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16.01.2013

«Regard sur la folie» passe à la télé

Ma télé déconne. Tantôt j’ai le son et pas l’image et tantôt l’image sans le son. C’est commode, je vous jure! Tout de même, on s’y fait et on trouve même des bénéfices secondaires à regarder la manif des mariagephiles sans les paroles et Fantasia chez les ploucs sur écran noir. 


Je branche, je débranche, je bidouille. De temps en temps, miracle, j’arrive à coincer une chaîne avec les deux options à la fois. Dimanche dernier, c’était Ciné-Classic. Je suis tombée et bien tombée sur un petit bijou documentaire de Mario Ruspoli (1925-1986), un pote à Chris Marker et à Jean Rouch.

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Regard sur la folie que ça s’appelle. Un film de 50 mn, tourné à l’hosto psy de Saint-Alban en 1960 avec une caméra 16 mm et un magnétophone synchrone. J’attendais des séquences relatives aux occupations artistiques des patients et je n’ai pas été déçue du voyage. Même si elles sont limitées aux activités d’un atelier fonctionnant dans l’établissement et sous son contrôle, c’est toujours émouvant et rare ce genre de témoignage.

seul.jpgMais de toutes façons, le reste est passionnant. On y entend le discours des gens soignés à Saint-Alban. Lucide et triste, monotone et plaintif mais aussi précis et d’une étrange logique intérieure : non filtré par le travail des soignants mais tel qu’il se déploie vraiment. On y entend la voix off de Michel Bouquet et la grande voix des textes d’Artaud qui donnent de la cohérence à l’ensemble.

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On y croise François Tosquelles et ses hauteurs de vues dans une réunion de professionnels de l’endroit. Tendre l’oreille à cause de l’assez redoutable accent de ce grand praticien catalan exilé en France à cause de son activité antifasciste. Admirer au passage la façon dont il bouscule la psychiatrie pour éviter qu’elle ne ronronne comme une vieille daronne (ou dragonne).

Tendre l’oreille aussi au dialogue de Roger Gentis avec la vieille dame lozérienne alitée. Apprécier cette ambiance de respect mutuel que le travail du médecin suscite parce qu’elle seule peut permettre à la souffrance de se dire.

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Chanceux que vous êtes, ce petit chef d’œuvre de cinéma direct, repassera par la case Ciné-Classic à plusieurs reprises durant le mois de janvier 2013. Jeudi 17 à 8h35 pour les lève-tôt, samedi 19 à 2h05 pour les insomniaques, lundi 21 à 11h55 pour la Sainte Agnès, lundi 28 à 1h50.

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Regard sur la folie est suivi d’un court métrage intitulé La Fête prisonnière. C’est la fête annuelle à St-Alban. Les enfants s’amusent. Tout le monde danse avec tout le monde. Fous et non fous. On ne les distingue plus sous leurs chapeaux pointus, turlututu. Un peu à l’écart, sous l’œil de la caméra, deux résidents qui ne sont pas dupes : la fête est mélancolique comme toutes les fêtes.

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15.01.2013

Terminus Médiums

Je sais plus quoi faire de ma peau. Les mornes bruits de bottes dans le désert qui m’usent le tempérament peut-être? Lundi tout est fermé et samedi c’était guère vivant dans la rue de Seine. Rue Guénégaud, même pas un vendeur à la sauvette pour proposer comme d’hab aux gogos de fausses antiquités africaines à la barbe des galeries spécialisées qui montrent des vraies. Jeté un œil dans la vitrine de Béatrice Soulié mais elle brillait par son absence. Elle est à Marseille, que j’me suis dit. Car BS a ouvert un nouvel espace dans «la capitale européenne de la culture», faudrait être un blaireau pour l’ignorer.

En ce début 2013, tout le monde d’ailleurs est à Marseille. Même le Tampographe Sardon qui expose chez Pakito Bolino. Y’en a donc qui dérivent et d’autres qui divaguent.

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Sur Lettres ouvertes, le blogue de Raphaël Sorin, au sous-titre mallarméen, je pique cet élément d’autocritique à paraître dans Les Temps modernes : «Ecrire et lire, c’est ce que je souhaite à tout le monde. Les blogs serviront à cela, bons ou médiocres, paranos ou confus. La critique sera enfin faite pour tous par tous!».Cela m’encourage vachement à continuer, c’est à dire à sévir. Vous confier par exemple que je n’ai pas su me dépêtrer de l’expo du Musée Victor Hugo qui va pas tarder à arriver au terminus.

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D’une part, je suis sûre qu’elle aura fourni l’occasion à toute une flopée de débutants en spiritisme de prendre langue avec les fantômes par le truchement d’œuvres qui y vont carrément dans le débusquage de l’inconscient et par le témoignage d’artistes et de créateurs s’abandonnant, à des degrés divers, à l’automatisme mental.


D’autre part, je crains que pour les afficions de l’art brut (que vous êtes), elle n’ait eu un petit air de réchauffé car elle puisait abondamment dans les réserves de la Collection abcd qui, depuis une dizaine années, que ce soit avec Fernand Desmoulin, Helène Smith, Leon Petijean, a fait généreusement circuler ses images.

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Si ce constat vous paraît insuffisant vous pourrez rectifier en vous téléchargeant le dossier de presse de l’expo. Ne serait-ce que pour le Victorien Sardou de la Collection de Flers, le Tromelin de derrière les fagots de Lausanne ou les photos du médium Marthe Béraud «qui m’ont beaucoup fait penser aux portraits de Marie-France Lacarce»m’écrit une Animulienne de retour de la place des Vosges.

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Quand je dis «vous pourrez» c’est à une petite restriction près : les abracadabrantesques conditions d’utilisation des «visuels disponibles» que les organisateurs prétendent imposer à la Presse (au méchant Internet surtout) pour relayer «à titre gracieux» (manquerait plus que non !) leur exposition dont le titre est, lui, purement et simplement emprunté à celui d’André Breton : Entrée des médiums.

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10.01.2013

Le voyage divers de Laurent Hasse

J’ai beau faire (ou ne pas faire), je reste une incomprise.

Prenez mon nom, c’est fou ce qu’on le charcute : «chère Anima» par ci, chère «Vague Hoola» par là (chez les surfeurs). Prenez mon titre, il est limpide! Pas de jours pourtant où l’on n’en restreigne la signification. Rives encore ça va mais dérives!

On croit toujours que je m’acharne sur ce qui cloche, que je stigmatise les déviations. Comme si l’art brut pouvait être une norme! Alors que ce soit une fois pour toute gravé dans le marbre : par dérives, j’entends aussi, j’entends surtout le passage hâtif à travers des ambiances variées. Point barre.

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Ces temps-ci comme naguère, on dérive dans sa tête et on dérive avec les pieds. C’est pourquoi je me suis dirigée d’emblée vers Le Lucernaire, attirée par Le Bonheur…, le film de Laurent Hasse.

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Question «ambiances variées», il s’y connaît, ce jeune réalisateur. Il a parcouru, 82 jours durant, une France d’hiver, pas trop vaillante mais où des gens aux accents différents s’efforcent quand même de «faire corps avec la vie». Laurent Hasse se sert de sa tête et de ses pieds à raison de 30 kms par jour. Sans laisser à l’une plus qu’aux autres le poste de commandement.

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Dans l’Aude, en Aveyron ou dans le Cantal, dans la Creuse, le Cher, sur les bords de la Loire, à Aubervilliers ou dans la Somme, il a emboîté le pas et la solitude de ceux qu’il a rencontré, qui lui ont offert un café, une place près de leur feu, de leurs souvenirs, de leurs regrets.

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«On ne s’improvise pas nomade, on le devient pas après pas» dit la belle voix off de ce témoin armé d’une caméra numérique et de la patience nécessaire pour laisser venir la parole de ses interlocuteurs.

