12.12.2012
Gallinacés et Sciuridés de Sainte-Hélène
A chaque époque son totem. L’année dernière, je célébrais l’oie, cette année la grosse poule qui se prenait pour un arbre dans un paysage très «peinture de Pont-Aven» bien qu’on soit dans le Morbihan, du côté de Sainte-Hélène-sur-mer.
Poule d’un côté, écureuil de l’autre, à vrai dire. On s’en rend compte sur ces clichés anciens. Une performance à l’état pur. Toute dans l’œil de la première Ani qui passe.
Evidemment, j’aurais beau me prévaloir de mon avant-propos (à relire de temps en temps !) où j’annonce la couleur en ce qui concerne «la poésie naturelle», on va me dire que je m’écarte encore de mon sujet. Que je me vautre dans le surréalisme. Et la «brigade du bon goût» (voir commentaire de Matthieu du 11.12.2012) sera «PT de rire» (traduction) une nouvelle fois.
C’est égal, je me demande ce que cette grosse poule-écureuil est devenue. Elaguée ou abattue ? J’aimerais savoir. Donc si des fois un Animulien, passant dans ce coin de criques et de pointes, reconnaît l’endroit, qu’il nous le dise!
Je dédie cette note fantaisiste et nostalgique à l’Auvergnat qui, sans façons, courait après ses poules avec une épuisette pour les faire rentrer au bercail. Il se reconnaîtra.
18:46 Publié dans De vous zamoi, Glanures, Images, Jadis et naguère, Jeux et ris, Poésie naturelle, Zizique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie naturelle | | Imprimer | | |
04.09.2012
Animula : l’âge de raison
800 billets. Pal mal de potins.
Sur les chemins de la liberté.
L’âge de raison pour Animula.
L’occasion d’un spécial-anniversaire. Gagnez Le Ricochet solaire en répondant juste au Quiz des 7 ans de mon blogounet.
Qui a écrit cette phrase :
«Sur le point de m’en aller, je veux lui poser une question qui résume toutes les autres, une question qu’il n’y a que moi pour poser, sans doute, mais qui, au moins une fois, a trouvé une réponse à sa hauteur : Qui êtes-vous ? Et elle, sans hésiter : je suis l’âme errante»
1-Gérard de Nerval
2-Bernadette Soubirous
3-Robert Pinget
4-Jacqueline Porret-Forel
5-Fédor Dostoïevski
6-André Breton
7-Jacques Brel
8-Fernand Desmoulin
9-Jean-Paul Sartre
Attention : pour répondre, merci de le faire par la voie des commentaires. Dans le cas où plusieurs joueurs donnent la réponse juste, c’est la seule façon de vérifier qui est arrivé le premier.
16:39 Publié dans Blogosphère, De vous zamoi, Ecrits, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (17) | | Imprimer | | |
29.12.2011
Canardage et canotage
Je suis pas la seule à canarder.
En complément de ma récente note sur le chapon de Noël, ma copine Hélène a cru bon de me signaler un article super intelligent de Christophe Donner paru le 23 décembre 2011 dans la rubrique «magazine» du journal Le Monde en ligne.
Donnerwetter, ce que je me suis dilaté la rate en lisant ce papier intitulé L’innocent accroché aux murs !
Heureusement que j’étais assise, j’aurais pu tomber sur le derrière à l’évocation de cette soirée de canotage parisien
10:59 Publié dans art brut, De vous zamoi, Gazettes, Jeux et ris, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christophe donner, josef hofer, art brut, art contemporain, critique d'art, galerie christian berst, christian boltanski, philippe dagen | | Imprimer | | |
24.12.2011
Noël au chapon, Pâques au pilon
De l’art brut qui n’est pas de l’art brut, de l’air mille fois respiré qui se prend pour le vent du large… l’année se termine sans casser trois pattes à un canard.
La chose serait un brin déprimante s’il n’y avait le chapon de Noël. Farci, rôti, au four, laqué, cocotte, mâtiné cochon d’Inde, je ne sais pas si vous avez remarqué mais le chapon ces temps-ci a définitivement détroné l’oie.
