de Karel Čapek se sont posées avant les siennes, elle s’est précipitée dans la rue Narodni en direction de l’avenue Venceslas qui sent si bon la saucisse pour rejoindre l’Institut français de la rue Stépanska et son exposition Janko Domsic et Zdenek Kosek. Evidemment c’était fermé pour cause de 14 juillet. C’était naïf de ma part de croire qu’à l’étranger la patrie de Rouget de L’Isle puisse s’aligner sur les usages locaux.
 se sont posées avant les siennes, elle s’est précipitée dans la rue Narodni en direction de l’avenue Venceslas qui sent si bon la saucisse pour rejoindre l’Institut français de la rue Stépanska et son exposition Janko Domsic et Zdenek Kosek. Evidemment c’était fermé pour cause de 14 juillet. C’était naïf de ma part de croire qu’à l’étranger la patrie de Rouget de L’Isle puisse s’aligner sur les usages locaux. Je me suis donc bornée à contempler les 2 grandes pièces de drap tricolore qui agrémentaient les fenêtres hermétiquement closes de l’immeuble institutionnel et puis je suis allée boire une pivo (bière) avec mon chéri dans un pub irlandais grouillant de crânes rasés en pantacourts puisque tout le reste était ouvert et grand ouvert. 
 Heureusement que sur le chemin j’avais fait la  découverte du délicieux jardin franciscain du 18 de la Jungmannova namesti parce qu’à l’entrée sur la place, dans un bâtiment qui abrite le Forum autrichien de la Culture (Österreichisches Kulturforum) qu’est-ce que j’apercois pas ?
Heureusement que sur le chemin j’avais fait la  découverte du délicieux jardin franciscain du 18 de la Jungmannova namesti parce qu’à l’entrée sur la place, dans un bâtiment qui abrite le Forum autrichien de la Culture (Österreichisches Kulturforum) qu’est-ce que j’apercois pas ?
Des affiches avec le mot art brut qui me saute au visage. Et c’était pas la grande expo d’abcd dont il s’agissait. Celle là, je vous en parlerai demain, parce que ce soir je suis un peu fatiguée d’avoir dû poireauter à Roissy parce que -maudit week end du 14 juillet- il n’y avait que 2 douaniers pour 3 ou 400 avions. Non, non, non, c’est une expo Gugging qui se tient là : Art Brut in Österreich, Kunstler aus Gugguing und weiteren Ateliers. Je me la serais bien mise sous la dent mais, devinez quoi ? c’était trop tard.
                                                    23:55 Publié dans Ailleurs, Expos, Vagabondages  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : janko domsic,  zdenek kosek,  gugging,  art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
01.07.2006
Genio y delirio : l'art brut à Madrid
                                                    23:55 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
17.06.2006
Ici Londres, les Insiders parlent aux Outsiders
                                                    14:25 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
27.05.2006
En juin abcd s’expose à Prague
                                                    15:40 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : abcd,  art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
30.04.2006
Roger Ouellette, un vrai patenteux
 Sans vouloir vous infliger une piqûre de rappel (votre petite âme errante n’a rien d’une infirmière), il faut que je revienne sur L’esprit de la forêt à la Halle Saint-Pierre. Dans ma note précédente du 7 avril, j’ai oublié de vous parler de Roger Ouellette. Comme je peux pas m’empêcher de chipoter, je ne me gêne pas pour râler parce que, sur le carton d’invitation, son nom est inscrit à côté de celui de Richard Greaves mais que, bernique de son site dans l’expo de la sainte Halle ! Dommage, j’aurais bien aimé savoir comment l’œil du photographe Mario del Curto avait caressé cette œuvre majeure d’un des plus fameux créateurs populaires québécois. Elle fait partie de la riche collecte glanée il y a plus de 30 balais maintenant chez nos cousins canadiens par trois courageuses têtes chercheuses encouragées par le climat de contre-culture alors assez vivace là-bas comme ici : Grobois (de), Lamothe et Nantel.
