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16.06.2007

A l'envers et à l'endroit

 

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Quels bastons, mes Animulions! Une fois de plus le débat était chez Animula et pas ailleurs. Aucun barbecue d’été n’était programmé sur mon blogounet mais grosse montée de potes quand même. Je ne sais si le mérite en revient à messieurs Ernst et Neter ou aux gesticulations d’anguille auxquelles votre petite âme errante a dû se livrer pour se soustraire au harcèlement soit-disant subtil d’un canif bien trempé quoiqu’un peu jeunet. 1b525c98821aff3693dbbb96021c1ab1.jpgToujours est-il que vous avez fait exploser l’audimat et je vous en remercie. Cela valait bien 2 ou 3 nuits blanches et tant pis si on se croirait dans la Famille Adams avec mes poches sous les yeux.
661d6a64e44d49a45fd7cb3232977bc2.jpg Enfin tout ça c’est bien beau mais ma «mission» consiste pas à enculer les mouches («Ani, tu d’viens vulgaire») en compagnie d’un second (puis d’un troisième) couteau mal luné. c2999c42646a2db41e3c05491eb369a4.jpgOn en oublierait presque les choses importantes et celles-ci, comme les perches, viennent du Léman. De Lausanne pour ne pas la nommer. C’est à l’Envers et à l’Endroit que cette Mecque de l’Art brut consacre son exposition d’été. L’Envers et l’Endroit ne désigne pas seulement les deux versants de l’existence, elle fait référence aux travaux d’aiguille puisque cette expo regroupe jusqu’au 27 janvier 2008 (l’été se prolonge en Suisse) les œuvres d’une trentaine de créateurs issus de 13 pays situés dans 4 continents (ne manque que l’Océanie).

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La figure de proue en est la robe de mariée de Marguerite Sirvins, réalisée au crochet dans un établissement psy, à partir des fils tirés de ses draps. L’impeccable carton d’invitation dépliant évoque à ce propos un «Jour de noces improbable». Son texte semble le résultat d’un compromis, comme si il était écrit d’une main qui dit juste : «Les auteurs d’Art Brut, quant à eux, gagnent le large, tissent toiles et réseaux pour atteindre des territoires oniriques et mentaux vertigineux» et d’une autre main moins inspirée quand elle évoque -sur le modèle de la névrose alors qu’on nage dans la psychose- le dévidement des «fantasmes» pendant la cousette.

Si l’art brut n’est que révélateur à fantasmes ou à «rêveries», je m’explique mieux que le dossier de presse de cette expo ne craigne pas de coller le mot «artistes» à côté de celui de Collection de l’Art Brut.

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Jeanne Tripier, photo Claude Bomand 

 

La prochaine fois, je suggère à ses rédacteurs, de se fondre enfin dans la respectabilité du mainstream et de se débarrasser un fois pour toutes du concept forgé par tonton Dubuffet.

1e6e7b7bb5d95d3e25654aa8d52fba2f.jpgComme il est des couteaux sans lame auquel il manque le manche, il est des coupures que s’emploient absurdemment à refermer ceux-là même qui les avaient ouvertes.

29.03.2007

Poil au Nek !

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J’aime autant vous dire que je suis de mauvais poil. Cela tombe bien : c’est les Etats généraux. Les Etats généraux du poil. Au Palais de Tokyo, à Paris où on grelotte et où on poireaute en attendant le bus qui ne vient jamais.

Avec un titre pareil, qui organise cette série de causeries savantes placée «sous l’épitropie de Claude Gudin et Thieri Foulc» ? Le sacré Collège de Pataphysique, bien sûr.

On retrouve donc parmi les conférenciers Marc Décimo qui planchera sur Marcel Duchamp, Jean-Pierre Brisset et le poil (samedi 31 mars 2007 à 18/18h30), Fernando Arrabal, Jean-Christophe Averty et Jacques Carelman dont personne d’entre vous, mes chers animuliens, n’a reconnu le pastiche d’ex-voto que je vous avait offert en dessert dans mon post du 29 décembre 2006 intitulé Ex-voto suscepto. Saisissez l’occase de harceler un poil Décimo en lui demandant si son bouquin sur Les jardins de l’art brut (que j’annonçais sur mon vaillant blogounet le 17 décembre 2006) est enfin sorti.

medium_HSP_1169548618.jpgLes Etats généraux ont lieu le 8, 9 et 10 clinanem 134, c’est à dire (ce qu’ils peuvent être horripoilants, ces Pataphysichiens avec leurs dates pas comme vous et moi) les vendredi 30, samedi 31 mars et dimanche 1er  avril, bien sûr.

medium_India_invit_H_st_P.jpgEt si vous n’avez pas un poil dans la main, remontez un de ces jours-là dans le nord de la capitale pour une visite éclair à la Halle Saint-Pierre. India, deux dias, trois dias, l’Inde est à la mode. L’expo s’intitule donc : India (comme c’est original !). Elle montre quelques tonnes de statues de Nek Chand, trop connu pour que je vous en fasse un fromage.

J’avoue que, pour ma part, je suis un peu fatiguée de Nek Chand ceci, Nek Chand cela, Nek et Le Corbu (sier), Nek et Indira (Gandhi). Plus le créateur s’éclipse derrière l’équipe qui défend son travail et plus on dirait que cette œuvre topologique  se décline comme des personnages en lego, un peu partout dans le monde. Effet pervers des trop bonnes organisations !

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Un colloque international se prépare à Chandigarth pour célébrer les 10 ans de la Fondation N.C. et nul doute que ça va faire couler de l’encre raw-visionesque. In situ, ça doit être impressionnant cette accumulation de personnages mais à la Halle ça fonctionne moins bien et on remarque surtout la raideur des personnages.

medium_rock_garden_detail.jpgSeul le groupe compact au milieu de la salle du haut a le pouvoir de nous restituer quelque chose de l’ambiance locale mais je vous avais prévenu : je suis de mauvais poil et je salue tout de même la performance qui va permettre aux Parisiennes de sortir leur sari.

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23:55 Publié dans Ailleurs, art brut, De vous zamoi, Jeux et ris, Parlotes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nek chand, rock garden | |  Imprimer | | Pin it! |

11.02.2007

Martin Ramirez, on en parle, on en parle

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Si j’vous dis que j’ai toujours aimé lire, ça vous étonnera pas. Les étiquettes de fromages, les notices de médicaments, le mode d’emploi de mon fer à repasser qui crache. Tout y passe, même les cartons d’invitation.
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J’y découvre des choses qu’on soupçonnerait pas. Ainsi, dans le beau triptyque pour l’expo Lobanov à la Collection de l’Art brut de Lausanne, au milieu des photos d’Olivier Laffely, cette mention : «Visite en langage parlé complété (pour les malentendants)». Initiative heureuse, surtout s’agissant de l’œuvre d’un créateur dont la surdité entraina le mutisme, l’internement et la rage de ne pouvoir s’exprimer et se faire comprendre.

medium_bon_point1.2.jpgElle mérite le Bon Point d’Honneur spécial Animula que je distribue avec parcimonie. Elle gagnerait à se généraliser. Cela donnerait des expos Emile Ratier où les cartels seraient en braille, des expos Kosek où les visiteurs seraient tenus d’apporter leur bouteille d’eau minérale.

Je compte sur vous pour trouver des tas d’autres idées poétiques.

Quand j’entends dire que la famille de Martin Ramirez (qui cessa, lui aussi, de parler durant son internement) ne possède pas une seule œuvre de son aïeul je ne peux m’empêcher de penser que cela pourrait peut-être s’arranger. Il suffirait qu’à chaque transaction de ses tableaux, les marchands acceptant de gagner moins, les collectionneurs de payer plus, réservent une petite somme à une Fondation Ramirez créée à cet effet.

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Et comme j’y vais carrément quand je me lance dans l’utopie, je me dis qu’on pourrait demander 1 dollar de plus à chaque visiteur de l’expo Ramirez de New York et quelque thune supplémentaire à tous ceux qui voudront conserver le catalogue en souvenir.
En attendant, voici en prime la libre opinion d’un lecteur sur le même sujet :


Devant Martin Ramirez New York s’incline. Roberta Smith, dans l’International Herald Tribune du 30 janvier 2007 n’y va pas de main morte : Ramirez «is simply one of the greatest artists of the 20th century».

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23:55 Publié dans De vous zamoi, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Martin Ramirez | |  Imprimer | | Pin it! |

09.02.2007

Le mur de Martias

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De Rouen à Sotteville-lès-Rouen, il n’y a qu’un pas et votre petite âme errante le franchit d’autant mieux qu’elle a reçu sur sa messagerie des tas d’ encouragements à poursuivre son bla-bla malgré la crève qui lui coupe le sifflet.