Certes il n’a pas cette allure farouche qu’on observe chez ce noble palmidède quand il est dessiné par le caricaturiste Jossot mais il se pousse bougrement du col aujourd’hui que nous n’avons plus de Capitole.
C’est compréhensible d’ailleurs. Une oie c’est long à engraisser, fatigant à promener, lourd pour nos petits estomacs ravagés par les antibiotiques. Et puis ça a mauvais caractère. Le marché ne saurait se satisfaire d’un produit si aléatoire, si difficilement prévisible, si peu standardisable. Place au chapon donc, pourvu qu’il fasse semblant de tortiller du croupion.
Déjà les ateliers, les festivals, les musées de l’art chaponnier fleurissent. Toute la France va bouffer du chapon jusqu’à plus soif si ça continue. Et je vais chaponner ce soir moi aussi avec mon daddy, mon chéri-que-j’ai et deux ou trois animuliennes de choc.
Pour m’habituer à l’inévitable car il n’y a rien à faire contre un phénomène de mode quand il est porté par d’aussi puissantes raisons économiques.
Il reste certes de vaillants établissements où de jeunes chefs talentueux continuent de mitonner d’authentiques oies sauvages mais on les sent travaillés par la pression de l’opinion publique instrumentalisée par le spectacle culinaire.
Même s’ils savent bien où est la qualité, même s’ils proclament haut et fort (pub gratuite pour mon hébergeur) que le doute ne s’installe nullement sous leur toque, ils n’en cherchent pas moins la bénédiction de la critique gastronomique officielle depuis toujours spécialiste de l’enfumage… de l’oie.
Car on n’en est plus, dans ces sphères médiatiques blanchies sous le harnois, à nier comme jadis l’existence de ladite oie. On s’emploie activement au contraire à lui faire les poches en proclamant sur la place publique son équivalence avec le chapon cholestérique. Le but de la manœuvre est évident : obtenir une modification du goût en faveur du poulaga privé de coucougnettes.
S’y prêter sous prétexte de largeur de vue «anisotropique» (une variété d’opportunisme ?) relèverait d’une touchante candeur. On ne peut à la fois prétendre faire de l’entrisme sur la scène de la grosse cuisine contemporaine et introduire le renard dans le poulailler.
Même quand celui-ci se déguise en humble disciple de l’oie. A moins, bien entendu, de se faire l’apôtre d’une pensée unique qui n’a d’autre argument que la stigmatisation grondeuse du soi-disant «clergé» animanichéen qui persiste à soutenir qu’une oie est une oie. J’interromps là mon cacardage.
Non sans finir ce jeu de l’oie sur une note optimiste. (cliquer sur l'image)
Tout ce buzz alimentaire signe le retour de l’oie libre à la clandestinité. Et rien ne lui va mieux au teint. Les vrais amateurs s’en réjouiront. Ils s’élancent déjà derrière elle dans les prés.
16:00 Publié dans art brut, De vous zamoi, Jeux et ris, Nos amies les bêtes, Ogni pensiero vola, Parlotes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | | Imprimer | | |
21.06.2011
L’appel du 18 juin à la Fabu
18 juin 2011 : pierre blanche dans les annales de la Fabu.
Non seulement parce que Francis Marshall dédicaçait son recueil de réclamations ou parce que café et chouquettes étaient au rendez-vous des retardataires du matin.
Mais parce que cette journée d’étude et de fun organisée par le CrAB fut tout simplement une sacrée bonne chose à glisser dans l’armoire aux souvenirs.
Ils étaient venus, ils étaient tous là. Même ceux du sud de l’Italie, même ceux de Rives dans l’Isère.
Pourtant le ciel menaçait la tour de Pierre Avezard. J’eus beau exécuter ma danse de conjuration de la pluie, le temps nous la joua jusqu’au bout schtroumpf grognon.
Ce qui divisa l’assistance en deux groupes distincts.
Le camp des enragés optimistes qui s’installent dehors pendant les pauses et celui des gens prudents qui s’abritent sagement dans l’atelier spacieux d’Alain Bourbonnais, le héros du jour.
Heureusement, les projections, les visites, les causeries et les performances réconciliaient tout le monde dans un joyeux brouhaha de chaises remuées et les zims et les zoums de mon kodak numér-hic (votre petite âme errante n’ayant pas craché sur le gentil vin blanc de Bourgogne).
On se refit tout le toutim de la collection avec des ho! et des ha! aux retrouvailles et aux découvertes. Devant les machines de Monchâtre, Roberta Trapani faillit pousser la canzonette.
Catherine Ursin, dans ses jolies pompes bleues, était captivée par les masques de Nedjar.
Fanny Rojat, dans une attitude favorite, jouait les mystérieuses au stand Ratier.
Je mitraillais pour ma part dans le groupe d’Agnès B (comme Bourbonnais) car les photos exceptionnellement étaient permises.
Pas mécontente de revoir le mobilier de Podesta
l’épouvantail du tunnel
la vache de Landreau
Question conférences, j’avoue que je me suis dissipée un peu. C’était rigolo d’essayer de capter Déborah Couette qui planchait à contre-jour sur L’Atelier Jacob. Heureusement, elle agite sa chevelure au fur et à mesure qu’elle progresse dans son sujet!
On s’entassa ensuite dans la beaucoup plus sombre salle de projection pour «Il avait un côté campagne», le laïus de Baptiste Brun sur Alain Bourbonnais et le petit monde de l’art des année soixante.
Seules la faim et l’arrivée inopinée de la racaille des Turbulents (qui s’échappèrent bientôt en direction du lac) eurent raison du conférencier qui charmait la galerie.
Avant de poursuivre le programme scientifique avec la séance médianimique du Sâr J.-L. Lanoux qui évoqua les mânes de Simone Le Carré-Galimard
on se rua sur le pique-nic. Pauline Goutain mit au service de la collectivité des talents insoupçonnés de découpeuse de terrine .
Pour finir Jano Pesset pointa sa belle barbe de Père Noël que l’on aperçoit ici derrière le franc sourire d’Emilie Champenois.
La présence réelle de Michel Ragon fut attestée par le biais d’un entretien filmé chez lui par les soins de Débo et d’Agnès.
Maintenant, si Caroline B veut me donner la recette du délicieux flan qu’elle tient à la main, qu’elle ne se gêne surtout pas!
23:55 Publié dans art brut, De vous zamoi, Jeux et ris, Parlotes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : la fabuloserie, art hors les normes, alain bourbonnais, caroline bourbonnais, agnès bourbonnais, art brut, les rencontres du crab, francis marshall, pierre avezard, roberta trapani, françois montchâtre, catherine ursin, nedjar, fanny rojat, giovanni battista podesta, marcel landreau, déborah couette, baptiste brun, jean-louis lanoux, simone le carré galimard, pauline goutain, jano pesset, emilie champenois | | Imprimer | | |
10.12.2010
Allez jouer les filles de l’art passage des Gravilliers
Grand vent de féminitude au Marais le 14 décembre 2010!!!
La Panthère rosse, une de mes sentinelles de ce patrimonial et effervescent quartier parisien, sonne l’alerte : les Art Girls vont faire leur show passage des Gravilliers à 19h30, mardi. Pour celles qui l’ignoreraient, les Art Girls c’est «le premier réseau au féminin de soutien et de développement de projets dans les domaines de l’art et de la culture».
Avec un programme d’une telle précision et d’une telle vastitude, tout le monde se précipite pour inviter ce gang de filles de l’art entrainé par Florence Bost, un «designer textile» (traduction : créatrice de tissus) et Alexia Guggemos qui a donné naissance au blogue Délire de l’art ainsi qu’au Musée virtuel du sourire (Ouistiti!).
Passionnées, connaisseuses, décideuses et «mamans», les Art Girls bénéficient de visites guidées, s’offrent des cycles de rencontres en veux-tu, en voilà, font de bonnes actions en s’instruisant, posent pour la photo (Cheeze!).
Grâce à Stéphanie Pioda, journaliste et historienne d’art diplomée qui leur prête la main pour ce coup là, leur nouvel Guest Art Boy appartient à cette génération de hardis quadras sympathiques qui surfent sur la vague brute du marché de l’art. Applaudissez-le, j’ai nommé : Christian Berst.
C’est en effet aux nouvelles galeries Berst, représentantes exclusives de la chiffonnette, que les Art Girls auront loisir de cuisiner le patron sur sa vie, ses voyages ou sa couleur préférée.
Après l’apéro-coquetail, Art Girls et Pas-encore Art Girls assouviront leur «envie d’art» subsistante au Curieux Spaghetti, un resto tendance sur lequel on trouve à boire et à manger sur le net. Elles y admireront les papiers-peints (wall papers) «régulièrement changeants» car, selon la formule de la maison «le spectacle est aussi sur les murs».
23:55 Publié dans De vous zamoi, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art girls, galerie christian berst | | Imprimer | | |
21.09.2010
Animula éclaire le monde
Animula éclaire le monde. Elle a tellement d’idées qu’on s’en empare un peu partout.
La preuve? Le 16 mai 2010 dans son post intitulé : De MaM en LaM, le voilà le joli LaM, votre petite âme errante préconisait un apéro géant pour l’inauguration du nouveau musée triplex de Villeneuve d’Ascq. Et bien qu’est-ce que j’apprends? Que le dimanche 26 septembre dans le cadre du «week-end festif» qui accompagne cette ouverture historique, il est prévu «un pique-nique géant» dans le parc urbain!
Autre coïncidence troublante, à New York cette fois. The indie rock band The Vivian Girls (dont votre petite L'âMe errante vous avait signalé les guitares et le tambourin le 13 oct. 2008 dans son post Vivian Girls Band) vient de faire une musical performance dans la Galerie Andrew Edlin lors de son dernier vernissage le 11 septembre 2010.
Cette nouvelle expo andrewedlinesque est «curated by» la Québécoise Valérie Rousseau et elle est consacrée, vous vous en doutiez … à Henry Darger. C’est la troisième exhibition solo en ce lieu des œuvres du fameux «self-taught artist». Deux douzaines de pièces en tout provenant du stock de la galerie ou empruntées à des collections privées. Parmi elles, des choses que l’on verra (jusqu’au 11 octobre 2010) pour la première fois.
Le long et mince carton d’invitation reproduit «a panoramic composition that showcases creatures never before encoutered in Darger’s Realms of the Unreal» :
des hybrides de plantes vertes et fleuries aux silhouettes de filles («green-skinned plant/human hybrids with vines and blossoming flowers growing from their girlish bodies»).
Bon je m’abstiens de vous signaler les autres distributions de la manne cervellique animulienne, pour cause de chevilles qui enflent et de 70 paires de chaussures qui risqueraient bientôt de ne plus m’aller.
23:35 Publié dans De vous zamoi, Expos, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art brut, henry darger, vivian girls | | Imprimer | | |
19.09.2010
L’art brut en lamé
Merci à la factrice qui a glissé la nouvelle version (large comme une tranche de jambon à l’os) du catalogue Visions et Créations Dissidentes dans ma boîte aux lettres engorgée.
Elle s’ouvre sur 3 grands dessins en couleurs d’un Florentin de 40 ans, Giuseppe Barocchi qui ne fréquente La Tinaïa que depuis juin 2008. Ses créations ont déjà figuré à la Neuvième Triennale d’Art Autodidacte d’Insita à Bratislava en 2010.
Bonne idée qu’a eu le Musée de la Création Franche de le faire figurer dans son expo annuelle de rentrée! Celle-ci débute le 25 septembre 2010. C’est aussi la date de l’ouverture du Musée d’Art brut de Villeneuve d’Ascq, ce qui prouve qu’on ne manque pas d’indépendance à Bègles. Félicitations donc aux Bèglais de ne s’être pas laissé intimider par la concomitance de l’événement métropo-lillois que ses organisateurs nous présentent partout comme l’affaire du siècle.
On en a plein la P.Q.R. du nouveau LaM!
Nord Eclair , La Voix du Nord, La Gazette des Communes
en font des gorges chaudes. Rien que sur le ouaibe, j’ai cueilli pour vous quelques morceaux de bravoure de la titraille où divers styles s’affrontent.
Lyrique : Le Pouls du LaM s’accélère avant sa renaissance
Héroïque : Force et sublime de l’Art brut au LaM de Lille-métropole
Incitatif : Au LaM, «l’envie de venir et de revenir»
Avec un peu de chance vous tomberez fatalement sur un des papiers de ce tir médiatique croisé. Pas la peine donc que votre petite âme errante se mette la rate au court-bouillon pour vous expliquer que c’est trop beau, quelle quantité de sueur il a fallu et combien ça coûte. Tout est déjà bouclé par le plan de com du musée.
Elle peut juste par ci par là ajouter son grain de sel pour proposer une virgule supplémentaire ou rectifier un léger détail. Par exemple quand M. Olivier Donat dont les propos ont été recueillis par Justine Faidherbe dans le Nord Eclair du 29 août, nous dit à propos de son fonds brut et lameux que «c’est la première collection d’art brut en France», je me permets de lui faire observer avec tout le respect que je dois à un administrateur général qu’il serait bien inspiré d’ajouter l’adjectif «publique» après les mots «première collection».
Car chacun sait (mes chers Animuliens en tous cas) que LA PREMIÈRE COLLECTION D’ART BRUT EN FRANCE EST EN MAINS PRIVÉES. Du moins pour le moment. Mais je ne demande pas mieux que le LaM soit Maillot Jaune dans l’avenir. C’est même la grâce que je lui souhaite.
Pour me faire pardonner mes rabâchages (mais il n’y a pas que les contre-vérités qui méritent d’être serinées), cette pensée du jour dans La Gazette des communes, due à Savine Faupin, conservatrice en chef du LaM, rayon Art Brut : «les gens viennent parce qu’ils se sentent proches de ces œuvres, des créations spontanées, naturelles, qui les intimident moins».
L’inauguration (pour les VIP) est le mardi 21 septembre 2010 à Villeneuve d’Ascq.
Sans invitation vous risquez de vous sentir un peu intimidés!
14:28 Publié dans De vous zamoi, Expos, Gazettes, Jeux et ris, Nos amies les bêtes, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, création franche, giuseppe barocchi, lam, villeneuve d'ascq, bègles, pqr, maillot jaune, savine faupin, vip | | Imprimer | | |
03.09.2010
Animula : une valeur sûre depuis 5 ans !
Ne pas oublier… que ça fait 5 ans déjà que votre petite âme errante fait profiter le ouaibe de son jus de cervelle. Donc inscrire dans la partie en pointillés de ce rouge pense-bête, inspiré d’une gravure du XVIIe, la mention Anniversaire d’Animula en jolis caractères de civilité si possible.
J’emprunte au Tampographe Sardon ce «très utile» support mnémotechnique que me signale ma copine Sophie avec des gloussements de plaisir dans le clavier : «un truc sommes-toutes (sic) assez rafraîchissant même si c’est très mauvais goût».
Et d’une impertinence très lucide, ajouterais-je (faut toujours que j’ajoute) comme toute la production originale de ce fabricant de tampons qui s’achète à boire avec les sous quand il en vend.
Sophie me signale «une affection» particulière pour «Maman Brigitte», un tampon «dans une splendide boîte faite à la main» visible sur le site du Tampographe Sardon en compagnie de quantité d’autres que j’ai collés sous le nez de mon chéri et de mon daddy, dès fois qu’ils veuillent me faire un cadeau pour me récompenser des 600 posts et des que j’ai collés sur mon blogounet depuis septembre 2005.
Moi, bien sûr, j’ai un faible pour la Boîte «Usage de faux Dubuffet» et je déteste pas non plus le Coffret Posada.
Je kiffe grave aussi «LE MAIL-ART C’EST DE LA MERDE» et le coffret «Tampons vulgaires».
Ainsi que le resplendissant : «J’EN AI RIEN A FOUTRE» que j’utiliserais volontiers comme ornement frontal de certaine caboche prétendument subtile.
Le Tampographe, au mois d’octobre 2010, sera l’invité (pour une journée seulement) du Centre Pompidou (des sous!) pour un impromptu (relututu) durant lequel ses maudits tampons seront mis gratuitement à la dispo du public. En attendant il reçoit en son atelier. Son jour c’est le vendredi de 15 h à 19 h, si j’ai bien compris. Son affiche est sérigraphiée par Le Dernier Cri et «la grande dessinatrice Caroline Sury a fait quatre magnifiques tampons» pour lui. C’est pour moi une référence
23:55 Publié dans Blogosphère, De vous zamoi, Images, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : le tampographe sardon, caroline sury | | Imprimer | | |
23.11.2009
Néo, Barbudo, Mono : un trio lithique
Résultats des courses. Le gagnant du quizz sculpturel c'est... Fred. Il a eu raison de parier sur le 5. La bonne réponse était : «datent du néolithique». Il coiffe d'une courte tête Freddy & Cathy qui ont aussi découvert la bonne solution mais avec un peu de retard (ils recevront un Kdo de consolation).
Les sculptures soumises à votre sagacité par votre petite âme errante proviennent de Lepenski Vir, village de Serbie situé au bord du beau Danube bleu dans le défilé du Djerdap, célèbre pour ses Portes-de-fer.
Elles sont plus toutes jeunes; ça leur fait même dans les 9000 piges car on pense qu'elles ont été réalisées vers les moins 7000 avant le p'tit Jésus de Nazareth.
La civilisation dont elles témoignent nous reste assez opaque. Tout ce que je sais c'est que les gars qui ont fait ça étaient des pêcheurs.
J'avoue que j'ai eu un choc en découvrant cette bobine ahurissante sur la couverture d'un vieux catalogue d'une expo portugaise qui a eu lieu en 1986 à l'initiative de la Fondation Gulbenkian et de l'ambassade de Yougoslavie. Merci à mon chéri qui a dégoté ce document au hasard d'une de ses journées de chine au salon du livre de Lille.
Personnellement cette grosse tête écailleuse m'a tout de suite fait penser aux Barbus Müller qui figurent, on le sait, parmi les premiers cas d'art brut enregistrés par Jean Dubuffet.
J'ai même cru l'espace d'un instant que j'avais mis la patte sur une source possible de ces derniers. Nous sommes en effet quelques un(e)s à penser que les fameux Barbus pourraient bien être en fait le résultat d'une mystérieuse activité syncrétique à laquelle Henri-Pierre Roché et Charles Ratton, les premiers collectionneurs de ces objets d'art énigmatiques, ne seraient pas étrangers.
Ne serait-ce, on peut le supposer, que parce qu'ils en auraient su plus que Dubuffet ne l'a dit (ou su) sur l'auteur des Barbus Müller. Malheureusement mon hypothèse ne tient pas. Le site de Lepenski Vir a été découvert et fouillé en 1965 tandis que la brochure de l'art brut révélant les Barbus Müller a été publié par Gallimard en 1947.
«Ma pauvre Ani, le voilà rabattu ton caquet!» je me suis dit.
C'est vrai que ça m'apprendra à jouer les petites têtes chercheuses. Heureusement, une image envoyée par courriel par un Animulien malin, est tombée à point pour me consoler.
Elle représente un monolithe sculpté Ekoi (du nom d'une ethnie du Cameroun). Je sais pas si j'hallucine mais je lui trouve aussi un certain air de famille avec mes barbus adorés. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que Charles Ratton, grand connaisseur de l'art africain, a pu parfaitement fréquenter ce genre de choses.
A vérifier dans les nombreux catalogues des ventes publiques dont il fut l'expert.
Quant à toi, Fred le gagnant, n'oublie pas de m'envoyer par courriel l'adresse où tu veux recevoir le prix de ta victoire.
23:55 Publié dans De vous zamoi, Glanures, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : lepenski vir, art néolithique, monolithes ekoi, barbus müller, serbie, danube | | Imprimer | | |