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28.12.2008

Road movie en Maine-et-Loire

 

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De nouveau sur le bord des routes, je vous écris de mon local technique de fin d’année situé dans la chambre rouge d’un hôtel de charme.

ptit dej.jpgDe ce P.C. de campagne, installé dans un ancien chai où l’on prend le petit-déj dans un foudre de chêne, j’organise des road-movies sur les bords de Loire avec mon chéri que j’ai.

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On s’amuse comme des p’tits fous. On grattouille la glace sur le pare-prise.

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On s’fait des safaris-photos /poules.

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On prend l’apéro dans des bistrots grands comme des cabines de bateaux.

Rescapés de l’autoroute qui nous a crachés près de La Flèche, dans une petite ville qui porte le nom d’un personnage de Joris-Karl Huysmans (non ce n’est pas «Des Esseintes», grands décadents que vous êtes!), nous avons eu le bonheur de retrouver intact sur la route départementale 18 qui mène à Baugé, le charmant petit site de La Promenade

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avec son Mitterrand fleuri,

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son Pierrot à pois

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et sa petite meuf à la robe bleue et aux «avantages» avantageux, comme dirait Boby Lapointe.

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Sur une assez belle longueur et pour l’agrément de quelques automobilistes pressés, ce jardin propose en outre : hérons, cigognes, chats noirs, minous tachetés à profusion (enfin : en assez grand nombre).

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Des escargots aussi et des jambes de femmes, également en ciment peint, qui du bout du pied élegamment supportent des nids d’oiseaux. Au lieu de me faire défiler égoïstement ces images, prélevées par moins 5 degrés avec mon petit Lulu (Lumix) que j’ai eu pour Noël, j’ai décidé de vous en faire profiter, chanceux que vous êtes.

16:27 Publié dans Glanures, Sites et jardins, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

25.12.2008

Le Père Noël habite Erfoud

enseigne coiffeur.jpgAujourd’hui que c’est Noël et que, à cause du jaja à bulles, j’ai un peu mal au bout des cheveux que monsieur Izri, mon coiffeur (je change sans arrêt de coiffeur), a pourtant ratiboisé un max pour le réveillon, je n’ai rien d’intelligent à vous dire à part : «enjoy your toys !» mes petites Animuliens-muliennes.

Je cherchais une image de Père Noël à vous coller, car vous cliquez comme des malades sur ce genre de choses, mais je n’en ai trouvé aucune de choucarde.

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erfoud9rf.jpgAlors, j’ai décidé de vous offrir mon fond d’écran parce que finalement je l’avais peut-être bien là sous les yeux sans le voir mon barbu houppelandé sous la forme de ce graffito chopé au vol sur une vieille porte rouillée dans un village du sud marocain des environs d’Erfoud.

11:14 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : graffiti | |  Imprimer | | Pin it! |

30.11.2008

La Tombe à la Fille

couv bretagne insolite.jpgLa Tombe à la Fille sort de l’ombre à l’occasion du Guide Bretagne insolite et mystérieuse édité par Christine Bonneton. Ce haut lieu d’un culte pour ainsi dire «vaudou à nous» -parce que très peu contaminé par le formatage monothéiste européen en dépit de son vernis catho de surface- votre petite âme errante aurait pu vous en parler depuis longtemps déjà. Et attirer votre attention sur l’installation populaire qui va de pair.

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une copine.jpgJ’aurais pu vous raconter comment, après la lecture de l’article de Joël Bigorgne dans Ouest France des 18-19 août 2007, je me suis aventurée bravement, en compagnie de mon couteau suisse et de deux copines qui n’en menaient pas large, dans la forêt épaisse et humide (l’été était pourri) de Teillay à la recherche de l’arbre où fut pendue, il y a 200 ans et des, une victime des guerres civiles révolutionnaires.

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La jeune Marie Martin,18 ans, torturée par les Chouans pour n’avoir pas balancé les bleus, selon la légende qui court à la limite de l’Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique.

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Si j’ai préféré me taire, si je n’ai pas pissé de la copie sur les sentiers hasardeux qui mènent au sanctuaire de Sainte-Pataude (autre nom de la martyre), où on n’est guidée que par des chiffons accrochés aux branches par les fidèles, c’est que cet endroit saturé d’ex-votos ready-made m’est apparu d’une authenticité à tomber.

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Et chacun sait que la médiatisation peut nuire gravement à la santé de tels lieux «magiques» où la ferveur se combine si bien au fétichisme des déchets qu’elle se transforme sans peine en art collectif.

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Il y a donc des cas où il vaut mieux pas se vanter d’être la première sur un sujet. La Tombe à la Fille pouvait prétendre à un répit, je m’en serais voulu de ne pas le respecter. Mais permettez maintenant que j’ouvre ma goule.

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A la différence de Joël Bigorgne qui prenait soin de citer les propos d’Yvon Mellet le maire de Teillay : «Les gens du coin entretiennent le lieu. Ils ont peur que, si l’endroit se dégrade, un malheur s’abatte sur eux», le commentaire inodore et sans saveur de Béatrice Magon, auteur du sus-nommé guide, n’a pas un mot de mise en garde pour ses lecteurs.

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Il est vrai que cette dame voit de l’insolite dans une librairie-salon de thé et du mystère dans une saint-sulpiciarde statue de Jean-Paul II ! Quant à ses titres, il vont des comparaisons éculées : «Une BD de pierre» (Les rochers sculptés de Rothéneuf), aux calembours beauf : «Ici on fait l’andouille de père en fils» (Guéméné).

Le moyen d’éviter après cela que les touristes aillent saucissonner sur les lieux de culte sauvages où se pratique un art d’autant plus art qu’il ignore son nom !

20:40 Publié dans Gazettes, Glanures, In memoriam, Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, dévotion populaire, ex-voto | |  Imprimer | | Pin it! |

24.08.2008

Bite 2 stroumph !

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Une «bite 2 stroumph», ça court pas les rues, alors je ne résiste pas à vous montrer celle-là, croquée sur la faïence des WC de la salle des fêtes d’une aimable cité limousine. C’est maigre comme récolte graffiti, mais il y a des fois où l’art brut ne se laisse, si j’ose dire, approcher que par la bande.

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On croit le reconnaître à Saint-Maurice-des-Lions dans le Confolentais où Marc Leproux, le folkloriste charentais, nous apprend qu’il fallait dans les temps passer son «lumet» (un genre de cierge) «sur la tête et sous la queue de l’animal de pierre».

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On flaire sa piste à Esse sur la fenêtre d’une grange, croisée en allant prendre un chocolat à la casserole chez Jeannette,

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ou dans l’église de Cellefrouin dont un coin de pilier abrite un objet de toile et de branchages ficelés, zarbi en diable.

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On s’imagine qu’on le cerne au lieu-dit la Bretagne, voisin de Saint-Junien, dont l’Amicale laïque fait preuve de largeur d’esprit en promotionnant d’anciens cultes populaires, à peine dissimulés derrière un relookage catho de surface.

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On pense le tenir au hasard d’une pierre de réemploi noyée dans le mur de la délicieusement rustique (et touristiquement méconnue) chapelle de Loubert-Laplaud, associée à une fontaine qui aurait guéri, il y a 20 ans, quand on y processionnait encore, les vieilles douleurs de mon daddy-chéri.

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Merci au bénévole gardien de cet émouvant joyau paysan! Agriculteur à la retraite, il n’a pas son pareil pour attirer l’attention des Animulettes en vadrouille sur les «modillons», ces petites têtes ornementales saupoudrées sur les édifices. Discrètes ici, elles se la racontent souvent plus fort ailleurs. Témoin celle-ci, prélevée je sais plus où, qui me tire la langue parce que je m’emberlificote dans mes souvenirs romans.

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Car tout cela, il faut en convenir, c’est plutôt de l’art roman, au profit duquel la commune de Chatain organise des Nuits où l’on se presse en famille vers le théâtre, le vin d’honneur et le feu d’artifice.

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Roman ou «romain», comme les gens du coin se plaisent à dire, le patrimoine artistique local a surtout des petits airs gallo-quelque chose. Ceci, grâce à des rites et des croyances plutôt magiques, pas du tout monothéistes et encore vivaces.

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Derrière chaque brin d’herbe, il pousse un saint qui vaut à lui seul un village gaulois, pareil à celui -habilement reconstitué- près du bourg d’Esse. On y travaille le bois, façon art brut. Qui s’en étonnera ?

23:50 Publié dans Glanures, Images, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Imprimer | | Pin it! |

12.08.2008

La maison de Polina Raïko

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En Ukraine aussi, l’art inventif fait un malheur et dans la région de Kherson, à Tsyuryupinsk exactement, votre p’tite fouineuse d’âme errante a repéré une merveille de chez merveille : la maison de Polina Raïko

 

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Polina Raïko, si j’ai bien compris, c’est une grand-mère qui a transformé les 4 dernières années de sa vie en feu d’artifice pictural.

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Comme elle est morte en 2004, ça fait que ces années-là sont aussi les premières du 21e siècle, Polina ayant vu le jour en 1928. Un début de siècle –même idiot comme le nôtre– c’est pas mal

 

 

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Polina, si j’en crois ce que j’ai lu sur Internet à son sujet, avait mené une vie de patachon avant de se lancer dans la peinture. Notamment du fait d’un malheureux alcoolique de fils qui finit en colonie pénitentiaire après avoir vendu tous les meubles de sa mère.

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Les sous de sa retraite, Polina les dépensait pour son art, couvrant les murs et les plafonds de sa maison de fresques pleines de fleurs et d’oiseaux, plutôt que de regarder la télé qu’elle n’avait plus.

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Toutes les surfaces libres y passaient, y compris les miroirs. Après sa disparition, ce fut moins 2 que cet univers de création qui fait penser à Pirosmani, à Grandma Moses, à Ivan Generalich ou à Maud Lewis ne passe à la trappe.

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Grâce à des bons génies canadiens qui auraient racheté la maison de Polina Raïko et à une asso locale, le Centre d’Initiatives pour la Jeunesse Totem, celle-ci serait aujourd’hui visitable.

 

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Si des fois, il y avait dans l’assistance des Animuliens qui pigent le cyrillique, qu’ils ne se gênent pas pour nous dire plus !

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17:33 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : polina raïko, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

03.08.2008

Quel est ce spectre ?

 

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Quel est ce spectre ? Vous pensez bien qu’à peine je l’ai vu, je lui ai sauté dessus. Il gisait là, ce vieux numéro de Sciences et Voyages parmi un tas de vieux papiers dans une de ces crasseuses brocantes de je ne sais plus quelle sous-préfecture dont je raffole. Il n’attendait que votre petite âme errante pour ressusciter des morts et c’est chose faite grâce à la magie d’Internet.
C’est bien sûr pour sa crevante couverture alien que je l’avais HT mais bien m’en a pris puisqu’en feuilletant l’intérieur, j’ai découvert un article tout de même pas d’hier sur le Palais idéal du Facteur Cheval.

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Il n’est pas cité (avis à la population thésarde!) dans la Biblio de la grosse somme de Jean-Pierre Jouve, Claude et Clovis Prévost sur le Palais I, rayon des «articles publiés après la mort du facteur».
L’auteur André Lejard, un critique d’art qui a bossé sur les Tapisseries de l’Apocalypse d’Angers et sur la Tapisserie de Bayeux, était aussi le rédac-chef de S. et V. Au sommaire il voisine avec Léonard de Vinci, ingénieur militaire, Les Derniers Aïnous (par A. Leroi-Gourhan), Les Villes mortes des Andes péruviennes, Quelques insectes aux mœurs étranges.

Pas mal quand même, compte tenu de la date où c’est sorti : octobre 1941.

11:25 Publié dans Gazettes, Glanures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, ferdinand cheval | |  Imprimer | | Pin it! |

16.06.2008

Art brut : découverte d’un nouveau créateur en Sicile

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© Boris Piot

Sans vouloir me vanter (hum, hum !...), Animula est une belle chose. Ce blogue, je me dis des fois que c’est bête que je le fasse parce que j’aurais aimé le lire. Tout particulièrement quand un Animulien généreux du genre de Boris Piot me confie, pour publication immédiate, des images d’une force 10 sur l’échelle de l’art brut comme celle de ce créateur sicilien dont je vous ai déjà montré les sensationnelles réalisations murales récemment.

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© Boris Piot

Cet exceptionnel «crayonneur» -comme vous dîtes– oui, je l’ai rencontré cher Boris, je vous le confirme. Et grâce à vous, faites pas le modeste, puisque c’est vous qui m’aviez mise sur sa piste quand vous êtes tombé (aïe) sur les élucubrations de votre petite âme errante, il y a de ça environ 3 mois.

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© Boris Piot

C’est vrai que le travail de cet homme talentueux (par nature), fruste et fragile, «mérite attention», comme vous l’écrivez dans votre com du 10 juin. «Attention» et même plus car vous vous doutez bien que nous nous trouvons là devant un authentique grand cas d’art brut.

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© Boris Piot

Avec le cortège de difficultés habituelles : nécessité de pas nuire en voulant bien faire, prise en compte du contexte et de la situation précaire où se trouve placé le personnage, recherche des bons moyens d’éclairer l’œuvre alors même que son créateur n’en manifeste pas le besoin. Du boulot sur la planche, quoi !

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© Boris Piot

Mais rassurez-vous, scrupuleux B.P., cette découverte n’est d’ores et déjà pas passée inaperçue et les murs de Giovanni (il ne vous avait pas dit son prénom, à moi, si) ont bel et bien suscité de l’attention et même de la passion e-mailesque dans le petit club d’Ani. Pas de risque que mes correspondants, filles et garçons, passent donc à côté de vos photos de dessins réalisés aux feutres de couleurs, tantôt sur des supports de fortune et tantôt sur beau papelard quand il y en a.

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© Boris Piot

Qu’admirer de plus de l’autorité, de l’innocence, de l’originalité de ces compositions ? A eux de le dire. Ou de le penser.

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© Boris Piot

Pour moi, c’est sans conteste pur jus d’art authentique et je suis prête à griffer le visage du premier qui dirait le contraire.

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© Boris Piot

22:58 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art brut, giovanni bosco | |  Imprimer | | Pin it! |

25.05.2008

Murs à la sicilienne

1167670177.2.jpgLe retour du temps gris, ça m’déprime. Je pense à mes récentes vacances et je pleure dans le gilet du téléphone de Dominique pour lui dire : «Je m’ennuie, je m’ennuie».

C’est que la Sicile, je n’en suis pas encore revenue! Surtout si je me mets à regarder les photos de ces extraordinaires peintures et inscriptions murales prises, à l’heure propice de la sieste, dans le quartier mi-ancien, mi-rénové, d’une petite ville de l’île aux trois jambes.
Un vrai mystérieux peintre a œuvré ici, dans l’irrépressible urgence d’un besoin d’expression sans égal et avec l’évidente tolérance de ses concitoyens, pourtant peu confrontés au phénomène des tags ordinaires, plutôt rares dans leurs rues.

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Le sourire en coin des quelques vieux messieurs somnolant aux terrasses bistrotières quand ils évoquent, mi-figue, mi-raisin, leur «Van Gogh» local suffirait à nous faire comprendre que nous sommes en présence d’un cas d’art brut de la plus belle eau, si les formes inusitées, si le traitement instinctif des couleurs, si le mélange inextricable des graphies et des images n’étaient là pour nous en convaincre.

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Grosses taches ovoïdes qui s’avèrent être des visages gonflés comme des ballons, macules galbées en cœur ou en pomme qui servent de supports à des listes de villes, à des prénoms, à des chiffres…, si je m’écoutais je vous en dresserais tout un répertoire.

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J’avoue que j’ai un faible pour ces sortes de limaces body-buildées et mélancoliques dont le créateur détaille avec ferveur les biceps. Il les aime si fort qu’elles contaminent parfois la lettre C dans ses écrits.

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Il y aurait tant à dire sur ses yeux-horloges à 4 aiguilles,

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sur ses cibles tirant des flèches,

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sur ses robots constitués de morceaux cernés et agglomérés, toujours prêts à prendre leur indépendance,

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que je préfère me la fermer. Je me sens devenir chiante.
La peinture de ce subtil, émouvant et inapprivoisé créateur demande en effet qu’on n’oublie pas la façon originale dont elle s’intégre dans un environnement de lézardes et de somptueux vieux crépis qui se la jouent Jean Fautrier naturellement.

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En enfant du pays, l’auteur de ces fresques se sert en virtuose d’une géographie de badigeons superposés et de fissures-crevasses, emblématiques, à leur manière, de l’histoire sicilienne et de la culture du sud de l’Italie.

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Pas étonnant qu’il affectionne les violentes coulures rouges et les airs du chanteur napolitain Mario Merola. Il en transcrit les paroles, en dialecte, dans une orthographe approximative (Chitarra rossa), en suivant le tracé de lignes pointillées qui représentent pour lui la ligne mélodique.

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18:50 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art brut, giovanni bosco, sicile, mario merola | |  Imprimer | | Pin it! |

24.05.2008

Une journée au Jardin de Gabriel

 

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Levez-vous, magique saison des brocantes! Il est revenu le temps de brûler l’or noir sur les routes pour le transmuer en brimborions enchanteurs qui feront les délices iconoclastes de vos petits neveux quand ils viendront de leurs petits doigts confiturés tripoter vos collections.

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Bonjour les sujets en coquillages, salut les bateaux en bouteille, entrez ici petites croûtes anonymes où passent le génie fugace du peintre improvisé!
A Dieu ne plaise que j’oublie de vous signaler, Animuliens du canton de Saint-Jean d’Angély et d’ailleurs, qu’à Varaize, c’est jour de fête le 25 mai avec brocante au programme.

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C’est le moment de penser à vos mères et aux Sophie dont c’est aussi le jour. C’est d’ailleurs en l’honneur de ma copine du même nom, qui trouve que j’écris trop mal dans le genre relâché du vocabulaire, que je m’efforçouille aujourd’hui de pasticher le Chateaubriand sauce Outre-tombe.
Mon amour des bonshommes de paille dressés aux croisées des chemins par des émules de Virgile, soucieux d’embellir nos campagnes, m’a conduit, via Internet, jusqu’à celui qui trône, sur la voie romaine, au carrefour des bonnes cités d’Aulnaye, de Varaize et de Saintes, en aimable signal de la sus-dite brocante.

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Il ne relève pas du noble sport de l’art brut ? D’accord ! Il ne vaut pas l’Inuksuk de Marnay que je vous ai présenté sur ma note du 14 novembre 2007. Encore d’accord. Mais il est bien sympathique quand même car il est associé, sur le blogue de Bernard M. où je l’ai trouvé à un événement beaucoup plus dans mes cordes. J’ai nommé la Journée des Jardins du dimanche 1er juin 2008 au cours de laquelle l’ethnologue Michel Valière sortira de son cabinet de travail où, lui et son épouse Michèle, également ethnologue, réalisent livres et articles, pour descendre sur un terrain qui m’est cher, puisque je vous en ai déjà moult fois parlé, à savoir le Jardin de Gabriel.

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Michel et Michèle, les pilotes de l’ethnoblogue de Belvert vous accueilleront (dites que vous êtes Animuliens!) de 15 à 18 heures. Monsieur Valière se chargeant de guider la visite de sa belle voix de basse «occitanienne» (pour revenir au vicomte). 

15:37 Publié dans Glanures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

14.05.2008

Bâtisseurs de Sicile

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Coucou, me revoilou. Si votre petite âme errante a manqué à ses devoirs animuliens ces jours derniers, c’est qu’elle a fait comme les copines. Elle a profité du ouikène 8 mai-lundi de Pentecôte pour tailler la route, les doigts de pieds en éventail sur le tableau de bord et le nez dans sa crème solaire.

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Direction la Sicile où elle s’est fait une indigestion de granite de limone et de temples grecs avec Reinette, Dominique que sa fille appelle tout le temps sur son portable et Lea qui est Romaine et bonne comme la salade du même nom.

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2115972620.jpgParties pour Segeste sous un soleil trop top, nous nous sommes retrouvées sous l’orage devant le théâtre antique. Trois feuilles de figuier pour s’abriter à 4, je vous dit pas le concours de T-shirts mouillés !

Voilà ce qui arrive quand on se vautre dans l’hellenisme.
Pour que le ciel nous pardonne nous avons pris le chemin de Mazara del Vallo où le Routard 2008/2009 signale «l’œuvre d’un Facteur Cheval sicilien».
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Bon, d’accord, il exagère un brin, le Tardrou mais la maison de Giovanni S vaut quand même un coup d’œil puisque vous m’avez suivie jusque là.
«Vous pouvez pas la manquer», dit le pompiste quand il vous abreuve Bijou, la petite Fiat de location, à l’essence sans plomb et sans reproche. C’est sur la gauche quand on va vers Marsala.

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En effet, comment la manquer avec ces crénelages à la grosse, ses seaux en plastique bleu, ses assiettes, ses miroirs, ses bombonnes, ses montants de lit en fer embourbés dans un ciment taloché sans précautions inutiles ?

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L’essentiel du travail de ce bâtisseur de désastres volontaires se trouve là, dans ces prèlevement opérés brutalement dans la réalité (ou pour mieux dire : dans ses déchets).

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On approche par un chemin de terre qui poudre la carrosserie et on repart de même après avoir demandé l’autorisation de tourner autour de la maison à deux maraîchers qui bossent au jardin.

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Impossible de voir dedans au travers des portes surmontées d’images de Padre Pio (un nouveau saint très à la mode) mais ça sent le chaos choisi dans la cour intérieure.

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Sur le pignon de la maison, un décor de cailloux alignés, avec le nom du propriétaire qui, trop vieux peut-être habite maintenant en ville. L’indication «vendesi» indique que la maison est à vendre. Son propritaire et ornementateur a-t-il voulu la faire remarquer de la route voisine. Allez donc savoir !

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23:55 Publié dans Ailleurs, Glanures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |