05.02.2006
Richard Greaves chez Andrew Edlin
 Je baille encore à cause du décalage mais ça valait le coup, mon escapade nouillorcaise. Ayant loupé Richard Greaves à Montréal en octobre dernier, j’ai tenu à le retrouver à la Galerie d’Andrew Edlin (529 west 20th st) qui expose jusqu’au 4 mars une douzaine de photos grand format de Mario del Curto superbement tirées par Laurent Cochet. L’expo reprend le titre du bouquin dont j’ai déjà eu l’occasion de vous causer : Richard Greaves, Anachitect. Le carton montrant La Cathédrale (silver gelatint print) donne envie de la visiter : «Revelling in the principles of assymetrie and the absence of right angles, always seemongly on the point of imminent collapse, these anarchitectures stand in open defiance of the laws of gravity and physics».
Je baille encore à cause du décalage mais ça valait le coup, mon escapade nouillorcaise. Ayant loupé Richard Greaves à Montréal en octobre dernier, j’ai tenu à le retrouver à la Galerie d’Andrew Edlin (529 west 20th st) qui expose jusqu’au 4 mars une douzaine de photos grand format de Mario del Curto superbement tirées par Laurent Cochet. L’expo reprend le titre du bouquin dont j’ai déjà eu l’occasion de vous causer : Richard Greaves, Anachitect. Le carton montrant La Cathédrale (silver gelatint print) donne envie de la visiter : «Revelling in the principles of assymetrie and the absence of right angles, always seemongly on the point of imminent collapse, these anarchitectures stand in open defiance of the laws of gravity and physics».  Il faisait bon, vendredi 27 janvier, le soir du vernissage et bien que Richard Greaves ait décidé de jouer l’homme invisible (snif) on baignait dans sa présence à cause de l’environnement sonore de Stéphane Mercier qui a enregistré les bruits de la forêt greavesienne. Deux films sont projetés dans l’expo, l’un de Bruno Decharme, l’autre de Philippe Lespinasse. Quand je suis arrivée, des gens étaient massés devant un grand écran plat, avides d’en savoir plus sur l’œuvre et le cadre de vie du (dé)bâtisseur québécois.
Il faisait bon, vendredi 27 janvier, le soir du vernissage et bien que Richard Greaves ait décidé de jouer l’homme invisible (snif) on baignait dans sa présence à cause de l’environnement sonore de Stéphane Mercier qui a enregistré les bruits de la forêt greavesienne. Deux films sont projetés dans l’expo, l’un de Bruno Decharme, l’autre de Philippe Lespinasse. Quand je suis arrivée, des gens étaient massés devant un grand écran plat, avides d’en savoir plus sur l’œuvre et le cadre de vie du (dé)bâtisseur québécois.  Il faut dire que l’accrochage d’Andrew Edlin, pour sage qu’il soit (ce qui devrait plaire à monsieur Barras, cf. son commentaire du 4 novembre 2005) chatouille la curiosité tout en apportant des infos. Une carte du Québec, à l’entrée, indique la position du site de R.G. dans sa Beauce profonde.
Il faut dire que l’accrochage d’Andrew Edlin, pour sage qu’il soit (ce qui devrait plaire à monsieur Barras, cf. son commentaire du 4 novembre 2005) chatouille la curiosité tout en apportant des infos. Une carte du Québec, à l’entrée, indique la position du site de R.G. dans sa Beauce profonde.  Puis c’est la confrontation avec la première photo de Del Curto, choisie parmi les plus "punchy", l’intérieur d’une des maisons de Greaves. A droite une porte inclinée avec un corridor. L’impression d’entrer chez le créateur. Un air de piano (celui de Jocelyne, la compagne de Greaves), un vieux jeune homme au look d’ancien rocker (un photographe ?) remarqué dans l’assistance, le sourire d’Andrew Edlin éclaboussant sa chemise noire à boutons blancs et vous aurez une idée de l’ambiance.
Puis c’est la confrontation avec la première photo de Del Curto, choisie parmi les plus "punchy", l’intérieur d’une des maisons de Greaves. A droite une porte inclinée avec un corridor. L’impression d’entrer chez le créateur. Un air de piano (celui de Jocelyne, la compagne de Greaves), un vieux jeune homme au look d’ancien rocker (un photographe ?) remarqué dans l’assistance, le sourire d’Andrew Edlin éclaboussant sa chemise noire à boutons blancs et vous aurez une idée de l’ambiance.

                                                    20:05 Publié dans Ailleurs, Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : richard greaves,  mario del curto,  art brut |  |
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Jean Grard à l'abri
En voilà un qui n’avait pas besoin de fréquenter les ateliers de créativité du 3e âge. Personne ne lui avait dit : «sois spontané !». Jean Grard s’était mis à la création d’art comme il s’était mis jadis à la terre. Tout naturellement, la retraite venue, parce que les bricolages en retard terminés, il n’y avait rien d’autre à faire. Vous me direz : «mais la pêche ?, la star’ac ? les excursions en car climatisé?».
 Jean Grard, à toutes ces distractions de notre tragique condition humaine contemporaine, préférait l’art, son art qu’il n’appelait pas ainsi bien sûr. Quel besoin de parler de ces grappes de petits sujets taillés dans le bois qui naissaient sous ses doigts ? Il lui suffisait que leurs couleurs vives, leur carnaval un peu grimaçant, la rude facture de leurs formes presque exotiques attirent les curieux autour du parterre où il avait mis en scène ses créatures, devant sa maison située dans un hameau breton. Le premier surpris c’était Jean Grard lui-même et il continuait pour son plaisir quand je lui ai rendu visite un ouikène d’avril 2004 (voir l’album photos), peu de temps avant que la force ne quitte ses bras et qu’il s’absente de la vie.
                                                    01:45 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : jean grard,  art brut |  |
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22.01.2006
Quelle histoire ! Notre histoire…
Laissez tomber les talons aiguilles chers à madame Royale. C’est ringardos et vous risquez de vous casser la goule dans le sas tournant de la Fun House de Saâdane Afif 

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ou sur le tapis mou de journaux accumulés par Wang Du dans l’expo Notre histoire... au Palais de Tokyo. Fumigènes décoratifs et coquetèle pris d’assaut pour la soirée de vernissage vendredi. La précieuse Lucette m’a fait profiter de son pass.
 Prudente comme je suis avec l’art contemporain qui se révèle trop souvent «contemporien», j’hésitais à affronter la pluie qui nous dégoulinait dans le décolleté pour cet événement trrrrrès parisiiiien rrrrempli de bobos plus ou moins médiatiiiiques. J’avais tort, ça se laisse voir parce que cette expo confirme certaines évolutions intéressantes.
Le très chiadé Beaux Arts Magazine avait déjà piqué (aïe) ma curiosité. C’est pas que les œuvres reproduites soient à tomber par terre mais les commentaires témoignent d’une infiltration sémantique (où je vais chercher tout ça ?) significative : « Ni des héros ni des passeurs, plutôt des bricoleurs inspirés», «l’artiste maintient ses formes (…) dans une schizophrénie troublante», «revisitent l’art populaire», «mise en scène de paranoïaques discours», «référence à la culture populaire», «le style délibérément naïf». Bien sûr ça vous rappelle quelque chose, à moi aussi. Les fantômes de l’art brut et de la sensibilité populaire rôdent dans les décors de cette «scène artistique émergente» comme le nuage dans les rues de Paris filmé par Laurent Grasso pour sa vidéo.  Malgré une approche snobinette : «fait naviguer le spectateur dans les basses terre du burlesque et de l’idiotie contemporaine», j’ai pas détesté l’installation d’Arnaud Labelle-Rojoux
Malgré une approche snobinette : «fait naviguer le spectateur dans les basses terre du burlesque et de l’idiotie contemporaine», j’ai pas détesté l’installation d’Arnaud Labelle-Rojoux  et la cabane avec la princesse endormie de Fabien Verschaere, ça m’a intéressée aussi, bien que j’ai l’impression d’avoir vu mieux sur des sites d’art brut. Ce que j’ai préféré : les aquarelles du Camerounais Barthélémy Toguo.
et la cabane avec la princesse endormie de Fabien Verschaere, ça m’a intéressée aussi, bien que j’ai l’impression d’avoir vu mieux sur des sites d’art brut. Ce que j’ai préféré : les aquarelles du Camerounais Barthélémy Toguo.
