01.01.2006
Simon Leys, un idiosyncratique

17:00 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simon leys |
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21.12.2005
Opicinus de Canistris
Opicinus est ressuscité.
Son titre ? Opicinus de Canistris, prêtre, pape et christ ressuscité. Son auteur ? Guy Roux, «neuropsychiatre libéral». Celui-ci aurait déjà écrit autre chose sur Opi mais j’ai dû manquer un épisode.
01:20 Publié dans Jadis et naguère, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : opicinus de canistris |
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13.12.2005
Le triomphe d'un choqué
Alors, pour son seul plaisir et celui de quelques uns et unes j’espère, je me suis décarcassée pour dénicher la citation de Jeanne Tripier extraite du premier livre de Gérard Macé
et un poème d’Edmund Mach, le type de Gugging édité par Harpo &.Les voici l’un après l’autre :
« Dis-moi donc quelle est la production de Zèbre antique. – Il est fait du pur destin anatomique. C’est un joli cheval zébré, et qui ressent parfois sa femelle, sans qu’ils soient rapprochés l’un de l’autre. Mais en réalité cet animal est constitué de manière à ressentir ce qui se passe au loin, dans les régions polaires. Il s’habitue mal aux scènes scandaleuses des Terriens » Jeanne Tripier la Planétaire.
dans les usines et travaillent
parfois ils vivent désespérement
des brioches qu’ils mangent eux-mêmes.
Ils sont parfois un peu justes
car les inutiles
prédominent
Par diverses déterminations
ils attendent le devoir,
devoir sur devoir.
00:15 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jeanne tripier, edmund mach, art brut |
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09.12.2005
Varda, Wajcman, collection
Cette mauvaise langue a été cependant impressionnée par la conférence de Gérard Wajcman. Au point de me rapporter Collection, l’essai de cet écrivain et psychanalyste paru chez NOUS en 2003. Cela parle de collection, comme de juste. «Pas des collectionneurs, pas des collections non plus, de la collection tout court, en général» dit la 4e de couv. C’est du genre trapu, ça fait réfléchir «à ce que c’est : mettre des objets ensemble». Avec ma petite tête, j’ai compris que des bribes, style : «… il n’y a rien de plus universel que la singularité».Surtout, ça m’a évoqué le docu d’Agnès Varda Ydessa, les ours et etc. parce qu’on voit bien que Gérard et Agnès veulent en venir à la même chose.

Agnès Varda, en filmant l’envahissante accumulation de photos représentant des gens avec des ours en peluche exposée par Ydessa Hendeles sur les murs d’une galerie, mène sa caméra jusqu’à cette pièce restée vide par contraste où un dérisoire Hitler en résine est agenouillé.
Gérard Wajcman, en faisant progresser son lecteur de thèses en thèses toujours plus subtiles, l’amène progressivement jusqu’au seuil de «ce lieu où la pensée a sombré», Auschwitz. Plus précisément devant cet endroit, bizarrement nommé Canada, d’où, selon lui, «tout amoncellement d’objets, aujourd’hui, remonte, invinciblement» et où les nazis regroupaient les vêtements et objets dont ils dépouillaient leurs victimes.
00:25 Publié dans Ecrans, Ecrits, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : agnès varda |
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19.11.2005
Burnat-Provins, La revenante
La Suisse est pleine de villages assoupis où flotte une odeur de foin sec et où de vieux hommes sages boivent sans se presser un verre de vin blanc frais à l’auberge.
A Gingins, l’un de ces villages, je me souviens d’avoir vu, il y a 2 ans, une belle expo sur Marguerite Burnat-Provins : De l’Art nouveau à l’art hallucinatoire. Burnat-Provins, c’est cette artiste dont Dubuffet a failli mettre les dessins dans sa collec d’art brut avant de s’apercevoir que leur auteur était une pro de l’art, appartenant au cercle des peintres valaisans. Deux coups de tonnerre dans sa vie.
L’un à 34 ans, en 1906, quand elle tombe raide amoureuse d’un jeune homme, sans souci de sa réputation, ni de son mari, un notable de Vevey. L’autre le 2 août 1914, dans l’Ariège, où au premier coup de tocsin de la mobilisation débutent ses hallucinations.
