25.10.2014
Text-o-af
RDV 2main 26-10 o A.
Last day.
Curseur + outsider que brut de brut 7 année.
Vernissage trop trop.
Perdu Jeanne, Violette et autres meufs dans escaliers bondés.
Retrouvées ds sdb, room 204 (Polad) face aux Elisabeth Garouste
Orteils brisés menu pour entrer chez Cavin-Mo (403). Bonus : Carlo gris. Oiseaux à tomber.
Peoples croisés à tous les étages : Toine de G., Ceres parlant d’1 poète disparu (Jean Laude), Clovis d’1 ermite… 2 mots de Valérie Rousseau sur imperméables de «son» musée.
Claqué la bise à Tom et Gaëla, room 503. Dessin de John Mullins au chevet du Creative Gro.
Au 505 le lit blanc du commissaire fait regretter le paddock-patchwork de Chomo.
Si mutants ennuyeux le dimanche, séance de catch garantie au Marché (305) avec Lewis Smith. Au projecteur : Jean-David.
Tagami chez Atsuko de Tokyo en 205 : les têtes de papier mâché!
Room 302, souvenir de 2013 : «La vérité c’est que tout le monde l’aime [l’art brut]. C’est un art si généreux, un art qui ne se compte pas!» (Andrew Edlin cité dans Télérama 3328).
Un peu + bas au 202, Hassan des trottoirs de Barcelone arrive pourtant, dans une galerie de Frankfurt, à un joli prix. Pourvu ksa améliore son ordinaire!
Tout en haut : livres et artistes de la Halle St-P avec directrice o manettes.
Tout en bas un Corentin. Expo de son skyline bientôt (6 nov.) chez Béatrice Soulié ici en visite.
Pas pu tout voir. Voum raconterez.
19:57 Publié dans art brut, De vous zamoi, Expos, Glanures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : oaf 2014, galerie polad-hardouin, elisabeth garouste, carlo, cavin morris, john mullins, tom di maria, creative growth art center, chomo, galerie du marché, lewis smith, galerie atsuko barouh, tagami masakatsu, galerie béatrice soulié, sylvain corentin | | Imprimer | | |
08.01.2012
Art brut : le Monde des bons apôtres
Timberlake a une fiancée. C’est la presse people qui le serine. Pas Le Monde.
Le Monde, depuis 1968, est un journal sérieux. Il se consacre aux sujets qui en valent la peine.
C’est pourquoi il est en passe de devenir l’organe officiel de l’art brut.
Je plaisante bien sûr mais le fait est que depuis que la boîte de Pandore lui a été ouverte par la voie de l’innocence (voir ma récente note intitulée Canardage et canotage), Le Monde s’adapte, Le Monde s’art-brutise. Le Monde s’engage, sous la plume de Patrick Martinat, pour le sauvetage des environnements d’art brut «en voie de disparition, voire déjà disparus».
Y compris ceux qui ne sont pas encore édifiés comme le tonitruant Colossal de Danielle Jacqui.
L’article de Patrick Martinat est paru dans l’édition en ligne du 7 janvier 2012. Il est écrit dans la foulée de ceux de Christophe Donner :-) et de Philippe Dagen :-( dont j’ai parlé dans mes posts précédents, le 29 déc. 2011 et le 1er janvier 2012.
C’est dire que Patrick Martinat a dû parer au plus pressé. Il a donc eu recours -faute de pouvoir se ménager les services de Jean Dubuffet, André Breton ou Claude Lévi-Strauss- au «critique Laurent Danchin» qui n’est pas homme à laisser sa part aux nouveaux spécialistes de la solubilité : Phil Dagen and Chris Boltanski pour ne pas les nommer.
Laurent Danchin possède d’impressionnants états de service et Patrick Martinat nous rappelle qu’il n’hésite pas à en faire état. Il se considère depuis 40 ans comme «le défenseur des créateurs oubliés». Exemple : «Après la mort de Chomo, nous avons réussi à mettre ses œuvres à l’abri (…)» dit-il. Un «nous» de majesté sans doute? Rappelons pour mémoire que Laurent Danchin fut l’expert de la vente publique des œuvres de Chomo.
Une façon comme une autre de les préserver sans doute? Les Animuliens apprécieront. Grâce à cet expert, «les anecdotes font cortège» nous dit avec soulagement Patrick Martinat. Et les légendes aussi sans doute.
Celle qui romantise la fin de Marcel Landreau notamment : «A la fin de sa vie, il a dû se résoudre à vendre sa maison, son œuvre, à un acquéreur qui avait promis d’entretenir le lieu… Et qui a tout démoli au bulldozer (…).
Si Patrick Martinat avait eu le temps d’aller sur Gougueule pour vérifier cette information fausse, il serait tombé sur mon blogounet où il aurait pu constater que Marcel Landreau avait pris soin d’emporter dans sa retraite un nombre non négligeable de ses sculptures en cailloux qui ont été retrouvées récemment, non par un grand spécialiste de l’art brut mais par un antiquaire talentueux : Freddy Tavard.
12:57 Publié dans art brut, De vous zamoi, Ecrits, Gazettes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : art brut, journal le monde, patrick martinat, christophe donner, philippe dagen, laurent danchin, chomo, marcel landreau, le caillouteux, freddy tavard, danielle jacqui | | Imprimer | | |
29.07.2011
CHOMO chez Desmoulin
L’entrée était gratuite. On y accédait par l’ascenseur. C’était en Périgord. Tout pour plaire. Et pourtant j’ai loupé l’exposition CHOMO (encore une) qui s’est tenue, à vrai dire fugacement, du 10 au 21 juillet 2011 dans la salle de l’Horloge de l’Abbaye de Brantôme. C’est la collection perso de la veuve de CHOMO qui fournissait la matière de cette «rétrospective». L’édition numérique du journal Sud Ouest nous affirme qu’elle rendait «bien compte du travail que l’artiste a pu réaliser durant toute sa vie». Je veux bien le croire mais c’est trop tard que l’article m’est tombé sous le regard. Pourtant j’aurais dû m’en douter. Votre petite âme errante ayant parfois sans le vouloir de petits dons de divination. Je m’explique. Les plus animuliens d’entre vous auront noté que lorsque j’ai annoncé (19 janvier 2010, dans la note : Chomo, une œuvre très prisée) la vente publique de certaines œuvres de CHOMO à Cheverny, je n’ai pas manqué de souligner que cet aimable château avait servi de modèle à Hergé pour son «Moulinsart». Et bien entendu, il n’aura pas échappé aux animulâtres que vous êtes que, peu de temps avant, le 13 décembre 2009, je commettais ce calembour douteux à propos d’une double expo du dessinateur et graveur Fernand Desmoulin : Desmoulin’s art. Et puis après me direz-vous? Et bien il se trouve que c’est dans l’Abbaye de Brantôme qu’est abrité le Musée Fernand Desmoulin! Voici donc CHOMO qui se rapproche vraiment du pur dessinateur automatique que fut Fernand Desmoulin. Un voisinage médiumnique en quelque sorte! Sous les auspices d’une pythie moulinsardeuse, Ani, votre servante. A noter que l’expo CHOMO de juillet 2011 à Brantôme était «agrémentée d’un diaporama», ce qui prouve que l’épouse du défunt CHOMO qui, de son vivant, n’encourageait pas trop les visiteurs à prendre des photos du village préludien, n’est tout de même pas une iconoclaste. Aucune reproduction cependant des œuvres de sa collection ne figure dans l’article de Sud Ouest.
01:49 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chomo, fernand desmoulin, brantôme | | Imprimer | | |
07.07.2011
Montez de la mine, descendez des volcans
Montez de la mine, descendez des volcans! Voilà le mot d’ordre aujourd’hui, camarades Animuliens. Esprit mine d’un côté, Outsiders (2e éruption) de l’autre : deux expos recommandables pour peu qu’on erre dans le Nord ou dans le Cantal.
Lewarde et son bois de jacinthes abrite la première.
Mauriac, que traverse la Méridienne verte, sert d’écrin à l’autre.
Esprit mine au Centre Historique Minier de Lewarde (à 8 kms de Douai) c’est pour ceux qui prennent de grandes vacances puisque c’est ouvert depuis le 1er juillet et que ça ira, ça ira, ça ira jusqu’au 31 décembre 2011.
Le timing est plus short pour Outsiders A.D.D.V. (Au-dessous des volcans) à la Chapelle Marmontel, 12 rue du Collège à Mauriac, vu que ça vernit le 16 juillet et que ça baisse le rideau le 24 août 2011.
Si je vous parle de l’expo minière de Lewarde, co-curatorisée par André Dubuc, dirlo du C.H.M. et par Carine Fol, aux manettes d’Art et Marges, ce n’est pas pour vous énumérer les «20 artistes internationaux» participants. Reportez-vous au programme. A mélanger ainsi des abstraits, des naïfs, des installateurs, des conceptuels, des vidéastes, des performeurs et des tutti quanti qui n’ont pas grand chose à faire les uns avec les autres, on aboutit toujours à quelque chose, qui pourrait être transposé, pour peu qu’on change de thème fédérateur (à quand Esprit filature ou Esprit ducasse, pour rester dans la note régionale ?). Non, je vous parle de Lewarde parce qu’à Lewarde, il y a aussi, il y a tout de même, Anselme Boix-Vives, Augustin Lesage et Gaston Duf qu’on s’obstine à enrôler dans les «zartistes contemporains». Que ce dossart conviennent aux 2 premiers, particulièrement à Lesage qui mollissait pas sur les expos de son vivant, à la rigueur!
Mais il faudrait revoir la copie pour ce qui concerne Gaston Duf. Ses rhinocéros ont plus à voir avec les bêtes qu’il aimait voir au cinéma avant d’être interné dans un hosto psy qu’avec la mine dont il n’a connu fugacement que le travail en surface.
Côté Cantal, le hic –car il y en a un– c’est que la liste des «artistes internationaux» (encore!) qui composent le spectacle comprend CHOMO et que c’est aussi une œuvre de CHOMO qui sert d’appât sur le flyer. Je croyais les œuvres de CHOMO cataloguées, sécurisées, en instance de classement après la vente publique d’une partie d’entre elles en juin 2010 (voir sur ce point ma chronique du 19 janvier 2010 : Chomo, une œuvre très prisée).
Je me demande donc bien d’où peut venir la longue figure blanche qui sert de fanal à l’expo Outsiders 2 in Mauriac. En tout état de cause il n’est pas sûr que CHOMO -individualiste farouche- aurait accepté de participer à une exposition de groupe. Il n’y a guère que Raymond Reynaud (qu’il appelait cependant «Renaud») avec qui il ait envisagé une collaboration. Et il y a même gros à parier que CHOMO aurait piqué une de ces volcaniques colères à voir une de ses images servir ainsi de locomotive à des travaux qui ne sont pas les siens. Dommage qu’il soit plus là, on aurait bien ri!
22:12 Publié dans Expos, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gaston duf, chomo | | Imprimer | | |
02.03.2010
Merde a tou le qon
CHOMO : le compte à rebours a commencé.
C'est J moins 6 avant la fin de l'expo CHOMO à la Halle Saint-Pierre.
Alors, dépêchez-vous si vous voulez vous faire une idée véritable de son univers de création. Descendez vite dans la forêt souterraine de Montmartre où CHOMO vous attend au coin de son atelier en plein air.
Ensuite il ne restera que les témoignages de ceux qui l'ont connu. Par exemple, pour ce qui concerne les publications :
CHOMO par Roger Chomeaux. Editions Jean-Claude Simoën.
Ce livre est un recueil très complet des propos de l'artiste.
Il est dû à Laurent Danchin dont il faut saluer la performance : ça n'a sûrement pas été facile d'accoucher CHOMO!
L.D. a laissé la vedette à CHOMO sur la couverture.
On ne trouve son nom que sur le titre intérieur qui date un peu aujourd'hui : CHOMO, un pavé dans la vase intellectuelle.
L'ouvrage qui vit le jour en 1978 est une sorte de «Bible» préludienne. On peut l'ouvrir au hasard et y trouver toujours son miel. Moi, ce soir c'est : «je suis né avec le cordon autour du cou, j'étais tout bleu, tout chétif et je suis resté un être anormalement maigre» (page 295).
CHOMO l'été CHOMO l'hiver. Satir de CHOMO e de tex de Jean-Louis Lanoux.
Ce titre est porté sur la couverture qui combine dessins, photomontage et maximes calligraphiées par CHOMO. C'est la seule illustration réalisée par CHOMO pour un livre.
Edité à petit nombre en 1987 par la Fondation CHOMO, l'ouvrage relate deux visites au village préludien dont l'une est un «first contact». En frontispice, une photo de Vincent Betry : L'accouchement de CHOMO.
Enfin, signalons, dans le n°2 d'une revue artisanale datant de septembre 1983, La Chambre rouge, un article de Bruno Montpied
suivi d'un poème de CHOMO, retranscrit d'un enregistrement au magnétophone.
Il commence par : «J'ai bu le rouge des pauvres» et contient ce passage :
«je me suis arrêté près d'un grand trou tout noir
au fond : il y avait un corps
un grand corps allongé
j'ai reconnu le mien».
Et maintenant place aux abeilles.
01:02 Publié dans Expos, Jadis et naguère, Lectures | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : chomo, laurent danchin, jean-louis lanoux, bruno montpied | | Imprimer | | |
31.01.2010
Raw-viser Milly !
Me too, I forget things sometimes! For example, I forgot to point out one little sentence in the article on CHOMO I mentioned yesterday. "This is the first retrospective ever of his work" JM wrote about the current exhibition at the Halle Saint-Pierre.
JM should read the blog Animula Vagula, it would be better informed. He would have seen that one of my readers (CHOMO after ten years) had already recalled the existence of exhibition to Milly-la-Forêt in 1991. "Sometimes it's necessary to remember things!" said the reader who signs Herblot.
If JM had opened the catalog of the Halle Saint-Pierre, he would read (page 24): "This year's Jubilee CHOMO exhibit exceptional organized entirely by Josette Rispal which takes place during the Gulf War in various places of the city of Milly-la-Forêt from 19 January to 3 February 1991".
Tradoche pour le confort (ohé, les francophones!) :
Moi aussi, j'oublie des choses parfois! Par exemple, j'ai oublié de vous signaler une petite phrase dans l'article sur CHOMO dont je vous parlais hier. «This is the first retrospective ever of his work» (c'est la première rétrospective jamais consacrée à son œuvre) écrit JM à propos de l'actuelle exposition à la Halle Saint-Pierre.
JM devrait lire le blog Animula Vagula, il serait mieux informé. Il aurait vu qu'un de mes lecteurs (CHOMO 10 ans après) avait déjà rappelé l'existence de l'exposition à Milly-la-Forêt en 1991. «Il faut parfois rappeler les choses!» dit ce lecteur qui signe Herblot.
Si JM avait ouvert le catalogue de la Halle Saint-Pierre, il aurait lu (page 24) : «C'est l'année du Jubilé de CHOMO, exposition exceptionnelle, entièrement organisée par Josette Rispal, qui a lieu, au moment de la Guerre du Golfe, dans divers lieux de la ville de Milly-la-Forêt du 19 janvier au 3 février (1991)».
Costume créé par CHOMO pour l’expo de Milly,
porté ici par Alain Niderlinder,
un des plus anciens fidèles de l’artiste
Christ offert par CHOMO à l'église de Milly-La-Forêt
à l'occasion de l'exposition de 1991.
17:08 Publié dans De vous zamoi, Expos, Gazettes, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chomo, alain niderlinder, milly-la-forêt, halle st pierre | | Imprimer | | |
19.01.2010
CHOMO, une œuvre très prisée
En ce début d'année, votre petite âme errante célébre les petits métiers. Non pas ceux d'autrefois : tondeur de caniches,
petite marchande d'allumettes,
rémouleur,
Mais les petits métiers d'aujourd'hui. Car ils existent encore. Et souvent ils sont pénibles («c'est ça qu'est triste»). Parmi ceux-ci, je vous invite à sortir votre kleenex, chers Animuliens qui avez du cœur, pour les commissaires-priseurs. On les voit toujours la poitrine bombée et le marteau à la main, rayonnants de la gloire d'une vacation.
On n'imagine pas ce qu'ils peuvent supporter en coulisses. Une récente Page Culture du journal Le Monde (samedi 26 décembre 2009) nous éclaire sur leur martyre par le truchement de la plume faustrollienne de Ha. B. (pour Harry Bellet). Sous un intertitre qui fait froid dans le dos : Classifier l'inclassable, Ha. B. (H.B. ce n'est plus utilisable depuis Human Bomb) nous décrit l'horreur. Selon les règles de la tragédie classique.
Où : dans «des bois aujourd'hui désertés».
Quand : «à la fin du mois de novembre».
Comment : «dans le froid et la boue».
Avec un sens parfait de la mesure, Harry s'abstient de nous parler des loups mais on les imagine rôdant dans la Forêt de Fontainebleau puisque c'est là que ça se passe, chez CHOMO plus précisément.
Ha ! Ha ! dirait Alfred Jarry. Qu'est-il arrivé ?
«Catalogage précis, inventaire photographique : 850 numéros pour près de 1000 œuvres et 3600 photos», selon Maître Rouillac, organisateur de l'opération. Un inventaire avait déjà été tenté lors de l'exposition de Milly-la-Forêt en 1991. Les sculptures de CHOMO était rentrées chez l'artiste avec des étiquettes comme les fromages «moulés à la louche» qu'il détestait. Simple travail artisanal.
Celui de Aymeric et Philippe Rouillac, de leurs 10 collaborateurs et de leurs 2 semi-remorques est plus professionnel. Il s'agit de «protéger» l'œuvre de CHOMO qui «n'était jusque là abritée des malandrins que par un grillage à poules» (pour ceux qui parlent pas la langue journalistic : «malandrins» = racaille). Merci pour les poules et merci pour CHOMO!
Les tableaux et les sculptures de son «Merzbau de plein air» (expression de Michel Ragon) ont fait l'objet d'un «enlèvement» pour «sécurisation dans un lieu sec». «Les bâtiments sont toujours là» nous rassure l'auteur de l'article. Leur entretien est possible mais pas leur visite. A quoi sert tout ce tintouin, alors? me direz-vous.
«Parce qu'il manquait un inventaire» au dossier déposé pour un éventuel classement «et que, les œuvres de Chomo n'ayant jamais fait l'objet d'un commerce, elles n'avaient pas de cote». On frémit! Il est évident en effet, qu'un moulin, un lavoir, un pont ont besoin d'avoir été vendus et revendus pour être versés aux Monuments historiques. Pourquoi pas un village d'art préludien?
CHOMO bénéficiera donc du feu des enchères. Pensez d'ores et déjà à un petit week-end à Cheverny (dont Hergé fit Moulinsart) en juin 2010. Seront dispersées au cours de cette garden party annuelle «quelques rares exemplaires» des œuvres chomotiques dans le noble but d' «enfin classifier l'inclassable».
00:33 Publié dans Encans, Gazettes, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chomo, vente publique, village d'art préludien, forêt de fontainebleau | | Imprimer | | |
21.12.2009
Chroniques de l’oie de noël
Bon, c'était pas une bonne idée de vous envoyer dans l'Eurostar mais j'ignorais que vous alliez rester bloqués dans le tunnel. Donc pas la peine de me faire la gueule. Il reste encore un peu de temps pour vos cadeaux de Noël.
Une paire de gants aux ongles rouges? Idéale pour pas se perdre dans la neige. Je l'ai repéré sur Les Grigris de Sophie, le blogue d'une modiste rémoise qui a la bonne idée de nous offrir en bonus des photos récentes de la maison de Bodan Litnianski.
Plus traditionnel mais pas mal non plus, le catalogue de l'Expo Chomo. Belle couverture de Clovis Prévost qui marche à l'ombre et au soleil. A acheter autant pour l'icono que pour la doc, les points forts de cette publication. Avec les nombreuses repros, on se fait une idée de la diversité des œuvres en même temps que de l'ambiance de cet atelier sous les pins de la forêt de Fontainebleau. Ce que je préfère c'est la bio.
Elle rappelle le rôle décisif des deux seuls amis que Chomo ne mettait jamais en boîte : Altagor, champion de la poésie sonore (rencontré à la fin des années 50) et Claude Clavel, jeune ingénieur qui, à partir de 1964, aida Chomo dans ses activités de bâtisseur.
A noter la biblio qui remonte à 1960 et au n°3 de Fantasmagie, une revue belge dont je vous ai retrouvé une page.
La liste des expos, radios, télés, n'est pas moins trapue. L'ensemble est pourvu d'une préface de Laurent Danchin chapeautée d'un hommage par ce «commissaire à 100 %» comme il se désigne parfois (voir son commentaire sur ma note du 4.10.2009) et suivi d'un entretien du galeriste Jean Camion avec... Laurent Danchin. Et comme il faut tout faire par soi-même de nos jours, c'est à la 3e personne que Mr 100 % parle de lui-même dans sa biographie de Chomo. Pour être juste, précisons que l'omniprésence du maître d'œuvre de ce catalogue dont le nom n'est pas cité plus d'une trentaine de fois (j'ai vérifié) est équilibrée par une trentaine de témoignages (hélas imprimés dans un corps microcospique) empruntés à des Préludiens fidèles ou occasionnels parmi lesquels Janine Malbec, que Chomo appelait «Nounou» parce qu'elle veillait sur le sale gosse que cet artiste à la puissance 10 était resté. S'il vous reste de la place dans vos sabots, prévoyez large et demandez un paquet enrubanné pour Gaston Chaissac, poète rustique et peintre moderne chez Actes Sud, le bouquin qui accompagne l'expo du même nom au Musée de Grenoble (jusqu'au 31 janvier 2010), également co-éditeur.
Là, ils s'y sont mis à trois pour les textes : Guy Tosatto, Didier Semin et Benoît Decron qui a monté tant et tant d'intéressantes expos au Musée Sainte-Croix des Sables d'Olonnes, par exemple René Drouin ou Anton Prinner (c'est pas d'la daube). Souhaitons lui bon courage car il vient de prendre la direction du Musée Pierre Soulages à Rodez (pardon : «Grand Rodez») et ça ne doit pas être de la tarte de passer des poteaux de couleurs de Chaissac aux tartines de noirceur du grand Pierre qui me soûle un brin, malgré ses discours sur «la lumière qui vient de la toile».
Stop pour aujourd'hui car je deviens sotte comme une oie de Noël.
23:33 Publié dans De vous zamoi, Lectures, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, bodan litnianski, chomo, altagor, gaston chaissac, clovis prévost, pierre soulages, grand rodez | | Imprimer | | |
14.10.2009
Chomo n’est pas verni !
CHOMO, ça fait à peine un mois qu’on le vernissait à la Halle Saint-Pierre et déjà il a son site Internet. Tant mieux : que 100 sites s’épanouissent, que 100 Ecoles préludiennes rivalisent, qu’est-ce qu’on peut souhaiter de mieux ? Aussi est-ce d’un cœur allègre que je vous annonce la création de www.CHOMO.fr
A l’accueil c’est un mystérieux M.G. qui nous reçoit. Cela vous rappelle une marque de bagnole, la Metro Goldwin, l’abréviation de Médecin Généraliste? Les paris sont ouverts. Faites vos suggestions! A la manette «Textes», vous trouverez des pensées de CHOMO transcrites en orthographe conventionnelle, ce qui l’aurait fait bouillir de son vivant. Ensuite une tripotée d’articles déjà recyclés du catalogue de l’expo Sainte-Halle, ce qui va sûrement accélérer sa vente à moins que ça ne la dissuade.
Et encore une biographie allégée. Des petites cases ont été préparées pour Claude et Clovis Prévost mais au moment où j’écris elles sont vides. Le sitounet CHOMO-Nouvo est sans doute en pleine construction, donc: indulgence!
L’espace «Galerie» : nada, «Vidéos» : zéro, «audio, biblio, liens, forum», idem. Cela viendra. On est fébrile.
En attendant la suite, on se plonge (plouf) dans la lecture de Raw Vision 67 (French Editor Laurent Danchin) où l’on apprend que la «large retrospective of Roger Chomeaux» at Halle Saint-Pierre is «curated by… Laurent Danchin», ce qui prouve encore qu’un conservateur peut en cacher un autre (which proves that a curator can hide another one).
Pour conclure sur une note encore plus réjouissante, je vous offre un peu de CHOMO aimablement transmis à votre petite âme errante par un Préludien de la première heure (non, pas M.G. ni L.D.). C’est une liste des choses à faire qui commence par la cheminée à ramoner et se termine par le ministre de la culture. C’est du lourd!
01:09 Publié dans Blogosphère, De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : chomo | | Imprimer | | |
13.09.2009
CHOMO. Dix ans après.
Débarquement spirituel de CHOMO sur la planète Saint-Pierre le mardi 15 septembre 2009.
!!! ATANSION !!!
Ça va saigner à la Halle. CHOMO revient avec des images de lumière dans les poches de son chandail. CHOMO en avait marre de manger des étoiles. CHOMO détonne. CHOMO crépite.
LÉ VIOLANSE du vernissage commenceront à 18 h 30 rue Ronsard dans le 18e arrondissement de Paris.
Montez de la station Anvers si vous venez par le métro ou descendez par le funiculaire si vous abordez les choses du côté de la Butte Montmartre. Venez à cheval si vous êtes un mousquetaire (ou une moustiquaire). Laissez les bourrins dehors. Les chapeaux à plumes au vestiaire. Plus besoin de taper sur le gong avec la garde de l'épée, montrez votre invit à l'entrée.
Quelque chose me dit que vous allez vous sentir comme des chatons dans les mains du Cardinal.
!!! ATANSION !!!
L'expo CHOMO n'est pas un festival pleurnichard pour vieux nostalgiques du village d'art préludien.
L'église des pauvres - Photo Clovis Prévost
Martine Lusardy nous sert ici sa botte secrète. Son accrochage a du panache et elle s'escrime avec clarté. Elle témoigne de l'actualité, toujours explosive dans sa diversité même, de cette œuvre qu'on ne peut classer ni dans l'art brut, ni dans l'art contemporain.
!!! ATANSION !!!
Pour ceux qui douterait de cet « ailleurs » si particulier, je conseille la lecture de ces quelques lignes de Michel Thévoz à propos de CHOMO: « Bien loin d'être indemne de culture, il en était un adversaire rusé, lucide, vigilant, offensif sur tous les fronts artistique, philosophique, politique, écologique. (...) Chomo (...) était foncièrement allergique à l'orthogonalité, et dans tous les registres, géométrique, mental, politique, esthétique etc. Déviant irréductible mais en toute connaissance de cause. Conscient avant les autres, hyperconscient même, de la régression obscurantiste et du formatage mondialisé que, par une double et crapuleuse dénégation, on appelle néo-libéralisme ».
23:28 Publié dans Expos, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : chomo, art préludien, halle st pierre, michel thévoz, débarquement spirituel | | Imprimer | | |