Cette expo a ceci de bien qu’elle constitue une réaction -encore timide- à l’art hyper conceptuel qui ne s’exporte plus autant de nos jours. Elle s’inscrit dans une logique initiée par la Fondation Cartier dès 2001 avec son expo Un art populaire où figuraient des œuvres de Bispo do Rosario.
                                                    20:45 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (4)  |  |
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21.01.2006
Quand Bill Anhang croise Joseph Crépin
 Comme plusieurs internautesses, votre petite âme errante a reçu les vœux de la mi-hiver «mid winter greetings» du pétillant créateur canadien Bill Anhang. Vœux lumineux, accompagnés d’images de ses œuvres clignotantes et d’un p’tit bout de vidéo «A god video is in the making, then travel…sea …ya…»
Comme plusieurs internautesses, votre petite âme errante a reçu les vœux de la mi-hiver «mid winter greetings» du pétillant créateur canadien Bill Anhang. Vœux lumineux, accompagnés d’images de ses œuvres clignotantes et d’un p’tit bout de vidéo «A god video is in the making, then travel…sea …ya…»
  
 Nos cousins québécois ont eu l’occasion de faire connaissance avec cet ancien ingénieur dont l’œuvre échevelée est basée sur l’électro-luminescence. Ce «chevalier de l’arc-en-ciel» s’est vu consacrer une expo d’envergure en 2003 à Montréal (Centre des Arts Saidye Bronfman) au cours de laquelle on a pu voir un tas de ses réalisations scintillantes réalisées sur des supports divers : chapeaux, fringues, globes en cuivre, tableaux.


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Si je vous parle de ce cher Bill c’est parce que sa route a croisé celle de l’art brut un beau jour du début de ce siècle quand le bouquin de Didier Deroeux consacré à Fleury Joseph Crépin (Idée’Art Editeur, 1999) est tombé entre ses mains. Il lui a illico fait une place dans sa cuisine-atelier à côté des bagel qui lui rappellent la cuisine juive de sa jeunesse car sa famille fut chassée de Pologne en 1931 par les pourfendeurs de «l’art dégénéré».
Avec Crépin, Bill Anhang s’est découvert des affinités pacifistes mais il a surtout été bluffé par les perles de couleurs dont celui-ci parsème ses tableaux. Il y a vu une invitation occulte au passage de ses fibres optiques et il s’est lancé dans un nouveau cycle de travail qui l’a amené à réaliser des portraits électriques : sa mère, Bill Gates, Joseph Crépin, lui-même.


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Ce qu’il traduit à sa façon : «la plus belle, le plus riche, le plus sage, le plus fou». En dépit de cette déclaration, Bill Anhang n’est pas fou, juste un peu fatigant pour cause de créativité turbulente. 
Le catalogue de l’expo évoquée plus haut (Valérie Rousseau, guest curator) en témoigne.
                                                    23:50 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : bill anhang,  fleury joseph crépin,  art brut |  |
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19.01.2006
Au fil de soi
Je profite de ce que ma quiche est au four pour venir tchatcher 2 minutes avec vous, joyeux amimuliens et mulhyènes (à cause du sourire).  C’est fou ce que le temps passe. La vie s’en va et on n’arrête pas de louper des tas de choses dont on aurait aimé se goinfrer.
C’est fou ce que le temps passe. La vie s’en va et on n’arrête pas de louper des tas de choses dont on aurait aimé se goinfrer.  C’est déjà demain que se termine l’expo Paul Duhem à Objet trouvé et pour Rétrofuturisme à la Galerie Hors Sol c’est presque râpé aussi. «Vacherie de vacherie» comme dirait une héroïne de Réjean Ducharme (bienvenue les Québécois). Et moi qui viens de me défiler pour un petit séminaire à Bruxelles sous prétexte que j’attends les beaux jours… J’ai complètement oublié que c’est demain le vernissage d’Art en Marge. C’est vrai que je ne suis pas une accro du tricot et leur première expo de l’année est une expo de textile. Au fil de «soi» que ça s’appelle. Je trouve que ce serait aussi bien sans parenthèse.
C’est déjà demain que se termine l’expo Paul Duhem à Objet trouvé et pour Rétrofuturisme à la Galerie Hors Sol c’est presque râpé aussi. «Vacherie de vacherie» comme dirait une héroïne de Réjean Ducharme (bienvenue les Québécois). Et moi qui viens de me défiler pour un petit séminaire à Bruxelles sous prétexte que j’attends les beaux jours… J’ai complètement oublié que c’est demain le vernissage d’Art en Marge. C’est vrai que je ne suis pas une accro du tricot et leur première expo de l’année est une expo de textile. Au fil de «soi» que ça s’appelle. Je trouve que ce serait aussi bien sans parenthèse.  Je déteste pas quand on joue avec les mots dans la titraille. Bref, toujours est-il que, en ce début d’année où Arts (maintenant ils mettent un S) en Marge va souffler ses 20 bougies (happy birthday to you A.E.M.) on nous promet des œuvres de divers créateurs belges et internationaux au premier rang desquelles les stupéfiants cocons de Judith Scott.
Je déteste pas quand on joue avec les mots dans la titraille. Bref, toujours est-il que, en ce début d’année où Arts (maintenant ils mettent un S) en Marge va souffler ses 20 bougies (happy birthday to you A.E.M.) on nous promet des œuvres de divers créateurs belges et internationaux au premier rang desquelles les stupéfiants cocons de Judith Scott.  J’ai remarqué aussi les pulls géants du danois Kenneth Rasmussen dont j’ignore tout mais ça a l’air bien émouvant.
J’ai remarqué aussi les pulls géants du danois Kenneth Rasmussen dont j’ignore tout mais ça a l’air bien émouvant.  Cela me rappelle les sculptures en laine d’Annabel Romero que j’avais vues, en 2001 je crois bien, dans une petite exposition intitulée L’autre rive du regard, sur le Forum des Halles près de l’église St-Eustache à Paris, expo où j’ai découvert les machines d’A.C.M.
Cela me rappelle les sculptures en laine d’Annabel Romero que j’avais vues, en 2001 je crois bien, dans une petite exposition intitulée L’autre rive du regard, sur le Forum des Halles près de l’église St-Eustache à Paris, expo où j’ai découvert les machines d’A.C.M.
                                                    09:30 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : art en marge,  judith scott,  paul duhem,  kenneth rasmussen,  art brut |  |
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15.01.2006
Cet immense rêve de l’Océan
 Mobilisée comme je suis par les soldes, vous pensez bien que j’ai pas eu le temps de m’occuper de mon petit blogounet. J’étais trop occupée à trouver une cabine d’essayage pour traîner dans les expos. Heureux que les copines sont là pour me tenir au courant. Entre une bataille gagnée pour une parka à col de fourrure et une défaite sur toute la ligne pour une veste en agneau abricot emportée par une concurrente, la fidèle Lucette a pu faire un détour par la place des Vosges. Elle m’a envoyé ce communiqué laconique en provenance de la Maison de Victor Hugo où se tient l’expo Cet immense rêve de l’Océan Paysages de mer et autres sujets marins par VH
Mobilisée comme je suis par les soldes, vous pensez bien que j’ai pas eu le temps de m’occuper de mon petit blogounet. J’étais trop occupée à trouver une cabine d’essayage pour traîner dans les expos. Heureux que les copines sont là pour me tenir au courant. Entre une bataille gagnée pour une parka à col de fourrure et une défaite sur toute la ligne pour une veste en agneau abricot emportée par une concurrente, la fidèle Lucette a pu faire un détour par la place des Vosges. Elle m’a envoyé ce communiqué laconique en provenance de la Maison de Victor Hugo où se tient l’expo Cet immense rêve de l’Océan Paysages de mer et autres sujets marins par VH  «Visité hier la cabane à Totor. Point de vue imprenable sur l’océan. Evidemment. Fantasmagories fantastiques où bateaux en perdition et châteaux improbables sortent de la brume inquiétante».
«Visité hier la cabane à Totor. Point de vue imprenable sur l’océan. Evidemment. Fantasmagories fantastiques où bateaux en perdition et châteaux improbables sortent de la brume inquiétante». 
Après quelques considérations assassines sur les audio-guides qui sifflent comme des balises de détresse quand on passe à côté de l’antenne-radar et contre les panneaux explicatifs rédigés par un hugolâtre («Aux confins de la terre, de l’eau et du ciel… face à la ligne parfaite de l’horizon… le tracé épuré du rivage…»), Lucette s’est tout de même déclarée bluffée par ces «dessins au téléphone sans téléphone».  Tant qu’elle y était, elle s’est fait la visite totale : «une occasion de revoir cette maison dont les meubles conçus par V.H., qui y mettait lui-même la main, n’ont rien à envier à ceux de l’Abbé Fouré
Tant qu’elle y était, elle s’est fait la visite totale : «une occasion de revoir cette maison dont les meubles conçus par V.H., qui y mettait lui-même la main, n’ont rien à envier à ceux de l’Abbé Fouré  (en particulier un écritoire à 4 encriers où il se voit en séance spirite avec George Sand, Alexandre Dumas et Lamartine).
(en particulier un écritoire à 4 encriers où il se voit en séance spirite avec George Sand, Alexandre Dumas et Lamartine).  Quant au décor conçu et composé par Hugo, c’est un véritable site d’art brut ! Emprunts chinois, compositions d’éléments divers, miroir étonnant au dessus d’une porte, donnent un ensemble étouffant où pas un espace ne semble laissé au vide».
Quant au décor conçu et composé par Hugo, c’est un véritable site d’art brut ! Emprunts chinois, compositions d’éléments divers, miroir étonnant au dessus d’une porte, donnent un ensemble étouffant où pas un espace ne semble laissé au vide».
                                                    19:15 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : Victor Hugo |  |
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07.01.2006
Scalpa = Baneux
 Au lieu de coincer la bulle, cliquez donc avec vos petits doigts sur Scalpa, cher Infatigable, vous comprendrez très vite que Scalpa n’est autre que Pascal Baneux, l’auteur du livre sur les gravures du Sertao brésilien (L’Homme qui racontait etc.). Si vous étiez moins étourdi, vous vous seriez d’ailleurs aperçu, en concoctant votre commentaire le 3 janvier, que Scalpa est l’anagramme de Pascal, of course. Pascal Baneux est un graphiste-maquettiste de métier, ce qui explique que son bouquin, signalé par La Gazette de l’Hôtel Drouot dans son numéro du 16 décembre 2005, soit bien foutu et propre sur lui. C’est bien imprimé, y’ a de gros détails intéressants, d’attrayantes formes en grisé sur les pages avec les légendes et des images en déroulé qui expliquent la technique de la gravure.
C’est très différent de ces Trente-six images exemplaires dont vous parlez, ouvrage plus tristoune mais qui a eu le mérite de mettre la puce au cordel de votre petite âme errante quand La Porte à Côté l’a publié en 1989 (déjà comme le temps file). En cherchant bien dans mes vieux papiers, j’ai exhumé une petite brève dans le n°1 d’une revue se réclamant de «l’art inventif des génies ordinaires» (Création Franche).
Au lieu de coincer la bulle, cliquez donc avec vos petits doigts sur Scalpa, cher Infatigable, vous comprendrez très vite que Scalpa n’est autre que Pascal Baneux, l’auteur du livre sur les gravures du Sertao brésilien (L’Homme qui racontait etc.). Si vous étiez moins étourdi, vous vous seriez d’ailleurs aperçu, en concoctant votre commentaire le 3 janvier, que Scalpa est l’anagramme de Pascal, of course. Pascal Baneux est un graphiste-maquettiste de métier, ce qui explique que son bouquin, signalé par La Gazette de l’Hôtel Drouot dans son numéro du 16 décembre 2005, soit bien foutu et propre sur lui. C’est bien imprimé, y’ a de gros détails intéressants, d’attrayantes formes en grisé sur les pages avec les légendes et des images en déroulé qui expliquent la technique de la gravure.
C’est très différent de ces Trente-six images exemplaires dont vous parlez, ouvrage plus tristoune mais qui a eu le mérite de mettre la puce au cordel de votre petite âme errante quand La Porte à Côté l’a publié en 1989 (déjà comme le temps file). En cherchant bien dans mes vieux papiers, j’ai exhumé une petite brève dans le n°1 d’une revue se réclamant de «l’art inventif des génies ordinaires» (Création Franche).  A propos de la littérature de cordel elle signale qu’on avait pu voir des folhetos dès 1987 à l’expo Brésil, Art populaire contemporain au Grand Palais, quand les boulons tombait des verrières comme des mouches sur les visiteurs.
A propos de la littérature de cordel elle signale qu’on avait pu voir des folhetos dès 1987 à l’expo Brésil, Art populaire contemporain au Grand Palais, quand les boulons tombait des verrières comme des mouches sur les visiteurs.
                                                    01:25 Publié dans De vous zamoi, Expos, Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (8)  | Tags : cordel |  |
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05.01.2006
Expo Tarsila do Amaral
 Pour un début d’année cool, si vous aimez les expos où il n’y a personne, sauf quelques happy-few dans votre genre, précipitez vous sur celle de la Maison de l’Amérique Latine à Paris mais sans votre doudoune car il y fait une chaleur à crever. Vous y verrez les tableaux de Tarsila do Amaral, dont la technique fluide et charpentée, les formes végétales naïves, le climat métaphysique et les couleurs vives, synthétisent les diverses influences que marie cette fille de grands propriétaires fonciers qui flirta un temps avec le communisme. Etudes artistiques à Paris au début des années 20, enseignement de Fernand Léger, style chromatique rural de son Brésil natal, modernisme… pour résumer vite fait. Les Français (et les Suisses) la connaissent un peu parce que, amie de Blaise Cendrars qui avait le pif pour découvrir les peintres, elle a illustré un bouquin à lui en 1924.
Pour un début d’année cool, si vous aimez les expos où il n’y a personne, sauf quelques happy-few dans votre genre, précipitez vous sur celle de la Maison de l’Amérique Latine à Paris mais sans votre doudoune car il y fait une chaleur à crever. Vous y verrez les tableaux de Tarsila do Amaral, dont la technique fluide et charpentée, les formes végétales naïves, le climat métaphysique et les couleurs vives, synthétisent les diverses influences que marie cette fille de grands propriétaires fonciers qui flirta un temps avec le communisme. Etudes artistiques à Paris au début des années 20, enseignement de Fernand Léger, style chromatique rural de son Brésil natal, modernisme… pour résumer vite fait. Les Français (et les Suisses) la connaissent un peu parce que, amie de Blaise Cendrars qui avait le pif pour découvrir les peintres, elle a illustré un bouquin à lui en 1924.
 Tarsila, cette belle femme brune aux visage d’un pur ovale brancusien a eu plusieurs hommes dans sa vie dont un médecin, Osorio Cesar au début des années trente du 20e siècle. C’est grâce à lui que l’intérêt pour l’art des «fous» s’est éveillé au Brésil. Psychiatre à l’hôpital de la Juqueri à São Paulo, il publie dès 1929 un ouvrage intitulé A Expressao artistica nos alienados. Plus tard, il organise au Musée d’art de São Paulo une expo d’œuvres écloses à l’hosto psy. La plupart ont disparu depuis mais certaines ont atterri à Paris dont des dessins si bougrement sexuels d’Albino Braz.
Tarsila, cette belle femme brune aux visage d’un pur ovale brancusien a eu plusieurs hommes dans sa vie dont un médecin, Osorio Cesar au début des années trente du 20e siècle. C’est grâce à lui que l’intérêt pour l’art des «fous» s’est éveillé au Brésil. Psychiatre à l’hôpital de la Juqueri à São Paulo, il publie dès 1929 un ouvrage intitulé A Expressao artistica nos alienados. Plus tard, il organise au Musée d’art de São Paulo une expo d’œuvres écloses à l’hosto psy. La plupart ont disparu depuis mais certaines ont atterri à Paris dont des dessins si bougrement sexuels d’Albino Braz.
                                                    00:35 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : Tarsila do Amaral |  |
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25.12.2005
Je crois en Domsic et en Kosek
Je voulais profiter de la nuit du 24 pour faire un coucou aux cœurs solitaires qui passent les fêtes devant leur écran mais j’ai forcé sur le Champ' et je me suis contentée d’accrocher le journal d’abcd dans mon bô sapin roi des forêts.
 Ce sont deux formidables créateurs qu’abcd a eu la bonne idée de réunir le temps d’une expo dans sa galerie sous le patronage biblique «du ciel et de la terre». Ceux que le Credo agace ne doivent pas se dispenser toutefois de filer à Montreuil.
Ce sont deux formidables créateurs qu’abcd a eu la bonne idée de réunir le temps d’une expo dans sa galerie sous le patronage biblique «du ciel et de la terre». Ceux que le Credo agace ne doivent pas se dispenser toutefois de filer à Montreuil. 

Les diagrammes du Tchèque Zdenek Kosek s’y prennent eux d’une manière plus insidieuse en vous ligotant les pattes dans leurs entrelacs serpentins. Ses obsessions météorologiques visent à la maîtrise du temps, à la convocation des orages, à l’épopée des catastrophes climatiques. C’est sans doute pas facile de faire voisiner ainsi deux diables aussi différents. L’un frappe par sa trompette, l’autre par son violon. Energie, autorité d’un côté, finesse, miniaturisme de l’autre. Bruno Decharme s’en tire par un accrochage rigoureux qui a le mérite de ne pas renchérir sur les singularités des œuvres qu’il présente. Créateurs du ciel et de la terre sera à Prague à partir du 16 juin 2006. On peut la voir ici le samedi et le dimanche jusqu’au 24 avril. Où que vous soyez, par le métro, Montreuil, c’est la porte à côté.
                                                    23:30 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : janko domsic,  zdenek kosek,  abcd,  art brut |  |
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04.12.2005
L'Aliment blanc envahit Tokyo
 Je sais que ça n’a rien à voir avec le schmilblick mais ça me démange de vous conseiller d’aller au Palais de Tokyo, près du pont de l’Alma où ont été sévèrement karchérisés les témoignages de ferveur populaire spontanés à la mémoire de lady Di. Non parce qu’on peut s’offrir à la boutique un sac mimi en filet noir et rouge d’Annette Messager, idéal pour y mettre des oranges, mais parce que jusqu’au 8 janvier 2006, il y a l'expo Robert Malaval, kamikaze.
Je sais que ça n’a rien à voir avec le schmilblick mais ça me démange de vous conseiller d’aller au Palais de Tokyo, près du pont de l’Alma où ont été sévèrement karchérisés les témoignages de ferveur populaire spontanés à la mémoire de lady Di. Non parce qu’on peut s’offrir à la boutique un sac mimi en filet noir et rouge d’Annette Messager, idéal pour y mettre des oranges, mais parce que jusqu’au 8 janvier 2006, il y a l'expo Robert Malaval, kamikaze.  Malaval, évidemment, n’a rien à fiche avec l’art brut (je fais de mon mieux pour sortir de mes «cases») mais son "aliment blanc" (salle du fond) est tout de même bien émouvant. Avec ces façons qu’il a d’envahir tout, il nous parle d’une intrusion qui n’est pas de la frime. Incontestablement, Robert Malaval, comme à d’autres égards, Bernard Réquichot, Michel Macréau ou Chaissac Gaston est un lointain cousin de la famille à laquelle votre petite âme errante se consacre. Comme c’est ouvert tous les jours (sauf le lundi) jusqu’à 24 h, vous n’avez aucune excuse pour pas y aller.
Malaval, évidemment, n’a rien à fiche avec l’art brut (je fais de mon mieux pour sortir de mes «cases») mais son "aliment blanc" (salle du fond) est tout de même bien émouvant. Avec ces façons qu’il a d’envahir tout, il nous parle d’une intrusion qui n’est pas de la frime. Incontestablement, Robert Malaval, comme à d’autres égards, Bernard Réquichot, Michel Macréau ou Chaissac Gaston est un lointain cousin de la famille à laquelle votre petite âme errante se consacre. Comme c’est ouvert tous les jours (sauf le lundi) jusqu’à 24 h, vous n’avez aucune excuse pour pas y aller.
                                                    00:05 Publié dans Expos  | Lien permanent  | Commentaires (1)  |  |
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