Sans vouloir vous infliger une piqûre de rappel (votre petite âme errante n’a rien d’une infirmière), il faut que je revienne sur L’esprit de la forêt à la Halle Saint-Pierre. Dans ma note précédente du 7 avril, j’ai oublié de vous parler de Roger Ouellette. Comme je peux pas m’empêcher de chipoter, je ne me gêne pas pour râler parce que, sur le carton d’invitation, son nom est inscrit à côté de celui de Richard Greaves mais que, bernique de son site dans l’expo de la sainte Halle ! Dommage, j’aurais bien aimé savoir comment l’œil du photographe Mario del Curto avait caressé cette œuvre majeure d’un des plus fameux créateurs populaires québécois. Elle fait partie de la riche collecte glanée il y a plus de 30 balais maintenant chez nos cousins canadiens par trois courageuses têtes chercheuses encouragées par le climat de contre-culture alors assez vivace là-bas comme ici : Grobois (de), Lamothe et Nantel.
Les Patenteux du Québec (1974 puis 1978), bouquin de ce trio de Louise, Raymonde et Lise, fait figure de monument historique sur les rayonnages des bibliothèques sur le sujet.
L’année dernière, le Musée de Charlevoix (région à Ouellette), à La Malbaie, a consacré une expo à Roger Ouellette. Provoquer le temps qu’elle s’appelait, in english : Stirring Up Time. La commissaire c’était Valérie Rousseau de la Société des arts indisciplinés. Malheureusement, pas de catalogue dans cette exposition charlevoixeuse.
Rien que l’impressionnante image du cheval bleu sur le carton d’invitation. Décidément, j’en ai d’la misère avec Ouellette. Pour remédier à ça, j’ai puisé dans mes photos de vacances et piqué, pour faire bon poids, quelques clichés en provenance de la S.A.I. Résultat des courses, un dodu diaporama à vous mettre sous le regard, chanceux que vous êtes! L’intérieur de la maison, le parterre autour, le musée-grange «de la civilisation» et la montagne «de la fée» : une visite du domaine de Roger Ouellette comme s’il était toujours de ce monde.
                                                    22:25 Publié dans Ailleurs, Images, Sites et jardins, Vagabondages  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : roger ouellette,  art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
18.04.2006
Robert Walser, les ours et moi
 Que vous dire d’autre avant de retourner à nos moutons parisiens ?
Que vous dire d’autre avant de retourner à nos moutons parisiens ?
Que Berlin est une ville de gros nounours en résine, évocateurs de son blason.
On va de l’ours bleu d’Unter den Linden à l’ours multicolore de Karl Marx Allee en passant par le brun de Friedrich Strasse. Quand arrive le plantigrade de la rue Leipzig, on sait qu’on va pouvoir ôter son collant dont la couture vous fait des ampoules parce que Checkpoint Charlie n’est pas loin et l’hôtel non plus. C’est le moment de se reposer dans la chambre siebenhundertachtzehn avec son chéri. Celui-ci ne tarde pas à ronfler, épuisé par la visite des 4 musées ethnographiques de Dahlen où il a rencontré force «épouvantails» de Nouvelle-Guinée.
Le nez dans son guide de voyage, il rêve qu’il ascensionne la Kastanienallee dont les habitants ont les cheveux rouges et du percing plein leurs sourires.  L’onirisme aidant, il se trouve au 12, dans la galerie Kurt im Hirsch. Il y feuillette Nuevo Rodeo, l’album de Léo Quièvreux publié par Le Dernier Cri.
L’onirisme aidant, il se trouve au 12, dans la galerie Kurt im Hirsch. Il y feuillette Nuevo Rodeo, l’album de Léo Quièvreux publié par Le Dernier Cri. Il y découvre le petit cow-boy emprunté à Martin Ramirez.
Il y découvre le petit cow-boy emprunté à Martin Ramirez.
Votre petite âme errante, quant à elle, se plonge dans la lecture des proses brèves de Robert Walser, ce Suisse errant qui vécut un temps à Berlin.  Dans le recueil intitulé Retour dans la neige publié aux Editions Zoé en 1999, émotion de lire ce Château Sutz étrangement prémonitoire. On sait que Walzer fut interné en 1929 à la Waldau de Berne où il croisa Adolf Wölfli. Château Sutz passe pour une fiction à caractère utopique.
Dans le recueil intitulé Retour dans la neige publié aux Editions Zoé en 1999, émotion de lire ce Château Sutz étrangement prémonitoire. On sait que Walzer fut interné en 1929 à la Waldau de Berne où il croisa Adolf Wölfli. Château Sutz passe pour une fiction à caractère utopique.  Ce texte décrit l’existence de prisonniers d’une institution maternante qui, sous le couvert d’une pseudo-liberté, les décharge et les prive de toute véritable initiative. Métaphore de nos contemporaines démocraties, il anticipe aussi véritablement sur le destin personnel de Robert Walser. Parmi les pensionnaires de ce château aussi implacable dans son genre que celui de Kafka, «un communiste (…) qui ne se préoccupait plus d’améliorer le monde, il écrivait des vers et avait le bon goût de le faire comme quelqu’un qui établit des factures, c’est à dire très simplement.»
Ce texte décrit l’existence de prisonniers d’une institution maternante qui, sous le couvert d’une pseudo-liberté, les décharge et les prive de toute véritable initiative. Métaphore de nos contemporaines démocraties, il anticipe aussi véritablement sur le destin personnel de Robert Walser. Parmi les pensionnaires de ce château aussi implacable dans son genre que celui de Kafka, «un communiste (…) qui ne se préoccupait plus d’améliorer le monde, il écrivait des vers et avait le bon goût de le faire comme quelqu’un qui établit des factures, c’est à dire très simplement.»
                                                    00:05 Publié dans Ailleurs, Lectures, Oniric Rubric, Vagabondages  | Lien permanent  | Commentaires (3)  | Tags : robert walser |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
17.04.2006
Berlin : Von Mäusen und Menschen
 Curieuses comme je vous connais, vous vous demandez ce que votre petite âme errante est allée faire à Berlin, mes chères petites animuliennes. Pas me goinfrer de bière au sirop de framboise, figurez-vous, ni avaler des mètres de saucisses. J’en ai profité pour rattraper l’expo Mélancolie que j’avais loupé le 11 janvier à Paris (il pleuvait trop).
Curieuses comme je vous connais, vous vous demandez ce que votre petite âme errante est allée faire à Berlin, mes chères petites animuliennes. Pas me goinfrer de bière au sirop de framboise, figurez-vous, ni avaler des mètres de saucisses. J’en ai profité pour rattraper l’expo Mélancolie que j’avais loupé le 11 janvier à Paris (il pleuvait trop).  Je voulais voir La fillette à l’oiseau mort, cette icône de l’ambivalence, dont vous auriez pu entendre le commentaire sonore de Vincent Gille chez Lunettes Rouges si vous étiez allées de temps en temps sur ce blogue artistique comme je me tue à vous le conseiller. A part ça, c’est à la Biennale , intitulée cette année Von Mäusen und Menschen que j’étais invitée par mon ami Andreas et je suis restée sage devant les Apfelstrudel de la rue August où elle se tient.
Je voulais voir La fillette à l’oiseau mort, cette icône de l’ambivalence, dont vous auriez pu entendre le commentaire sonore de Vincent Gille chez Lunettes Rouges si vous étiez allées de temps en temps sur ce blogue artistique comme je me tue à vous le conseiller. A part ça, c’est à la Biennale , intitulée cette année Von Mäusen und Menschen que j’étais invitée par mon ami Andreas et je suis restée sage devant les Apfelstrudel de la rue August où elle se tient.  Principalement au KW Institute for Contemporary Art (immense salle placardée de photos avec un groupe de 3 personnages au centre) et,
Principalement au KW Institute for Contemporary Art (immense salle placardée de photos avec un groupe de 3 personnages au centre) et,  en face, dans une école délabrée de la R.D.A. qui, avant 1933, était un établissement pour jeunes filles juives. Plusieurs vidéos là, parmi lesquelles celle de Nathalie Djurberg avec ses figurines en pâte à modeler où un tigre naïvement lubrique lèche le derrière d’une petite poupée.
en face, dans une école délabrée de la R.D.A. qui, avant 1933, était un établissement pour jeunes filles juives. Plusieurs vidéos là, parmi lesquelles celle de Nathalie Djurberg avec ses figurines en pâte à modeler où un tigre naïvement lubrique lèche le derrière d’une petite poupée. 
Rien de bien brut, comme vous pouvez le constater.
Tout de même en fouinant un peu dans ce quartier de squatts et de galeries alternatives, j’ai découvert dans une suite de cours intérieures (Hechmann Höfe) qui débouche sur la rue Oranienburger,  à côté de la grande synagogue au dôme doré (Centrum judaïcum), une construction éphémère, sauvage et fragile. Elle témoigne de cette architecture spontanée qui tend à se superposer à une architecture contemporaine aux prétentions hégémoniques et à la modifier.
à côté de la grande synagogue au dôme doré (Centrum judaïcum), une construction éphémère, sauvage et fragile. Elle témoigne de cette architecture spontanée qui tend à se superposer à une architecture contemporaine aux prétentions hégémoniques et à la modifier.
Souvenir ou dérision du passé, c’est une sorte de belvédère-mirador sur piliers de gros bambous et tubes d’échafaudage.
Incrusté dans le coin formé par un petit mur de séparation, il invite au repos-perché derrière un sale mais délicat voile transparent, genre moustiquaire ou dentelle de mariée.
                                                    20:50 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (4)  |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
06.02.2006
Welcome to the Outsider Art Fair
 Time-Art, le Pariscope de Manhattan, eut beau parler du vent québécois sur les architectures de Richard Greaves, pas de Greaves sur le stand 28 (celui de l’Andrew Edlin Gallery) à l’Outsider Art Fair de NYC. Mario Del Curto est un photographe professionnel et seuls les autodidactes de l’art sont exposés ici.
Time-Art, le Pariscope de Manhattan, eut beau parler du vent québécois sur les architectures de Richard Greaves, pas de Greaves sur le stand 28 (celui de l’Andrew Edlin Gallery) à l’Outsider Art Fair de NYC. Mario Del Curto est un photographe professionnel et seuls les autodidactes de l’art sont exposés ici.
Le jeudi 26 janvier c’était la preview, soirée au bénéfice de l’A.F.A.M. (American Folk Art Museum) et votre petite âme errante y était avec ses nouvelles boucles d’oreille de princesse orientale de 2000 ans avant J.C. Rassembleur, velouté et englobant, le vernissage.  Tout le monde friendly et relax. Le coquetèle? Les fraises? les petites tranches de thon? Ma copine Martine qui avait fait aussi le voyage, gentille comme tout. Un tam-tam brut retentissait grâce à un groupe de musiciens assez tribaux (cuillères et planche à laver). Le champagne californien coulait à flot. On croisait John Maizels, l’animateur de Raw Vision et Mme Brooke Davis Anderson qui préside au nouvel essor de l’A.F.A.M. dont l’exposition actuelle (jusqu’au 19 mars), Obsessive drawing, contient des œuvres de Chris Hipkiss, créateur représenté chez Cavin-Morris (stand 11).
Tout le monde friendly et relax. Le coquetèle? Les fraises? les petites tranches de thon? Ma copine Martine qui avait fait aussi le voyage, gentille comme tout. Un tam-tam brut retentissait grâce à un groupe de musiciens assez tribaux (cuillères et planche à laver). Le champagne californien coulait à flot. On croisait John Maizels, l’animateur de Raw Vision et Mme Brooke Davis Anderson qui préside au nouvel essor de l’A.F.A.M. dont l’exposition actuelle (jusqu’au 19 mars), Obsessive drawing, contient des œuvres de Chris Hipkiss, créateur représenté chez Cavin-Morris (stand 11).
Le plan de la salle ressemble à une fourchette à escargot. Dans le manche (booth 24), Tom di Maria et son Creative Growth Art Center qui a mis en valeur le travail de Judith Scott, la Galerie Bourbon-Laly de Montréal et son stand (31) d’art haïtien très coloré.  Dans la dent de gauche, le Français Ritsch-Fisch. Dans la dent de droite, la Carl Hammer Gallery de Chicago (stand 5) et sa cape de Simon Sparrow, œuvre en bouchons. Et puis le stand 9 de Jennifer Pinto Safian (NYC) et son Wölfli Cordilleerens.
Dans la dent de gauche, le Français Ritsch-Fisch. Dans la dent de droite, la Carl Hammer Gallery de Chicago (stand 5) et sa cape de Simon Sparrow, œuvre en bouchons. Et puis le stand 9 de Jennifer Pinto Safian (NYC) et son Wölfli Cordilleerens. 
Sans oublier Yukiko Koide Presents de Tokyo qui montrait les idéogrammes de Kunizo Matsumoto et les feutrines de Junko Yamamoto.
 A la sortie du Puck Building, un bonbon rose de Soho, on nous a distribué un sac contenant un magazine et un gâteau au chocolat fourré de beurre de cacahuètes.
 A la sortie du Puck Building, un bonbon rose de Soho, on nous a distribué un sac contenant un magazine et un gâteau au chocolat fourré de beurre de cacahuètes.
Je l’ai donné à la biche du Musée national d’histoire naturelle. Elle n’en a pas voulu parce qu’elle est empaillée.
                                                    23:20 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : kunizo matsumoto,  junko yamamoto,  art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
05.02.2006
Richard Greaves chez Andrew Edlin
 Je baille encore à cause du décalage mais ça valait le coup, mon escapade nouillorcaise. Ayant loupé Richard Greaves à Montréal en octobre dernier, j’ai tenu à le retrouver à la Galerie d’Andrew Edlin (529 west 20th st) qui expose jusqu’au 4 mars une douzaine de photos grand format de Mario del Curto superbement tirées par Laurent Cochet. L’expo reprend le titre du bouquin dont j’ai déjà eu l’occasion de vous causer : Richard Greaves, Anachitect. Le carton montrant La Cathédrale (silver gelatint print) donne envie de la visiter : «Revelling in the principles of assymetrie and the absence of right angles, always seemongly on the point of imminent collapse, these anarchitectures stand in open defiance of the laws of gravity and physics».
Je baille encore à cause du décalage mais ça valait le coup, mon escapade nouillorcaise. Ayant loupé Richard Greaves à Montréal en octobre dernier, j’ai tenu à le retrouver à la Galerie d’Andrew Edlin (529 west 20th st) qui expose jusqu’au 4 mars une douzaine de photos grand format de Mario del Curto superbement tirées par Laurent Cochet. L’expo reprend le titre du bouquin dont j’ai déjà eu l’occasion de vous causer : Richard Greaves, Anachitect. Le carton montrant La Cathédrale (silver gelatint print) donne envie de la visiter : «Revelling in the principles of assymetrie and the absence of right angles, always seemongly on the point of imminent collapse, these anarchitectures stand in open defiance of the laws of gravity and physics».  Il faisait bon, vendredi 27 janvier, le soir du vernissage et bien que Richard Greaves ait décidé de jouer l’homme invisible (snif) on baignait dans sa présence à cause de l’environnement sonore de Stéphane Mercier qui a enregistré les bruits de la forêt greavesienne. Deux films sont projetés dans l’expo, l’un de Bruno Decharme, l’autre de Philippe Lespinasse. Quand je suis arrivée, des gens étaient massés devant un grand écran plat, avides d’en savoir plus sur l’œuvre et le cadre de vie du (dé)bâtisseur québécois.
Il faisait bon, vendredi 27 janvier, le soir du vernissage et bien que Richard Greaves ait décidé de jouer l’homme invisible (snif) on baignait dans sa présence à cause de l’environnement sonore de Stéphane Mercier qui a enregistré les bruits de la forêt greavesienne. Deux films sont projetés dans l’expo, l’un de Bruno Decharme, l’autre de Philippe Lespinasse. Quand je suis arrivée, des gens étaient massés devant un grand écran plat, avides d’en savoir plus sur l’œuvre et le cadre de vie du (dé)bâtisseur québécois.  Il faut dire que l’accrochage d’Andrew Edlin, pour sage qu’il soit (ce qui devrait plaire à monsieur Barras, cf. son commentaire du 4 novembre 2005) chatouille la curiosité tout en apportant des infos. Une carte du Québec, à l’entrée, indique la position du site de R.G. dans sa Beauce profonde.
Il faut dire que l’accrochage d’Andrew Edlin, pour sage qu’il soit (ce qui devrait plaire à monsieur Barras, cf. son commentaire du 4 novembre 2005) chatouille la curiosité tout en apportant des infos. Une carte du Québec, à l’entrée, indique la position du site de R.G. dans sa Beauce profonde.  Puis c’est la confrontation avec la première photo de Del Curto, choisie parmi les plus "punchy", l’intérieur d’une des maisons de Greaves. A droite une porte inclinée avec un corridor. L’impression d’entrer chez le créateur. Un air de piano (celui de Jocelyne, la compagne de Greaves), un vieux jeune homme au look d’ancien rocker (un photographe ?) remarqué dans l’assistance, le sourire d’Andrew Edlin éclaboussant sa chemise noire à boutons blancs et vous aurez une idée de l’ambiance.
Puis c’est la confrontation avec la première photo de Del Curto, choisie parmi les plus "punchy", l’intérieur d’une des maisons de Greaves. A droite une porte inclinée avec un corridor. L’impression d’entrer chez le créateur. Un air de piano (celui de Jocelyne, la compagne de Greaves), un vieux jeune homme au look d’ancien rocker (un photographe ?) remarqué dans l’assistance, le sourire d’Andrew Edlin éclaboussant sa chemise noire à boutons blancs et vous aurez une idée de l’ambiance.

                                                    20:05 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : richard greaves,  mario del curto,  art brut |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
25.01.2006
Russian criminal tattoo
 J’oubliais : ce Palais de Tokyo possède aussi une librairie où j’ai eu du mal à trouver quelque chose dans mes cordes, à part une carte postale de bull-dog avec oreilles de lapin. Si, tout de même, dans une pile de mangas, j’ai déniché une brique rose imprimée en bleu avec une tête de mort couronnée fumant le cigare.
J’oubliais : ce Palais de Tokyo possède aussi une librairie où j’ai eu du mal à trouver quelque chose dans mes cordes, à part une carte postale de bull-dog avec oreilles de lapin. Si, tout de même, dans une pile de mangas, j’ai déniché une brique rose imprimée en bleu avec une tête de mort couronnée fumant le cigare.
Russian criminal tattoo encyclopaedia, ça s’appelle dans l’édition française. Je ne sais pas si c’est de l’art brut russe mais j’ai pas vu un bouquin pareil depuis longtemps. On est loin des petits papillons, qu’on butine dans les répertoires de tatouages, d’ordinaire.  Les photos qu’il contient m’ont fait le même genre de frisson que celles de Robert Doisneau dans Les tatouages du milieu de Delarue et Giraud, un classique réédité en 1999. Âmes sensibles s’abstenir, c’est pas à feuilleter avec des enfants de 3 ans.
Les photos qu’il contient m’ont fait le même genre de frisson que celles de Robert Doisneau dans Les tatouages du milieu de Delarue et Giraud, un classique réédité en 1999. Âmes sensibles s’abstenir, c’est pas à feuilleter avec des enfants de 3 ans.
On a affaire aux «classes dangereuses», comme on disait au 19e siècle. Les tatoué(e)s réuni(e)s là viennent des «colonies de redressement par le travail» juste après l’effondrement de l’URSS (1989-1992). Ils font pas dans la dentelle. Méchants, mafieux, antisémites, hitlériens par réaction contre le système soviétique.
Des dessins légendés avec traduction des inscriptions et déchiffrage des symboles accompagnent les photos de Sergeï Vasiliev d’une troublante humanité. Le tout provient d’une collection de 3000 tatouages recueillis par Danzig Baldaev, contraint à la fonction de gardien de prison parce que fils d’un «ennemi du peuple» qui était aussi ethnographe et folkloriste. Tout ça pour 20 euros, vous casserez pas votre tirelire.
 Et c’est accompagné d’un texte clair, court, précis du lexicographe Alexeï Plutser-Sarno, habile à révéler le(s) sens profond(s) de ce mode d’expression élevé au rang d’art corporel.
Et c’est accompagné d’un texte clair, court, précis du lexicographe Alexeï Plutser-Sarno, habile à révéler le(s) sens profond(s) de ce mode d’expression élevé au rang d’art corporel.  Chemin faisant, il fait allusion aux graffiti dessinés sur les églises russes dès le 11e siècle. Si j’étais plus courageuse, j’essaierais de savoir s’il existe une traduction française d’un ouvrage d'Albina Aleksandrovna Medyntseva qu’il cite : Drevnerousskié nadpisi novogorodskogo Sofiiskoro sobora (inscriptions russes anciennes dans la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod).
Chemin faisant, il fait allusion aux graffiti dessinés sur les églises russes dès le 11e siècle. Si j’étais plus courageuse, j’essaierais de savoir s’il existe une traduction française d’un ouvrage d'Albina Aleksandrovna Medyntseva qu’il cite : Drevnerousskié nadpisi novogorodskogo Sofiiskoro sobora (inscriptions russes anciennes dans la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod).

                                                    01:05 Publié dans Ailleurs, Lectures, VU SUR ANIMULA  | Lien permanent  | Commentaires (8)  | Tags : tattoo |  |
 |  Imprimer |  |
 Imprimer |  |  |
 |  
                                                
 
 






