«J’ai été pas mal en accord spirituel avec toi» lui sussure-t-on d’un pays voisin.

«Ta note se rapportant aux travaux de Charbonnier est fascinante» lui murmure-t-on d’outre-Atlantique.

Quant à l’image du sieur Aulard dans son commentaire du 22 janvier à HP Réalités de 1955 : «un dessinateur qui ouvre des fenêtres très serrées les unes aux autres», elle provoque chez une de mes lectrices  cette interrogation : «Faudrait-il voir aussi dans les sculptures de Martias, taillées sur les pierres du mur d’enceinte de son hôpital, des fenêtres ouvertes sur l’imaginaire, une tentative de désincarnation désincarcération ?».

Mais qui est ce Martias dont elle nous parle ? J’ai enquêté dans mon environnement de réducteurs de têtes et j’ai reçu des précisions tout ce qu’il a de claires de madame Béatrice Steiner, double-psy de son état. Comme c’est déjà tout rédigé, je vous en fait profiter tel quel parce que c’est l’heure de mon antitoussif.

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Adrien Mesmin Martias a été admis à l’hôpital psychiatrique de Sotteville Lès Rouen le 4 février 1932 dans un pavillon «d’aliénés difficiles». Il y est mort de dénutrition comme des milliers de malades mentaux pendant la guerre, le 11 février 1943, à l’âge de 42 ans.
Après cinq années de tension et d’agressivité restées dans la mémoire des soignants de l’époque, un apaisement progressif se produit et s’installe de façon durable alors qu’il entreprend une activité de sculpture sur les pierres du mur fermant la cour du pavillon, ouvrant un espace de liberté au lieu même de l’enfermement.

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Ce mur fut démoli en 1962 et nous devons à la vigilance du Dr Roland Beauroy la conservation d’une trentaine des pierres sculptées par Martias avec un simple silex, une clé de boîte de sardines ou un moignon de cuiller. Tous les renseignements médicaux ont disparu dans les destructions de la guerre. Ne restent que des témoignages et quelques informations administratives recueillies par le Dr Paul-Edmond Huguet et publiées en 1964 avec le Dr Beauroy aux Annales Médico-Psychologiques. Jean Dubuffet s’est intéressé à ces travaux comme en témoigne un courrier de 1965.
Le Dr Huguet a confié sept de ces pierres sculptées à la Section du Patrimoine de la Société Française de Psychopathologie de l'Expression et d'Art-thérapie. Elles ont été exposées à Athènes en 2004 lors de l'expositon L'autre rive

26.01.2007

Vendita all'asta a Montecarlo

medium_Armes_Monte_carlo_.jpgMonaco captive le monde brut!

«L’eusses-tu cru (comme dirait Don Camillo), ma p’tite Ani ? Dis merci à M. Gérard Nicollet pour avoir remarqué ta note du 17 janvier 2007».

C’est ma super-nounou qui parle, elle a raison. Je sais que vous me suivez depuis longtemps, cher Chercheur de sons, et moi aussi je me prive pas de faire des descentes sur votre blogue qui me laisse pantoise étant donné mon ignorance musicale crasse.

Pour répondre à vos questions je vous dirai que j’ai parlé de l’expo Zürn ici et , de l’expo Australian outsiders le 21 septembre 2006 et de celle d’Artaud dans Qui a gagné le quizz de Noël ? Quant à l’expo Beauté insensée (sans s) de 1995, je vous ai filé l’image de la couverture du catalogue le 29 octobre dernier (Bettina à la Fiac). Vous voyez comment je suis ! I-rré-pro-cha-ble.

Sauf que j’ai oublié de vous conseiller d’aller dans Toutes les archives en bas de ma colonne archives puis dans Archives par tags, c’est très commode pour rechercher un nom ou un thème traité sur mon blogounet.

A moins que vous ne préfériez le Blogbar, qu’il ne faut pas confondre avec le dog-bar, vu qu’il n’est pas fait pour les chiens.

 

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Carte des œuvres mises en vente 

Mais je piapiate, je piapiate et pour un peu j’oublierais de vous remettre une couche de Monaco. Vous savez que ce rocher a tendance à attirer les ventes publiques.

Il s’en prépare une belle consacrée à l’art dit outsider (auction sale oblige !).

Je vous répercute le communiqué tout droit venu d’Italie à ce sujet :

Venerdi 2 Febbraio si svolgerà a Montecarlo un'importante Vendita all'Asta di Arte Outsider.
In questa occasione, una quarantina di opere dell'Atelier Adriano e Michele andranno all'incanto.
 
Le vendredi 2 février aura lieu à Monte Carlo une importante vente aux enchères d'Art Outsider comprenant une quarantaine d'œuvres de l'Atelier Adriano e Michele
 
Per maggiori informazioni
Pour plus d'informations
 

 

 

23:55 Publié dans De vous zamoi, Encans, Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : unica zürn, antonin artaud, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

13.01.2007

Art brut : la clé du mystère

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Elle est retrouvée. Quoi ? La clé du mystère.

Le mystère de l’art brut. Elle était dans l’armoire de Wölfli et personne ne s’en était rendu compte. Heureusement mes lecteurs veillent. Les commentateurs de ma précédente note (De la nuit des fous aux silversterklaüse) ont su la dénicher pour bibi, pauvre petite sœur ignorantine qu’elle est. medium_play_nonne.jpgIgnorantine mais pas têtue. Je suis prête à sous-titrer mon blogue : Rives et dérives de l’armoire suisse (ou de la moissonneuse batteuse lotoise si l’on est plutôt fan d’Emile Ratier) pourvu qu’on m’administre la preuve que tous les possesseurs de meubles peints alsaciens, de fixés sous-verre bohémiens ou de faïences de Quimper font de l’art brut.

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Comme toutes les grandes idées simples cette hypothèse de la source culturiste-populeuse est séduisante. Séduisante comme l’était en littérature la critique biographique avant que Roland Barthes ne vienne y semer sa chienlit structuraliste. medium_madeleine.jpgC’était tout de même reposant pour l’esprit de se dire que tel chef d’œuvre romanesque avait été écrit parce que son auteur souffrait dans sa jeunesse des oreillons. La Recherche du temps perdu était dans la madeleine et basta. Pourquoi donc, l’essence de l’art de Wölfli ne serait pas dans son armoire ?

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Photo Andrew Edlin

Evidemment, il se trouvera toujours des grincheux pour nous dire que, si source il y a, c’est plutôt dans un faisceau d’influences qu’il faut la chercher. Ou –pire encore– que cette recherche des antécédents ne nous mène pas à grand chose, qu’elle dispense même de penser la vraie spécifité de l’art incomparable de Wölfli. Ils ajouteront même, ces empêcheurs de culturiser en rond, que la seule chose intéressante à comprendre c’est le travail de transmutation subi par les éléments reconnaissables lors de leur passage dans le feu intérieur qui couve chez n’importe quel créateur véritable, specialement les bruts.

Girouette comme elle est votre petite âme errante se sent prête à rallier ces thèses grincheuses, sans doute parce qu’elles ont le mérite de la faire passer pour plus intelligente qu’elle n’est. Libre à vous après ça de vous confiner dans l’armoire de la tradition bernoise si vous préférez.

21:20 Publié dans art brut, De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, adolf wölfli, emile ratier | |  Imprimer | | Pin it! |

29.12.2006

Ex Voto suscepto


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Contre toute attente, deux de mes plus récentes notes (Blogounet 200 et Le Petit livre vert) ont provoqué une vague de mahousses costauds commentaires relatifs aux ex-votos, heu… je veux-dire : voto. N’oublions pas que je me pique au latin de chez latin. «Sans le latin, sans le latin, l’Animula nous emmerde», me chantent déjà certains, paraphrasant le cher et regretté Georges Brassens qui n’a jamais été un supporter de Nixon, lui.

Je dois pourtant respect à l’orthographe et ex-voto, au singulier comme au pluriel, est une expression latine un peu raccourcie par votre gentille petite âme errante : ex voto suscepto = suivant le vœu fait. On ne saurait mieux dire. Aussi je n’ajouterai rien si ce n’est quelques images tout de même pour égayer le paysage.

medium_ex-voto_Didi.4.jpgLa couverture du livre à Didi (non, pas la lady). Georges Didi-Huberman dont l’incipit  : «Les images votives  sont organiques, vulgaires, aussi désagréables à contempler qu’elles sont abondantes et diffuses» orientent la lecture sur une voie paradoxale un peu trop filandreuse pour ma petite tête.

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medium_ex_voto_organes_internes.5.jpgmedium_petit_cucullus.6.jpgLa couv d’un vieux catalogue du Musée archéologique de Dijon sur les Ex-voto du sanctuaire des sources de la Seine avec 2 photos de R. Remy montrant une planche anatomique et un personnage masculin portant un petit cuculus qui a tout l’air d’un sweat-shirt à capuche du 9-3.

Un ex-voto du capitaine de La Rosalie de 1788 parce que ce nom me rappelle l’émouvant graffito d’une jeune prisonnière vu au Musée des graffiti de Verneuil-en-Halatte : «Rosita a le cafard»

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Deux ou trois choses encore, dont un ex-voto grec assez rustique en métal découpé et piqueté.

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Et pour finir un drôle d’ovni avec saint Lazare, un bus 84 et un bouton-auréole signé J.C. Non ce n’est pas Jésus-Christ. Je vous laisse deviner.

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22:15 Publié dans De vous zamoi, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ex-Voto | |  Imprimer | | Pin it! |

23.12.2006

Blogounet : 200, Père Noël : 2

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Bon Noël, monsieur Montpied qui êtes coton à suivre des fois. Tantôt il faudrait d’après vous  qu’Ani parle d’un livre qui n’existe pas encore, tantôt il faudrait qu’elle évoque un recueil paru il y a 18 ans et des... (l’âge de certaines de nos lectrices). Mais gare à elle si elle a le malheur de donner un aperçu sur un bouquin qui vient de sortir !

Vous devriez fréquenter aussi les coiffeurs de temps en temps ou les salles d’attente des dentistes. Vous auriez lu que l’achevé d’imprimer de l’autobiographie (dans un chou farci) d’Allen S. Weiss est d’octobre 2006 et surtout qu’elle n’est pas du tout rédigée dans le style des «petites compils» qui semblent vous fasciner. Il n’y a que sur l’honnêteté que je vous emboîte le pied. Avec le chou, ça nous fait 2 motifs de convergence.

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Vous devriez prendre exemple sur notre sœur Teresa (Buon Natale T!). Elle m’asticote un brin avec mes tirades contre les maladies mystiquement transmissibles qui guettent l’art brut quand il louche vers «l’esthétique tranquille» (Malraux André, pour ne pas le nommer) mais elle «renifle», elle cherche, elle se documente, elle joue le jeu sans remonter à Mathusalem. Elle a repéré un autre livre de notre auteur (je parle de Weiss). Titre en français : Comment cuisiner un phénix, publié par le Mercure de France en 2004.

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A ce propos elle ne se croit pas obligée de nous parler de Paul Léautaud, de Rachilde et de la rue de l’Echaudé. C’est reposant. Cela donne envie de partager avec elle cette bouteille de champagne que je suis en train de siffler avec mon chéri que j’ai, pour fêter la 200e note de mon blogounet.

medium_coupe.jpgVous en prendrez bien aussi une coupe ?

01:50 Publié dans De vous zamoi, Lectures | Lien permanent | Commentaires (13) | |  Imprimer | | Pin it! |

19.12.2006

Qui a gagné le quizz de Noël ?

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Antonin Artaud par Jean Dubuffet 

 

Merci à tous les sympathiques animuliiiiiens qui ont répondu si viiiiite au grand Quiiiizz de Noël et bravo surtout à vous les fiiiilles qui vous êtes montrées si fiiiines mouches.

La gagnante du concours c’est Béatrice ex-aequo avec Teresa (et non «za», signor Decharme, vous confondez avec Terezie). Béatrice, la plus rapide et Teresa la plus précise.

medium_page_portrait_artaud.jpgCar il s’agissait bien d’Antonin Artaud dont je ne saurais trop vous engager à aller visiter l’exposition à la Bibliothèque Nationale de France (site François Mitterrand) ne serait-ce que pour le plaisir d’être fouillé par Sécuritas (comme dirait Chéri-Bibi) à l’entrée.

medium_Page_cahier_endroit.2.jpgJ’ai eu beau tricher en vous présentant la feuille à l’envers, nos deux lauréates ne se sont pas laissées prendre au piège. Teresa s’est même approchée très près de la source puisque ces dessins et ce texte hâtivement griffonné sont extraits d’unmedium_cahier_ivry.3.jpg Cahier Ivry, janvier 1948 dont Gallimard nous offre (enfin «nous offre», c’est 39 € quand même) un parfait fac simile accompagné d’une transcription typographique des textes.

 

Je vous restitue celle de notre page :

 
un monde que l’on peut voir
circonscrire
dont on peut discuter,
écrire
est un monde mort
les mondes vivants
sont invisibles
                                                                                           SIC


Remplacez «monde» par «art» et vous aurez peut-être une formule qui s’applique à l’art brut. Lui non plus ne peut être circonscrit et les spécialistes qui y prétendent par leurs discours et par leurs écrits, ne peuvent, comme tout un chacun, que ressusciter imaginairement un monde mort. Les vrais arts sont invisibles.

Parlons maintenant un peu du prix. medium_soupe_aux_fanes.3.jpegEn dépit de ma réputation d’incorruptibilité, je n’ai rien contre le commerce d’art et je me verrais bien marchande de soupe tant il est vrai qu’une soupe aux fanes de radis peut être un chef d’œuvre entre des doigts de fée. medium_soupe_au_chou.3.jpegC’est donc un cadeau soupe-surprise que nos deux gagnantes recevront très bientôt de notre part. Les garçons qui n’ont pas su se décider complètement et qui sont restés entre la chèvre et le chou devront se contenter de mes félicitations.

 

00:05 Publié dans De vous zamoi, Expos, Jeux et ris | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Antonin Artaud, Jean Dubuffet, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

17.12.2006

Les jardins de l'art brut de Décimo

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De retour d’Aix-en-Provence où les gens se traitent de «canaillous» à tout bout de champ, j’ai retrouvé ma petite classe animulienne laissée sous la garde de super-nounou qui m’a dit que «dans l’ensemble ça allait malgré une tendance à la dissipation dans la cour des garçons». Ceux-ci ne s’étonneront pas si je siffle la fin de la récré.

medium_bb.3.jpegAu petit Christian qui me conseille d’adopter M. Montpied, je répondrai qu’après avoir étudié sa proposition j’ai préféré la décliner, ce Bruno là étant trop dans le genre surdoué un peu caillera. Son scoop est un tuyau crevé. Cela fait plus d’un mois que l’aimable M. Paul Derieux (qui dirige la Librairie Gallimard) fait des pieds et des mains pour me trouver le livre de Marc Decimo, sans succès. medium_enseigne_trompette.2.jpgMieux aurait valu attendre sa parution pour en parler. Sortir sa trompette 2 mois avant ne peut servir que le trompettiste. Mais qui se soucie des auteurs ?
Je me demande même si l’énumération, par Christian Berst (pour en revenir à lui) des impressionnants états de service de M. Laurent Danchin ne risque pas finalement de nuire à ce «spécialiste de l’art brut ET singulier» (c’est moi qui souligne). On dirait, ma parole, qu’il a besoin d’être soutenu! medium_logo_bm.3.jpeg

Ceci dit, votre petite âme errante observe des tendances encourageantes. Choco BM sait maintenant surfer sur la toile pour dénicher des infos, Christian de la Bastille-abolie concède sa déception devant la table ronde de la Sainte-Halle

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qui a servi à l’évocation des fantômes du bon vieux temps où l’on mélangeait sans états d’âme art brut et singulière compagnie.

Lui faire remarquer que c’était prévisible serait immodeste. Je préfère tendre la main avec lui à ces «nouvelles énergies» dont il parle.

A ce propos, je me demande si l’évocation des «20 ans» et des «30 ans», dont il fait état, est de nature à galvaniser les nouvelles générations. Ce n’est pas avec des refrains new-age du genre de la dernière phrase de la «p’tite compil» :

«(…) cette leçon fondamentale de l’art brut : qu’il y a toujours quelque chose de sacré dans l’acte de création.» qu’on va réconcilier les «djeunes» avec la génération Baba-cool. Ils ont tendance à trouver que celle-ci tient beaucoup de place et ils n’ont peut-être pas tort.

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Ce que j’aime dans l’art brut c’est qu’il ne donne pas de leçon, même aux profs. Alors j’arrête de faire la mauvaise mère et je vous dis : «bisous et à plus, mes petits canaillous».

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19:55 Publié dans De vous zamoi, In memoriam, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |