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20.09.2007

Exposition Réquisitoire

 

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S

«Y’a des fois, t’en tiens une couche, ma pauvre Ani!».

C’est sa conscience qui taraude ainsi votre petite âme errante et il faut reconnaître qu’elle n’a pas tort. 79fc1f3a41133fe5ea2df7f38be4ab5e.jpgQu’est-ce qui m’a pris, je vous l’demande d’annoncer l’ouverture de la FIAC pour le 18 septembre ??? C’est évidemment le 18 octobre que j’aurais dû vous alerter. e2979d9d66e58c52f7bef98021e410bd.jpgOn va encore dire que j’ai abusé du bocal de cerises à l’eau de vie que ma copine Isabelle m’a ramené de son bled en échange d’un T-shirt araignée que lui ai offert!
Pour me faire pardonner et puisque je deviens la championne des news téléphonées avec un mois d’avance, je vous glisserai dans le tuyau de l’oreille (ou dans les entrelacs de vos circuits) que, dans le cadre du Mois de la photo qui s’approche, on va pas tarder à reparler du plancher de Jeannot.
Une expo lui sera en effet consacrée du 10 octobre 2007 au 6 janvier 2008 à la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy à Paris dans le 4e.

Martin d’Orgeval a photographié le plancher de Jeannot dans sa position d’origine avant qu’il ne soit, par contresens, verticalisé.

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Selon les communiqués en ma possession, le photographe a posé son appareil à la place où Jeannot se tenait quand il a exécuté son œuvre. S’il fallait un prétexte pour noter sur vos tablettes cette expo intitulée Réquisitoire, celui-ci serait suffisant

13:20 Publié dans Expos, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Plancher de Jeannot, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

20.08.2007

A chacun son mauvais goût !

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S


Le musée du mauvais goût.

C’est Louis Chéronnet, historien de Paris et critique versé dans la photographie, qui en a eu l’idée. Du moins selon un certain Olivier Quéant qui dans un article très prout prout, Le goût prime la qualité, paru dans Images de France en août 1944 aurait aimé «que ce projet ne restât pas à l’état de boutade». Dans ce «musée encore imaginaire», nous fait miroiter l’Olivier  «on clouerait là au pilori des milliers d’objets et de formules de tout acabit et l’on y amènerait les élèves de nos écoles en leur disant : voilà ce qu’il ne faut pas faire !»
Pour vous situer le contexte, c’est très peu de temps avant la première exposition de Jean Dubuffet chez René Drouin.

Poursuivant son idée, O. Quéant appelle à la rescousse un conférencier de la Commission d’art et de création en charge du tourisme. Celui-ci aurait voulu rassembler «les créations excentriques ou tapageuses réalisées, avant la guerre, par une fraction du haut commerce parisien pour le compte de richissimes visiteurs». Parmi ces «somptueuses horreurs», parmi «ce bric-à-brac de la prostitution artistique», l’orateur anonyme ne cite qu’un exemple mais il vaut son pesant de nougat : «un lit en argent massif, pesant 500 kilos, orné de quatre statues articulées de femmes nues avec perruques en cheveux naturels».
A cette évocation, je vois que mon chéri salive. Par bonheur, le dentiste lui a interdit le nougat.

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Info de dernière minute ! Il existe chez nos amis étatsuniens un musée du mauvais goût, le MOBA 9a216ee7ceddb7dc035e1376c866b757.gifd’où le portrait ci-dessous de nos amies les bêtes est tiré.

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11:25 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer | | Pin it! |

08.08.2007

Les Cévennes au musée

 

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S

 

L’art brut, toujours l’art brut, à la fin c’est fatiguant.
Heureusement, avec les vacances c’est le moment de se changer les idées. On traîne sa flemme jusqu’à la Maison de la Presse et pour 9 € seulement on s’offre des canards où on ne mettrait pas le nez d’ordinaire. Moi, pour mes 60 balles (j’aime bien convertir, ça m’entretient les neurones) j’ai jeté mon dévolu sur la Visite guidée des Musées de France proposée par Beaux-Arts Editions.
177210b17771107bba01f2d385eb9657.jpg C’est clean, lisible et ça sent bon. On en a pour ses 1 franc la page (environ). Les Arts premiers à Issoudun, le Familistère de Guise, Tanguy au Musée des beaux-Arts de Quimper… dans ses rêves on peut tout voir. Et comme on sait bien qu’on n’aura jamais le temps on se farcit les petits textes de présentation super bien imprimés.
72fc838bfd07fb18d34aa083b138e37d.jpg Le plus rigolo c’est celui du
Musée des Vallées Cévenoles (St-Jean-du Gard). Stéphanie Pioda y relate les ingénus propos de M. Daniel Travier, son fondateur-directeur à propos de sa méthode de collectes. «Je rencontre les populations au cours d’enquêtes qui sont des entrevues parfois très informelles, et j’amène la discussion sur le patrimoine et les traditions. Après plusieurs rencontres et l’instauration d’une relation amicale privilégiée, les gens font don d’objets au musée».
Plutôt subtile, non, cette instrumentalisation de la chaleur humaine ? Votre petite âme errante n’y aurait pas pensé. En voilà une méthode qu’il faudrait préconiser aux collecteurs institutionnels de l’art brut. Pour une fois que celui-ci à quelque chose à apprendre de la culture ! La suite, si vous arrivez à la lire sans exploser de rire, en fait foi : «
Un jour, alors qu’un berger me dévoilait ses sonnailles de moutons, j’ai découvert …».

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podcast

Achetez le journal pour connaître la fin.

 

15:20 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (7) | |  Imprimer | | Pin it! |

06.07.2007

La Vie aime les bêtes

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S

 

A qui décerner aujourd’hui ce label ?
A Michel Ragon qui, à propos de Joseph-Ferdinand Cheval, déclare :«
le facteur est un épiphénomène et je ne pense pas que des créateurs de l’art brut aient été influencés par lui» ? Ou au journaliste Edouard Bal qui dans le numéro 327 (5 juillet 2007) de La Vie, hebdo chrétien d’actu, rapporte ces paroles de l’écrivain, sans préciser d’où elles viennent ni quand elles ont été prononcées ?

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Je sais bien que les cathos ont maintenant tendance à retourner à la messe en latin mais cette phrase qui était peut-être vraie jadis, ne l’est certainement plus du tout aujourd’hui.

Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil à l’image qui sert de portail à mon album sur Lucien Favreau pour s’en convaincre.
 

21:50 Publié dans Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ferdinand Cheval, Lucien Favreau, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

15.02.2007

Village Voice chante faux

 

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N’en déplaise à Mikael Angel, l’exposition Ramirez est en passe de rendre oufs nos Rouletabille d’outratlantique. Le déconophone est ouvert à plein régime et c’est à qui assaisonnera son potage avec l’hénaurmité la plus carabinée qui se puisse écrire.

La preuve en est cette audacieuse déclaration inaugurale dans un article du Village Voice du 8 février 2007 titré Broken Angel : «Martin Ramirez is the 20 th-century Fra Angelico» !

C’est un certain Jerry Saltz qui mêle ainsi son grain de sel dans un concert qui prend la tournure d’une opération de propagande concertée. Soyons reconnaissants à cet auteur qui a le mérite de clamer sans vergogne ce que d’autres se contentent de suggèrer mezzo-voce.

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Loin d’être coiffé des grelots, Ramirez était, selon Jerry (Jerry !, Jerry ! Jerry !) sain comme l’œil, très cultivé et brillant dessinateur. Voilà tout. Encore un peu et vous verrez que s’il se taisait c’était faute de parler bien l’américain. N’hésitant pas, sans preuve d’aucune sorte étayée par des documents psychiatriques et en l’absence du principal intéressé, à rectifier le tableau clinique, Saltz l’affirme bien haut : Ramirez après avoir été ramassé par la police pour vagabondage «was then misdiagnosed as schizophrenic, catatonic, and manic depressive».

medium_immaculada.jpgMais puisqu’on vous dit que ses madonnas nous ramènent à Ingres aussi bien qu’aux vases grecs de l’antiquité ! Vous êtes dur de la feuille quand même !

medium_oreille_de_porc.2.jpgLa prochaine fois, je demanderai la recette de «l’oreille de porc à la Van Gogh» à Jules-Edouard Moustic. Banzaï !

 

00:50 Publié dans Ailleurs, Expos, Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : martin ramirez, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

05.11.2006

Indomania à l’Hospice

medium_affiche_regard.jpgImaginez-vous que votre petite âme errante s’est réveillée avec une fringale de connaissance. Elle voudrait savoir ce qui pousse le n° 89 de TGV Magazine (novembre 2006), qu’on lui a collé d’autor dans le Thalys samedi, à intituler Monde brut une brève sur l’expo D’un regard l’autre qui se tient au Musée du Quai Branly? Il n’est pourtant question là que de «déconstruire le mythe du bon sauvage». Art brut/Arts primitifs, même salade! Comment voulez-vous que le grand public s’y retrouve?

medium_Bombaysers_de_Lille.jpgMême remarque pour Indomania, l’art populaire indien au Musée de l’Hospice Comtesse à Lille. J’espérais voir des petits objets sympas, par exemple ces reliquaires de poche contenant des idoles rabougries comme dans la Collection Selz-Tallandier au musée de Noyers-sur-Serein.

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Les organisateurs dans leur choix ont préféré éviter ces excès démocratiques. Si j’excepte certaines babioles en métal de récupération qui se fabriquent partout dans le Tiers Monde pour être vendues dans les boutiques à bobos, medium_affiche_indomania.5.jpgcette expo contient surtout des photos peintes pour maharadjahs (style Pierre et Gilles), des chromos dans le genre saint-sulpiciart (remplacez Jésus par Ramâ, la Vierge Marie par Krischna), des affiches bollywoodiennes.

Bon, j’exagère. Il y a toute une série de collages qui se laissent regarder. Certains avec des personnages de l’omniprésent panthéon indien appliqués sur des fonds peints assez naïfs, d’autres sur des chromos allemands, plus «surréalistes».

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J’ai aimé le rideau de cartes à jouer en macramé.

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J’ai même dégusté du bout des lèvres une tapisserie à éléphants bleus plus mariols que les pachydermes en résine qu’on a dressé sur la place du Théâtre pour que les touristes puissent se photographier devant medium_elephants_geants.jpgcomme ils se photographient près de la grosse horreur de chimpanzé géant qui trône dans la cour de l’Hospice Comtesse.

A cause d’elle personne, sauf votre servante, ne s’aperçoit que la façade du dit Hospice fait les gros yeux aux visiteurs.

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21:35 Publié dans Expos, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |

01.08.2006

Coup double à Aubagne

 

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N O S iiA M I E S iiL E S iiB Ê T E S

 

Beau doublé pour Webcity Marseille.
Sur son agenda des expositions, à propos de la 9e édition du Festival international d’art singulier qui se tient à Aubagne, en l’Espace Bras d’Or, jusqu’au 20 août (allée du stade de Lattre), on trouve coup sur coup ces deux âneries, pardon ces deux opinions pour le moins risquées :
«L’art singulier apparaît en Provence en 1990, une époque où cette forme d’expression reste pourtant cachée.»
Et à propos de Danielle Jacqui, commissaire générale de l’exposition :
«Cette artiste à la reconnaissance internationale est installée à Roquevaire. On visite sa maison du monde entier, un sommet de l’art brut, l’équivalent contemporain du Palais Idéal du facteur Cheval».
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23:35 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

28.06.2006

Darger et les perruches

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N O S iiA M I E SiiL E S iiB Ê T E S
 
Il suffit d’écrire une bêtise pour qu’elle s’envole à tire d’ailes.
Rien de telle qu’une information fausse, en effet, pour se propager à la vitesse du pigeon voyageur ou de la perruche en rut. Ainsi, c’était fatal, à propos de l’expo à la maison rouge, l’idée erronée selon laquelle c’est la première fois que Henry Darger est présenté en France, n’a pas seulement conquis Philippe Dagen du Monde (voir ma note du 8 juin).
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Elle a contaminé aussi Pierre Hild de Libération. Dans son article du 23 juin 2006, intitulé Antre des artistes, celui-ci nous fait part, en outre, de sa visite à la librairie Bookstorming, proche voisine de l’écarlate demeure. P.H. a visité avec une perruche. Généralement, me direz-vous, elles ne manquent pas dans les galeries et les librairies d’art. Mais là, c’était une vraie, je ne parle pas de ces écervelées snobinettes qui scotchent avec délices ce genre de lieux très parisiens. medium_perruche_tete.jpgUne perruche, un zoziau, vous dis-je ! En chair et en plumes. Entrée avec un client, son papa. Perchée sur son épaule. La chose, c’est entendu, est insolite. Ce qui l’est moins, c’est la remarque d’une profondeur vertigineuse que cette petite observation ornithologique inspire à notre journaliste : «Henry Darger, qui aimait tant les jaunes, les roses, les violets, aurait pu peindre des perruches». 

00:25 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

23.06.2006

L'art du quai Branly

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medium_verso_carnet.jpgMême les feuilletons à la télé qui se mettent à l’art primitif! Enfin…, à l’Art premier, l’art des Zafriques, Azies, Ô c’est Ani (mula), Amériques, on sait plus très bien. L’art du quai Branly quoi. Le musée du même nom vient d’ouvrir ses portes aux monstrueuses files d’attente piétinant devant le mur de verre de l’entrée Debilly. medium_File_d_attente_quai_branly_AP.2.jpgVotre petite âme errante qui ne peut rien faire comme tout le monde avait réussi à se procurer une invitation pour la journée V.I.P de jeudi, 22 juin du nom et jour de la saint Alban (nom d’hosto psy). Cela ne l’a pas empêchée de piquer un coup de soleil malgré le lait maximum sun protection dont elle s’était tartinée. A côté de moi, un monsieur australien, déguisé en broussard Crocodile Dundee, virait progressivement au steack tartare. Le monde était plein de curators, conservateurs, collectionneurs de tous poils. A l’intérieur, ballet incessant de jardiniers blacks, d’hôtesses en tailleur violet, souriantes malgré la fatigue, d’électriciens en folie très efficaces et de pompiers studieux.
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Photo AP
Il faut dire que rien n’est vraiment fini et c’est tant mieux. Tant pis pour ceux qui disent que «ça va nous coûter la peau du luc à entretenir». L’essentiel est là groupé autour du tube transparent qui abrite les réserves aux instruments de musique. J’ai trouvé agréable que l’on sache pas bien si on est devant tel objet ou tel autre parce que les cartels sont pas encore tous en place. On était obligé de les considérer pour eux-mêmes.
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Et il y en a beaucoup! Séparés par des cloisons de cuir vidéotiques ou réunis par les hasards de rampes sinueuses et un brin glissantes, voire d’allées buissonnières où on passe souplement d’un univers à un autre. Fondue de dérive comme vous me connaissez, je pouvais qu’apprécier en rêvant qu’un jour peut-être on inventerait quelque chose de ce genre pour l’art brut. Il faut dire que j’étais à ce moment-là devant les masques rituels en écorce battue brésiliens de l’expo temporaire Qu’est-ce qu’un corps? et que ça invite aux rapprochements.
medium_tatouage_jesus.jpgQuestion rapprochements, au retour j’ai eu ma dose. Dans le métro j’ai trouvé un journal bleu abandonné avec un éditorial d’enfer sur le tatouage! L’auteur est un monsieur qui se présente comme mon «Père». Il respecte le Sacré-Cœur et porte considération à Jésus Christ, ce qui est son droit, mais cela l’entraîne à des prises de positions assez radicales sur le sujet. Permettez que j’en verse une au dossier tattooing : «Tatouage et piercing ne sont rien d’autre qu’un rite d’initiation invitant les jeunes à prendre part à la culture tribale et païenne».
 
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23:55 Publié dans Expos, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tattoo | |  Imprimer | | Pin it! |

26.03.2006

Les rêves de "Carmen Concept"

Décidément, on vit une époque formidable. L‘innovation bat son plein et l’art brut tourne à plein régime du côté des boîtes de communication. Une intense activité de recyclage des titres qui ont popularisé les nouvelles Babylone des architectes spontanés s’observe en effet chez les professionnels du «montage d’événements fondateurs au croisement des arts et de l’entreprise». J’emprunte ces lignes à l’un de ces fervents titrailleurs, Carmen Concept qui, pour inviter «votre entreprise» à «façonner son image» et à «lancer un nouveau produit auprès d’une clientèle spécifique», a eu la bonne idée de tirer de l’oubli l’expression Les Bâtisseurs du rêve en la détournant sous forme de : Les Bâtisseurs de rêves.
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Il faut admettre que ce titre moisissait un peu dans la poussière de nos bibliothèques. Il aurait été dommage de l’abandonner plus longtemps à «la critique rongeuse des souris». Aussi Carmen as-tu bien fait de t’en servir de cette manière si si(face à son destin)tuationiste. Je te félicite, Carmencita (ou Carmensitu!) de t’adresser à des interlocuteurs tellement cultivés qu’ils n’ignorent ni Georges Bizet ni le bel album de Michael Schuyt, Joost Elffers et Georges R. Collins, publié par Chêne/Hachette en 1980, consacré à l’architecture fantastique.
Et puisque tu ne crois pas nécessaire de le citer, permets moi de rappeler encore une fois son titre pour mes lecteurs
Les Bâtisseurs du rêve
Ils y trouveront Robert Tatin et Niki de Saint-Phalle, Simon Rodia et Robert Garcet, Grandma Prisbrey et Karl Junker, Gaston G. et Raymond Isidore, Chief Rolling Thunder et Camille Vidal.
Et puis avant de te quitter, au cas où tu aurais besoin d’autres idées je te signale que Les Palais du rêve, Les Bâtisseurs de l’imaginaire, Les Jardiniers du quotidien, Les Inspirés et leurs demeures, Les Indomptés de l’art pourraient, sans exténuant brainstorming, faire partie de ta panoplie carmenconceptuelle et que L’Art inventif des génies ordinaires vient d’être abandonné par son propriétaire.

21:40 Publié dans Nos amies les bêtes, Oniric Rubric | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |