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14.11.2005
De l'art pour les "scolaires"
                                                        23:55 Publié dans Nos amies les bêtes  | Lien permanent  | Commentaires (4)  | Tags : art brut |  |
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13.11.2005
Les "auras" de Boris Bojnev
 Rien comme le hasard pour collaborer avec votre Animula. J’étais sortie pour acheter Votez Field !, la traduction par Sylvain Goudemare, parue aux Editions Cartouche, du programme électoral pour la présidentielle U.S., publié en 1940 par l’acteur comique W.C. Fields, quand je suis tombé sur B.B. (Boris Bojnev). Bien qu’il écrive des trucs du genre : «Mon cousin Haverstraw a épousé une femme tatouée pour le seul amour de l’art», le grand W.C. n’a rien à voir avec l’art brut.
Boris Bojnev un peu plus. Son œuvre a été défendue par de bons connaisseurs du genre : Frédéric Altmann, dans les années 70, à Flayosc, Lucien Henry à Forcalquier, dans les années 80, la Galerie Chave à Vence depuis toujours. C’est justement dans un catalogue d’une expo récente (avril-juin 2005) de cette galerie que je l’ai retrouvée. Où ? Mais aux Autodidactes, la bien-nommée librairie parisienne du 53 rue du Cardinal Lemoine dans le 5e.
Il y a un petit rayon sur l’art brut et c’est là que j’ai déniché pour vous ce catalogue avec les reproductions de 52 tableaux photographiés par Michel Graniou. Intitulé Les Auras de Boris Bojnev, c’est à ma connaissance la plus riche publication sur ce créateur (mes images n'en donnent qu'une petite idée, mon scan m'ayant lâchée). Exilé russe qui vivait dans le Midi de la France, peintre, poète et inlassable chineur de petites peintures naïves, Boris Bojnev (1898-1969) a construit une œuvre très originale à partir de cette collection.
Ne se contentant pas de nettoyer et de restaurer ses trouvailles, B.B. intervenait sur elles, les rectifiait, les détournait, y ajoutant souvent (le p’tit coquin) des femmes nues esquissées à pleine pâte. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel réside dans ses «auras», ces encadrements très personnels qu’il concevait pour chaque tableau afin d’en prolonger l’atmosphère.
Dédaignant, comme il le dit dans son autobiographie, «l’ancien quadrilatère doré et plus ou moins baroque d’un cadre classique», Bojnev, qui était pauvre, a élaboré pour chacun de ses naïfs ready-made améliorés un encadrement dont le luxe et la justesse décorative sont empruntés aux matériaux les plus dérisoires : morceaux de dentelle, écorces, bois brûlés, plumes, ferrailles, vieux tissus, papiers lacérés que l’on dirait empruntés au Nouveau-Réalisme. Bref, tout ce qu’on aime.
Rien comme le hasard pour collaborer avec votre Animula. J’étais sortie pour acheter Votez Field !, la traduction par Sylvain Goudemare, parue aux Editions Cartouche, du programme électoral pour la présidentielle U.S., publié en 1940 par l’acteur comique W.C. Fields, quand je suis tombé sur B.B. (Boris Bojnev). Bien qu’il écrive des trucs du genre : «Mon cousin Haverstraw a épousé une femme tatouée pour le seul amour de l’art», le grand W.C. n’a rien à voir avec l’art brut.
Boris Bojnev un peu plus. Son œuvre a été défendue par de bons connaisseurs du genre : Frédéric Altmann, dans les années 70, à Flayosc, Lucien Henry à Forcalquier, dans les années 80, la Galerie Chave à Vence depuis toujours. C’est justement dans un catalogue d’une expo récente (avril-juin 2005) de cette galerie que je l’ai retrouvée. Où ? Mais aux Autodidactes, la bien-nommée librairie parisienne du 53 rue du Cardinal Lemoine dans le 5e.
Il y a un petit rayon sur l’art brut et c’est là que j’ai déniché pour vous ce catalogue avec les reproductions de 52 tableaux photographiés par Michel Graniou. Intitulé Les Auras de Boris Bojnev, c’est à ma connaissance la plus riche publication sur ce créateur (mes images n'en donnent qu'une petite idée, mon scan m'ayant lâchée). Exilé russe qui vivait dans le Midi de la France, peintre, poète et inlassable chineur de petites peintures naïves, Boris Bojnev (1898-1969) a construit une œuvre très originale à partir de cette collection.
Ne se contentant pas de nettoyer et de restaurer ses trouvailles, B.B. intervenait sur elles, les rectifiait, les détournait, y ajoutant souvent (le p’tit coquin) des femmes nues esquissées à pleine pâte. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel réside dans ses «auras», ces encadrements très personnels qu’il concevait pour chaque tableau afin d’en prolonger l’atmosphère.
Dédaignant, comme il le dit dans son autobiographie, «l’ancien quadrilatère doré et plus ou moins baroque d’un cadre classique», Bojnev, qui était pauvre, a élaboré pour chacun de ses naïfs ready-made améliorés un encadrement dont le luxe et la justesse décorative sont empruntés aux matériaux les plus dérisoires : morceaux de dentelle, écorces, bois brûlés, plumes, ferrailles, vieux tissus, papiers lacérés que l’on dirait empruntés au Nouveau-Réalisme. Bref, tout ce qu’on aime.
                                                        20:20 Publié dans Expos, Lectures, VU SUR ANIMULA  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : boris bojnev,  art brut,  lucien henry |  |
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11.11.2005
Manfred, in memoriam
 Si je n’étais pas intimidée par votre prénom proustien et par votre patronyme à rallonge, je vous dirais bien, beau sire de Montreuil, avec la vox populi qui me caractérise : «Marcel, tu me harcèles !». Permettez en effet à votre féale petite âme errante de vous faire repectueusement observer que c’est dès le 25 octobre 2005, dans la note A Nozerand dont vous faites pourtant le commentaire, qu’elle a signalé l’expo Janko Domsic et Zdenek Kosek.
Si je n’étais pas intimidée par votre prénom proustien et par votre patronyme à rallonge, je vous dirais bien, beau sire de Montreuil, avec la vox populi qui me caractérise : «Marcel, tu me harcèles !». Permettez en effet à votre féale petite âme errante de vous faire repectueusement observer que c’est dès le 25 octobre 2005, dans la note A Nozerand dont vous faites pourtant le commentaire, qu’elle a signalé l’expo Janko Domsic et Zdenek Kosek.Ceci dit, il faut reconnaître que je suis une mauvaise. Non seulement je me suis fait doubler par Joseph Dumetz à propos du manuscrit Voynich mais je suis complètement passée à côté du documentaire concernant Manfred, cet ermite allemand,
 dont le Musée de la mer construit à partir de pierres, de bois flottés et de débris de grèves, a été impitoyablement souillé et détruit par la marée noire vomie par le pétrolier libérien Prestige sur les côtes de Galicie à la fin de 2002.
dont le Musée de la mer construit à partir de pierres, de bois flottés et de débris de grèves, a été impitoyablement souillé et détruit par la marée noire vomie par le pétrolier libérien Prestige sur les côtes de Galicie à la fin de 2002.
                                                        17:00 Publié dans Ailleurs, De vous zamoi, Ecrans, In memoriam  | Lien permanent  | Commentaires (7)  | Tags : manfred man,  art brut |  |
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09.11.2005
Animulets, animulettes
 Y’en a qui croient que je les abandonne.
Y’en a qui croient que je les abandonne.
                                                        23:10 Publié dans Ogni pensiero vola  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : art brut |  |
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08.11.2005
St Pierre et Michou
 De l’époque héroïque où l’info sur l’art brut se trouvait partout sauf dans les magazines d’art, j’ai gardé le goût de ces fanzines broussailleux, de ces bulletins paroissiaux à la mords moi l’Ozenda, de ces canards pour joyeux retraités qui distillaient au goutte à goutte une brève sur un bricoleur-architecte du dimanche ou un articulet sur un fils des âges farouches de la peinture. Aussi ne résiste-je pas au malicieux plaisir de vous signaler le très folklorique support Paris-Montmartre, périodique régional de l’étape de la Butte sacrée, diffusé au Moulin Rouge, A la Pomponnette et à la Boucherie nouvelle de la rue du Poteau (Charolais terroir garanti). Le numéro d’octobre 2005, à côté du trombinoscope de rigueur dans ce genre de publication consensuelle (j’ai noté 10 Michou et 4 Prince Vaillant), contient un dossier spécial sur la Halle Saint-Pierre (2, rue Ronsard 75018), joliment orné, ma foi, de photos couleurs fin d’après-midi ensoleillé au grand angle. Les souriants portraits des membres du staff : Pascal, Muriel, Claude, Olga accompagnent un entretien avec Martine Lusardy, la directrice tout de rouge vêtue de cette Sainte Halle. Entretien malheureusement un peu trop orienté vers le passé. On aurait préféré, chère Martine, que le journaliste vous interroge sur vos projets d’avenir. Qu’est ce que vous allez nous sortir bientôt de votre chapeau ? C’est ça que je demande à voir.
De l’époque héroïque où l’info sur l’art brut se trouvait partout sauf dans les magazines d’art, j’ai gardé le goût de ces fanzines broussailleux, de ces bulletins paroissiaux à la mords moi l’Ozenda, de ces canards pour joyeux retraités qui distillaient au goutte à goutte une brève sur un bricoleur-architecte du dimanche ou un articulet sur un fils des âges farouches de la peinture. Aussi ne résiste-je pas au malicieux plaisir de vous signaler le très folklorique support Paris-Montmartre, périodique régional de l’étape de la Butte sacrée, diffusé au Moulin Rouge, A la Pomponnette et à la Boucherie nouvelle de la rue du Poteau (Charolais terroir garanti). Le numéro d’octobre 2005, à côté du trombinoscope de rigueur dans ce genre de publication consensuelle (j’ai noté 10 Michou et 4 Prince Vaillant), contient un dossier spécial sur la Halle Saint-Pierre (2, rue Ronsard 75018), joliment orné, ma foi, de photos couleurs fin d’après-midi ensoleillé au grand angle. Les souriants portraits des membres du staff : Pascal, Muriel, Claude, Olga accompagnent un entretien avec Martine Lusardy, la directrice tout de rouge vêtue de cette Sainte Halle. Entretien malheureusement un peu trop orienté vers le passé. On aurait préféré, chère Martine, que le journaliste vous interroge sur vos projets d’avenir. Qu’est ce que vous allez nous sortir bientôt de votre chapeau ? C’est ça que je demande à voir.
                                                        01:05 Publié dans Gazettes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : art brut |  |
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07.11.2005
Luigi Buffo à l'Assiette anglaise
 Pour en revenir à Jean Teulé, je me souviens de L’Assiette anglaise l’émission de télé produite par Bernard Rapp. Teulé y présentait des personnages étonnants, «des vies et des passions peu banales derrière l’ordinaire des jours». A la fin des années 80, un bouquin était sorti là dessus où j’ai chipé cette phrase. Les Excentriques de l’Assiette anglaise (Editions Du May), c’était son titre. Aussitôt lu, je m’étais mise sur la piste de Luigi Buffo, le maçon-sculpteur des environs de Toulouse. Son dialogue de sourds avec Jean Teulé est rigolo au possible. Il illustre bien cet art de l’esquive que les créateurs d’art brut opposent à la curiosité envahissante de leurs visiteurs-esthètes («de cheval» comme dirait Bobby Lapointe) :
Pour en revenir à Jean Teulé, je me souviens de L’Assiette anglaise l’émission de télé produite par Bernard Rapp. Teulé y présentait des personnages étonnants, «des vies et des passions peu banales derrière l’ordinaire des jours». A la fin des années 80, un bouquin était sorti là dessus où j’ai chipé cette phrase. Les Excentriques de l’Assiette anglaise (Editions Du May), c’était son titre. Aussitôt lu, je m’étais mise sur la piste de Luigi Buffo, le maçon-sculpteur des environs de Toulouse. Son dialogue de sourds avec Jean Teulé est rigolo au possible. Il illustre bien cet art de l’esquive que les créateurs d’art brut opposent à la curiosité envahissante de leurs visiteurs-esthètes («de cheval» comme dirait Bobby Lapointe) :   Buffo : «Y a cinq sacs et demi de ciment dosés à deux brouettes et un sac.»
Teulé : «L’ensemble est bien composé. Y a du mouvement. C’est bien, hein !»
Buffo : «Ça fait 500 kilos ou peut-être 600.»
En fouinant un peu partout dans mon fourbi, j’ai retrouvé les modestes images de cet album, prises de mes petites mains, en visitant le site de Luigi Buffo.
 Et le premier animulier ou la première animulière qui les trouve pas bonnes, je lui fais recopier 100 fois ma pensée du jour :
Et le premier animulier ou la première animulière qui les trouve pas bonnes, je lui fais recopier 100 fois ma pensée du jour :
                                                        00:05 Publié dans Ecrans, Ogni pensiero vola, Vagabondages  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : Luigi Buffo,  art brut |  |
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06.11.2005
Reliques d’art brut
 Partout. L’art brut s’insinue partout. C’est moi qui vous le dis, mes petits animuliens ébarou animuliennes. Moi, votre petite âme errante préférée. Michel Thévoz, disait naguère, en parlant de la Collection de Lausanne, qu’il fallait «mettre les clochards dans les hôtels de luxe» (je cite de mémoire) et bien c’est fait. Aujourd’hui l’art brut squatte même les hôtels particuliers des milliardaires avionneurs (Dassault pour ne pas les nommer) face aux jets d’eau du rond-point des Champs-Elysées que tous les touristes de passage à Paris photographient avec ces beaux jours qui s’éternisent. Accompagnant ma copine Lucette à l’expo de la vente de la bibliothèque Louis Barnier, l’imprimeur de la Vache au pré noir de Dubuffet, j’ai eu en effet la surprise de découvrir dans le catalogue d’Artcurial, orné d’un dessin cochon du vieux Picasso, cette petite phrase au détour d’un Hommage à Louis Barnier : «Qui sait qu’au sein du collège de Pataphysique (…) il fut un proche de Jean Dubuffet et permit de ne point trop oublier l’œuvre de plusieurs artistes bruts dont il conservait d’ailleurs quelques reliques ?». Merci à Régis Gayraud, l’auteur de cet hommage au directeur de l’imprimerie Union, pour ce détail intéressant. Je savais bien que ce sacré collège de pataphysique s’était intéressé à Camille Renault par la grâce des plumes de J.H. Sainmont (en 1956) et de Pascal Sigoda (Le Jardin des surprises, 1985) mais j’ignorais que Louis Barnier avait été aussi collectionneur d’art brut.
Partout. L’art brut s’insinue partout. C’est moi qui vous le dis, mes petits animuliens ébarou animuliennes. Moi, votre petite âme errante préférée. Michel Thévoz, disait naguère, en parlant de la Collection de Lausanne, qu’il fallait «mettre les clochards dans les hôtels de luxe» (je cite de mémoire) et bien c’est fait. Aujourd’hui l’art brut squatte même les hôtels particuliers des milliardaires avionneurs (Dassault pour ne pas les nommer) face aux jets d’eau du rond-point des Champs-Elysées que tous les touristes de passage à Paris photographient avec ces beaux jours qui s’éternisent. Accompagnant ma copine Lucette à l’expo de la vente de la bibliothèque Louis Barnier, l’imprimeur de la Vache au pré noir de Dubuffet, j’ai eu en effet la surprise de découvrir dans le catalogue d’Artcurial, orné d’un dessin cochon du vieux Picasso, cette petite phrase au détour d’un Hommage à Louis Barnier : «Qui sait qu’au sein du collège de Pataphysique (…) il fut un proche de Jean Dubuffet et permit de ne point trop oublier l’œuvre de plusieurs artistes bruts dont il conservait d’ailleurs quelques reliques ?». Merci à Régis Gayraud, l’auteur de cet hommage au directeur de l’imprimerie Union, pour ce détail intéressant. Je savais bien que ce sacré collège de pataphysique s’était intéressé à Camille Renault par la grâce des plumes de J.H. Sainmont (en 1956) et de Pascal Sigoda (Le Jardin des surprises, 1985) mais j’ignorais que Louis Barnier avait été aussi collectionneur d’art brut.  Je serais drôlement curieuse de les connaître ces «reliques» dont vous nous parlez, cher monsieur Gayraud. J’ai fait ma petite enquête sur vous et j’ai vu que vous n’étiez pas seulement savant sur le poète Iliazd mais que vous aviez écrit récemment sur l’art brut russe dans le recueil consacré à Alexandre Lobanov publié par abcd en 2003.
Je serais drôlement curieuse de les connaître ces «reliques» dont vous nous parlez, cher monsieur Gayraud. J’ai fait ma petite enquête sur vous et j’ai vu que vous n’étiez pas seulement savant sur le poète Iliazd mais que vous aviez écrit récemment sur l’art brut russe dans le recueil consacré à Alexandre Lobanov publié par abcd en 2003.
                                                        20:15 Publié dans Gazettes  | Lien permanent  | Commentaires (10)  | Tags : Camille Renault,  Alexandre Lobanov,  art brut |  |
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05.11.2005
Le tic ou le tac ?
                                                        10:25 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola  | Lien permanent  | Commentaires (2)  |  |
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04.11.2005
A l'infatigable : sur Fernand Chatelain
 Justement, ça tombe bien vos commentaires à chaud, cher monsieur ou madame qui signez « l’infatigable » (tout un programme !). Pour Raymond Guitet, je ne sais pas mais au sujet de Fernand Chatelain, permettez à votre petite âme errante de vous recopier la lettre qu’un de ses informateurs, le graveur Jean-Charles, qui aime à s’asseoir sur le même banc que Buster Keaton et Erik Satie, m’a envoyé récemment «Août 2005. De passage à Fyé, coup d’œil au jardin de monsieur Chatelain.
Justement, ça tombe bien vos commentaires à chaud, cher monsieur ou madame qui signez « l’infatigable » (tout un programme !). Pour Raymond Guitet, je ne sais pas mais au sujet de Fernand Chatelain, permettez à votre petite âme errante de vous recopier la lettre qu’un de ses informateurs, le graveur Jean-Charles, qui aime à s’asseoir sur le même banc que Buster Keaton et Erik Satie, m’a envoyé récemment «Août 2005. De passage à Fyé, coup d’œil au jardin de monsieur Chatelain.  Des jeunes gens sont en train de restaurer des sculptures, c’est à dire calfeutrer les fissures et relisser en ciment blanc personnages et animaux. Ils m’apprennent que la veuve de monsieur Chatelain a légué le site à la commune de Fyé qui entreprend sa réhabilitation et a donc engagé cette équipe. A la question de savoir s’ils ont des documents photographiques sur les couleurs et multiples accessoires qui faisait le charme et la cocasserie des sculptures d’origine, aucun me disent-ils ! Je m’étonne et reste perplexe devant cette restauration. Ayant suivi à l’époque de sa création, le travail de monsieur Chatelain, je crains que le résultat final ne puisse honorer l’œuvre de ce poète-créateur-inspiré. Sait-on jamais… A suivre.»
Des jeunes gens sont en train de restaurer des sculptures, c’est à dire calfeutrer les fissures et relisser en ciment blanc personnages et animaux. Ils m’apprennent que la veuve de monsieur Chatelain a légué le site à la commune de Fyé qui entreprend sa réhabilitation et a donc engagé cette équipe. A la question de savoir s’ils ont des documents photographiques sur les couleurs et multiples accessoires qui faisait le charme et la cocasserie des sculptures d’origine, aucun me disent-ils ! Je m’étonne et reste perplexe devant cette restauration. Ayant suivi à l’époque de sa création, le travail de monsieur Chatelain, je crains que le résultat final ne puisse honorer l’œuvre de ce poète-créateur-inspiré. Sait-on jamais… A suivre.»