De ses visions fantastiques, qu’elle transpose rapidement à l’aquarelle, naîtra un cycle de portraits plutôt zarbis qui fichent la trouille mais qui sont plutôt beaux.
Marguerite Burnat-Provins nous revient aujourd’hui grâce aux Editions Zoé à Carrouge-Genève. Ces Zoé-là ont la bonne idée de publier un joli bouquin réunissant une nouvelle et un récit de voyage de M.B.-P. qui était aussi écrivain.
C’est mince, élégant, pas cher, bien imprimé sous couverture avec autoportrait de la Marguerite. Dans le format des Editions Mille et une nuits mais sur meilleur papier. Le volume s’intitule : Une nuit chez les Aïssaouas, mais je vous recommande surtout la nouvelle La Revenante. Catherine Dubuis, dans sa postface, souligne le charme de l’écriture décadente. On y sent affleurer, derrière les éléments autobiographiques, une étrangeté qui prouve combien les deux facettes de la personnalité artistique de M. B.-P. communiquent. Démenti à ceux qui pensent qu’il est facile de trier dans son œuvre ce qui appartient à la culture de l’Art nouveau et ce qui tend irrésistiblement vers l’art brut.
14:10 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marguerite burnat-provins, art brut |
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13.11.2005
Les "auras" de Boris Bojnev
Rien comme le hasard pour collaborer avec votre Animula. J’étais sortie pour acheter Votez Field !, la traduction par Sylvain Goudemare, parue aux Editions Cartouche, du programme électoral pour la présidentielle U.S., publié en 1940 par l’acteur comique W.C. Fields, quand je suis tombé sur B.B. (Boris Bojnev). Bien qu’il écrive des trucs du genre : «Mon cousin Haverstraw a épousé une femme tatouée pour le seul amour de l’art», le grand W.C. n’a rien à voir avec l’art brut.
Boris Bojnev un peu plus. Son œuvre a été défendue par de bons connaisseurs du genre : Frédéric Altmann, dans les années 70, à Flayosc, Lucien Henry à Forcalquier, dans les années 80, la Galerie Chave à Vence depuis toujours. C’est justement dans un catalogue d’une expo récente (avril-juin 2005) de cette galerie que je l’ai retrouvée. Où ? Mais aux Autodidactes, la bien-nommée librairie parisienne du 53 rue du Cardinal Lemoine dans le 5e.
Il y a un petit rayon sur l’art brut et c’est là que j’ai déniché pour vous ce catalogue avec les reproductions de 52 tableaux photographiés par Michel Graniou. Intitulé Les Auras de Boris Bojnev, c’est à ma connaissance la plus riche publication sur ce créateur (mes images n'en donnent qu'une petite idée, mon scan m'ayant lâchée). Exilé russe qui vivait dans le Midi de la France, peintre, poète et inlassable chineur de petites peintures naïves, Boris Bojnev (1898-1969) a construit une œuvre très originale à partir de cette collection.
Ne se contentant pas de nettoyer et de restaurer ses trouvailles, B.B. intervenait sur elles, les rectifiait, les détournait, y ajoutant souvent (le p’tit coquin) des femmes nues esquissées à pleine pâte. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel réside dans ses «auras», ces encadrements très personnels qu’il concevait pour chaque tableau afin d’en prolonger l’atmosphère.
Dédaignant, comme il le dit dans son autobiographie, «l’ancien quadrilatère doré et plus ou moins baroque d’un cadre classique», Bojnev, qui était pauvre, a élaboré pour chacun de ses naïfs ready-made améliorés un encadrement dont le luxe et la justesse décorative sont empruntés aux matériaux les plus dérisoires : morceaux de dentelle, écorces, bois brûlés, plumes, ferrailles, vieux tissus, papiers lacérés que l’on dirait empruntés au Nouveau-Réalisme. Bref, tout ce qu’on aime.
20:20 Publié dans Expos, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : boris bojnev, art brut, lucien henry |
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27.10.2005
Petit Pierre et son manège
Il raconte la vie de Pierre Avezard, l’auteur du manège qui a été remonté à la fin des années 80 à la Fabuloserie, avec le concours du peintre Pierre Della Giustina. Les mots sont de Michel Piquemal, les images de Merlin (l’enchanteur, sans doute ?), les photos de Jean-François Hamon. La poésie, les couleurs, le rythme et la respiration de la mise en page transmettent le message d’espoir de cette «biographie» d’un petit gars «né mal fichu, tout bancal, tout tordu, le visage de travers, sans même un trou pour les oreilles». Un être disgracié qui est parvenu à désamorcer la curiosité malsaine et la méchanceté craintive de ses semblables en construisant, lui le petit vacher, un chef d’œuvre de métal découpé, de rouages grinçants et de petits moteurs qui n’a rien à envier aux machines de Jean Tinguely.
Sans jamais faire dans le misérabilisme, ce livre plein de vie évoque en douceur des sujets graves, tels que l’injustice de la nature, la discrimination et même les solutions finales préconisées par «certains» à l’égard des handicapés pendant la guerre. Tout ça -c’est là le miracle- sans faire la leçon. A aucun moment, on a l’impression d’être à l’école. Surtout, le (jeune) lecteur n’est pas convié à l’imitation. Jamais les auteurs ne le prennent par la main pour lui dire : «toi aussi, tu devrais faire comme Pierre Avezard». Ce que c’est reposant !
01:05 Publié dans Lectures, Sites et jardins, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre avezard, art brut |
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22.10.2005
La lettre-mélancolie
Elisabeth Roudinesco a raconté tout ça dans un bouquin en 1989 : Théroigne de Méricourt. Une femme mélancolique sous la Révolution (Seuil, Fiction et Cie). Dernièrement, un autre livre, paru à Lagrasse (11220) chez Verdier/L’Ether vague, remet sous le projecteur cette aventurière d’exception qui restera internée jusqu’à la fin de sa vie en 1817. Intitulé La Lettre-mélancolie, il transcrit un extraordinaire document écrit par Théroigne de Méricourt en mars 1801. Cette lettre, adressée à Danton, pourtant mort 7 ans auparavant, est un chef d’œuvre d’écrit brut. Non seulement parce qu’elle trahit l’expression grandiose d’un délire mais parce qu’elle frappe par la singularité radicale de la forme. Un fac simile nous présente ce torrent d’éloquence révolutionnaire où deux, voire trois messages sont constamment superposés ne laissant plus deviner que des bribes fulgurantes. Il faut saluer le travail de romain que leur décodage total constitue. Il est l’œuvre de Jean-Pierre Ghersenzon. Un texte de Jackie Pigeaud, qui signe l’ouvrage, l’accompagne.
18:25 Publié dans Ecrits, Jadis et naguère, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : théroigne de méricourt, art brut |
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03.10.2005
Chaissac d'attaque

23:10 Publié dans Expos, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaston chaissac, art brut |
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02.10.2005
Les histoires de Teulé
Vous aimerez celle d’Edwige qui se confectionne des habits de fée pour aller faire ses cours à l’université de Paris VIII à Saint-Denis. Vous vous attendrirez sur celle de Dolly qui propose ses charmes et montre ses tableaux à la fenêtre d’une maison du quartier Schaerbeek, près de la gare du nord à Bruxelles. Vous resterez scotchés devant la soucoupe volante que Jean-Claude Ladrat, menuisier et paysan à Germignac en Charente maritime, a construit dans son jardin afin d’offrir à sa mère une retraite heureuse sur l’étoile Altaïr où la vie est trop belle.
Les éditions ego comme x ont eu la bonne idée de rééditer Gens de France et d’ailleurs de Jean Teulé qui regroupe 40 de ces histoires décalées de gens hors du commun, dont 18 nouvelles. Un beau bouquin qui mélange gaiement bandes dessinées, textes et photos aquarellées dans une mise en page avec des tas de flèches en rappel, histoire de se mettre un peu en travers de la lecture sans vous faire décrocher pour autant. 
22:55 Publié dans Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut |
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