10.01.2008
Bill Anhang guest star
Ma boîte aux lettres se prend pour Pifou.
«Pas glop, pas glop !» a t-elle gémi lorsque j’ai arraché de ses entrailles une lettre du Canada estampillée de cette fière devise postière : «De partout… jusqu’à vous/From anywhere…to anyone».
Elle voulait garder pour elle les vœux de Bill Anhang contenus dans la missive.
«Glop, glop !» a susurré mon computer en engloutissant gloutonnement le DVD que m’envoyait Bill pour le nouvel an. Il faut du culot pour s’emparer des chefs d’œuvre qui ont défrayé la chronique médiatique et les enrober de sa confiture perso.
Et bien, ce culot, Bill Anhang, beau comme un rabbin de Rembrandt sous sa calotte étoilée, n’en manque pas.
C’est pourquoi il sera la guest star animulesque du mois de janvier.
L’auteur du «Van Gogh à la Bill Anhang» s’est attaqué cette fois-ci à Gustav Klimt en ajoutant ses guirlandes électriques à Adèle Bauer, flanquée d’un paon pour la circonstance («Adèle with peacock»).
Merveilleux pour se vautrer dans la couleur et pour remonter en douceur aux sources de cette Mittel Europa dont Bill est toujours un peu orphelin.
Il y a des chances que ce fameux tableau n’ait pas été choisi au hasard. Le portrait d’Adèle (qui était le modèle de Klimt) s’est trouvé au centre d’une bataille juridique entre la dernière descendante de la famille Bloch-Bauer et l’état autrichien qui se fit tirer l’oreille pour restituer aux Bauer la toile qui avait été fauchée en 1938 par les nazis à cette famille viennoise qui avait, à leurs yeux, l’avantage d’être riche et le tort d’être juive.
23:55 Publié dans Ecrans, Images | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bill Anhang | | Imprimer | | |
06.01.2008
Autodidactes sur les écrans québécois
Et à l’horizon janvier 2008 au Québec ?
Que se passe-t-il (l’espiègle)?
Il se passe que Pascale Ferland, une jeune réalisatrice de notre chère Belle Province met la dernière main à un Adagio pour un gars de bicycle, un film consacré à un cinéaste autodidacte inclassable : René Bail.
Adagio, selon Jean-Pierre Lefebvre (voir : Hors Champ) «parle avant tout de survivance, raconte la force d’un homme qui a survécu, physiquement et moralement, à un terrible accident de moto en 1972 qui l’a défiguré et rendu handicapé».
René Bail est l’auteur d’un long métrage de fiction, Les Désœuvrés, tourné à la fin des années 50, mis au placard pendant plus de 40 ans, puis finalisé peu de temps avant la disparition de son auteur en octobre 2007. Donnant la parole à des acteurs non-pros s’exprimant dans le langage populaire d’un patelin de là-bas, ce film précurseur faisait le portrait de la jeunesse de cette époque.
Adagio pour un gars de bicycle est le 3e volet d’un triptyque qui vise à nous familiariser avec des démarches créatrices pas communes et plutôt pas piquées des hannetons.
Auparavant, en 2005, il y a eu L’Arbre aux branches coupées, un film de 80 mn centré autour de 2 vieux patenteux russes qui survivent avec l’aide de la peinture dans un pays en plein recyclage, pas tendre pour les retraités. Tous deux ont connu la guerre, l’un est même un ancien colonel.
Alexei Ivanovitch Kantsurov est obsédé par la peur de perdre le peu qui lui reste et cette vulnérabilité transpire dans ses personnages et ses paysages.
Alexei Yakovlevitch Sizov est plutôt un naïf pur laine mais ça ne l’empêche pas de joindre à ses tableaux, des lettres de protestation qu’il adresse au gouvernement.
Quand en 2001 (l’année de L’Odyssée de l’espace), j’ai connu Pascale Ferland, alors fraîchement diplomée de l’UQAM en arts plastiques, elle préparait un documentaire sur les principaux créateurs québécois «indisciplinés» de Montréal, du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie et du Charlevoix dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler sur mon blogounet : Léonce Durette, Palmerino Sorgente, Roger Ouellette notamment.
Ce docu, PF l’a réalisé en 2003.
Ce premier volet du triptyque : L’immortalité en fin de compte s’occupe aussi du cas très intéressant de Lionel Thériault à qui les autorités de sa région faisait alors des misères à cause des drapeaux (souvent rouges, il est vrai) que ce pacifique agriculteur -au truck rustique comme son savoureux parler- aime à faire flotter sur sa ferme, pourtant située dans un espace très isolé.
Pour vous récompenser de m’avoir suivie jusque là, quelques images du domaine de Thériault et pourquoi pas bientôt un album ?
19:50 Publié dans Ecrans, Images, In memoriam, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, René Bail, Alexei Ivanovitch Kantsurov, Alexei Yakovlevitch Sizov, Lionel Thériault | | Imprimer | | |
03.01.2008
Jours tranquilles à Bruxelles
Poursuivons le compte à rebours avec Art en marge puisque c’est à son programme que j’ai emprunté la nouvelle de l’exposition PLNY à l’horizon Montreuil 2009.
Auparavant, ce Lubos P..Y (mais qui nous dira comment ça se prononce ?) figurera dans l’expo collective et art-en-margesque Corps accords en compagnie, entre autres, de Marilena Pelosi.
Marilena Pelosi
Ce sera (Inch’allah !) du 12 septembre au 15 novembre 2008. Hoparavant, l’industrieux Centre de recherche et de diffusion de la Rue Haute butinera encore 3 outsiders dont Carol Bailly en juin-juillet 2008. L’expo s’appellera Overvloed/Foisonnements. Vous en saurez plus le moment venu ou tout de suite en allant sur le site d’AEM.
Bon j’en passe pour nous rapprocher vite fait de nos jours tranquilles. A Bruxelles toujours mais conçue par Lucienne Peiry et Anic Zanzi, dirlo et conservatrice de la Collec de l’Art brut à Lausanne, «une exposition à découvrir en famille» ou si ce mot vous rappelle trop Sheila et les petits soucis quotidiens: «Een tentoonstelling om te ondekken met hele gezin», ça vous a une autre gueule en néerlandais!
Ted Gordon
Attention, ça viendra vite ces Bestioles d’art brut et d’art en marge car le vernissage c’est déjà le 6 mars 2008. La porte à côté. Ceux qui suivent un peu l’actualité brute se doutent déjà qu’il s’agit d’un bestiaire qu’on les invite à visiter : «kom en ontdek het grote dierenboek -soms vreeemd, soms grappig- van de Art brut». C’est-à-dire «-un bestiaire, étrange ou espiègle-».
Gaston Duf
Etrange, d’accord mais, j’ai beau aimer Till, «espiègle» m’en bouche un coin.
Espiègles les rhino féroces de Gaston Duf ?
Espiègles les félins/fêlés de Ted Gordon ?
«Espiègle» est cool, «espiègle» ne fait pas peur aux foules, «espiègle» est recommandé pour les petits n’enfants de 7 à 77 ans.
«Espiègle» colle à l’art brut comme le tablier colle à la vache.
00:10 Publié dans Ailleurs, Expos, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, ted gordon, gaston duf, marilena pelosi, carol bailly, art en marge | | Imprimer | | |
02.01.2008
Que ferez vous en novembre ?
Et c’est reparti comme en 14. Voilà déjà du nouveau qui s’avance (veau qui s’avance, veau qui s’avance) pour 2008. Prenons les choses par la fin.
Du 21 novembre 2008 au 28 juin 2009, les œuvres bouleversantes de Lubos Plny seront montrées, en compagnie de celles d’Anna Zemankova, à la galerie abcd of Montreuil, si d’ici là les petits cochons ne la mangent pas.
Novembre, c’est loin mais débrouillez-vous pour pas oublier, mon petit doigt me dit que ça va être d’enfer.
Les dessins de ce Tchèque au nom imprononçable sont le prolongement d’une sorte de body art qui l’a conduit à soumettre sa personne à des expériences et des traitements très personnels.
Fasciné par les fluides corporels, il intègre tout naturellement dans ses dessins anatomiques et endoscopiques de la charpie colorée de sang ou de liqueurs pharmaceutiques. C’est cruel et beau comme un cœur ouvert, terrible et sublime comme une âme mise à nu par son scalpel même. On se sent pousser des griffes à regarder ça.
A propos de Plny, les petits Animuliens qui n’ont pas froid aux œils, trouveront une notice détaillée sur le site d’abcd et une autre plus rapide dans le n°1 de son journal intitulé Le chant des sirènes, l’automatisme dans l’art brut.
J’emprunte une partie de la sienne à la Cavin Morris Gallery de New York pour vous donner envie d’aller voir le reste et les deux impressionnantes reproductions qui l’accompagnent : «Plny audited several anatomy classes, and studied grave digging. His drawings, highly anatomized self portraits, contain careful notes about the presence or absence of bodily fluids.»
20:00 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, Lubos Plny, abcd | | Imprimer | | |
31.12.2007
Bonne année aux tangata maori
Comme des rois-mages vers la paille de l’étable, les Animuliens et Animuliennes (il y a aussi des reines-fées) arrivent du monde entier sur le blogounet de votre petite âme errante en cette extrême fin d’année.
Merci donc à Los Angeles, à Givors, à Overijse, Moisdon-la-Rivière, Walcourt, Bulle, Sherbrooke, Laval, Québec.
Merci à Ivry-sur-Seine, Cavaillon, Jaipur au Rajastan, Uppsala, Gavidia au Venezuela, Villiers-sur Marne, Taipei, Saint-Florent-sur-Cher, Bibbiena en Emilie-Romagne, Annecy-le-vieux, Toronto, Piotrkow Trybunalski, Sofia, Bully-les-mines, Malters, Chambly au Québec.
Et à Abbotsford en Colombie britannique, Tunis, Lisbonne, Zwanenburg, Marche-en-Famenne au Luxembourg, Memphis (Tennessee), Seattle, Vienna (Virginia), Haarlem, New York, Worb, Montréal, Bouzigues, Lyon, Paris, Bruxelles, Bordeaux, Zürich.
Dernièrement la bonne parole animulienne a été consultée à Claye-Souilly, à la Réunion (merci Violette !) et franchissant l’Océan indien, elle est parvenue jusqu’à Melbourne (Australie).
Pour le moment la Nouvelle-Zélande se fait un peu tirer l’oreille mais j’ai bon espoir. Comment des gens qui, lorsqu’ils entrèrent en contact avec les Européens se désignaient par l’expression tangata maori (homme ordinaire), ne seraient pas curieux de «l’homme du commun à l’ouvrage» ?
Et puisqu’en tahitien maori signifierait «en confiance» ou «comme des bienvenus», sans vouloir me prendre pour la Sainte Vierge, je dis «welcome» au monde entier en ces dernières heures de 2007.
21:50 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (3) | | Imprimer | | |
30.12.2007
Une voix d’en bas : Leonora Carrington
L’année se termine mal. J’ai un bouton sur le nez et une plaque rouge sous le poignet pour cause de tapis de souris gratteur.
Heureusement qu’en cherchant consolation sur la toile, je suis tombée sur Les Nouvelles dermatologiques, un «english-french international journal».
Dans le supplément 1 du n° 25 de 2006, j’ai dévoré l’article du Docteur (es lettres) Marie-Hélène Inglin-Routisseau intitulé La peau retournée : une métaphore surréaliste de la persécution du Moi?
Spécialement le passage qui concerne Leonora Carrington parce qu’il ramène aux fantômes dont je vous causais dans ma précédente note.
De Leonora C, je ne possédais en effet que L’Histoire de l’heureux fantôme publiée par L’Impatiente.
C’est, avec Unica Zürn et Leona Delcourt (alias Nadja), une de ces inspirées/inspiratrices qui croisèrent -à tous risques- leur destin avec celui de grands ténors surréalistes Hans Bellmer, André Breton et Max Ernst dans le cas de Leonora.
On pourrait leur joindre Colette Peignot (alias Laure) si Georges Bataille avait été boire l’apéro à la Brasserie Cyrano.
Leonora Carrington apprit notre langue avec une nounou française. Elle l’écrit avec un entrain insoucieux de l’orthographe. Elle n’est plus aujourd’hui la brune glamour dont les 20 berges conquirent le cœur de Ernst.
C’est une madame d’âge vénérable qui, dans une Lettre à Henri Parisot publiée par X poètes au féminin (aux Editions L’Arachnoïde), s’exprime ainsi : «Comme une vieille taupe qui nages sous les cimitières je me rends compte que j’ai toujours étais aveugle – le cherche à connaître le Mort pour avoire moins peur, je cherche de vider les images qui m’ont rendus aveugle».
Une asso Max Ernst à Saint-Martin d’Ardèche garde le souvenir de la maison qu’elle décora avec Max lors de leur halte avant l’orage d’acier nazi en 1937-1939. «En 1940», nous dit M.-H. Routisseau, «après l’internement de Max Ernst dans un camp (…) Leonora Carrington connaît un épisode psychotique délirant qu’elle relate dans En Bas».
Ce petit livre est précieux pour les amateurs d’art brut. Il leur permet de piger – pour ainsi dire de l’intérieur - quelque chose de ce qu’un créateur plus ou moins schizo peut ressentir. Aussi tirerai-je un feu d’artifice car je viens – bingo ! – de le trouver. C’est pas évident en français.
En anglais, il semble que Black Swan Press à Chicago en propose une édition de 2004 dont voilou le petit chapeau : «Down below recounts Carrington’s adventures in Spain on the other side of the mirror after being pronounced incurabily insane».
«La folie lui permet (…) de découvrir une secrète affinité avec les bêtes» remarque Mme Routisseau à propos de Leonora. Celle-ci s’approchait «des animaux en liberté, là ou d’autres humains provoquaient une fuite immédiate». Ceci, «par la peau, par un langage d’attouchement» qu’il lui était «fort difficile de décrire».
Animuliens, vous qui n’êtes pas des bêtes, vous comprendrez bien ce que ça démangeait votre petite âme errante de vous parler de cette voix «d’en bas».
21:00 Publié dans Ecrits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Leonora Carrington | | Imprimer | | |
26.12.2007
Des fantômes et des anges au Grand-Hornu
Je comptais m’en tenir là, concernant celle du MAC’s au Grand-Hornu en Belgique (jusqu’au 13 janvier 2008), tant il est vrai qu’un meeting avec Mac Collum, Aloïse, Buren, Madge Gill, Robert Barry et Henry Darger, c’est kif-kif pour moi la rencontre «sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie».
Cependant le catalogue évoque le temple d’Hadrien (son cabinet logologique à lui) alors je me sens concernée par cette confrontation d’«extraits des collections du Musée d’Art Moderne Lille Métropole».
Le problème du MAM, c’est pas qu’il soit actuellement fermé pour modernisation, c’est qu’il est trop riche. C’est un berger qui veille sur un cheptel bigarré. D’un côté les brebis de l’art moderne et contemporain, de l’autre ce loup dans la bergerie : l’art brut.
Comment rassembler ce troupeau sans limer les dents d’Ysengrin, sans affubler les agneaux de crocs? Problème pas simple.
Des L’Aracine et des ailes, pardon, je voulais dire : Des fantômes et des anges -le vrai titre de l’expo du Grand-Hornu- se donne un mal de chien pour le résoudre.
Sans faire la bête, j’avoue que je suis pas baba devant la juxtaposition d’une Femme lipue de Van Dongen, datant pourtant d’un temps où l’artiste n’était pas encore un portraitiste people, avec un St Adolf de Wölfli, au prétexte formel de la coïncidence d’un œil charbonneux et d’un masque noir du style «loup».
Boules de gomme d’un côté, mystère de l’autre.
Moule à gaufres
Les rédacteurs du catalogue ont beau s’y mettre à 5, on peine à saisir le concept de l’expo, surtout si comme moi on a le ciboulot trop moulagaufre pour cerner les «points hypnogènes et psychicônes» dont nous entretient Nicolas Surlapierre page 34.
«Comment mettre en place (…) un dispositif où le regard peut s’accrocher de la même manière, à ceci, à cela et encore à cela -art brut, art moderne, art contemporain- (…) ?» demande, page 114, Laurent Busine.
On peut pas. Sauf au moyen de tours de passe-passe.
«Cette (…) ascension spirituelle est peut-être (C moi qui souligne) à rapprocher des recherches contemporaines d’Augustin Lesage» nous dit, p. 44, Savine Faupin qui vient de parler des «Peintures de rêves» de Miró.
«Pourquoi est-ce que je regarde ce jeune homme de Modigliani aussi bien (C moi qui…) que cette femme colorée d’Aloïse ?», tente de nous persuader Laurent Busine p. 70.
Avec des «aussi bien» et des «peut-être», on mettrait Paris en bouteille et l’art brut au placard. Car il deviendrait encombrant, l’animal !
Raison pour laquelle peut-être, le directeur du MAC’s qui a pourtant dû potasser Dubuffet et Thévoz, soutient que «le statut» de l’art brut «n’est toujours pas défini de manière précise».
Comme dirait Scully «la vérité est ailleurs».
Elle perce dans le texte de Jérôme André, le dernier du catalogue fantômique et angélique.
«A la lumière du musée, l’objet est (…) naturalisé en œuvre d’art» remarque-t-il p. 162.
De «naturalisation» à «artification», son vilain petit avatar, il n’y a qu’un pas.
Le pas de ceux qui s’étonnent toujours que Dubuffet les ait dépossédés à jamais de leur monopole d’instances légitimantes.
Le pas de ceux qui admettent mal qu’un créateur puisse ne s’autoriser que de lui-même.
00:05 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, Adolf Wölfli | | Imprimer | | |
25.12.2007
Noëlinks
00:10 Publié dans Blogosphère, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (2) | | Imprimer | | |
24.12.2007
Des œufs de Pâques à Noël
Les petits fûtés et les grosses malignes étant bien entendu majoritaires dans le peuple animulien, il y a gros à parier que certains ou taines d’entre eux ont déjà découvert le secret des mains qui se baladent ces temps-ci sur certaines de mes images.
Cela fait deux mois en effet que je vous glisse en douce et en prévision de Noël des œufs de Pâques dans l’icono.
Pour vous mettre sur la voie, je vous balance le plus récent d’entre eux sous le nez. Dans Les Musées de la drague, cliquez sur les bons points et vous verrez, et vous entendrez. Fun garanti.
Au premier ou à la première d’entre vous qui trouvera les 5 autres œufs de cette demi-douzaine planquée par les soins de votre Petite Ame Errante dans ses notes de novembre et de décembre 2007, il sera adressé (pour peu qu’on me communique des coordonnées sur mon adresse électronique) un Père Noël en chocolat.
00:10 Publié dans Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |
23.12.2007
Les musées de la drague
N O Sii A M I E S iiL E S iiB Ê T E S
«On drague beaucoup dans les musées, le saviez-vous ?»
Vous pensez si une question pareille, lue par hasard sur le net, a pas manqué de faire tilt dans la cervelle de votre petite âme errante encombrée par les soucis du réveillon qui s’avance.
Elle s’est souvenue que c’est devant l’Annunciata au voile bleu d’Antonello de Messine qu’elle a rencontré -mais oui- son chéri dans la Galleria Regionale della Sicilia à Palerme. Il paraît que je lui ressemblais m’a dit ce beau parleur.
Beau parleur et bon apôtre du clavier aussi, l’art-psy blogueur auteur de cette cruciale interrogation ! J’ai d’abord cru que son post du 14 décembre 2007, intitulé bien sûr : La Drague était du gibier pour ma rubrique comique : Nos Amies les Bêtes.
Il faut dire que la question était suivie par une épouvantable provocation à l’encontre des supporteurs (et teuses) du noble sport de l’art brut. Jugez-en plutôt : «Si à votre tour, vous désirez tenter votre chance dans une expo, évitez l’art brut, ce n’est pas là que vous risquez de faire la rencontre du siècle».
A la seconde lecture pourtant j’ai décidé d’attribuer un Bon Point d’Honneur spécial Animula de fin d’année à Mr Artpsy en raison du second degré dissimulé dans sa prose.
C’est à s’éclater à donf en effet de le voir prétendre que ceux qui s’intéressent à l’art brut sont tous (ou presque) des «riches collectionneurs» crèchant dans le 7e arrondissement «avec vue sur de magnifiques jardins intérieurs».
15:30 Publié dans Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | | |