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25.12.2012

Un tomte de Noël

Vu par certains enfants, Noël serait presque supportable.

Voici donc ce jultomte (Père Noël en suédois) en provenance directe de sa Laponie d’origine.

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Appréciez le jeté de cadeaux !

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20.12.2012

Fééries pour fin du monde

Demain la fin du monde. C’est le moment de se réconcilier avec les fées. Dans une méchante petite brochure de Daphné Charters publiée en 1951, j’ai trouvé une véritable typologie des fées : rudimes, elfes, ondines, salamandres, arianes, farilles, aspirites, minutis, gnomes, farrices, wallines, sirènes, ensinnes. Fées des eaux, fées des airs, fées du feu et de la terre. Un inventaire propre à charmer le Gaston Bachelard qui sommeille en nous.

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Daphné Charters née en 1910 n’est pas pourtant un philosophe barbu. Intéressée par la peinture dans sa jeunesse, cette Anglaise de Berkshire épouse un capitaine pendant la guerre. Ils s’installent au Canada après celle-ci mais Jack meurt dans une tempête de neige. Sa disparition plonge Daphné dans le spiritisme. Elle communique avec son mari.

daphne charters.jpgDe retour en Angleterre à la fin des années 40, elle écrit un livre : A true fairy tale. Pendant toute sa longue vie, malgré des problèmes de santé, elle enregistre ses expériences médiumniques et témoigne de ses relations et conversations familières avec les fées qu’elle convoque sans chichi dans son jardin.

Végétarienne, elle dirige parallèlement la boutique londonienne de Beauty Without Cruelty, une organisation pionnière dans le domaine des cosmétiques exempts de substances animales.

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J’aime le beau profil bleu qu’on trouve d’elle sur le net.

Les origines, la vie et l’évolution des fées dont je vous ai parlé plus haut contient en outre un dessin « sismographique » du médium Lucie Piazzo, représentant la petite Fée Luce.

Merci à Luce Pontuzod, ma vieille copine maniaque des vieilles paperasses, de me l’avoir signalé.

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Et merci à la petite fée inconnue qui m’a permis de retrouver le brouillon de ce post que j’avais égaré alors même que je le préparais. Quant à la fée malicieuse qui me l’avait caché, qu’elle sache bien que je ne lui en veux pas.

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03.12.2012

La Belgique fête le centenaire de Robert Garcet

C’était pendant l’horreur d’une profonde virée familiale dans les Ardennes. Une auberge mystérieuse avec du saucisson à la bière dans la forêt. Les sangliers en liberté surveillée du Parc de Belval m’avaient laissée de marbre. Moins les gaufres du village du livre à Redu. On avait fait les boucles de la Meuse. On s’était agenouillés devant Rimbaud au musée de Charleville.

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Mon daddy savait plus quoi inventer pour nous instruire. Nous avons donc poussé jusqu’à Eben-Ezer. En ces années octantes du siècle dernier, cette éminence magique au nord de Liège était une curiosité locale. Forte est encore, en votre petite âme errante, l’impression ressentie devant cette tour impressionnante, rugueuse et bosselée, édifiée sur une pente.

Quatre  géantes créatures ailées coulées dans le béton au sommet de ses créneaux : griffon

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Les quatre Chérubins de l’Apocalypse promis par les infos touristiques! Robert Garcet, le concepteur de cet édifice surhumain (construit avec une équipe de bénévoles) ayant une passion pour ce livre, le plus visionnaire de la Bible.

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On se sentait toute petite en haut de l’escalier monumental qui accentuait l’effet envoûtant.

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Timidement on frappa à la porte voûtée, du genre qu’on voit dans les films fantastiques. Il se passa du temps avant qu’un homme pas grand, vêtu comme un ouvrier d’autrefois et coiffé d’un béret vienne nous ouvrir. Deux grands chiens, noirs comme l’anarchie et sortis de nulle part, sont venus se placer de part et d’autre de notre groupe. Nous n’osions plus bouger.

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Cliquer sur l'image

De l’air calme du savant interrompu dans ses méditations, Robert Garcet –car c’était lui– nous informa que c’était demain le jour des visites. Le lendemain, en compagnie d’un petit groupe où figurait le photographe Clovis Prévost, on a pu pénétrer dans le Musée du Silex. Du moins dans la salle où se dressaient un pilier et des hauts-reliefs en ciment polychrome des plus symboliques.

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Robert Garcet, qui avait dépassé les 75 ans, ne montrait plus les souterrains où il abritait ses collections de cailloux et d’ossements plus ou moins préhistoriques dont celui du «mosasaure», un monstre antédiluvien de son invention.

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Mais il dispensait ses théories sur les silex où des hommes très anciens, plus anciens que l’humanité même, avaient témoigné de leur art. Un art radicalement différent du nôtre où aucune signification n’était évidente. Un art qui se contentait de suggérer des formes que l’on pouvait ressusciter en observant les silex sous toutes leurs facettes en lumière rasante. 

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Cette érudition très personnelle, qui contrastait avec son look de tailleur de pierres, valut à Garcet une ironie méprisante de la part de la science officielle qui ne voyait en lui qu’un paléontologue amateur et non un grand rêveur.

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Il fut de ce point de vue logé à la même enseigne qu’Emile Fradin (voir mon post du 16  septembre 2009 sur Glozel). Mais elle lui valut l’estime affectueuse des amis qui veillaient sur sa vieillesse à l’époque.

 

Comme ils veillent aujourd’hui sur son œuvre et sa pensée trop profuse pour que je puisse rien faire d’autre que de vous inviter à lire leur site très explicatif. Robert Garcet a écrit beaucoup de livres touffus qui mériteraient de figurer dans un répertoire de la meilleure «folie littéraire». Ce jour-là il nous en dédicaça un.

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Garcet, qui aurait eu 100 ans cette année, fait l’objet d’une exposition dans la bien-nommée Salle coup de cœur de l’art & marges musée à Bruxelles jusqu’au 27 janvier 2013.

 

 

 

09.11.2012

Guy Joussemet "s’impatiente" à Montréal

J’ignore pourquoi les occasions manquent de parler du Québec. Je sais pourtant combien cette Belle Province recèle de trésors le long de ses routes. Aussi aurais-je dû bondir plus vite sur l’occasion qui m’est donnée d’évoquer Les Impatients et leur exposition visible encore jusqu’au 25 novembre 2012.

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Les Impatients, j’aurais pu vous dire que j’ai sali, un hiver, le parquet brillant de leur grande salle avec mes bottes boueuses de Parisienne peu habituée à transporter des pantoufles de rechange dans son sac à dos.

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lorraine-palardy.jpgMadame Lorraine Palardy, sa directrice avait eu la gentillesse de ne pas me gronder. Les Impatients qui se présentent comme «un pied de nez à la folie» est une structure regroupant des ateliers d’art destinés à des im-patients (plutôt qu’à des patients au sens souffrant du terme) rue sherbrooke.jpget une collection puisque la maison conserve les œuvres réalisées en son sein protecteur situé sur Sherbrooke Est (au 100, 4e étage) à Montréal. Quand je vous aurais dit que c’est ouvert à la visite du lundi au vendredi de 10 à 17 h et le samedi-dimanche de 13 à 17 h, vous aurez toutes les bonnes raisons de vous intéresser aux Amis de Guy Joussemet, son actuelle exposition.

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Guy Joussemet, ça fait belle lurette qu’il est entré dans le petit Gotha de l’art brut. Depuis 1986 exactement quand on a lu son nom dans le Fascicule 14 des Publications de la Collection de l’Art Brut. Il venait de donner à Lausanne un paquet de tableaux d’une dame de la campagne qui relatait, avec un certain sens de la fracture, une jeunesse laborieuse dans une nature dont le bucolisme contrastait avec la tristesse inhérente au peintre.

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Guy Joussemet, dont j’ignorais alors qu’il était franco-canadien, connaissait bien ce créateur qui n’était autre que sa sœur : Yvonne Robert qui signe Ryvonne. Un cas à part, plutôt mitigé, tirant fortement vers l’art naïf qui finira avec le temps par dominer.

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Plusieurs années après, j’étais allée rendre visite à Yvonne Robert dans sa Vendée profonde. J’avoue n’avoir pas été très convaincue par la plupart des œuvres qu’elle me montra ni par le côté plaintif de sa personnalité. Rue Sherbrooke, Yvonne Robert voisine avec d’autres compagnons de route de l’art brut que Guy Joussemet a bien connu : Louis Bouscaillou

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Jean-Joseph Sanfourche,

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Jean Deldevez,

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ces deux derniers ayant fait partie de l’équipe réunie en 1978 au musée d’art Moderne de la Ville de Paris dans l’exposition historique Les Singuliers de L’Art.

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C’est encore à une donation de Guy Joussemet que Les Impatients doivent cette réunion. Car, à 80 ans passés, Guy Joussemet qui fut un grand collectionneur et qui reste un homme occupé par les expertises, conserve la manie de donner.

logo_du_musee_du_quai_branly.jpgAu Quai Branly sont allées ses collections d’art mexicain dont il est fin connaisseur, pour ne pas dire spécialiste. Et la statuette chupicuaro dont ce Musée parisien a fait son emblème a été découverte par lui.

Les Amis de Guy Joussemet aux Impatients fait l’objet d’un catalogue. Je dis ça pour les maudits Français qui ne pourraient pas naviguer sur le Saint-Laurent en ce moment.

 

03.11.2012

Les Bartlett’s girls en tournée à Lausanne

Je me demande pourquoi, mon Dieu!, la Collection de l’Art Brut à Lausanne expose ça :

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Et pourquoi elle n’a jamais encore consacré une exposition personnelle à ça :

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L’exposition des poupées Bartlett commencera le 23 novembre 2012 et se terminera le 14 avril 2013. Aux dernières nouvelles, la nouvelle directrice ou le nouveau directeur de la CAB entrerait en fonction le 1er mars 2013.

26.10.2012

Beautiful dolls of the desert

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entrée.jpgSelon que l’on est mod ou rocker, bourgeois bohême ou caillera, amateur d’art sincère ou snobinet, on détestera ou on adorera le show Everything dont je vous ai touché deux mots le 3 octobre dernier. Vous avez jusqu’au 16 décembre pour y assister. Du moins je crois. Même les dates ne sont pas claires.

C’est vrai que l’accrochage, pourtant minutieux, est terrifiant, que la lumière est calamiteuse, que c’est encadré à la va comme je te pousse et que l’encombrement niveleur, poussé à ce point là, on se demande si c’est manque de respect pour les œuvres ou preuve de désinvolture excentrique comme seuls les Anglais savent faire.

suivez la flèche.jpgMais qu’on trouve ça déprimant ou exciting, il faut courir à l’Everything, suivre la flèche rouge, gravir les escaliers d’incendie, déambuler dans des couloirs gais comme la R.D.A. et des espaces bas de plafonds qui n’ont pas été repeints depuis l’Occupation.

Non pour croiser les machines de Ratier dans les douches, non pour admirer entre deux portes les aquarelles d’Alexandre Lobanov éclairées par des ampoules de 25 watts, non pour se retrouver scotchée à 20 cm (il n’y a aucun recul) de 24 dessins-collages de Dellschau, «pages déchirées» d’un livre (par qui ?).

Non, pas pour ça, pour lequel on plaint les prêteurs, mais pour une chose. Une seule chose mais quelle chose! Un environnement d’art dans le désert mojave, commencé dans les années 50 du 20e siècle.

vue d'ensemble.jpgCelui de Calvin

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et Ruby Black

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à Yermo (Californie) : Possum trot.

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En vrai, il n’existe plus mais il est évoqué ici dans ce qui semble être une ancienne salle des fêtes de ce séminaire en friche du boulevard Raspail. D’accord on a mal au derrière sur les chaises en bois de caisse, on se tord le cou parce que la scène est trop haute, le regard chavire sur le drap mal tendu où est projetée la vidéo mais chez Calvin et Ruby c’était sans doute pas très confortable non plus.

 

Et on oublie vite ses courbatures tant c’est extraordinaire. Rien de comparable en France à part le manège de Pierre Avezard. Imaginez une petite cité délabrée au milieu de nulle part, peuplée d’une centaine de poupées en bois dans des vêtements poussiéreux, hailloneux et somptueux.

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Chacune accomplissant une tâche.

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Imaginez des micros derrière les têtes et le créateur du lieu interprétant un spectacle de son invention, à base de chroniques, avec une voix de fausset et en s’accompagnant à la guitare.

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De la route proche qui apportait les visiteurs on pouvait voir des pièces tourner comme des radars sur des kiosques balayés par le vent.

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L’organisation Everythingneuse étant un peu parano question photo, je n’ai pas pu vous rapporter des images.

J’emprunte celles que je vous montre à des sites américains qui traitent de ce chef d’œuvre d’invention, de bricolage inspiré, de poésie populaire et de scénographie spontanée.

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Après la mort de Calvin, concepteur principal de cette ambiance féérique pour road movie, son épouse Ruby, qui l’assistait pour les costumes, ne voulut pas détruire Possum trot comme le lui avait demandé son mari.

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C’est donc le temps qui s’en est chargé non sans que des sculptures se retrouvent chez des collectionneurs.

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Elles valent très cher aujourd’hui.

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Sources :

Travels with Charlie

Fondation START

Visionary Road Trip

Some tragic magic

Juju Mamma's

Ana e os Bonecos

Otras voces del ver

Milwaukee Art Museum

26.09.2012

Costruttori di Babele à la Villa Borghese

Museo_Bilotti-_esterno-2.jpgRome. L’Orangerie de la Villa Borghese, ça fait rêver. Si vous vous trouviez dans les parages, samedi 29 septembre 2012 sur le coup de 4h de l’après-midi? Ce serait l’occasion d’aller au vernissage de l’exposition du Musée Carlo Bilotti.

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Des photos. Notamment celles d’Alberto Ferrero représentant la Maison du Chevalier à Maregrosso près de Messine en Sicile.

Votre petite âme errante vous a déjà signalé cette œuvre «environnementale» de Giovanni Cammarata pas plus tard que le 22 juillet 2008. Grâce au livre d’Eva di Stefano (bonjour à elle si elle me lit) : Irregolari.

Et on dira après ça que les Italiens ne savent pas ce que c’est que l’art brut !

16.09.2012

Azul dos ventos : Arthur Bispo do Rosário chez V&A

On nous bassine tellement avec notre Patrimoine ces temps-ci qu’on a tout de suite envie d’aller voir celui des autres. Le patrimoine artistique brésilien par exemple. Merci donc à Victoria et à Albert qui dans leur «world’s greatest museum of art and design» londonien nous offrent, jusqu’au 28 octobre 2012, Vents bleus, une exposition Arthur Bispo do Rosário.

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Victoria and Albert mériteraient pour la peine d’être élevés au rang d’Animuliens de choc! Grâce à V&A, ce sont plus de 80 sculptures, bannières brodées

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et autres merveilleux costards d’Arthur 

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plan accès musée.jpg que l’on pourra contempler à l’angle de Cromwell Gardens et d’Exhibition Road, avant d’aller se bourrer de sandwiches au concombre à la cafète de l’établissement de 10 AM à 5 PM.Sandwichs concombre.jpg



Bispo do Rosário, votre petite âme errante ne manque jamais de vous en causer. Z’avez qu’à inscrire son nom dans ma case «Rechercher» pour vérifier si je mens.

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Rappelons pour mémoire et à la vitesse de l’Eurostar, que BdR s’est fait connaître en France, il y a près de 10 ans, par l’expo de la Galerie du Jeu de Paume montée par Dominique Abadie et Agustin Arteaga. La fragilité des œuvres assemblant des matériaux hétéroclites, les précautions qu’il faut prendre pour leur conservation font qu’il n’est pas facile de les déplacer. En 2006 la Halle Saint-Pierre s’y est essayée pour son expo d’Art brut brésilien (images de l’inconscient) mais sans succès.

HstP bispo cata.jpgDemeure le catalogue qui contient une riche info sur BdR. J’en tire ce passage d’un entretien d’Arthur avec Hugo Denizart à propos des grandioses hallucinations auditives auxquelles le créateur était soumis :


bispo_miss_brazil.jpgHugo : Vous discutez avec les voix ?

Bispo : Je ne peux pas, ne donne pas de chance. Est sévère pour moi.

Hugo : Sévère ?

Bispo : Est assis sur le trône tout bleu, dit seulement : «Jésus Fils doit exécuter dans ton coin, là-bas, en bas, fais tout ça.» Je ne dis rien, je dois exécuter tout ça.

Hugo : Vous n’avez jamais désobéi à cette voix ?

Bispo : Si je désobéis ça me prend, m’enroule là-haut, en rêve comme ça, je tombe par terre, il me suspend, je deviens sans contrôle, je commence à devenir tordu, quelque chose me prend en rêve et fait des ballons, ballons, ballons.



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Cliquer sur l'image pour voir la vidéo

On comprend par là que Bispo ne s’est jamais considéré comme un artiste, même s’il ne manqua pas de lien avec le monde des arts par l’intermédiaire du critique Frederico Morais qui organisa la première exposition de BdR à Rio de Janeiro en 1989.

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En marge de tout courant, reclus et protégé dans un immense hôpital psychiatrique de la banlieue de Rio, Bispo do Rosário resta jusqu’au bout concentré sur son art créatif sans que le monde extérieur infléchisse celui-ci.

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Au moment où ce «patrimoine artistique» s’exporte de mieux en mieux de chez lui, au moment où Bispo est présenté seulement comme «one of Brazil’s most recognised artists», il est bon de se souvenir qu’il est surtout une figure majeure de l’art brut.

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12.09.2012

Ciels, mon New York !

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Nuages sur New York jeudi 13 septembre 2012. Une exposition dixième Avenue. Deux commissaires : Barbara Safarova (abcd) et Valérie Rousseau, épouse du galeriste : Andrew Edlin. Chacune docteur : esthétique (BS), histoire de l’art (VR). Beaucoup d’art brut et quelques aéro-photographies en trompe l’œil. En bonus un film du collectionneur Bruno Decharme, l’autre pilier d’abcd. Plus ici.

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05.09.2012

A table à la Collection de l’Art Brut

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Dommage que je l’ai pas su! C’est que ça m’aurait plu, à moi aussi, de m’envoyer un «filet de cannette (sic) farci à l’ail des ours»! Je ne sais pas si la «cannette» (resic) c’est la femme du canard gavée à la bière mais ça doit être bon. Cela mérite bien qu’on prenne des libertés avec la langue française, heu, je veux dire suisse puisque c’est à Lausanne que pareil délice s’est consommé le 28 août 2012. A Lausanne élue «ville du goût», de mai à septembre.

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A Lausanne et à la Collection de l’Art Brut qui servait de cadre ce jour-là à un repas de Gabriel Serero pour 80 CHF (66,56 €) seulement par tête de pipe. Les têtes de pipes en question étant une personne triée sur le volet du Château Beaulieu parmi 1500 inscrites à l’opération «tables éphémères» et ses 3 invités choisis pour savourer la cuisine à l’azote liquide d’un chef renommé de la ville «en contemplant des œuvres percutantes d’artistes réfractaires».

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© VDG-mano

Au cas où vous penseriez que j’exagère, qu’il faut toujours que je ri-cane, je vous ai apporté le menu.

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Et au cas où vous douteriez encore, au cas où vous penseriez que j’essaie de vous refiler en douce une de mes chroniques de la série Nos amies les bêtes, je vous conseillerais simplement de visionner le diaporama qui garde le souvenir de cet événement gastronomico-artistique qui vit le mariage du Ricochet solaire avec les «œufs de poisson volant au wasabi».

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Détail qui a son importance : la Collection de l’Art Brut n’était que la 14e étape de cette opération gustative. L’art culinaire lausannois était précédemment venu s’attabler dans d’autres restaurants «qu’on a faits pour lui» : le D! Club (hip-hop!), la cathédrale (apéro avant de se taper la cloche), le stade de la Pontaise, le bateau L’Etoile du Léman et le Beau Rivage Palace (suite présidentielle).

Jean Dubuffet et Ferran Adrià n’ont plus qu’à bien se tenir!

11:19 Publié dans Ailleurs, art brut, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : collection de l'art brut, lausanne | |  Imprimer | | Pin it! |