02.09.2015
En plein dans le mille !
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07.06.2015
Caroline’s day à la Fabu
D’ici à Dicy, il n’y a guère. Et ce guère fut franchi en car le 30 mai 2015. Un autocar affrété par la Fabuloserie pour la Journée Caroline.
Mémorable samedi d’avant chaleur! Avec les visiteurs de cette collection de plein air, il ne cessa de jouer à un, deux, trois, soleil. Le ciel leur vaporisant malicieusement des gouttes à la façon de Pierre Avezard arrosant les spectateurs de son manège.
Ambiance studieuse durant le trajet. Le paysage n’était pas folichon.
Les têtes se penchèrent sur les dossiers de presse dont on nous avait pourvu.
Ou s’abîmèrent dans la conversation avec des airs cinématographiques qui faisaient penser -lunettes noires aidant- à Marcello Mastroianni et Anouk Aimée.
Arrivé rue des Canes,
le gros de la troupe des pélerins se fit désigner le lieu du rendez-vous pour le retour : un petit square Nek Chand à se mettre à genoux devant.
Puis tout le monde s’égailla. Non sans avoir bisé 14 fois Agnès et Sophie Bourbonnais, plus Déborah Couette, organisatrices de l’événement. En attendant les festivités officielles chacun se bricola ensuite son programme de variétés perso.
Qui s’offrant un p’tit tour dans la collection permanente dont l’accochage était renouvelé pour l’occasion. Qui cherchant son âme d’enfant dans le petit train de Marshall.
Qui préférant le carrousel et les baraques de Petit Pierre.
Qui se précipitant dans l’expo Des jardins imaginaires au jardin habité (Des créateurs au fil des saisons)
où l’on retrouvait des personnages connus : un couple de Marcel Landreau,
la Blanche Neige de Charles Pecqueur près de son créateur sur une ancienne photo.
J’optais pour ma part pour le tour de lac que Caroline Bourbonnais ne manquait pas d’effectuer chaque jour.
Saluant au passage ses coqs et ses poules,
ses zèbres et ses éléphants,
l'élan d’Alpo Koivumäki documentés maintenant par de commodes cartels.
Laissant derrière moi l’îlot aux vire-vent
pour cingler vers l’atelier d’Alain Bourbonnais.
Bien sûr je m’attardai au passage à papoter avec Claude et Clovis Prévost, avec Doriane la petite-fille de Gaston Mouly, avec Marie-Rose Lortet, ici près de Loli.
C’était déjà le temps des discours. Ceux de Sophie et d’Agnès.
Sans nostalgie mais avec une émotion qui rendait toute sa présence à leur mère.
Celui de Déborah dont le vent tournait les pages. Un speech aimable de madame Vuillermoz, le maire de Dicy, couronna le tout. Avant que l’ange Francis ne s’empare du micro.
Parmi les auditeurs attentifs, le peintre Pierre Della Giustina.
Dans un texte publié dans le livre collectif accompagnant cet hommage à Caroline Bourbonnais, il précise le rôle décisif qui fut le sien dans la restauration du manège d’Avezard. C’était nécessaire.
«Un matin d’août, Caroline Bourbonnais a oublié d’ouvrir les yeux» a dit sa fille Agnès. Tous ceux qui étaient dans l’assistance ce jour là et tous ceux qui auraient aimé y être ne sauraient cependant oublier le regard de sa mère.
13:14 Publié dans art brut, Expos, In memoriam, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, art hors-les-normes, caroline bourbonnais, alain bourbonnais, agnès et sophie bourbonnais, la fabuloserie, jardins imaginaires, jardins habités, pierre avezard, francis marshall, marie-rose lortet, alpo koivumäki, charles pecqueur, marcel landreau, nek chand | | Imprimer | | |
11.11.2014
Le Prix Renaudot pour Charlotte Salomon
Le Renaudot c’est pas mon lot. Les Prix littéraires d’ordinaire ça m’fait braire. Mais là quand même comment ne pas joindre mes youyous animuliens au concert de louanges qui salue le livre de David Foenkinos?
Et tant pis si sa forme poètique en défrise certains. Et tant pis si la vogue du roman biographique le porte.
L’important, de mon point de vue, c’est qu’il rende à Charlotte Salomon un peu de l’existence qui lui a été crapuleusement volée.
20:48 Publié dans De vous zamoi, Ecrits, In memoriam, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : charlotte salomon, david foenkinos, prix renaudot 2014 | | Imprimer | | |
17.10.2014
Kopac & Cie, un catalogue d’anthologie
Slavko Kopac est de retour. A supposer qu’il soit jamais parti. Le veston pied de poule sur la photo historique de l’inauguration de la Collection de Lausanne c’est lui.
Dans notre quotidien amnésique qui voudrait nous faire croire que l’art brut est né avec le marché émergent aux alentours de 2005, elle témoigne du rôle essentiel de cet excellent artiste croate dès la constitution de la collection de l’Art brut dont il fut le conservateur jusqu’au transfert de celle-ci en Suisse en 1976.
C’est pourquoi, il est positif de constater qu’au moment où deux expositions d’envergure reviennent sur le sujet de l’art brut, L’Autre de l’Art au LaM et collection abcd/bruno decharme à la maison rouge,
il se trouve une Librairie-Galerie parisienne pour consacrer un catalogue à Kopac & Cie.
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Entendre par là : Kopac et ses amis, au premier rang desquels Jean Dubuffet, Kopac et ses livres, Kopac et ses œuvres (du moins quelques unes), Kopac et l’art brut.
Ceci pour reprendre les grandes divisions d’Emmanuel Hutin, le libraire dont on peut saluer le sens de la trouvaille et la capacité à la mise en valeur, par le commentaire et par l’image, des 71 numéros rassemblés.
Le show commence par un remarquable portrait de Slavko Kopac dû à Miguel Hernandez tout en formes sinueuses comme à son habitude.
Il est émouvant de voir ainsi réunis par un même tableau une des grandes figures d’origine de l’art brut (Hernandez) et un artiste qui, «parallèlement à ses activités à l’Art Brut» n’a cessé «de poursuivre son travail de peinture, sculpture et céramique» (Kopac). Qui possèdera cette toile de 1949 (n°43 du catalogue) prouvera son flair historique.
Le show se termine en beauté par des œuvres kopaciennes dont deux chouettes très chouettes (n°68)
et une encre et collage de 1959 (n°66)
Entre temps j’ai noté tellement de choses que c’est impossible de tout vous raconter. Des affiches, des paperolles hyper rares, des invitations, un ex-libris du collectionneur Edmond Bomsel par Alberto Giacometti (n°35)
des lettres de Gaston Chaissac, un Crabe sur la plage, gouache et collage d’épluchures de Philippe Dereux, un zinc clouté de Fernand Michel intitulé Bergeries (n°42). Ler dla canpane de Dubuffet avec une impression supplémentaire (n°11)
un exemplaire d’Evolucion d’Hernandez (n°12)
un exemplaire de La sourieuse rose de Jean L’Anselme avec des poèmes autographes (n°46)
Petits bouquins adorables parce que palpitants de la ferveur des débuts. Toutes ces merveilles sont proposées rue d’Argenson, au 5, dans le 8e arrondissement de Paris, près de l’église Saint Augustin.
A deux pas de cet Hôtel Le A où se tiendra du 23 au 26 octobre 2014, l’Outsider Art Fair.
16:07 Publié dans art brut, Ecrits, In memoriam, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : slavko kopac, jean dubuffet, michel thévoz, miguel hernandez, jean l'anselme, collection de l'art brut, lam, maison rouge, abcd, emmanuel hutin, oaf 2014 | | Imprimer | | |
13.07.2013
Fantastique Kenojuak Ashevak
En attendant que Paris Plages s’installe sur les bords de Seine, les Parisiens et les touristes feraient bien d’aller tremper leur robot-fish du côté du Quai d’Orsay.
Bon, d’accord, l’Esplanade des Invalides et la rue de Constantine, c’est pas vraiment le grand bain de l’art brut! Mais le Centre culturel canadien nous offre (gratuitement) jusqu’au 6 septembre 2013 une halte rafraîchissante dans la nouvelle chaleur de la ville, pourquoi ne pas en profiter?
Son exposition regroupe une quarantaine d’œuvres de la collection Claude Baud, un Français en charge de la Galerie douaisienne L’Iglou, Art Esquimau.
Elle est consacrée au parcours de l’une des figures majeures de la fameuse coopérative artistique inuit de Cape Dorset (pointe sud-ouest de l’île de Baffin, Nunavut) : Kenojuak Ashevak.
Le talent animalier de cette créatrice du Grand Nord, qui vient de disparaître à 85 ans, a pour bases le bestiaire de tradition locale et l’univers chamanique. Il a touché beaucoup de gens de par le monde dans les années 70 du 20e siècle.
La diffusion d’un timbre-poste reproduisant The Enchanted Owl, un dessin de 1960, en est la cause.
Kenojuak Ashevak interprète superbement les hibous et les oiseaux migrateurs.
Et, pourrait-on dire, « mi-grattés » car avec le temps, son entourage artistique l’a visiblement poussée, avec un professionnalisme très sûr, à s’accommoder de toute une palette de techniques interprétatives.
Depuis la gravure sur pierre, associée au pochoir, des débuts jusqu’à l’eau-forte, la pointe-sèche et l’aquatinte, en passant par la lithographie.
Il fallait bien vendre pour procurer des moyens à la communauté inuit. On ne pouvait se contenter les dessins originaux qui sont pourtant bien définitifs.
Le recours à la gravure s’imposa. La grande élégance de trait de KA autorisa le recours aux plus nobles procédés de l’estampe occidentale. Le résultat est loin d’être indifférent. Il reste assez de magnétisme naturel dans ces grandes gravures pour les apprécier.
Certaines même, tirées en noir, sont empreintes d’une instinctive poésie légendaire. Moi qui ne trouve jamais ma brosse à cheveux le matin, j’ai aimé Comparer les tresses, cette gravure qui fait penser aux sirènes de nos mythologies bien de chez nous.
On y reconnaît Sedna, déesse de la mer, tête et chevelure ondulante entre les glaces flottantes. Dépourvue de bras, ça l’énerve de ne pouvoir démêler ses cheveux. Kenojuak Ashevak, dans son enfance, l’avait vue de ses propres yeux.
17:41 Publié dans Ailleurs, Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kenojuak ashevak, art inuit, claude baud | | Imprimer | | |
12.07.2013
Fin d’expo à la BnF
20:32 Publié dans Expos, Images, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
16.01.2013
«Regard sur la folie» passe à la télé
Ma télé déconne. Tantôt j’ai le son et pas l’image et tantôt l’image sans le son. C’est commode, je vous jure! Tout de même, on s’y fait et on trouve même des bénéfices secondaires à regarder la manif des mariagephiles sans les paroles et Fantasia chez les ploucs sur écran noir.
Je branche, je débranche, je bidouille. De temps en temps, miracle, j’arrive à coincer une chaîne avec les deux options à la fois. Dimanche dernier, c’était Ciné-Classic. Je suis tombée et bien tombée sur un petit bijou documentaire de Mario Ruspoli (1925-1986), un pote à Chris Marker et à Jean Rouch.
Regard sur la folie que ça s’appelle. Un film de 50 mn, tourné à l’hosto psy de Saint-Alban en 1960 avec une caméra 16 mm et un magnétophone synchrone. J’attendais des séquences relatives aux occupations artistiques des patients et je n’ai pas été déçue du voyage. Même si elles sont limitées aux activités d’un atelier fonctionnant dans l’établissement et sous son contrôle, c’est toujours émouvant et rare ce genre de témoignage.
Mais de toutes façons, le reste est passionnant. On y entend le discours des gens soignés à Saint-Alban. Lucide et triste, monotone et plaintif mais aussi précis et d’une étrange logique intérieure : non filtré par le travail des soignants mais tel qu’il se déploie vraiment. On y entend la voix off de Michel Bouquet et la grande voix des textes d’Artaud qui donnent de la cohérence à l’ensemble.
On y croise François Tosquelles et ses hauteurs de vues dans une réunion de professionnels de l’endroit. Tendre l’oreille à cause de l’assez redoutable accent de ce grand praticien catalan exilé en France à cause de son activité antifasciste. Admirer au passage la façon dont il bouscule la psychiatrie pour éviter qu’elle ne ronronne comme une vieille daronne (ou dragonne).
Tendre l’oreille aussi au dialogue de Roger Gentis avec la vieille dame lozérienne alitée. Apprécier cette ambiance de respect mutuel que le travail du médecin suscite parce qu’elle seule peut permettre à la souffrance de se dire.
Chanceux que vous êtes, ce petit chef d’œuvre de cinéma direct, repassera par la case Ciné-Classic à plusieurs reprises durant le mois de janvier 2013. Jeudi 17 à 8h35 pour les lève-tôt, samedi 19 à 2h05 pour les insomniaques, lundi 21 à 11h55 pour la Sainte Agnès, lundi 28 à 1h50.
Regard sur la folie est suivi d’un court métrage intitulé La Fête prisonnière. C’est la fête annuelle à St-Alban. Les enfants s’amusent. Tout le monde danse avec tout le monde. Fous et non fous. On ne les distingue plus sous leurs chapeaux pointus, turlututu. Un peu à l’écart, sous l’œil de la caméra, deux résidents qui ne sont pas dupes : la fête est mélancolique comme toutes les fêtes.
23:04 Publié dans Ecrans, Images, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mario ruspoli, françois tosquelles, roger gentis, hôpital de saint-alban | | Imprimer | | |
03.12.2012
La Belgique fête le centenaire de Robert Garcet
C’était pendant l’horreur d’une profonde virée familiale dans les Ardennes. Une auberge mystérieuse avec du saucisson à la bière dans la forêt. Les sangliers en liberté surveillée du Parc de Belval m’avaient laissée de marbre. Moins les gaufres du village du livre à Redu. On avait fait les boucles de la Meuse. On s’était agenouillés devant Rimbaud au musée de Charleville.
Mon daddy savait plus quoi inventer pour nous instruire. Nous avons donc poussé jusqu’à Eben-Ezer. En ces années octantes du siècle dernier, cette éminence magique au nord de Liège était une curiosité locale. Forte est encore, en votre petite âme errante, l’impression ressentie devant cette tour impressionnante, rugueuse et bosselée, édifiée sur une pente.
Quatre géantes créatures ailées coulées dans le béton au sommet de ses créneaux : griffon
taureau
lion
sphinx
Les quatre Chérubins de l’Apocalypse promis par les infos touristiques! Robert Garcet, le concepteur de cet édifice surhumain (construit avec une équipe de bénévoles) ayant une passion pour ce livre, le plus visionnaire de la Bible.
On se sentait toute petite en haut de l’escalier monumental qui accentuait l’effet envoûtant.
Timidement on frappa à la porte voûtée, du genre qu’on voit dans les films fantastiques. Il se passa du temps avant qu’un homme pas grand, vêtu comme un ouvrier d’autrefois et coiffé d’un béret vienne nous ouvrir. Deux grands chiens, noirs comme l’anarchie et sortis de nulle part, sont venus se placer de part et d’autre de notre groupe. Nous n’osions plus bouger.
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De l’air calme du savant interrompu dans ses méditations, Robert Garcet –car c’était lui– nous informa que c’était demain le jour des visites. Le lendemain, en compagnie d’un petit groupe où figurait le photographe Clovis Prévost, on a pu pénétrer dans le Musée du Silex. Du moins dans la salle où se dressaient un pilier et des hauts-reliefs en ciment polychrome des plus symboliques.
Robert Garcet, qui avait dépassé les 75 ans, ne montrait plus les souterrains où il abritait ses collections de cailloux et d’ossements plus ou moins préhistoriques dont celui du «mosasaure», un monstre antédiluvien de son invention.
Mais il dispensait ses théories sur les silex où des hommes très anciens, plus anciens que l’humanité même, avaient témoigné de leur art. Un art radicalement différent du nôtre où aucune signification n’était évidente. Un art qui se contentait de suggérer des formes que l’on pouvait ressusciter en observant les silex sous toutes leurs facettes en lumière rasante.
Cette érudition très personnelle, qui contrastait avec son look de tailleur de pierres, valut à Garcet une ironie méprisante de la part de la science officielle qui ne voyait en lui qu’un paléontologue amateur et non un grand rêveur.
Il fut de ce point de vue logé à la même enseigne qu’Emile Fradin (voir mon post du 16 septembre 2009 sur Glozel). Mais elle lui valut l’estime affectueuse des amis qui veillaient sur sa vieillesse à l’époque.
Comme ils veillent aujourd’hui sur son œuvre et sa pensée trop profuse pour que je puisse rien faire d’autre que de vous inviter à lire leur site très explicatif. Robert Garcet a écrit beaucoup de livres touffus qui mériteraient de figurer dans un répertoire de la meilleure «folie littéraire». Ce jour-là il nous en dédicaça un.