                                                        11:55 Publié dans De vous zamoi  | Lien permanent  | Commentaires (13)  | Tags : Fernand Chatelain,  art brut |  |
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02.11.2005
Le code Voynich
 Je sais pas si vous êtes comme elle mais votre petite âme errante en a ras les frisettes du Dada Vinci Code. Impossible de sauter dans un bus sans croiser une pouffe ou un lascar plongé d’un air intelligent dans ce pavé. Quand on pense que ce best-seller s’inspire des histoires du trésor templier de Gisors et du trésor de l’Abbé Bérenger Saunière (en fait un pittoresque traficoteur de messes) on se prend à regretter que Gérard de Sède, qui s’occupa de ces cas, ne soit plus là pour toucher les bénéfs de cette planétaire opération marketing.  Pour ma part, je préfère le Code Voynich qui vient d’être publié chez Jean-Claude Gawsewitch avec une préface de Pierre Barthélémy. Les p’tits curieux et les grosses malignes dont je suis avaient déjà repéré son article paru dans Le Monde du 20 décembre 2000 à propos de cet indéchiffrable manuscrit enluminé du XVIe siècle, rédigé dans un alphabet et une langue inconnus. Sans titre ni auteur, le Manuscrit Voynich doit son nom à l’antiquaire qui l’a découvert en Italie en 1912 chez des jésuites.
Je sais pas si vous êtes comme elle mais votre petite âme errante en a ras les frisettes du Dada Vinci Code. Impossible de sauter dans un bus sans croiser une pouffe ou un lascar plongé d’un air intelligent dans ce pavé. Quand on pense que ce best-seller s’inspire des histoires du trésor templier de Gisors et du trésor de l’Abbé Bérenger Saunière (en fait un pittoresque traficoteur de messes) on se prend à regretter que Gérard de Sède, qui s’occupa de ces cas, ne soit plus là pour toucher les bénéfs de cette planétaire opération marketing.  Pour ma part, je préfère le Code Voynich qui vient d’être publié chez Jean-Claude Gawsewitch avec une préface de Pierre Barthélémy. Les p’tits curieux et les grosses malignes dont je suis avaient déjà repéré son article paru dans Le Monde du 20 décembre 2000 à propos de cet indéchiffrable manuscrit enluminé du XVIe siècle, rédigé dans un alphabet et une langue inconnus. Sans titre ni auteur, le Manuscrit Voynich doit son nom à l’antiquaire qui l’a découvert en Italie en 1912 chez des jésuites. 
Il est conservé à la Beinecke Rare Book and Manuscript Library de l’Université de Yale aux USA. Talentueux canular d’époque, recueil de cosmologie crypté, traité de gynécologie ou œuvre d’un fou, le fameux manuscrit représente des plantes imaginaires, des astres entourés de nymphes étoilées,
 des grappes de femmes nues barbotant dans des piscines vertes reliées par des tuyaux. Là où ça nous intéresse, chers amis animuliens, c’est qu’il n’est pas exclu que cet extraordinaire document, sur lequel les spécialistes du chiffrement se sont cassés les dents, soit en fait -on peut rêver- un véritable témoignage d’art brut du passé.  A supposer, bien entendu, qu’aucune supercherie moderne ne s’y mêle, auquel cas ce ne serait plus qu’un témoignage d’art brut d’aujourd’hui. Ce qui ne serait déjà pas si mal.
des grappes de femmes nues barbotant dans des piscines vertes reliées par des tuyaux. Là où ça nous intéresse, chers amis animuliens, c’est qu’il n’est pas exclu que cet extraordinaire document, sur lequel les spécialistes du chiffrement se sont cassés les dents, soit en fait -on peut rêver- un véritable témoignage d’art brut du passé.  A supposer, bien entendu, qu’aucune supercherie moderne ne s’y mêle, auquel cas ce ne serait plus qu’un témoignage d’art brut d’aujourd’hui. Ce qui ne serait déjà pas si mal.
                                                        00:05 Publié dans Ecrits, Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (18)  | Tags : art brut |  |
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