 
Devant ces paysages gelés, ces panoramas ouverts, ces images de ponts suspendus qui rythment le temps au son de la guimbarde et alternent avec des entretiens cadrés dans une intimité libératoire, on pense naturellement au Sans toit ni loi ou aux Glaneurs et la glaneuse d’Agnès Varda. Et ce n’est pas mince compliment. Mais nulle fiction mêlée au documentaire et une interrogation récurrente plutôt qu’une fantaisie papillonnante. «C’est quoi, le bonheur pour vous?» cherche à savoir le réalisateur.

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Et le pâtissier, le soldat, la veuve, l’ornithologue, la fermière sans ferme de la Beauce agro-alimentaire finissent par lui communiquer leur conception de cette terre promise, seconde partie du titre de ce film. «Aucune idée» dit l’un, «être capable de se fabriquer de bonnes heures» dit l’autre. «Je cherche le calme», «c’est pas quelque chose d’universel», «le verre et le bonheur, ça casse très vite»… On imagine les quantités de rushes qu’il a fallu pour apprivoiser ces hommes, ces femmes, ce brouillard farouche, ce soleil timide qui caresse les grosses chaussures du marcheur.

paysage 2.jpgSoulignons le travail de Matthieu Augustin, le monteur. Les images sont limite japonisantes mais ce parti pris esthétique a de la grandeur : oh, les éoliennes! Pas le moindre patenteux parmi les personnages rencontrés. Encore qu’avec un bâtisseur qui ligature l’osier comme un oiseau avant de staffer, on n’en soit pas loin.


Sorti du coma où l’avait plongé une automobile qui l’avait renversé, Laurent Hasse s’est mis à marcher des Pyrénées orientales jusqu’à la mer du Nord, la mer toujours recommencée et son rire en ressac (dernière image).

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01.01.2013

Deux mille treize à la douzaine

Ce n’est pas parce que les bonnes manières se sont perdues dans les méandres du réseautage social qu’il faut accabler de vœux ses lecteurs trois jours avant la date fatidique!

Ani sagement attend minuit pour sortir ses pétards, décapsuler ses roteuses, klaquesonner à perdre haleine dans les rues enguirlandées. Et cette année, pffffffff, ça donne ça :

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25.12.2012

Un tomte de Noël

Vu par certains enfants, Noël serait presque supportable.

Voici donc ce jultomte (Père Noël en suédois) en provenance directe de sa Laponie d’origine.

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Appréciez le jeté de cadeaux !

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21.12.2012

Ne vous montez pas la tête avec l'art brut

collection de l'art brut,poupées mannequins,morton bartlett

On s’amuse comme on peut. En Suisse comme dans les Corbières. Même si on n’a pas toujours un pic de Bugarach sous la main.

collection de l'art brut,poupées mannequins,morton bartlett

Même si le calendrier maya s’est fourré le doigt dans l’œil. Car il faut bien le reconnaître, on s’est monté la tête avec l’Apocalypse promise et nous voilà de retour dans le même train train animulien.

collection de l'art brut,poupées mannequins,morton bartlettOn s’est monté la tête c’est aussi le titre d’un blogue partenaire de La Tribune de Genève.

Dans sa note du 18 décembre 2012, l’auteur de ce blogue sous-titré «mais on va pas rester perché-e-s (…)» donne ses impressions sur la collection de l’Art Brut de Lausanne. Avec une sincérité évidente dans l’expression de l’ambivalence.

Ce blogueur suisse «aime osciller» mais il «aime mieux être ravi». C’est son droit. Et il ne nous cache pas que le ravissement manque pour lui à l’appel lorsqu’il arpente «les sombres allées» du musée d’art brut. Lisez son texte pour voir si j’exagère mais le fait est que celui-ci ne manque pas de termes paradoxalement péjoratifs : «Fascination et pesanteur», «Eclat (…) si souvent sans beauté», «œuvres affolantes (…) comme pâteuses». «Ni élégance, ni légèreté, ni équilibre, ni maîtrise. Un déversement».

Des œuvres «tirées in extremis d’un néant» où l’on sent que l’auteur du blogue les laisserait volontiers. «Univers géniaux sortis des tiroirs» où l’on pourrait les «renfermer». rappelons qu’il s’agit de rien moins que des œuvres d’Aloïse, de Wölfli, de Madge Gill, de Scottie Wilson, de Clément, de Lesage, de Crépin et tutti quanti. Toutes les vedettes de l’art brut piedestalisées par Jean Dubuffet. Inélégantes, lourdes, déséquilibrées, sans maîtrise on vous dit!

En revanche divine «surprise» : les poupées de Bartlett, ce petit piment d’une perversion passée au crible de la culture bellmerienne!  On s’est monté la tête «adore». «Gracieuses» et «magnifiquement exécutées» s’exclame-t-il. Normal : on est en terrain connu. «Inquiétantes» ajoute-t-il mais tout le monde peut se tromper. Je vous laisse juges.

Mais pour aider à votre réflexion je vous quitte sur plusieurs images de quelques petits mannequins de présentation croisés sur les comptoirs d’un grand marché de tissus bien de chez nous.

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20.12.2012

Fééries pour fin du monde

Demain la fin du monde. C’est le moment de se réconcilier avec les fées. Dans une méchante petite brochure de Daphné Charters publiée en 1951, j’ai trouvé une véritable typologie des fées : rudimes, elfes, ondines, salamandres, arianes, farilles, aspirites, minutis, gnomes, farrices, wallines, sirènes, ensinnes. Fées des eaux, fées des airs, fées du feu et de la terre. Un inventaire propre à charmer le Gaston Bachelard qui sommeille en nous.

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Daphné Charters née en 1910 n’est pas pourtant un philosophe barbu. Intéressée par la peinture dans sa jeunesse, cette Anglaise de Berkshire épouse un capitaine pendant la guerre. Ils s’installent au Canada après celle-ci mais Jack meurt dans une tempête de neige. Sa disparition plonge Daphné dans le spiritisme. Elle communique avec son mari.

daphne charters.jpgDe retour en Angleterre à la fin des années 40, elle écrit un livre : A true fairy tale. Pendant toute sa longue vie, malgré des problèmes de santé, elle enregistre ses expériences médiumniques et témoigne de ses relations et conversations familières avec les fées qu’elle convoque sans chichi dans son jardin.

Végétarienne, elle dirige parallèlement la boutique londonienne de Beauty Without Cruelty, une organisation pionnière dans le domaine des cosmétiques exempts de substances animales.

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J’aime le beau profil bleu qu’on trouve d’elle sur le net.

Les origines, la vie et l’évolution des fées dont je vous ai parlé plus haut contient en outre un dessin « sismographique » du médium Lucie Piazzo, représentant la petite Fée Luce.

Merci à Luce Pontuzod, ma vieille copine maniaque des vieilles paperasses, de me l’avoir signalé.

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Et merci à la petite fée inconnue qui m’a permis de retrouver le brouillon de ce post que j’avais égaré alors même que je le préparais. Quant à la fée malicieuse qui me l’avait caché, qu’elle sache bien que je ne lui en veux pas.

21:04 Publié dans Ailleurs, Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin médiumnique | |  Imprimer | | Pin it! |

19.12.2012

Sur la route de Plouhinec

Bientôt Noël et à Noël on illumine. Dans son micro-jardin de Riantec, Marie-Louise allume son lampadaire aux gargouilles. «Allume» ou «allumait» : on est toujours dans le Morbihan et encore en 1996.

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Les vieilles photos me disent que sur la route de Plouhinec, avant le croisement avec la rue de la Fontaine, protégé par une clôture dont les piliers étaient ornés de tortues renversées, il était un triangle fleuri où évoluaient de petites créatures de ciment peint. Une dame et son chien (premier sujet réalisé dans les années soixante)

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une laitière et son pot au lait, un meunier, le pêcheur à la ligne, l’incontournable sirène,

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un cavalier, un chasseur.

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Et puis des animaux, bien sûr. Les créateurs ruraux, du genre de cette petite dame frêle, originaire de l’île de Kerner, aiment les animaux.

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«100 % gauchère», obstinée bien que «ça ne soit pas un travail de femme», Marie-Louise avait petit à petit façonné le cheval pommelé, une chèvre, un daim, le fennec en souvenir de celui que son fils avait ramené vivant du Sahara.

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Le paon, dernier en date, qu’elle avait réalisé «avant la mort de sa mère» (c’est ainsi qu’elle datait) neuf ans auparavant. Puis sa vue avait baissé. Marie-Louise, qui ne s’appelait pas Marie-Louise mais qui n’aimait pas son prénom proustien d’Albertine, avait «presque honte» de dire que c’était elle qui avait ainsi agrémenté son environnement. Mais, que voulez-vous? Elle était «douée pour ça».

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Et cette Bretonne douce, fragile, «maladive» selon son propre aveu, faisait ce qui lui plaisait. Même si son entourage s’inquiétait quand elle en faisait trop. Une bonne raison à cela : quand elle était préoccupée par un sujet à réaliser, elle ne pouvait pas dormir, «tout était programmé» dans son cerveau.

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Ce programme ne l’entraînait cependant pas à de grandes choses. Marie-Louise bornait son inspiration aux dimensions de ses statues. Sans doute se croyait-elle géante auprès de ces Liliputiens.

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Le vent lui était commode prétexte à modestie. «On est très éventé ici» disait-elle. Plus hauts, ces personnages auraient dûs être arrimés. La brume parallèlement «empoisonnait» ses hortensias. Des rigueurs de la nature, elle déduisait sans peine une esthétique : «Je les trouve plus jolis à même le sol».

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Timide dans ses sabots (à 80 ans elle avait «refusé» FR3), Marie-Louise était contente tout de même «qu’on s’intéresse». Vite pour la photo, elle était allé chercher le parasol qui manquait à une élégante assise sur son banc.

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18.12.2012

Jardin de Gabriel-novembre 2012

Gabriel Albert. Sans commentaire, cette photo de JL Bouteloup que j’emprunte au Journal d’une élue de la Région Poitou-Charentes.

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Sans commentaire mais non sans lien à ma note du 15 mai 2011 : Un geste pour Gabriel Albert.

12.12.2012

Gallinacés et Sciuridés de Sainte-Hélène

A chaque époque son totem. L’année dernière, je célébrais l’oie, cette année la grosse poule qui se prenait pour un arbre dans un paysage très «peinture de Pont-Aven» bien qu’on soit dans le Morbihan, du côté de Sainte-Hélène-sur-mer.

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Poule d’un côté, écureuil de l’autre, à vrai dire. On s’en rend compte sur ces clichés anciens. Une performance à l’état pur. Toute dans l’œil de la première Ani qui passe.

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Evidemment, j’aurais beau me prévaloir de mon avant-propos (à relire de temps en temps !) où j’annonce la couleur en ce qui concerne «la poésie naturelle», on va me dire que je m’écarte encore de mon sujet. Que je me vautre dans le surréalisme. Et la «brigade du bon goût» (voir commentaire de Matthieu du 11.12.2012) sera «PT de rire» (traduction) une nouvelle fois.

C’est égal, je me demande ce que cette grosse poule-écureuil est devenue. Elaguée ou abattue ? J’aimerais savoir. Donc si des fois un Animulien, passant dans ce coin de criques et de pointes, reconnaît l’endroit, qu’il nous le dise!

Je dédie cette note fantaisiste et nostalgique à l’Auvergnat qui, sans façons, courait après ses poules avec une épuisette pour les faire rentrer au bercail. Il se reconnaîtra.