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09.02.2008

Nippons delicatessen

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Photo : Lucienne Peiry 

Pour Sophie et sa potesse Virginie qui ont décidé de se faire la Collection de l’Art Brut en vélo (attention, Lausanne ça grimpe !), cette image d’Eijiro Miyama qui se balade à l’intérieur de l’invitation dépliante au vernissage de l’expo Japon le 22 février 2008 à la maison mère.
Ce nouveau show qui ne s’éteindra que le 28 septembre se présente sous l’égide d’un volatile sans ailes, au cou épineux et aux pattes plombées, d’une austère grandeur.

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Takashi Shuji

Il regroupe 12 créateurs autodidactes japonais. Certains : Obata Masao, Sawada Shinichu (ou Masao Obata et Shinichu Sawada puisqu’au pays du levant soleil tout le monde s’appelle Chaissac Gaston) ne sont pas étrangers aux Animuliens-Cœurs-Fidèles puisque votre P.A.E. a déjà eu l’occasion de vous les présenter quand elle vous a parlé le 3 novembre 2006 (ce que le temps file!) de la Bordeless Art Gallery No-Ma de Shiga dans sa note intitulée : Art brut ami, partout, toujours.

ART BRUT AMI, PARTOUT, TOUJOURS

est une formule que vous devriez broder sur vos T-shirts, mes petites Animuliennes (et p’tits Animuliens pour ceux qui n’ont pas honte de tirer, tirer l’aiguille). Oui, l’art brut est toujours là et même un peu là. Oui, l’art brut est partout.

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La source est pas près de s’tarir comme le prouve la centaine d’œuvres présentées à Lausanne avec un catalogue en français, jap, anglais, bourré de textes de Yoshiko Hata, Tadashi Hattori, Sarah Lombardi et Lucienne Peiry (39 CHF ou 65 le pack contenant aussi des films de Lespinasse Philippe et Alvarez Andress).


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 Masao Obata

Je sais bien que c’est dur mais il faut mémoriser les noms des auteurs de ces «productions-peintures, dessins et sculptures- (qui) témoignent d’une richesse et d’une diversité étonnantes», selon le carton lausannois : Takanori Herai, Mitsuteru Ishino, Moriya Kishaba, Hidenori Motooka, Satoshi Nishikawa, Takashi Shuji, Yoshimitsu Tomizuka, Yuji Tsuji, Toshiaki Yoshikawa.

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 Hidenori Motooka

Tous, «dérogent à la tradition et conçoivent des univers uniques». Ce qui n’empêche pas le rédacteur de la notice-invitation de s’élever, c’est tout à son honneur, à une réflexion contradictoire : «chacune de ces pièces porte l’empreinte de la délicatesse et du raffinement attachés à la culture nippone.

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Toutefois l’emprise de la culture japonaise a très peu d’impact sur ces créateurs».

La seule chose qu’on puisse lui reprocher à ce rédacteur ou cette rédactrice, c’est d’abuser un peu du mot «délicatesse» qui revient à propos de la méthode utilisée par l’opérateur des films, modestement crédité d’«interventions sobres ( ?????)».

Car enfin, la délicatesse et la raffinerie au Japon, il ne faudrait pas oublier qu’elles passent aussi par le vent du sabre et par l’esthétisation de la mort volontaire chez le peuple le plus décoratif de la terre.

 

            Shinichi Sawada 

 

Crédit photos : Onishi Nobuo 


20:25 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, eijiro miyama, shinichi sawada, hidenori motooka, masao obata, takashi shuji | |  Imprimer | | Pin it! |

08.02.2008

En revenant de l’Outsider Art Fair

C’est pas mon habitude de vous passer les plats quand la table est desservie mais là j’ai des excuses, j’attendais que Brigitte rentre de NewYork avec son chien Louping pour vous parler de l’Outsider Art Fair.

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Si NYC est une Grosse Pomme, Louping est un scottish terrier hyper gambadeur. Au resto, Louping gîte sous la table en gémissant d’un air impérialiste au fil de la conversation.

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A l’heure de la soupe aux pois, Louping se tient coi pendant que sa maîtresse fait le tour d’horizon en feuilletant l’amour de petit livret lilas qui présente les 34 participants.

«Pas très phasant, beaucoup de classiques…» dans cette 16e édition de la foire.

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Brigitte s’est tout même emballée pour les «quatre Soutter à tomber à genoux» des Berlinois Fischer Kunsthandel 

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 et, sur le stand de la Henry Boxer Gallery,pour «deux magnifiques Scottie aérés»
 
 
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f7b2ef910b6772c54c0676325d598977.jpg«Sans compter, de très beaux Ramirez chez Ricco/Maresca et William Hawkins, l’autre must …» pense Louping en reniflant l’odeur de la tranche de rosbeef qui s’approche. Piquant un roupillon quand BriBri se lance dans les potins : le stand minuscule de Raw Vision, Jennifer Pinto Safian «qui parle un français excellent», la perruque verte de Judy Saslow, la galeriste de Chicago chez qui Brigitte a remarqué les trains rézoteurs de James Allen,

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cfef545aee1a787e1c856364a52275c6.jpgLouping s’éveille quand il sent la moutarde monter dans les tours de sa maîtresse. Elle n’a rien vu d’extra à la Galerie der Künstler.

D’ailleurs ça la gonfle de voir Gugging dans la foire, «ça lui enlève de son mystère». Que tout le monde ait sorti ses Jimmy Lee Sudduth parce que ce créateur vient de disparaître, ça la vénère aussi.

Le toutou soupire d’aise quand Brigitte, inversant la vapeur, se met à positiver à mort :

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«oh, le one man show Michail Paule à la Galerie Susanne Zander, oh l’incontournable Darger du booth 28 (Andrew Edlin Gallery),

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Whaô, le Damian Michaels de chez Bourbon-Lally, la galerie haïtienne, c’est très beau Hiroyuki Doi chez Phyllis Kind,

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Minnie Evans chez Luise Ross et Kunizo Matsumoto c’est pas mal non plus (malgré le phénomène de mode) chez le Japonais Yukido Koide».

b20477125592d9855f6db0e0f1447dcb.jpgA ce stade, Louping étouffe ses jappements. 030e4b11f444de692cb5f9d8752d45d7.jpgIl doit patienter, la mousse au chocolat venue, pour entendre l’éloge de la dizaine d’Emery Blagdon Chez Cavin-Morris Gallery et celui du Minnie Evans de la Luise Ross Gallery.

Mais il grogne carrément comme un ours quand BriBri nous colle sous la soucoupe les découvertes que cette petite fûtée a faite dans les cartons de The Ames Gallery : les dessins déjantés de Deborah Barrett

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et les hybrides dessins-collages de Chris Dalton Powell.

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J’aurais voulu vous en dire plus mais Louping tirait sur sa laisse pour aller faire pipi dehors.

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03.02.2008

La chambre de Darger

Bon aujourd’hui, je vous propose de me suivre dans la chambre de Darger. La vraie, telle qu’elle a été photographiée par Michael Boruch.

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Regardez-la bien : personne ne peut plus la voir car le 851 de la rue Webster à Chicago -domicile du créateur 40 ans durant- ne l’abrite plus. Le contenu de cette chambre a déménagé en l’an 2000 sur la Milwaukee Avenue (756 N) de la même ville. C’est le siège de l’Intuit, c’est-à-dire le Center for Intuitive and Outsider Art. Sous la houlette de Jessica Moss, «Curator of the Henry Darger Room Collection», cet Intuit a la bonne idée de nous offrir, jusqu’au 28 juin 2008, une exposition du «home» dargergeois. Voici une image de cette installation (le cliché est de John Faier).

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«Installation» et non reconstitution ou restauration car l’Intuit a la bonne idée de ne pas nous proposer ce travail, pourtant minutieux dans l’exactitude, comme la réplique d’une réalité du passé. Je vous propose, Animuliens de la terre, d’applaudir de toutes vos mimines à ce décalage assumé parce qu’il a l’avantage, en ne cédant pas à un illusoire réflexe revival, de respecter le créateur et de pousser le public à la réflexion sur sa création, non au fétichisme à propos de sa personne.

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Après tout, Henry Darger n’organisait pas de visites guidées de son laboratoire. Il est bon de ne pas l’oublier.

19:34 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, Henry Darger | |  Imprimer | | Pin it! |

28.01.2008

Profeta Gentileza de Rio de Janeiro

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Traiter l’actualité c’est bien mais faudrait pas oublier de puiser dans les réserves. Faut dire que j’adore les réserves, même si mon chéri râle lorsque, en ouvrant le placard de la cuisine de notre gîte rural, 200 sachets de thé lui tombent sur la tête sous l’effet de l’encombrement. Et sur mon bureau, c’est pareil. Des tas de jolis sujets s’accumulent sur mon écran en attendant de finir en chroniques animuliennes.

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Parmi ceux-ci, comment faire attendre le doux Profeta Gentileza ? Jusqu’à sa mort en 1996, José Dotrino, plus connu sous son nom de prophète, est resté une grande figure populaire de Rio de Janeiro.

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Son visage rayonnait d’un noble sourire. Les photos qui le représentent font regretter de ne pas l’avoir connu. Beau comme un dieu il était, avec ses longs cheveux et ses vêtements d’une blancheur candide enrichis de couleurs en ornements !

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Largement précurseur des hippies californiens, il s’était mis à prêcher l’amour et la liberté depuis ce jour de décembre 1961 où il avait connu l’illumination. 31304a58db2b9dcc0b093c75943a3ef4.jpg

C’était après une catastrophe, du genre grand incendie, qui avait fait beaucoup de victimes. Du moins, si j’ai bien compris, car tous les sites qui le concernent sont brésiliens, sauf cet article de la chanteuse Marisa Monte qui a écrit une chanson sur le sujet.

Alors s’il y en a parmi nos lecteurs qui connaît la langue portugalaise qu’ils ne se gênent pas pour mêler leur grain de ciel. Profeta Gentileza se baladait au milieu d’une circulation automobile d’enfer comme dans une Jérusalem céleste, avec des vire-vent sur ses pancartes à messages et de grandes palmes à la main.

 

 

Le plus intéressant c’est que sur les pilastres du viaduc de Caju, cet enragé dadzibaoïste spirituel avait réalisé une installation d’1,5 km de long avec ses calligraphies singulières.

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Il semblerait qu’à ce patrimoine urbain «tendance brute», les Cariocas soient restés attachés puisque les inscriptions de José ont été non seulement préservées mais restaurées.

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Ce qui prouve que de tels créateurs peuvent, dans leurs pays, être prophètes !

 

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23:15 Publié dans Ailleurs, Glanures, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : profeta gentileza | |  Imprimer | | Pin it! |

25.01.2008

Déplacements à l’abbaye Sainte-Croix

On a bô dire, on a bô faire, on peut pas être partout. Malgré tous les dons dont la nature l’a gratifiée, votre P.Â.E. est dépourvue de celui de l’ubiquité. Elle regardait la Normandie au fond des yeux et pendant ce temps la Vendée fait des siennes. 60a626f8097d425e9bfc82564857790b.jpgJe repasserai donc pour assister à la journée de Lectures de Serge Fauchereau qui aura lieu demain, samedi 26 janvier 2008 au Musée de l’Abbaye Sainte-Croix! Mais les celles et les ceux qui se trouveraient en villégiature dans la région peuvent remettre leur excusion à l’île de Ré et courir fissa à la salle de conférence de cet incontournable carrefour de l’art des Sables d’Olonnes.

Animé par Benoît Decron, son conservateur, le Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix n’a qu’un inconvénient : celui de crécher un p’tit peu loin de ma tanière parisienne.

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Le MDASC. possède à son actif quelques expos peu banales sur des artistes trop méconnus malgré la force et l’originalité de leur œuvre, Anton Prinner par exemple.

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En ce moment, il s’y tient la première rétrospective sur le surréaliste roumain Ghérasim Luca, auteur du Vampire passif, cet ovni littéraire paru en 1945 quand l’art brut était au biberon.

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On attend avec impatience que les blogs surr se décident à nous en parler.
Moi, pour en revenir à mes sujets chouchous, je vous invite à looker le portrait de Serge Fauchereau par Alexeï Vassiliev qui orne l’invitation à la Table Ronde sable-dolonnesque de samedi (14 h).

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Ecrivain et critique d’art, Fauchereau, comme vous le savez, a plusieurs livres sur Gaston Chaissac a son actif. Super-accroc de la région où, encore ado, il rencontra le Gastounet, il a choisi –c’est ça le scoop- de faire don au MDASC. de ses archives, de sa doc, de ses bouquins et d’un ensemble d’œuvres d’art.
On comprend qu’à cette occasion des orateurs comme Bernard Rancillac, Jean-Claude Marcadé, etc. se soient déplacés. Prévue aussi Mme Joëlle Pijaudier-Cabot que les Animuliens connaissent parce qu’elle fut le conservateur en chef du MAM Lille-métro de Villeneuve d’Ascq avant de diriger les musées de Strasbourg.

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A 5 p.m. (17 h en Céfran standard), avis aux chasseurs d’autographes, séance de dédicace avec Serge Fauchereau qui se fera un plaisir de mettre votre nom sur son livre édité par André Dimanche à Marseille : Gaston Chaissac. A côté de l’art brut, un essai de bonne et mauvaise humeur.

24.01.2008

Thor aïe !

Et à l’ouest, il ne se passerait rien peut-être ? Bien sûr que si et votre petite âme errante se renseigne de droite et de gauche. Un vrai petit robot à géométrie variable !

7bf3ff2bbf6794df439a26c533a97145.jpgD’un ancien pays d’Europe qui occupe la basse vallée de la Seine m’est parvenu Pays de Normandie, verte revue au pelliculage impeccable et glissant (idéal pour boîte aux lettres parisiennes rétives). C’est à notre sœur Pascale, la patronne du blogue Les Inspirés du bord des routes que je dois ce numéro 59 et je la remercie 59 fois de cette politesse toute animulienne. Numéro d’hiver avec 59 vaches dans la neige bleue.

On se croirait au Canada.

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Numéro avec un article et 3 lumineuses photos par Isabelle Cernetic de l’Eglise vivante et parlante de l’abbé Victor Paysant, aux couleurs ressucitées des souvenirs des anciens de Ménil-Gondouin qui ont connu dans leur jeunesse l’œuvre de ce drôle de curé. 44f5eddb23407c8a5d02dc40692d6da0.jpgIl voulait, Thor aïe !, «une église que les gens aient envie de visiter et où ils se sentiraient heureux».Un poil plus à l’ouest encore, à New York exactement, si vous aimez la «light food» et les «refreshments», vous êtes «cordially invited» à vous rendre le vendredi 25 janvier «from 7 pm until 10 pm» (heures locales) à l’invit de la Cavin-Morris Gallery qui nous donne une image en prime.                                  
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Tim Wehrie

C’est le premier signe avant-coureur de l’Outsider Art Fair qui débute ce jour là et durera juqu’au 27 janvier. Cette version 2008, la 16e du genre, will be housed in TPB (The Puck Building) dans Soho. J’attendrai le retour de mes envoyées spéciales là-bas et si les little pigs outsiders ne les mangent pas en route, je devrais théoriquement vous en dire plus.

 

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 podcast

00:05 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, Tim Wehrie, Victor Paysant | |  Imprimer | | Pin it! |

23.01.2008

Follie italiane, Nueve follie

Du nouveau à l’est ? Ouiiiiiiiii, ça bouge ! ça bouge du côté de chez les Helvètes et votre petite âme errante, qui a des grandes antennes partout, est en mesure de vous signaler les efforts conjugués de Teresa Maranzano et de la Sardine (collée au mur). Ces 2 complices nous ont concocté deux expos solidaires mais autonomes autour du thème -gonflées, les nanas!- de sa majesté La Folie. «FoLLie» in italiano, car il ne faut pas trop de 2 ailes pour planer en finesse sur le sujet.


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Or donc, le compte à rebours à commencé. Mercredi 23 janvier 2008, c’est le vernissage de Follie italiane à Chêne-Bourg, Espace Abraham Joly, Domaine de Belle Idée. «Folie, espace, idée» sont des mots qui ont un p’tit air mallarméen pas fait pour me déplaire et le carton laisse augurer aussi de bonnes choses. J’en saurai plus quand j’aurai reçu le «cahier d’expo» qui accompagne cette… expo réalisée grâce au concours du Centre de doc. d’histoire de la Psy de l’Hôpital San Lazzaro à Reggio Emilia. Sa durée de vie sera jusqu’au 30 juin 2008.


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En parallèle, rue des Bains (moussant, non ?) à Genève, cette fois, à Genève, je vous dis !, «cinq créateurs contemporains de l’outsider art italien» seront réunis pour une collective Nuove Follie à la Galerie Une Sardine etc. jusqu’au 15 mars 2008. Pour vous forcer à passer une nuit d’amour au bord du lac, le vernissage est ici le jeudi 24 janvier. Les 5 de la Sardine –affaire à suivre– se nomment Paolo, Umberto, Massimo, Alessandra et Riccardo. Se croirait-on pas déjà en vacances ? Baroggi, Bergamaschi, Mano, Michangelo et Sevieri : des vacances, je vous dis.


Bon, je récapitule, vous bouclez votre petit sac à dos, vous n’oubliez pas votre crème à bronzette car ça m’étonnerait 78c278bc983574160e1ff639ce5ce497.jpgbien que vous n’en profitiez pour aller dans les montagnes et vous avez jusqu’au 15 mars pour vous faire la totale. Après, c’est un peu nul, vous n’aurez plus qu’une folie à vous mettre sous le bonnet mais ça promet d’être déjà pas mal.

01:15 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |

20.01.2008

Vagamay, guéris-nous !

Lecteurs, vous savez bien que je suis une mère pour vous.
Quand un de mes Animuliens est dans la peine, aussi sec je prends mon envol de petite âme errante pour lui apporter consolation.
A notre frère Boris qui vient de se choper une méchante gastro, voici donc Vagamay, le robot-guérisseur de Pierre Petit. On imprime l’image, on l’applique sur la partie malade et on prononce à haute voix (mais avec conviction)

VAGAMAY, GUÉRIS-MOI !

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Si ça  ne fait pas de bien, ça ne fait jamais de mal et ça peut aider, pour peu qu’on prenne en même temps les médicaments prescrits par le médecin.
C’est Pierre Petit, scieur de long berrichon et fabricant de drôles de jouets «bruts» qui m’a appris ce truc un peu sorcier. Dans sa jeunesse, vers 1920, il avait rencontré «une» ange dans les souterrains de la ville de Bourges, alors-vous pensez !
Donc, répétez la formule, Boris, s’il vous plaît, mais avec conviction, attention, avec conviction.

Sinon ça ne marche pas.

VAGAMAY, GUÉRIS-MOI !

20:45 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, pierre petit | |  Imprimer | | Pin it! |

19.01.2008

De Nostromo à la Môme Moineau

59e1a4b8cc42573f9c6939a92ec69447.gifBon sang ce que les cartes de vœux me gonflent !

On a peur d’oublier celle pour Tata Irma. Elle ne me le pardonnerait pas. Et puis, celles qu’on reçoit sont trop pouraves avec leurs paysages badigeonnés au canon à neige.
9ff30216684396a4c98a44ed7cfa8610.jpgPourtant, cette année y’en a une qui sort du lot. C’est celle de Nostromo (« tout ce qui s’écrit »). Nostromo c’est le vaisseau dans Alien, c’est aussi une agence de com écrite, drivée par 3 savants fous de langage.

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En 2008 ils font fort. Ils nous «surbillent une année maguirante, sigeoleuse, pleine d’épiclattes».
50d514976c8cb230fae4f841f76638a4.jpg Si, comme moi, vous kiffez ce genre de choses, vous irez lire, dans le catalogue d’une vente publique du vendredi 25 janvier 2008, la mortelle lettre d’amour de la Môme Moineau, une chanteuse à succès des années 20 qui débuta comme vendeuse de fleurs au Fouquet’s où le grand couturier Paul Poiret la remarqua en 1925.

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Cette femme-là n’a pas sa pareille pour vous tirebouchonner l’orthographe. Je cite : «Tu sai mon Bob que j’embrasse ta photo tout les soir quand je me couche je te mais à côté de moi et ment dort toute en pensent à toi mon Bob (…) Je rêve que tu es à côté de moi et que je t’embrasse sur ta bouche que j’adore et sur ton corps que j’aime mais voilà quand je pensé que tout les jours que tu me repoussait avec mépris si tu savais à quel point que tu me fessait soufrire».

Quittant l’ingrat Bob, je me suis tournée vers le gentil Damouré, l’acteur, l’informateur, le compagnon et l’ami du regretté Jean Rouch.

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Jean Rouch, Damouré Zika en 1977 - Photo Philo Bregstein 

Sur la tête de mon daddy, son Journal de route le long du fleuve Niger en 1948-1949 est un régal ! Damouré Zika est plutôt décomplexé du style. Maître pêcheur, chasseur d’hippopos, infirmier de santé, il a appris à lire contre son gré. Il «écrit tout naturellement, au fil de la plume» disait Rouch, «c’est simplement un Africain qui raconte ses aventures dans un français qui est une traduction très proche de la langue parlée». aa846d2ed5b1f915d957ab54d01932fc.jpgComme c’est paru aux Editions Mille et Une Nuits et que ça coûte que 3 € vous seriez impardonnables de pas vous l’HT.
En tête du volume, Eric Dussert (celui qui fait l’Alamblog), a concocté cette édition et repris Les Aventures de Mekoy, l’histoire du petit tirailleur noir qui figurait en 1949 dans l’Anthologie de la Poésie naturelle de Camille Bryen et Alain Gheerbrandt. En compagnie de textes de Gaston Chaissac, Jean-Paul Brisset, Ferdinand Cheval et (entre autres) d’Auguste Boncors.

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A propos de ce dernier, qui se voulait le sauveur du lyrisme et qui  fut repéré par Robert Desnos et Louis de Gonzague-Frick, votre petite âme errante n’est pas peu fière de vous montrer un portrait, arraché de haute lutte, aux enchères. Il complète les 3 photos reproduites pp. 944, 946 et 947 par André Blavier dans Les Fous Littéraires, version de l’an 2000.

23:55 Publié dans Ecrans, Ecrits, Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Auguste Boncors, Jean Rouch, Damouré Zika | |  Imprimer | | Pin it! |

15.01.2008

Souriez, c'est mardi

Vu que c’est mardi et que mardi est le lendemain du lundi, je traine une flemme phénoménale, une flemme de tous les lundis. Y’en a que ça incite à devenir bavardes… C’est ainsi que certains blogues finissent par se vautrer dans le remplissage, le déballage et le bachotage faute de se casser la nénette à faire dans le concis, le laconique, le concentré de jus de cervelle.

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Moi, ce serait plutôt l’inverse. La flemme aurait tendance à me couper la chique. Aussi je me serais bien contentée aujourd’hui de quelques ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺ ☺  ou bien de discrets ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) ;-) etc.etc.etc.

2bf21a1986688cc8e37d9056e939b4f6.gifMais je sens bien que ça va pas suffire à satisfaire votre curiosité légitime d’Animuliens gourmands et/ou d’Animuliennes voraces.

Alors, à la demande générale, voici donc deux ou trois reminder-stickers en attendant de plus copieux posts :

 
Le 17 janvier débute à la Galerie Lefor Openo (29 rue Mazarine à Paris 6e) une exposition Paul Amar, Le magicien de la mer. Vous avez jusqu’au 1er mars 2008 pour aller vous faire une idée sur la question.
 
 
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Christian Berst imprime un train d’enfer à son Objet Trouvé. Le voilà qui propose déjà une nouvelle expo consacrée cette fois à Josef Hofer. Sous-titre : C☺RPS A C☺RPS. C’est raté pour le vernissage mais C.B. vous accueillera avec son S☺URIRE habituel jusqu’au 16 février 2008, rue de CHARENT☺N dans le 75-12. Amar et Hofer figuraient, comme ça se trouve!, dans le dernier fascicule des Publications de la Collection de l’Art Brut. Reportez-y-vous !
 
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Et puisque l’ombre de la bonne ville de Lausanne rôde, permettez m☺i de vous signaler enfin les Dessins visionnaires de Victor Hugo à la Fondation de l’Hermitage (sa ferme, son resto, son beau parc) Route du Signal, 12. C’est pas impossible que ce V.H. soit aussi brut que monsieur Amar.
 
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d1f4a376d013d6340af112deec4f759b.jpgLà-dessus, la guinguette animulardesque ferme ses volets non sans s’offrir une fraise tagada pour s’endormir.

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23:55 Publié dans Blogosphère, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, Paul Amar, Josef Hofer, Victor Hugo | |  Imprimer | | Pin it! |