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30.09.2006
Disparition de Seymour Rosen
Au siècle dernier, ceux parmi les Français qui ne crachaient pas sur les jardins des «habitants-paysagistes» avaient déjà rencontré le nom de Seymour Rosen mais c’est l’historique n°1 du magazine Raw Vision paru au printemps 1989 qui fait vraiment connaître son nom dans notre pays.
Rosen qui est né en 1935, était déjà le champion des environnements d’art brut et populaire qu’il resta toute sa vie.
Son coup de cœur pour la question remonte à 1952 quand il se trouva en face des Tours de Simon Rodia à Watts. A la fin des années 50, il contribue avec un comité dont il est partie prenante au sauvetage de celles-ci et rien que pour cela il mériterait de rester éternellement dans les mémoires.
Si vous voulez en savoir plus sur son travail documentaire et sur l’action de sa fondation SPACES (Saving and Preserving Arts and Cultural Environments) reportez vous à l'article de Valerie J. Nelson, du 25 septembre dans le LA_Times
19:50 Publié dans Gazettes, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Seymour Rosen, Simon Rodia, Grandma Prisbrey, art brut | | Imprimer | | |
Vincent, François, moi et les autres
16:25 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (3) | | Imprimer | | |
21.09.2006
Australian outsiders
Vernissage hier à la Halle Saint-Pierre. Vernissage rapide parce qu’après : rencart dans le 14e avec Violette et Sibylle pour aller bouffer des écrevisses, du foie de veau au pain d’épices et le délicieux blanc manger de L’Amuse bouche, un très sympa resto de la rue du Château, si vous voulez tout savoir.
Vernissage donc, en vitesse, dans la rotonde du haut, pleine de jeunes géants blonds et de broussards barbus aux chapeaux décorés de plumes sauvageonnes. Des Australiens, vous avez reconnu. Un peu partout, on parlait un anglais sonore, rieur et en bonne santé. Est-ce pour ça que l’expo s’appelle «Australian outsiders» ? L’expo et le catalogue bleu des mers du sud qui pourtant ne contient pas un mot d’anglais. Dans ces conditions pourquoi ne pas avoir traduit «Australian outsiders» par «Outsiders australiens» ? Sans doute parce que «aliens» sonnerait mal à des oreilles anglo-saxonnes, j’imagine? Quant à ce qu’il y a voir, c’est plutôt les amateurs de «singuliers» qui vont encore se régaler. J’avoue ne pas avoir été trop chatouillée par des tendances lourdes qui s’observent dans ces productions : esthétique de la récupération, influence des mangas, psychédélisme des couleurs, réseautages médiumniques un rien crispés. Mais c’est varié et parmi la vingtaine d’univers très différents que l’accrochage s’efforce de faire coexister sans gommer les tensions, il y a des choses interloquantes comme ces temples-maisons-miniatures de Javier Lara-Gomez. J’ai pas détesté aussi certains tableaux de Travis Mitchell, surtout quand ils deviennent épais, que la pâte s’y accumule un peu sérieusement. Kif-kif pour les superpositions de dessins découpés, tendant à la charpie, des compositions de Gunter Deix. J’avoue ne pas avoir été vraiment convaincue par les encres et gouaches de Liz Parkinson bien que 3 d’entre elles ont été achetées par la Collection de l’Art brut à Lausanne sur instigation de tonton Dubuffet. Pour moi, la vraie surprise est venue des yeux à répétition, des bouches noires et des lunettes opacifiantes des terribles portraits de Stavroula Feleggakis (vous savez bien qu’il y a des Grecs partout).
00:40 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
19.09.2006
No copyright/No copirate
01:00 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (5) | | Imprimer | | |
14.09.2006
Vincent et moi au Québec
Prenez l’autoroute direction Est, l’autoroute Félix Leclerc, sortie Bourg-Royal, à gauche à l’intersection de la rue d’Estimauville, puis à droite à celui du Chemin de la Canardière, le stationnement est gratuit. Est-ce que ça fait pas rêver ? Evidemment c’est un peu loin si vous habitez Pantin, Belleville ou la Belle de mai. C’est à Beauport pas loin de la ville de Québec, chez nos cousins. Entrez au 2601 de la dite Canardière, dans l’hosto psy le plus ancien du pays et cherchez la salle Marie-Renouard. Si vous avez peur de vous perdre vous pouvez consulter le site avant de partir. Salle Marie-Renouard, du 22 septembre au 1er octobre 2006, vous pourrez visiter une exposition d’œuvres «singulières, intenses et diversifiées, tant dans leur style que dans leur propos» selon le topo du souriant et psychologue François Bertrand (à lunettes) qui figure sur le joli dépliant que j’ai reçu par la poste. Le dépliant qui s’épluche comme une orange et l’invitation à fenêtre ouverte qui l’accompagne nous précisent que cette expo «met en valeur 50 œuvres d’art réalisées par 28 artistes du programme Vincent et moi» et que notre «présence serait très appréciée». Ce programme, fondée en mai 2001, se définit comme un «accompagnement» destiné à faire «connaître et reconnaître la contribution artistique» de personnes qui reçoivent des soins psychiatriques au Centre hospitalier Robert-Giffard.
Evidemment, au vu des œuvres représentées, on ne peut pas dire que ce soit de l’art brut, ça relèverait plutôt de ce qu’on appelle ici l’art-thérapie mais il peut y avoir des exceptions. Vigilance donc, restons curieux. Et puis ces Québécois ont une façon non dénuée de tact de s’exprimer sur ce qu’ils font. La présidente d’honneur, Nelly Arcan a le bon goût de se présenter comme auteur et non «auteure» ainsi qu’on le lit souvent de l’autre côté de la mare, ce qui me porte sur le système. Vernissage le jeudi 21 septembre 2006 à 17 heures, 23 heures pour vous, animuliens français.
00:25 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : art-thérapie | | Imprimer | | |
11.09.2006
Les graffiti de Loches
Ce ouikène, votre petite âme errante a décidé de se la jouer. Elle s’est payée une cité royale. Aucun rapport avec la dame, récemment entartée, du même nom.
C’est de l’«impregnable fortress» de Loches (selon les dépliants touristics) dont il s’agit. Loches, son donjon, sa tour ronde, ses cages de fer et sa salle de torture…, Loches a servi de prison depuis Louis XI et jusqu’en 1926.
Raison pour laquelle cet ensemble de bâtiments militaires a été chouchouté au cours du temps. Ce qui nous vaut de pouvoir y contempler, au hasard des embrasures de fenêtres, des escaliers en colimaçons et des murailles vénérables, une quantité de graffiti réalisés par les pauvres types qui furent coincés là des années ou quelques minutes : prisonniers, soldats, matons ou simples visiteurs.
Photo Serge Ramond
Certains très amusants comme ce profil de «punk» qui fume la pipe, d’autres émouvants comme cette échelle de traits pour le décompte des jours. Beaucoup en bas-relief prononcés assimilables à de véritables morceaux de sculpture.
Une petite salle d’exposition avec des moulages complète le tout. Essayez plutôt de la voir un jour où les familles de cathos intégristes ont renoncé à faire un cours sur la chevalerie et les blasons à leurs malheureux lardons. Elle est l’œuvre de Serge Ramond, conservateur du Musée des graffiti de Verneuil-en-Halatte dans l’Oise, ce qui ne devrait pas étonner ceux qui connaissent l’activité inlassable de ce protecteur de l’expression libre de nos vieux murs. A propos d’un colloque qui aura lieu à Loches les 22-23 et 24 septembre 2006 dans le cadre des Journée-Rencontres de l’ASPAG, asso de sauvegarde du patrimoine archéologique et glyptographique, on peut le contacter ou alors contacter Pascal Poirier (Logis Royal, 37600 Loches).
Bonne fille, je vous colle en prime un petit album de mon cru en espèrant que, si les petits polissons d’Art insolite empruntent mes images comme ils l’ont fait déjà notamment pour Favreau, Buffo, Billy, ils n’oublient pas cette fois-ci de citer brièvement qu’elles proviennent du blogue d’Animula Vagula.
00:05 Publié dans Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Graffiti, Serge Ramond | | Imprimer | | |
09.09.2006
Dom chez Tom
Avec ses voitures garées en épis comme des hors-bord, la rue de Messine, à hauteur de la galerie du même nom (n°1), a presque des allures de port breton par beau soleil et vent du large soufflant du parc Monceau dans les cheveux des platanes géants.
Votre petite âme errante, sachant que Janko Domsic allait bientôt poser son sac à cet endroit est allée faire pour vous du cabotage dans ce quartier de trottoirs si larges qu’ils ont l’air d’être tout exprès faits pour les soirées de vernissage. Le jeudi 21 septembre 2006 entre le thé et l’apéritif (17-21 h) ce sera celui d’une nouvelle exposition d’œuvres du cosmogonique Croate dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler et qui s’est imposé «comme une des figures les plus importantes de l’art brut» pour citer texto le carton d’invitation de la galerie, tout noir à l’intérieur et tout couleur à l’extérieur.
C’est avec la collaboration de Jennifer Pinto Safian de l’insulaire bonne ville de New York que Thomas Le Guillou, seul maître après Dieu de la goélette Galerie Messine, organise cette expo qui va sans doute marquer la rentrée brute à Paris et espèrons-le, la rentrée tout court.
Dom chez Tom = Hissez haut.
C’est jusqu’au 10 novembre.
23:40 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Janko Domsic, art brut | | Imprimer | | |
08.09.2006
Les images de l’inconscient échappent aux flammes
Gros soulagement dans les chaumières. Nous pouvons tous pousser un ouf retentissant. Pardon de vous avoir fait partager mon stress en live mais Libé, figurez-vous, s’était emmêlé les crayons. Dans son édition du 7 septembre 2006, il indique, dans ses rectificatifs, que c’est à tort qu’il avait annoncé la destruction du Musée des images de l’inconscient de Rio.
J’étais déjà en train de réveiller mes taupes au Brésil quand j’ai lu dans le quotidien de Serge July que c’est en fait la collection (récente) d’art brut «d’une autre institution -également fondée par le Dr Nise da Silveira- la Casa das Palmeiras, une clinique psychiatrique de jour» qui a été détruite par le feu dans la nuit de dimanche à lundi dernier.
C’est évidemment dommage et vous ne manquerez pas, j’en suis sûre, d’émettre avec votre petite âme errante une pensée de consolation à l’égard de ceux qui avaient constitué cette collection défunte.
Mais cela prouve bien quand même que
L’ART BRUT EST UN PHŒNIX
23:45 Publié dans Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
06.09.2006
Les images de l’inconscient partent en fumée
Suite à mon anniversaire et pour féliciter Gina Mushroom de sa contribution décisive à la réflexion sur Fernand Chatelain qui se poursuit maintenant sur le blogue du bord des routes, j’aurais bien ajouté une connerie du genre
RESTAURATION OUI, DISNEYRISATION NON
mais franchement, ce soir, votre petite âme errante n’a pas le cœur à rire. Pourquoi ? Parce qu’une nouvelle sinistre lui est tombée douloureusement sur le moral en dépliant son Libé dans l’autobus ce matin. Je cite : «Un incendie, peut-être volontaire, au Musée des images de l’inconscient (Rio) a détruit la collection d’art brut, composée de 350.000 images et sculptures produites par des patients en psychiatrie (…)»
(6 septembre 2006).
L’histoire de l’art brut est certes jalonnée de pertes irréparables et nous resterons toujours veuves, par exemple, du «jardin des surprises du transcendant satrape Camille Renault» cher au pataphysicien Pascal Sigoda.
Ceux qui cependant se souviennent de l’expo à la Halle Saint-Pierre où fut montrée une sélection d’œuvres provenant de la collection de ce Musée des images de l’inconscient, fondé en 1952, auront une idée de ce dont je parle. Une idée aussi de la relativité des choses humaines, spécialement de nos petites controverses champignonnières.
Octavio Ignacio
23:55 Publié dans Ailleurs, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : camille renault, octavio ignacio, fernand chatelain, art brut | | Imprimer | | |
05.09.2006
Unica Zürn chez saint Pierre
U. Zürn-Portrait de H. Bellmer-Collection abcd
Avec Zürn, Martine Lusardy, qui pilote la caravelle (toujours en quête de terres inconnues) de la Halle S-P, s’attaque à un sujet difficile mais passionnant. Ceci du 25 septembre 2006 au 4 mars 2007, avec vernissage « monstre » (du moins je l’imagine) le mardi 26 septembre à partir de 18h30. Présence obligatoire. Votre petite âme errante ne tolérera aucune excuse et si votre chéri(e) s’est mis en tête d’aller se faire une toile ce soir-là, divorcez ! Parce qu’une exposition Zürn c’est capital, foi d’Animula. Mais je m’échauffe, je m’échauffe et j’en oublie le principal : vous inviter, sur un ton gracieusement haletant, à filer sur le site de la Halle, à la minute, s’il vous plaît !
01:00 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Unica Zürn, art brut | | Imprimer | | |