04.06.2007
Gugging en deuil
C’est le genre de nouvelle qu’on n’apprend pas à la télé. On musarde, on musarde, on s’emmêle les crayons dans la toile et tout-à-coup le 21 mai 2007, en direct de Vienne, on tombe sur ça : «Oswald Tschirtner, einer der renommiertesten Künstler in Gugging, ist am Sonntag im Alter von 86 Jahren verstorben». Oswald Tschirtner est mort et la planète art brut en est toute chavirée.
22:55 Publié dans Ailleurs, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oswald tschirtner, art brut | | Imprimer | | |
17.05.2007
Pulperie fiction
Envie de changer d’horizon ? Offrez-vous un petit Chicoutimi vite fait sur le gaz. Non, ce n’est pas une nouvelle variété de câlin. C’est un joli nom amérindien pour une «ville vivante et sympathique» (dixit mon vieux guide bleu) de la région du Saguenay/Lac Saint-Jean qui se trouve dans le Québec, belle province du Canada où l’on trouve des «pulperies» un mot qui chatouille gentiment les oreilles de votre petite âme errante. Pas les vôtres ? Si bien sûr.
Alors sachez que la Pulperie de Chicoutimi, une splendide usine de pâte à papier du début du XXe siècle qui abrite la maison d’Arthur Villeneuve, le Douanier Rousseau de là-bas (pour aller vite),
servira bientôt d’étape à la caravane Richard Greaves/Anarchitecte.
Je blague mais c’est vrai que Sarah Lombardi et Valérie Rousseau, les commissaires de cette expo-itinérante devraient bien prévoir une navette pour le transfert des photos de Mario del Curto, du film de Bruno Decharme, de celui de Philippe Lespinasse, sans oublier l’environnement sonore conçu par Stéphane Mercier à partir de sons captés sur le site de Richard Greaves, ce bâtisseur de l’impossible.
Après Montréal, New York, Lausanne et aujourd’hui Chicoutimi, on nous promet un détour par Bruxelles à la fin de l’année. Donc une navette s’impose. Je verrai bien une grosse limousine amphibie pour toutes ces traversées de l’Atlantique, relookée façon beluga pour impressionner les requins terrestres et sous-marins.
De temps à autres elle stationnerait au fond de la mer et Richard Greaves, en grand scaphandre de cuivre astiqué par ses amis, en sortirait pour aller y construire une de ses bâtisses improbables avec pour matériaux les trésors et les épaves abandonnés par tous le conquistadors, tous les pirates, tous les naufragés de l’histoire avec un grand H.
Je rêve, je rêve et j’oublie de vous dire l’essentiel. C’est qu’à Chicoutimi, justement, Richard Greaves se déplacera pour investir l’espace du jardin de la Pulperie avec une installation réalisée in situ dans l’esprit des assemblages qui parsèment son propre domaine.
L’exposition grâce à lui ne saurait jamais être la même et il faudrait en suivre toutes les étapes. Celle de la Pulperie de Chicoutimi se tiendra du 19 mai au 14 octobre 2007.
Merci à Line Gagnon, présidente de la Corporation du Site de la Pulperie et à Jacques Fortin, directeur général de m’avoir envoyé l’invitation au vernissage. C’est vendredi 18 mai 2007. Rendez-vous (j’aimerais bien !) à 17 heures dans le hall de la Pulperie, 300 rue Dubuc.
Un gros Chicoutimimi à tous et toutes en attendant.
01:25 Publié dans Ailleurs, Expos, Oniric Rubric, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard greaves, arthur villeneuve, art brut | | Imprimer | | |
29.03.2007
Poil au Nek !
J’aime autant vous dire que je suis de mauvais poil. Cela tombe bien : c’est les Etats généraux. Les Etats généraux du poil. Au Palais de Tokyo, à Paris où on grelotte et où on poireaute en attendant le bus qui ne vient jamais.
Avec un titre pareil, qui organise cette série de causeries savantes placée «sous l’épitropie de Claude Gudin et Thieri Foulc» ? Le sacré Collège de Pataphysique, bien sûr.
On retrouve donc parmi les conférenciers Marc Décimo qui planchera sur Marcel Duchamp, Jean-Pierre Brisset et le poil (samedi 31 mars 2007 à 18/18h30), Fernando Arrabal, Jean-Christophe Averty et Jacques Carelman dont personne d’entre vous, mes chers animuliens, n’a reconnu le pastiche d’ex-voto que je vous avait offert en dessert dans mon post du 29 décembre 2006 intitulé Ex-voto suscepto. Saisissez l’occase de harceler un poil Décimo en lui demandant si son bouquin sur Les jardins de l’art brut (que j’annonçais sur mon vaillant blogounet le 17 décembre 2006) est enfin sorti.
Les Etats généraux ont lieu le 8, 9 et 10 clinanem 134, c’est à dire (ce qu’ils peuvent être horripoilants, ces Pataphysichiens avec leurs dates pas comme vous et moi) les vendredi 30, samedi 31 mars et dimanche 1er avril, bien sûr.
Et si vous n’avez pas un poil dans la main, remontez un de ces jours-là dans le nord de la capitale pour une visite éclair à la Halle Saint-Pierre. India, deux dias, trois dias, l’Inde est à la mode. L’expo s’intitule donc : India (comme c’est original !). Elle montre quelques tonnes de statues de Nek Chand, trop connu pour que je vous en fasse un fromage.
J’avoue que, pour ma part, je suis un peu fatiguée de Nek Chand ceci, Nek Chand cela, Nek et Le Corbu (sier), Nek et Indira (Gandhi). Plus le créateur s’éclipse derrière l’équipe qui défend son travail et plus on dirait que cette œuvre topologique se décline comme des personnages en lego, un peu partout dans le monde. Effet pervers des trop bonnes organisations !
Un colloque international se prépare à Chandigarth pour célébrer les 10 ans de la Fondation N.C. et nul doute que ça va faire couler de l’encre raw-visionesque. In situ, ça doit être impressionnant cette accumulation de personnages mais à la Halle ça fonctionne moins bien et on remarque surtout la raideur des personnages.
Seul le groupe compact au milieu de la salle du haut a le pouvoir de nous restituer quelque chose de l’ambiance locale mais je vous avais prévenu : je suis de mauvais poil et je salue tout de même la performance qui va permettre aux Parisiennes de sortir leur sari.
23:55 Publié dans Ailleurs, art brut, De vous zamoi, Jeux et ris, Parlotes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nek chand, rock garden | | Imprimer | | |
15.02.2007
Village Voice chante faux
N’en déplaise à Mikael Angel, l’exposition Ramirez est en passe de rendre oufs nos Rouletabille d’outratlantique. Le déconophone est ouvert à plein régime et c’est à qui assaisonnera son potage avec l’hénaurmité la plus carabinée qui se puisse écrire.
La preuve en est cette audacieuse déclaration inaugurale dans un article du Village Voice du 8 février 2007 titré Broken Angel : «Martin Ramirez is the 20 th-century Fra Angelico» !
C’est un certain Jerry Saltz qui mêle ainsi son grain de sel dans un concert qui prend la tournure d’une opération de propagande concertée. Soyons reconnaissants à cet auteur qui a le mérite de clamer sans vergogne ce que d’autres se contentent de suggèrer mezzo-voce.
Loin d’être coiffé des grelots, Ramirez était, selon Jerry (Jerry !, Jerry ! Jerry !) sain comme l’œil, très cultivé et brillant dessinateur. Voilà tout. Encore un peu et vous verrez que s’il se taisait c’était faute de parler bien l’américain. N’hésitant pas, sans preuve d’aucune sorte étayée par des documents psychiatriques et en l’absence du principal intéressé, à rectifier le tableau clinique, Saltz l’affirme bien haut : Ramirez après avoir été ramassé par la police pour vagabondage «was then misdiagnosed as schizophrenic, catatonic, and manic depressive».
Mais puisqu’on vous dit que ses madonnas nous ramènent à Ingres aussi bien qu’aux vases grecs de l’antiquité ! Vous êtes dur de la feuille quand même !
La prochaine fois, je demanderai la recette de «l’oreille de porc à la Van Gogh» à Jules-Edouard Moustic. Banzaï !
00:50 Publié dans Ailleurs, Expos, Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : martin ramirez, art brut | | Imprimer | | |
28.01.2007
New York fait la Foire
Et pendant ce temps, la teuf bat son plein à New York ! Je dis «pendant c’temps» parce que, clouée sur mon lit de douleur par le docteur Tarzan, mon dentiste, j’ai passé mon ouik sous la couette, abrutie par les calmants, au lieu d’aller goûter à la Grosse pomme. J’ai donc loupé l’Outsider Art fair, l’Expo Ramirez que je vous annonçais à grand fracas dans mon post du 2 janvier et l’«opening reception» de l’Andrew Edlin Gallery pour son nouveau show : Albert Hoffman, sculptor of wood.
Loupé en live, bien entendu, car une équipe de reporters animuliens, déléguée sur place par votre petite âme in-errante, m’a ramené images et impressions chaudes dont je vous fais profiter. Le cœur du truc c’était la foire, voici donc quelques échos de l’ouverture officielle.
«Le stand de Henry Boxer (Angleterre) a retenu mon attention» nous dit l’une de mes envoyées spéciales. «Je lui ai demandé de poser devant son œuvre favorite et il a choisi celle de George Widener».
Je passe parce que ce Widener, il y a un film qui va sortir dessus, j’aurai l’occasion d’en reparler.
Grande quantité d’œuvres sur le stand de Jennifer Pinto Safian. «Normal, c’est une Française!», poursuit mon informatrice. «Elle a connu Dubuffet étant jeune, alors qu’il venait visiter ses parents à la maison. Elle a même fait une thèse sur Dubuffet et l’art brut… à suivre».
Le best of de l’O.A.F. 2007 contiendrait encore, selon ce témoignage, «Charles Steffen, le nouvel artiste de Chicago qu’Andrew Edlin présente sur son stand. Des dessins à la mine de plomb et crayons de couleurs sur papier kraft : des personnages tout plissés, genre amphibiens, larvaires parfois, avec des attributs féminins, seins proéminents, ongles vernis, regards de grenouille».
Quant au «coup de cœur» de la soirée, c’est «le stand du charmant, attachant et sympathique Randall Morris» qui l’a procuré à une autre de mes mamarazzi. Ce stand «se démarque pour la qualité des pièces choisies (Chris Hipkiss, Emery Blagdon, Sandra Sheehy) mais aussi pour l’esthétique de la présentation, très raffinée, parmi le brouhaha des présentations des stands, touffues en général. R. Morris pose lui aussi devant son œuvre préférée : un bateau de Kevin Sampson, artiste outsider du New Jersey. Imbrication de matériaux qui fait penser un peu à A.C.M.»
Bon, j’arrête là parce que vous allez trouver que ce reportage est trop gentil mais tout le monde ne peut pas, comme votre Animula, avoir la dent dure.
17:10 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, martin ramirez, albert hoffman, george widener, charles steffen, kevin sampson | | Imprimer | | |
25.01.2007
Home-made in Russie
Des patenteux, je croyais qu’il n’en existait qu’au Québec. Je me souviens d’une nuit passée dans une école de rang à Saint-Joseph Lepage près Montjoli (gîte de la Vieille école).
Et bien des patenteux, il y en a aussi en Russie. C’est ce que j’ai compris en feuilletant Home-made (Contemporary russian folk artifacts), le bouquin de Vladimir Arkhipov paru récemment chez Fuel, cet éditeur anglais dont je vous ai déjà présenté l’excellente Russian criminal tattoo encyclopaedia. Arkhipov est un artiste autodidacte né en 1961. Depuis le début des années 90, il s’est intéressé aux objets utilitaires faits-à-la-maison pendant la pénurique période de la perestroika. C’est pour lui un phénomène fascinant de culture contemporaine. La collection qu’il a constituée comprend plus d’un millier d’objets régulièrement exposés en Europe. Son livre en reproduit 220 avec portraits-photos des auteurs et notices les concernant. J’ai noté pour ma part une demi-douzaine d’antennes radio ou télé à rendre des points à Marcel Duchamp. L’une d’elle, époustouflante, utilisant des fourchettes, figure sur la couverture. J’aime aussi la locomotive de d'Aleksandr Chebotaryor (page 231)
le navire de guerre d’Evgenii Skrynnikor
(page 270)
le revolver d’Aleksandr Sigutin (page 12).
En dehors des jouets pour les enfants, ça crépite d’inventions toutes plus astucieuses les unes que les autres dans le genre moyens du bord : brosses, stylos, cartes à jouer, outils pour la pêche, forme à suspendre les bottes d’un exquis minimalisme. Conçus par des «vrais gens» (comme dirait l’autre), contraints par la nécessité à mobiliser des ressources créatives insoupçonnées, ces objets n’ont pas été réalisés dans une intention artistique. Ils n’en sont que plus beaux.
00:05 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images, Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vladimir arkhipov, art brut | | Imprimer | | |
07.01.2007
De la nuit des fous aux Silvesterklaüse
Photo : Archives Bouvier-Creux
Relisez mon A propos. Je vous l’avais dit. Je suis méchante, mauvaise langue, poison. En plus je lis dans mon bain parfumé au Rêve de miel. Comme je n’ai pas de marque-page dans ma baignoire, je corne les parties qui m’intéressent pour les retrouver.
C’est ainsi que j’ai bousillé, au grand dam de mon chéri qui a la religion des livres, le bouquin de Wolfgang Büscher intitulé Allemagne, un voyage. Dommage. Ce Wolfgang est un écrivain-voyageur très estimable. Du genre qui pense avec sa tête mais aussi avec ses pieds qui l’ont porté autour de l’Allemagne pendant 3500 kms. Son récit est à mettre à côté de Chemin faisant de Jacques Lacarrière, même si Büscher s’accorde de courts répits en bus. La relation de son périple effectué en 2004 fait penser à de l’Hermann Hesse revu par le Wim Wenders d’Au fil du temps. Funambule sur les frontières géographiques et historiques de son pays, Büscher commence au bord du Rhin, longe les côtes de la Mer du nord et de la Baltique, descend vers le sud en longeant la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse. C’est à Oberstdorf en Bavière qu’il tombe dans la nuit des fous, «un genre de chasse païenne» qui m’a rappelé ma note du 7 avril 2006 (Esprit de la forêt), sur les silvesterklaüse, ces «masques» ruraux de la Suisse voisine.
Büscher nous décrit les jeunes gens d’Oberstdorf déguisés en démons incontrôlables: «Ce n’était pas de la plaisanterie (…). Les têtes étaient parfois d’une grosseur surnaturelle (…) Ils portaient des bois ou des cornes qui sortaient (…) et formaient un étrange mélange
W Ecoutez les zäuerli des Silvesterklaüse X
Merci Mr Hasard qui m’a fait tomber ensuite, au cours de mes explorations chez les bouquinistes sur 2 catalogues suisses oubliés relatifs à ces productions paysannes, voisines de l’art brut, du fait de leur sauvagerie.
De ce Masques de la Suisse primitive (Auvernier,1963)
et de Masques, traditions populaires (Martigny, 1965), voici quelques images.
Ceux que ce sujet intéressent consulteront aussi le chapitre Les Masques dans L’Art populaire en Suisse de Nicolas Bouvier (juste après le chapitre Ex-voto).
21:20 Publié dans Ailleurs, Images, Lectures, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : silvesterklaüse, jacques lacarrière | | Imprimer | | |
24.12.2006
L'art brut voyage de Suisse en Extrême-Orient
A mon tour, je souhaite pantoufles bien remplies, douce nuit et bûches crémeuses aux grisons et aux grisettes, aux animuliens et animulionnes.
Tout particulièrement à Terezie, Yanco, Pya, Teresa, Bruno 1, Béatrice, Christian, Pascale, Michel, Michèle, Philippe, Estel, Lili, Super-Nounou, Jeanne, Jean-Louis, Madeleine, Barbara, Jo, Alain, Catherine 1, Bruno 2, Hugo, Alfred, Valérie, Larsen, Catherine 2, Violette, qui ont bien mérité du village global.
Sans oublier les membres de l’Atelier Incurve que je viens de rencontrer sur la toile en direct de leur lointain Japon, notamment monsieur Terao Katsuhiro dont j’ai le plaisir de vous montrer les labyrinthiques et urbains dessins.
Les étoiles scintillent du côté de l’Extrême-Orient dirait-on, si j’en crois ce titre : «brut», pêché dans une page toute d’idéogrammes vêtue, émanant, je crois, de The Kyoto Shinsburn Co Lt à qui je lance cette bouteille à la mer : «would you be kind enough to tell us what « brut » means for you or to translate in english (or better in french) some of your texts ?».
Avant de vous endormir, le sourire sur vos lèvres, humides encore de bulles festives, la pensée qu’une rétrospective Jean Dubuffet se tient en ce moment au National Museum of Contemporary Art Deoksugung de Séoul en Corée vous bercera sans doute.
22:20 Publié dans Ailleurs, Expos, Images, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art brut, terao katsuhiro | | Imprimer | | |
04.12.2006
Zoom sur Air Loom
C’est pas mauvais des fois d’écouter ses lecteurs, aussi votre petite âme errante se fait-elle parfois l’écho des suggestions alléchantes qui lui parviennent par voies diverses. J’aurais déjà dû attirer votre attention sur l’expo Air Loom à la Collection Prinzhorn de Heidelberg qui durera juqu’au 15 avril 2007.
Le sous-titre en allemand est un peu dur à avaler avec ces grands mots composés :
mais la tradoche en anglais nous éclaircit un peu la chose :
The Air Loom and other dangerous influencing machines
Si j’ai bien compris le site internet et le dépliant de la Collection, avec ses toutes petites photos que j’emprunte quand même, ce serait la première fois que ces machines d’influence se trouveraient au centre d’une exposition.
«Machines d’influence» ou «machines à influencer», ça dépend du côté où on se place mais vous aurez compris qu’il s’agit de ces dispositifs inspirés par des technologies variées (télégraphe, rayons X, ondes radio) à des inventeurs hallucinés désireux de rendre compte, au moyens de croquis précis, des influences diverses dont ils se sentent l’objet.
Le clou de l’expo semble être une machine de 7 mètres de haut réalisée en 2002 par Rod Dickinson, artiste anglais, d’après les dessins d’un pensionnaire de l’asile de Bethlam (Bedlam) du nom de James Tilly Matthews (1770-1815).
«Cela me fait penser», m’écrit mon informatrice, «à un dessin de la SFPE (Sté Fr de Psychopatho de l’expression) qui a été exposé à Athènes en 2004 dans l’expo internationale L’Autre rive/The Other side».
Bonne fille, elle me joint le verso du dessin en question avec le texte explicatif du dessinateur. Et ça c’est un scoop parce qu’on l’a pas vu à Athènes, selon elle.
00:10 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, collection prinzhorn, james tilly matthews, hugo rennert, johanna natalie wintsch, robert gie, jakob mohr | | Imprimer | | |
03.12.2006
Le dur désir de Durette
Face au Saint-Laurent qui coule des jours majestueux en face de chez lui, Léonce Durette s’est aménagé un domaine pétillant de couleurs constitué par sa maison noyée sous les décorations et par son petit jardin foisonnant de sculptures jusque dans ses moindres détails. Il n’a qu’à traverser la route pour récolter ces bois de grève dont il tire un profit artistique immédiat pire que si c’était des trésors.
«Faut qu’tu réalises du moment qu’ça t’pogne» dit cet ancien menuisier québécois pour rendre compte de son incroyable facilité à se servir des bricoles de tous calibres que lui rabattent aussi ses concitoyens de Saint-Ulric en Gaspésie : bois flottés, mâchoires d’animaux, cailloux, coquillages, chutes de bois ou de fer, morceaux de plastique.
J’aimerais bien être comme lui et, pour commencer, trouver une utilisation aux monstrueux paquets de photos que j’ai prises avant l’arrivée de S.A.S. Le Numéric. Dernièrement, j’ai essayé de mettre de l’ordre dans ce bazar et naturellement j’ai succombé.
J’ai quand même pu extraire pour vous, mes Animuliens préférés, un petit album Durette. Allez pas me demander de quand ils datent ces clichés. Probable qu’ils sont contemporains (début 2000, je crois) du numéro 18 de Création Franche, revue (pas fanzine, comme on le prétend parfois à tort) qui invitait le lecteur français à suivre La Piste des Indisciplinés et des environnements d’art brut québécois.
00:05 Publié dans Ailleurs, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : léonce durette, art brut | | Imprimer | | |