Garcet, qui aurait eu 100 ans cette année, fait l’objet d’une exposition dans la bien-nommée Salle coup de cœur de l’art & marges musée à Bruxelles jusqu’au 27 janvier 2013.
16:25 Publié dans Ailleurs, Archéologie brute, Ecrits, Expos, In memoriam, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : robert garcet, eben ezer, tour de l'apocalypse, musée du silex | | Imprimer | | |
01.12.2012
St Ouen blues
Dérive à Saint-Ouen pour sortir du blues. Coucher de soleil et briques rouges. A la périphérie, déjà les phares.
Une fresque enfantine sur un mur d’école. Un thé près de l’avenue Gabriel Péri.
Le portrait du chanteur Matoub Lounès dans une vitrine. Et ce touchant témoignage d’art populaire kabyle autour du visage de cet homme libre, disparu tragiquement en 1998, jamais oublié depuis.
Cadre-hommage chantourné. Fleurs nacrées sur fond de sable. Pourtour de petites coquilles noires. L’élégance même. La finesse, l’émotion. L’écrin fidèle à cette icône de la sensibilité berbère. Comme le décor d’un luth constellé.
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14.11.2012
Dom, le héraut des mystères de l’Hérault
Paressseuse comme je suis en ce moment, j’attends tout du hasard, autre façon de dire : mes lecteurs. Et justement aujourd’hui c’est jackpot. M’est tombé dans la boîte une série d’infos héraultaises envoyées par un confrère blogueur «un peu touche-à-tout, fouineur, canyonneur, rêveur» (j’en passe) et capable d’enthousiasme pour ce que les hommes et la nature ont pu fabriquer de spectaculaire» (si possible de concert) : Clément Dom.
A propos de concert, vous feriez bien d’aller voir ce clip d’un jeune groupe d’indie pop montpellierain. D’abord parce que c’est frais, ado, motorisé, avec 4 garçons dans le vent des années 60/70 revue par The Kooks et des gentilles copines qui viennent faire de la figuration.
Pourquoi? D’abord pour qu’on dise pas que je crache toujours sur la culture et/ou sur la zique. Ensuite et surtout parce que Nasty Kelly (les musicos) ont l’avantage de répéter dans un jardin merveilleux et une «villa mystère» comme je les aime et vous aussi.
Cet univers d’un bricoleur, inventeur, chercheur d’eau et chercheur «d’or du temps», recèle des monceaux de belles choses intéressantes en matière de sculpture, architecture, troglodytisme, design mobilier, conçues et réalisées par un seul homme pendant sa longue existence.
Roger Peridier (c’est son nom) loin d’être l’original que certains s’imaginaient, avait trouvé tout un tas d’astuces créatives pour améliorer et embellir sa vie tout en offrant une belle tranche de poésie visible pour ses concitoyens de passage devant son terrain de Castries.
Même si Roger s’est absenté définitivement en 2003, sa demeure et son jardin gardent une impressionnante allure malgré les déprédations du temps, le plus méchant petit voyou iconoclaste qui soit.
Il faut sans barguiner en faire une gloire locale qui rayonnera sur le dehors et aspergera les touristes en visite en Erau (occitane façon de dire Hérault).
J’exagère? Que non. Vous n’avez qu’à, pour vous en convaincre, aller sur la note superbement illustrée que Clément Dom consacre à l’œuvre puissante de Peridier.
Je lui emprunte quelques clichés et quelques précautions qu’il n’oublie pas de dispenser aussi. Roger Peridier n’est pas du gibier à classement et indexation mais un homme dont le travail et l’invention méritent la célébration.
Parler de lui impose le rappel du nécessaire respect en la matière. Bannissons les réflexes industriels et sachons ne pas nuire à ce que nous aimons, d’autant qu’il y a une succession en cours dont il faut encourager les droits et les efforts pour la préservation (ce n’est pas incompatible).
Clément Dom, par ailleurs, a consacré plusieurs posts à des sites souvent captivants de sa région, sans balancer comme le font certains blogs irresponsables les adresses et le code de la porte des créateurs mais en fournissant assez d’indices de situation aux gens vraiment intéressés.
Cliquer sur ces 2 images pour accéder aux liens
15:13 Publié dans art brut, Blogosphère, In memoriam, Sites et jardins, Zizique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, roger peridier, environnements spontanés, hérault insolite, horace diaz, nasty kelly | | Imprimer | | |