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16.01.2014

Montauban : Promo Brico au Mémo

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Babar et Bruno dans le même mémo.

Jusqu’au 1er mars 2014, les œuvrettes gentillettes de Jacques Chaubard seront à Montauban.

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autour_art_brut.jpgCe n’est pas un service à rendre à ce retraité habile de ses mains que de le comparer à Chaissac mais la médiathèque de Montauban n’hésite pas à sortir le gros mot d’art brut pour un cycle de rencontres autour de lui.

Jacques Chaubard (alias Babar) n’en demande sans doute pas tant.

En 2011, quand Paul Duchein, l’incontournable collectionneur de la ville, l’avait invité au musée Ingres, la presse de l’époque qualifiait bien ses travaux de «surréalistes»! Les temps changent et les aimables Messieurs Bricolage sont automatiquement bombardés inventifs de première classe aujourd’hui.

après midi avec bruno.jpgBruno Montpied (pas d’alias), premier invité du cycle montalbanais, en connaît un rayon sur la question. Il saura nous dire dans l’après-midi du samedi 25 janvier 2014 si l'expo Chaubard c’est du bon lard ou, comme je le crains, du trompe-pigeons.

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Pour rester dans un registre pachydermique, mémorisez que Bricoleurs de Paradis (le gazouillis des éléphants), le film de Rémy Ricordeau, sorti il y a 3 ans, sera projeté en lever de rideau.

18:50 Publié dans art brut, De vous zamoi, Expos, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jacques chaubard, bruno montpied, rémy ricordeau | |  Imprimer | | Pin it! |

15.08.2012

Bernard Roux, un troglo très Doué

Doué-la-Fontaine,troglodytes,bioparcDe Chinon à Saumur il n’y a qu’un verre. Et de Saumur à Doué que 20 kms. Je les ai parcourus pour aller me taper la cloche à l’Auberge Bienvenue.


On y dîne toujours très bien en écoutant le doux feulement des lions du zoo (pardon, du Bioparc) voisin qui s’endort dans la moiteur de la nuit d’été.

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En guise d’apéritif, nous sommes allés, mon chéri et moi, traîner nos sandales du côté des Cathédrales troglos des Perrières, un vieux quartier, mou du calcaire, de la bonne ville de Doué-la-Fontaine.

Bernard Roux,Doué-la-Fontaine,Bruno Montpied,troglodytes,bioparc

C’est que j’avais une idée derrière la tête. C’est non loin de là en effet que réside monsieur Bernard Roux, un sympathique octogénaire qui a organisé son très original domaine comme une gigantesque vitrine peuplée d’objets, de fleurs et de peintures sur laquelle le visiteur est invité à se pencher.

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Du fait de la présence à cet endroit d’anciennes carrières, des habitats troglodytiques ont été aménagés au fond de spacieuses cavités à ciel ouvert.

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L’un d’eux se distingue des autres par sa décoration luxuriante.

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C’est là que monsieur Roux et sa famille coulent des jours agrémentés de couleurs, de souvenirs kitschounets attendrissants, de collections d’outils groupés en éventail.

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Le paradoxe est que Bernard Roux, s’il ne souhaite pas que les passants descendent jusqu’à lui, n’en a pas moins aménagé pour eux une galerie de déambulation leur dispensant pleinement son spectacle si personnel.

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Pour signaler son site de la route, Bernard Roux a même pris soin de donner à son garage attenant une allure de rocaille vaguement chinoise avec son toit de plaques de zinc incurvées.

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Au diable donc le respect humain qui nous commande de ne pas zyeuter chez le voisin ! Bernard Roux nous invite au contraire pleinement à satisfaire nos pulsions voyeuristes. On se sent comme un Gargantua penché sur les cloches de Notre-Dame.

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Sauf qu’ici la cathédrale de Paris ce serait plutôt l’église Saint-Pierre de Chemillé que monsieur Roux a reproduite chez lui avec de «l’électricité dedans» mais «j’ai pas fait la tour» ajoute-t-il.

Bernard Roux,Doué-la-Fontaine

Car Bernard Roux parle. Quand il constate que l’on s’attarde, que l’on photographie et qu’on a l’air d’aimer son travail, il sort sur le pas de sa grotte et entame une bavette avec les «touristes» perchés 15 mètres plus haut.

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Quand il vous dit bonsoir et qu’il rentre chez lui, un doux bruit de clochette argentin subsiste dans l’air. Sous l’action de celui-ci, des lamelles métalliques s’entrechoquent sous un portique qui voisine un gros papillon.

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Monsieur Roux ne craignant pas les références à Disney, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la fée de Peter Pan.

P1050626.JPG Le hasard veut, qu’au moment où je poste, la Médiathèque de Dives-sur-mer dans le Calvados, montre jusqu’au 1er septembre une vingtaine de photos de Bruno Montpied consacrées à divers sites de créateurs que l’on rencontre sur le bord des routes, parmi lesquels Bernard Roux.

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L’exposition s’intitule Les jardins de fantaisie populaire, formule que je trouve bien préférable à celle de Jardins anarchiques utilisée par BM dans un livre paru l’année dernière.

18.01.2012

Vintage & Revival, des revues très tendance

Vous allez dire que je me prends les pieds dans l’art-thérapie mais ce n’est pas ma faute si le sujet revient sur le devant de la scène par le truchement de la dernière livraison de la revue Création Franche. Ce ne sont pas moins de 4 articles sur 10 qui, par différents angles, abordent la chose.

Création Franche

«Art-thérapie» est d’ailleurs une façon de parler, une commodité langoustique puisque, au fur et à mesure que celle-ci se généralise, c’est plutôt le vocable d’«ateliers de création» qui est avancé. Ateliers par ci, ateliers par là, le terme revient souvent (au moins en filigrane) que ce soit pour le Creahm ou La Pommeraie en Belgique, pour L’Erreur en Italie, pour La Passerelle en France sous les plumes (ou grâce aux claviers) de Déborah Couette, Teresa Maranzano, Dino Menozzi et Bruno Montpied.

Pour aller vite, chez Dino j’ai remarqué «le rhinocéros hybride» de Giulia Zini, digne d’être enviée «pour la simple cohérence de son existence, pour la spontanéité avec laquelle elle se livre à son monde, pour le dédain exemplaire derrière lequel elle se réfugie, pour le sourire satisfait qui émerge toujours d’elle».

Giulia Zini

Maranzano m’a impressionnée avec les objets sous bandelettes et la cabane de Pascal Tassini qu’elle compare à un Merzbau. Ceci malgré des références un peu appuyées à Henri Focillon.

Pascal Tassini

Bruno m’a tout l’air de recycler des infos qu’on a déjà lues sur son site.

Ce que j’ai préféré c’est le papier de Débo relatif au «travail d’Alexis Lippstreu» parce qu’à côté d’une simple étude de cas, elle s’attaque bravement à la question du faux mimétisme dans l’art brut. C’est à dire à cette capacité qui est la sienne de s’affranchir des influences par un véritable travail de transmutation.

Alexis Lippstreu,Paul Gauguin

«Un Gauguin par Lippstreu n’est plus un Gauguin mais un Lippstreu» conclut Déborah Couette et ça veut tout dire.

Sur le front des revues, signalons le retour -mais oui!- de L’Œuf sauvage. Vingt ans après, le mousquetaire Claude Roffat refait l’Œuf! Il sort -comme si l’eau n’avait pas coulé sous le pont Mirabeau- non une nouvelle mouture mais bien le n°10 de sa sauvagine revue! Le jarret est bon et le poignet ferraille quoiqu’avec moins de vélocité. L’avenir serait-il dans les œufs? On verra.

L'oeuf sauvage n°10

Ce numéro au parfum revival ne séduira pas que les nostalgiques ou les dénégateurs de temps qui passe. Les amateurs de cas plus récents pourront s’intéresser aux émouvantes convocations mortuaires des dessins de Ghislaine dont la lucidité terrible et désespérée crépite comme une flamme sous l’effet de l’oxygène existentiel.

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Je vous en aurais bien dit plus sur ce come back et sur le contenu de ce numéro qui tourne le dos à une si grande plage de silence mais Alain Paire vient de poster à ces propos une de ces notes définitives dont il a le secret. Le mieux est de lui rendre visite.

14.09.2011

Travellings bruts

INHA + HLN = WE à 100 %. Derrière cette formule sybilline, se cache une réalité impitoyablement speed : ça va être du sport, samedi prochain, 17 de septembre 2011!

micro-ondes cassé.jpgFirst, en début de matinée, je vais m’user le tempérament à attendre le réparateur de four à micro-ondes car ce dernier s’est offert une rébellion domestique pendant les vacances (c’est trop la mauvaise période).blouse rose.JPG Puis, je courirai au pressing chercher ma blouse en nylon.

Ensuite je sauterai dans la Simca 1000 (immatriculée dans le Puy-de-Dôme) de mon tonton Fernand de passage à Paris.

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Il me déposera rue Vivienne pour les causeries de l’Institut National de l’Histoire de l’Art où je dois retrouver ma copine Jeannette avant qu’elle ne s’éclipse pour l’anniversaire de sa petite fille.

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Comme il n’a pas de GPS (mon tonton Fernand, suivez, quoi!) je manquerai peut-être la prestation de Bruno Montpied qui planchera aux aurores (9h45) sur la découverte des premiers environnements spontex mais je compte rattraper madame Magliozzi à 10h15 dans son labyrinthe litnianskiesque.

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Au pire je me pavanerai, après la pause café de 11h, dans le jardin muscaté de Michel Valière. Si tout ça n’est pas limpide, cliquez ici pour lire la présentation claire de ce séminaire organisé par Roberta Trapani.

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Céline Delavaux lui donnera un coup de main pour la table ronde. Après ladite table, mon timing sera serré. Comment passer près de la Galerie Vivienne sans jeter un œil dans la Librairie-Galerie de Catherine Aubry? Comme elle ouvre en début d’aprèm, avec un peu de chance je choperai un taxi en sortant.

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Pour dévaler la rue des P’tits Champs et la rue Etienne Marcel pour tomber comme une balle dans le passage des Gravilliers où se déroulera, à partir de 14h30 un événement de taille : le Festival de films sur et autour, à la Galerie Berst. Sur et autour de l’art brut bien sûr.

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Heureusement qu’il y a les marchands pour me ramener à l’art brut! Je l’avais un peu perdu de vue dans mes notes précédentes. Ce fffffesssstivallll se poursuivra le samedi 24 septembre mais moi je mise tout sur le 17 parce qu’il y a des choses qui me retiennent davantage : Raphaël Lonné par Gazet et Danchin, André Robillard par C. and C. Prévost et un nouveau truc sur Henry Darger. Allez voir le programme complet là aussi, sur le site de Christian Berst qui pique et qui nous prend par la main comme une mère ses lardons.

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Profitez de cette «matinée» cinéma qui durera jusqu’à 17 h pour vous faire aussi l’expo HLN (rentrée hors-les-normes 2011) si vous n’étiez pas (la honte!) au vernissage, samedi dernier le 10 septembre. Moi, j’y étais mais je vous dis pas tout.

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Un petit parfum new-age flotte autour des œuvres présentées. Anibal Briuzela a vu une soucoupe volante.

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Eric Benetto pratiquait la méditation.

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Melvin Way est trop matheux pour moi, il faut que je m’habitue.

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Mais j’étais contente aussi de parler avec Loïc Lucas qui a coupé sa barbe et qui s’exprime maintenant en noir et blanc (ça lui va bien).

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Bien sûr, il faudrait gratter tout ça. Et bien grattez, chers Animuliens !

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28.07.2011

Elephant tweet

C’est les vacances. Plus rien à la téloche. J’en profite pour visionner mes DVD en retard. Bricoleurs de paradis, celui de Rémy Ricordeau. 52 mn. «Ce film est une dérive en quête d’environnements insolites d’art populaire» nous dit la présentation. Dérive, ça me rappelle un truc. J’aime bien. La musique de Jean-Christophe Onno (accordéon diatonique et scie?) aussi.

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J’aime moins le côté téléphoné des questions de l’interviouveur qui va jusqu’à traduire ce qu’on lui dit pour l’accommoder à sa sauce. «On est saisi de partout!» devient ainsi : «Y’a pas de liberté». Peu d’écoute, peu de tact.

On passe allégremment sur les scrupules de Madame Taugoudeau qui a honte de montrer le jardin de son mari envahi par les ronces. On insiste pour fureter derrière la maison de M. Pailloux qui n’y tient guère. Le contraire d’un travail d’ethnologue. Une curiosité réelle mais gauchie par des idées préconçues.

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Les créateurs sentent qu’on veut leur faire dire quelque chose. Ils se défilent. Avec précaution : «j’vois pas où vous vous voulez en venir…» (André Gourlet) ou avec netteté : «on fait ce qu’on veut dans son jardin!» (Yvette Darcel). Le résultat est le même. L’impression d’un étrange malentendu.

C’est pourquoi il faut approuver Rémy Ricordeau d’avoir engagé Bruno Montpied comme acteur. La confrontation de celui-ci avec un habitant-paysagiste a quelque chose de surréaliste et de pittoresque à la fois. Le naïf dans l’affaire n’est pas celui qu’on croit. La confrontation des autodidactes de l’art avec le dilettante de l’entretien filmé, c’est son angle à Ricordeau.

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Et cet angle a l’avantage cinématographique de lui permettre de belles prises de vue sans que les créateurs donnent l’impression d’être  scotchés à leur création. L’énergie que ceux-ci doivent déployer pour se garer des gros sabots de leur interrogateur leur fait oublier la caméra. Plus spontané nous apparaît, grâce à ce film, leur lien avec leurs œuvres. C’est particulièrement vrai pour André Pailloux dont la gentillesse et le ludisme cinétique, sont le clou de ce spectacle bienencontreusement sous-titré, selon le mot du sculpteur-paysagiste Alexis Le Breton, Le Gazouillis des éléphants.

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Le livre de B. Montpied qui accompagne ce DVD s’intitule lui : Eloge des jardins anarchiques. On me dira que rien n’est plus ordonné que ces jardins là. On me dira que très peu de ces créateurs à l’état brut se réclament d’une doctrine politique -certes estimable- à laquelle l’auteur se plait à professer inclination à tout bout de champ.

Moi, je ne dirai rien. Je me contenterai de faire référence à la vigoureuse campagne d’auto-promotion développée par B.M. sur son blogue à propos de ce recueil d’articles fort documentés (pour beaucoup déjà publiés dans le passé et remaniés ici pour l’occasion).

Voir les notes du 15 mars 2011, 19 mars 2011, 20, 22, 26 et 30 mars 2011 ; 9 avril 2011 ; 1er mai, 3 mai, 22 mai 2011 ; 5 et 26 juin 2011 ; 14 juillet, 21 juillet 2011

A charge pour son éditeur d’en apprécier les effets.

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25.12.2010

Noël au coin coin du feu

Noël au coin du feu. Du feu animulien s’entend. Re-Noël et re-coin puisque celui-ci est le sixième que votre petite âme errante passe en compagnie des petits jésus que vous êtes, mes chers visiteurs.

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aiguillettes canard abricots.jpgAiguillettes de canard accompagnées d’une poêlée d’abricots et de marrons au menu du réveillon. yvette et pierre darcel.JPG

Avec pour invités-surprise (mais une narratrice imaginaire de mon espèce peut bien s’autoriser ce genre de fantaisie) Pierre et Yvette Darcel qui doivent avoir illuminé leur parterre de rêve comme ils le font chaque fin d’année dans leur Bretagne mystérieuse et jolie.

 recoins-coin.jpgJ’écris ceci alors qu’un nouvel article de fond vient d’être consacré à leur fragile, rustique et raffiné palais en coquillages. Son auteur n’a rien d’imaginaire puisqu’il s’agit d’un enragé partisan des folies environnementistes populaires.

J’ai nommé : Bruno Montpied. Procurez vous le numéro 4 de la revue Recoins où figure son papier, ne serait-ce que pour découvrir presque terminée la vache de Pierre dont je vous avais montré ici même en son temps (le 24 mai 2009) les débuts prometteurs.

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Photo Bruno Montpied in Recoins n°4

 

Et comme dit la pub Orange : «Merci Ani ! Bon Noël Ani !».

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01:00 Publié dans art brut, De vous zamoi, Gazettes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, pierre darcel, bruno montpied, recoins | |  Imprimer | | Pin it! |

02.03.2010

Merde a tou le qon

CHOMO : le compte à rebours a commencé.
C'est J moins 6 avant la fin de l'expo CHOMO à la Halle Saint-Pierre.
Alors, dépêchez-vous si vous voulez vous faire une idée véritable de son univers de création. Descendez vite dans la forêt souterraine de Montmartre où CHOMO vous attend au coin de son atelier en plein air.

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Ensuite il ne restera que les témoignages de ceux qui l'ont connu. Par exemple, pour ce qui concerne les publications :


CHOMO par Roger Chomeaux. Editions Jean-Claude Simoën.

Ce livre est un recueil très complet des propos de l'artiste.
Il est dû à Laurent Danchin dont il faut saluer la performance : ça n'a sûrement pas été facile d'accoucher CHOMO!
L.D. a laissé la vedette à CHOMO sur la couverture.

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On ne trouve son nom que sur le titre intérieur qui date un peu aujourd'hui : CHOMO, un pavé dans la vase intellectuelle.
L'ouvrage qui vit le jour en 1978 est une sorte de «Bible» préludienne. On peut l'ouvrir au hasard et y trouver toujours son miel. Moi, ce soir c'est : «je suis né avec le cordon autour du cou, j'étais tout bleu, tout chétif et je suis resté un être anormalement maigre» (page 295).

CHOMO l'été CHOMO l'hiver. Satir de CHOMO e de tex de Jean-Louis Lanoux.

Ce titre est porté sur la couverture qui combine dessins, photomontage et maximes calligraphiées par CHOMO. C'est la seule illustration réalisée par CHOMO pour un livre.

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Edité à petit nombre en 1987 par la Fondation CHOMO, l'ouvrage relate deux visites au village préludien dont l'une est un «first contact». En frontispice, une photo de Vincent Betry : L'accouchement de CHOMO.

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Enfin, signalons, dans le n°2 d'une revue artisanale datant de septembre 1983, La Chambre rouge, un article de Bruno Montpied

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suivi d'un poème de CHOMO, retranscrit d'un enregistrement au magnétophone.

Il commence par : «J'ai bu le rouge des pauvres» et contient ce passage :

«je me suis arrêté près d'un grand trou tout noir

au fond : il y avait un corps

un grand corps allongé

j'ai reconnu le mien».

Et maintenant place aux abeilles.

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01:02 Publié dans Expos, Jadis et naguère, Lectures | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : chomo, laurent danchin, jean-louis lanoux, bruno montpied | |  Imprimer | | Pin it! |

01.10.2009

CF 31

On a envie de lécher Création Franche.

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J'ai reçu le n°31 dans mon petit chez-moi et mon regard a fait du patin à glace sur les parties brillantes de la couverture rose et bleue décorée par Yvonne Robert. Une lumière saintongeaise baigne la façade de la maison reproduite. Porte et fenêtres ont l'air de bonbons jaunes. Contournons-les puisqu'elles sont fermées pour tomber sur le sommaire chapeauté d'un nom qui revigore : celui de Michel Thévoz.

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Rose-Marie Koczy

Il tisse une manière d'hommage à Rose-Marie Koczy, récemment disparue non sans tirer quelques bastos contre la nouvelle horreur concentrationnaire de Guantanamo qui, par je ne sais quelle ironie de l'histoire, aurait quelque chose à voir avec la scie cubaine de Nana Mouskouri : Guantanamera.

Ensuite, rien que du beau linge : Bernard Chevassu et son «vagabondage en pays cathare», Carine Fol et son musée Art & Marges

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Paul Duhem

Alain Bouillet qui s'interroge sur l'art brut en Pologne et sur «les gratifications narcissiques» qui vont en prime avec notre «pulsion de découverte»

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Adam Debinski

Paul Duchein dont l'œil exercé a mis la main sur un Cobra «sans le vouloir», un vrai peintre de haute tension : François Werlen

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Gérard Sendrey avec son peintre inconnu (de moi) qui s'appelle Fredo parce qu'«il ne se prend pour personne» (titre de l'article). J'en passe et des meilleures : Art des enfants, art spontané par la grâce de la plume de Bruno Montpied, plus convaincant dans ses découvertes entrelardées de chouettes petites images que dans sa copieuse partie théorique. Evidemment, je n'ai pas eu le temps de lire à fond. J'ai mis de côté pour plus tard le papier d'un auteur italien : Dino Menozzi qui nous apporte son expertise sur Les Turbulences du pouvoir, une expo qui s'est tenu à Capri, ce qui prouve que ce n'est pas fini.

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Curzio di Giovanni

J'ai sauté la contribution de Jean-Louis Lanoux : Pierre Darcel, un rêve de nacre parce que j'ai déjà eu l'occasion de tresser des lauriers au créateur breton Pierre Darcel, (voir mon album photo).
Quelqu'un que j'ai retrouvé avec plaisir c'est Richard Greaves (BIENVENUE RICHARD SI TU ME LIS) que Création Franche avait déjà invité en avril 2000 dans son n°18 grâce à Valérie Rousseau. Votre petite âme errante a souventes fois causé de ce grand dé-bâtisseur québécois, par exemple dans Cocos plats, une note du 15 sept. 2005. Reportez-y vous pour complément d'infos. Ici c'est Philippe Lespinasse qui s'y colle avec un texte touffu où se mêlent histoire de Greaves (BEAU BONSOIR RICHARD), descriptions, relations de visites et propos recueillis sur «la mémoire de l'eau» (le plus intéressant). Pour finir, une citation bien torchée (et bien choisie) de La Nuit remue, recueil poétique du Michaux (Henri) de service.
Un regret toutefois : le metteur en pages a manqué de place pour les photos de Mario del Curto qui accompagnent la prose lespinassienne. Elles font parfois un peu timbres-poste.

vis dis.jpgEn même temps que le CF 31 paraît le catalogue de l'Expo Visions et créations dissidentes (du 26 septembre au 29 novembre 2009). Catalogue et revue sont préfacés par Pascal Rigeade (Museum trustee and project manager, in english) qui nous éclaire sur le tournant qui se négocie à Bègles avec le recul pris par Gérard Sendrey.