17.06.2006
Tableaux trouvés
Moi qui croyais avoir lancé la mode des «tableaux trouvés» et bien je suis de la revue. Une de nos chères amies belges m’a administré la preuve que j’avais été doublée, il y a 35 ans déjà, par un dénommé Christian Bussy. A deux reprises au moins (janvier 1970 et mai-juin 1971), si j’en crois les petits catalogues que mon informatrice a eu la gentillesse de me mettre sous le nez, ce Bussy là a exposé dans des galeries bruxelloises (Saint-Laurent et Fitzroy) des «peintures merveilleuses, lamentables, dramatiques, ironiques, sages, audacieuses, magiques, violentes, belles, hardies, tendres, hagardes, incomparables, étonnantes, mystérieuses, éperdues, inconnues…» trouvées par lui. Les légendes de ces tableaux, dont ces catalogues ne reproduisent que peu (et encore en noir et blanc !) sont dues à Yves Bossut, Christian Dotremont, Jean Raine, Louis Scutenaire, Roger van de Wouwer.
Elles sont pas sans faire penser à celles dont Georges Courteline affublaient les œuvres de sa collection de naïfs : La vierge à moitié cuite (Courteline), Venise carbonariste (Dotremont). Elles accompagnent des textes bien sentis dont les grosses têtes de l’art brut pourraient fort bien faire leur profit. En voici quelques échantillons :
«Il ne faut pas oublier que l’art le plus émouvant, le plus bouleversant, c’est l’art vraiment populaire, qui vient directement du peuple sans passer par le spécialisme ou l’imitation du spécialisme» (Dotremont).
«Si Christian Bussy chasse la peinture sauvage, c’est qu’il est à la recherche de saveurs corsées (…) il dévore les déchets de culture et de tradition qui pourrissent aux abords des églises, des almanachs et des cartes postales (…)» (Bossut).
«Que leur ouvrage les ait rendus heureux est tout ce qu’il faut, et que nous ayons du bonheur à le regarder, même en grinçant des dents». (Scutenaire).
L'ange aéroplane, l'ange soldat, ce paradis abrite de belles brutes. Seule la Mort a les mains douces. Pour Adam et Eve, qui veulent ignorer ce joli monde, il s'agit enfin de vivre. Yves Bossut
11:00 Publié dans Ecrits, Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
08.06.2006
Henry Darger, chevalier de maison rouge
23:55 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Henry Darger, art brut | | Imprimer | | |
01.06.2006
André Robillard au P’tit Ciné
Si en ces temps hyper glagla, vous vous sentez soudain, comme votre petite âme errante préférée, une envie de belgian waffles à la Chantilly (clin d’œil aux cinéphiles férus de Brooklyn Boogie) et de stoemp aux saucisses paysannes, réservez votre soirée du mardi 6 juin pour faire un tour à Bruxelles/Brussel.
Au P'tit Ciné, rue du Belvédère/ Belvederstraat, au 27, il y a la projection d’un film sur André Robillard accompagnant une exposition (Tentoonstelling von A.R.) qui commence, «en présence de l’artiste» qui ne se considère pas comme un artiste mais ça fait rien.
Du concentré de simulacre de violence comme seuls les enfants qui jouent à la guerre savent l’apprécier. Robillard fait aussi des dessins d’engins galactiques et depuis quelque temps de la musique dont vous pouvez vous offrir un échantillon en glissant sur ma note du 13 mai 2006 si joliment intitulée Laduz, Art en marge : putain 20 ans.
Pour en avoir plus, essayez de vous procurer le DVD In Poly-Sons dont le livret a été réalisé par Le Dernier Cri à la Friche de mai à Marseille, y’a pas si longtemps (février 2002). Pour vous prouver que ça existe, je lui emprunte les 2 images de couverture, que c’est des photos de Pascal Julou.
23:45 Publié dans Ecrans, Expos, Zizique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : André Robillard, art brut | | Imprimer | | |
27.05.2006
En juin abcd s’expose à Prague
15:40 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abcd, art brut | | Imprimer | | |
21.05.2006
Happy birthday to Andrew Edlin Gallery
Sur le front des anniversaires, j’ai encore à vous signaler -mais il faut vous grouiller de faire renouveler votre passeport parce que ça se termine le 17 juin- l’exposition de la Galerie Andrew Edlin à NYC à l’occasion de son cinquième anniversaire.
10:50 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henry darger, art brut | | Imprimer | | |
13.05.2006
Laduz, Art en marge : putain, 20 ans !
Wesley Willis
et Daniel Johnston
23:55 Publié dans Expos, Parlotes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : André Robillard, Wesley Willis, Daniel Johnston, art brut | | Imprimer | | |
11.05.2006
Jean Dubuffet connaît la musique
C’est bien gentil ces ouikènes dans le Poitou mais le frigo est vide et votre petite âme errante a de la lessive en retard. Bien sûr, au lieu de se jeter comme une bête sur son repassage, elle a préféré se plonger dans la lecture des actes d’un colloque en hommage à George Sand sur le thème : musiques savantes et musiques populaires. A la croisée des chemins que ça s’appelle et c’est paru en 1999 aux Editions Famdt. Vu que je l’ai fauché dans la Bibliothèque de Michel Valière, il y a son ex-libris dedans et le gros magnétophone qui figure dessus, entre ethnologue et informateur paysan, m’a rappelé celui de la pochette du disque de Jean Dubuffet édité en 1961 par la Galleria del Cavallino de Venise. Chemins parallèles sont faits pour se rencontrer. J’ai donc enfourché ma petite carte orange, direction Duroc, pour me propulser rue de Sèvres à la Fondation Dubuffet où j’ai retrouvé dans une vitrine de l’expo Jean Dubuffet, expériences musicales, le dessin de ce disque intitulé Pleure et applaudit.
Sensible comme je suis, j’aurais bien fait l’un et l’autre si je n’avais craint de perturber l’ambiance feutrée de ces lieux un peu austères où planent le fantôme et la voix du peintre de l’Hourloupe qu’on entend dans l’escalier (il faut sans cesse gravir dans cette fondation) proférer d’un air à la fois comique et sérieux : «As-tu cueilli la fleur de baaââârbe?».
Je suis bien contente d’avoir pris des artT pour voir cette expo, même si j’ai dû me mettre à 4 pattes pour looker la collection de disques de papa Dub : vinyles de vocalisations pygmées
et de chants indiens d’Amazonie entre autres. Je désespérais d’y parvenir, la maison fermant le samedi et le soir à 18 heures, quand on quitte à peine le boulot. Du deuxième étage la vue vaut le coup sur les petits toits autour et traverser le jardin intérieur avec sa longue allée de roses jaunes vaut le déplacement. C’est amusant de penser que Dubuffet devait frotter son petit chapeau à la branche toute biscornue qui s’échappe d’un arbre en bordure à la rencontre des visiteurs. L’expo s’arrête le 13 juillet.
23:55 Publié dans Expos, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jean Dubuffet, Michel Valière | | Imprimer | | |
01.05.2006
Le salon des rêves
D’un court voyage en Alsace, 2 petits mots. Si vous passez à Strasbourg avant le 23 juillet, au lieu de vous jeter sur le Riesling, allez donc voir Le Salon des rêves au Musée d’Art Moderne et Contemporain.
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Œuvre rigoureusement clandestine, bien sûr. On imagine les risques encourus! Œuvre qui fit un bide à la Libération car on avait envie d’oublier tout ça. Un petit catalogue touffu, imprimé dans un corps mini-rikiki sur papier de couleur soupe à l’avocat, accompagne l’expo. Se munir d’une loupe pour distinguer certains détails des reproductions.
00:05 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Joseph Steib | | Imprimer | | |
26.04.2006
T’as le bonjour de Gaston (Chaissac)
Vous avez le bonjour de Chaissac. Bonjour à tout le monde y compris le maire et ses conseillers : c’est un recueil de lettres du peintre qui vient de sortir aux Editions du Murmure. Des lettres aux habitants de Ste Florence de l’Oie. Je viens de l’HT à la librairie du Musée de la Poste. Comme c’était le vernissage on m’a donné en prime la super affiche de l’expo Gaston Chaissac, homme de lettres dont je vous parlais il y a peu. Vous pourrez pas dire que je vous l’avais pas dit, mes chers animulectes, ça va être le grand bal du printemps cette expo. Si vous ne faites pas la queue sur le boulevard de Vaugirard, c’est que vous méritez de bouffer du Bonnard.
Beaucoup de choses viennent de collections particulières, ce qui fait que je poussais des petits «oups» et des petits «hé-hé» qui eurent le don d’agacer ma copine Lucette, grâce aux relations de laquelle j’étais là. Des exemples ? Et bien ce petit dessin feuillu-écailleux noir et rouge réalisé dans l’atelier de Jeanne Kosnick-Kloss en 1937, ce collage de 1955 où le nom de Paul Morand est associé à «Assemblée Générale à Cavaillon», Notre-Dame de la Sainte Racaille, plume noire sur papier de 58. J’en passe et des meilleures. Les vitrines regorgent de documents tel ce vieux numéro de Détective (12 août 1967) qui titre sur L’original de Sainte-Florence. Les murs sont habillés de peintures pour le printemps. M. et Mme Thomas Le Guillou y font prendre l’air au fameux Samouraï.
23:55 Publié dans Expos, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : gaston chaissac | | Imprimer | | |
19.04.2006
Gaston Chaissac, homme de lettres
00:10 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Gaston Chaissac | | Imprimer | | |