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28.04.2011

Tête de brigand mise à prix

Piqûre de rappel au rayon art populaire. Une bonne dose dans ma boîte ce matin. Le catalogue de la vente Martine Houze dont je vous ai parlé le 10 avril dernier. Par chance, la factrice s’était levée avec les poules. Sacré bel objet. Vous pouvez vous contenter de le consulter sur le site de l’expert mais cette version papier, ce serait dommage de vous en priver. Là, j’ai pas le temps, alors je me contente de vous reproduire une image tout à fait dans vos cordes.

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Mais sachez aussi qu’il y a des tas de pièces brillantes, curieuses, émouvantes dans ce catalogue qui témoigne de l’intérêt passionné de l’expert pour des productions paysannes délicieusement «terre à terre», tels ces pièges à assommer les rats si ingénieux qu’on dirait des outils fabriqués par les Inuits.

art brut,art populaire,martine houze

Sur le plan de la langue, on se délectera aussi de la lumineuse précision des descriptions accompagnant les images. Style : «Sculpture d'art brut façonnée dans un tronc d'arbre fruitier. La bouche comporte une dentition naturelle. Les yeux en verre bleu apparaissent dans les fentes d'un loup. Le front ceint d'une cartouchière en cuir garnie de quelques plumes et d'une matière rose».

00:25 Publié dans Encans, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, art populaire, martine houze | |  Imprimer | | Pin it! |

11.04.2011

La folie douce de Bonaria Manca

Sur Animula, on fête et on refête. Votre petite âme errante ne recule devant aucun sacrifice. L’été dernier (le 11 d’août 2010 exactement), je vous avais déjà fait l’article pour la carà signora Bonaria Manca et bien je recommence. Je viens de vous prendre la tête avec la galerie Area? Et bien je remets ça. C’est qu’on n’en finit pas de la célébrer cette sortie du numéro 24 de la revue du même nom. Si ça continue, Area va se faire manger toute crue par l’art brut. En tous cas, elle enchaîne les vernissages sur le sujet. L’A.A.A. (l’aimable Alin Avila) nous convie cette fois-ci à une exposition d’œuvres de Bonaria Manca intitulée La Folie douce.

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Save your samedi 16 avril 2011, c’est le jour du vernissage. Attention c’est à l’heure du goûter pour changer : 16 heures tapantes. Et ne vous dites pas que ça va durer toujours comme la saison des amours : l’expo se termine le vendredi 22 avril. L’expo et ce qui va autour est sous le contrôle de Roberta Trapani en tandem avec Claire Margat. Je n’ai pas le plaisir de connaître madame Claire Margat mais je la salue bien.

Roberta Trapani, jeune tête chercheuse toujours à la manœuvre depuis quelque temps, est associée dans mon souvenir à Giovanni Bosco puisque c’est au colloque de Castellammare del Golfo le 31 janvier 2009 (voir mon post du 4 février 2009) que je l’ai rencontrée.

Coïncidence : l’expo Bonaria Manca chez Alin Avila montrera aussi des photos d’un autre Sicilien : Salvatore Bongiorno de Zep Production qui aura le redoutable honneur de voisiner avec Mario del Curto, auteur du très chouette portrait de Bonaria au nez plissé.

flyer bonaria_2.jpg

Ce garçon-là -je parle de Tore- est partout chez lui à Paris puisque, pas plus tard que jeudi dernier, le 7 avril 2011, il participait, à la Galerie Berst, à une soirée où l’on montrait son film sur Giovanni Bosco

suivi d’une parlote à laquelle il apportait sa verve transalpine grâce au concours de Benedetta Grazioli.

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De G à D : B. Grazioli, S. Bongiorno, J.-L. Lanoux, B. Piot

Comme moi aussi, j’ai besoin d’aide à cause de mon italien de contrebande, j’ai persécuté Roberta pour qu’elle me traduise dans la langue du Dante, par respect pour mes lecteurs milanais, romains, siennois, palermitains et castellamarais (j’en passe), l’essentiel des infos que les Céfrans de passage pourront parfaitement trouver sur le flyer.

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Per festeggiare l’uscita del n°24 della rivista Area Art, folie e alentours

Alin Avila, Direttore delle edizioni e della galleria Area

Il CrAB, Collettivo di riflessione sull’Art Brut

Vi invitano al vernissage Sabato 16 aprile alle 16


Brut o naïve ?

La folie douce de Bonaria Manca

Esposizione di opere di Bonaria Manca -pastora di origine sarda che vive e dipinge nella sua casa di Tuscania- e di fotografie di Mario del Curto e Salvatore Bongiorno (Zepstudio).

In occasione del vernissage :

16:30 Presentazione del cantiere del CrAB sull’opera di Bonaria Manca, diretto da Roberta Trapani

16:45 Proiezione del film-documentario La sérénité sans carburant (sottotitolato in italiano), in presenza della regista Marie Famulicki

17:45 Dibattito con Laurent Danchin, Mario del Curto, Claire Margat e Nora Queloz

Esposizione ed incontro organizzati da Roberta Trapani, dottoranda in Storia dell’Arte e membro del CrAB, in collaborazione con Claire Margat

00:05 Publié dans art brut, Ecrans, Expos, Gazettes, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer | | Pin it! |

27.03.2011

Art psychopathologique : 60 ans après ?

«Le 24e numéro de la revue area questionne la notion de la folie dans l’art, en s’intéressant à ce que la folie permet d’apprendre sur l’art» (pré-sommaire). Area n’est pas seulement une revue, c’est aussi une galerie située près des Grands Boulevards dans le cœur historique de Paris.

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 A l’occasion de la sortie de ce numéro important, cette galerie s’associe avec le Centre d’Etude de l’Expression du Groupe hospitalier Sainte-Anne pour une exposition intitulée 60 ans après?

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couv art psycho.jpgCette exposition se présente comme la «Reconstitution de l’Exposition internationale d’art psychopathologique de 1950». Concernant l’exposition de 1950, on peut lire l’ouvrage de Robert Volmat paru en 1955 : L’Art psychopathologique.

André Breton avait conservé un exemplaire de ce livre dans sa bibliothèque.

C’est tout dire.

Robert Volmat,André Breton,art psychopathologique

Rendez-vous au vernissage d’area jeudi 31 mars 2011 à 19 h.

invit 60 ans int.jpg

 

italien.jpg"Il numero 24 della rivista area esplora il concetto di follia nell'arte, concentrandosi su cio' che la follia permette di imparare sull'arte" (pre-sommario).

Area non è solo una rivista, ma anche una galleria poco distante dai Grands Boulevards, nel cuore storico di Parigi.

Approfittando della pubblicazione di questo numero importante, la galleria ha organizzato con il concorso del Centre d’Etude de l’Expression du Groupe hospitalier Sainte-Anne una mostra intitolata 60 ans après ? (60 anni dopo ?) che tende a essere la ricostituzione della Mostra internazionale d'arte psicopatologica del 1950.

Sull'evento del 1950, si puo' leggere il libro di Robert Volmat edito nel 1955 : L'Art psychopathologique (L'Arte psicopatologica), di cui André Breton -fatto sintomatico- aveva conservato una copia nella sua biblioteca.

Appuntamento al vernissage di area, dunque, il 31 marzo 2011 alle ore 19.

Traduction Michel Scognamillo

 

US_UK.gif"The 24th issue of the journal area questions the concept of madness in art, focusing on what madness can learn about art" (pre-summary).

Area is not just a magazine, it's a gallery near the Grands Boulevards, in the heart of historic Paris.

To mark the release of this important issue, this gallery is associated with the Centre d’Etude de l’Expression du Groupe hospitalier Sainte-Anne for an exhibition entitled 60 ans après ? (60years later?). This exhibition presents itself as the "Reconstruction of the International Exhibition psychopathological Art at Sainte-Anne Hospital in 1950"

For exposure of 1950, read the book by Robert Volmat published in 1955 : L'Art psychopathologique (The psychopathological Art). André Breton had retained a copy of this book in his library. That says it all.

Rendezvous at the opening of area Thursday, March 31, 2011 to 7 pm.

Traduction gouguelissimo

26.03.2011

Area, folie et alentours

Jeudi soir c’était le lancement de la fusée Area 24. Votre petite âme errante était sur le pas de tir : la librairie L’Atelier, rue du Jourdain. Un nom idéal pour le baptême du numéro Art, folie et alentours auquel je souhaite une carrière d’enfer.

Librairie l'atelier.jpg

Pas mal de gens, attirés là par la photo du flyer invitatoire qui reprenait la couverture de cette livraison printanière d’une luxueuse -mais pas chichiteuse- publication dont je kiffe le programme : «l’art pense le monde».

Revue Aera

I positively adore ce portrait d’une mamie souriante (Melina Riccio), coiffée d’une marotte dont les grelots sont des fleurs. Aux antipodes de cette caricature du schizo dangereux dont la propagande sécuritaire nous gave depuis 2007 en France!

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Mais je m’énerve et pour me calmer, je me suis offert en zakouski le petit dernier de Jean-Pierre Verheggen : Poète bin qu’oui, poète bin qu’non?

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D’où j’étais placée, j’avais un œil sur le chandail chiné d’Alin Avila, dirlo de la revue et modérator de la soirée et l’autre sur le profil d’Hélène Giannecchini, première main de son équipe sur ce chantier «de l’art et de l’Art brut».

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Les art-thé-rapeuses étaient venues en force, les CrABichettes aussi. Parmi ces dernières, Pauline Goutain pétillait d’entrain. On la retrouvera le 31 mars au séminaire Art et folie à l’INHA. Un grand collectionneur fit une apparition mais les keums étaient minoritaires. Michel Nedjar heureusement était en verve. «Chacun détrônait la théorie qu’on avait sur l’art brut» dit-il en évoquant les créateurs successivement rencontrés par L’Aracine Canal historique.

MN, CT, ML en 1991.jpg

Et j’ai applaudi ça. Bref, ça partait dans les tous les sens et on risquait de perdre de vue le fret embarqué dans la fusée sous diverses étiquettes : art à l’hosto, valeurs du brut, surréalisme, expos fondatrices, collections, perspectives lameuses, rôle de la Halle St-Pierre, jardins d’art brut, fanzines, marché etc.  

Perdre de vue aussi la diversité de l’équipage de ladite fusée : scientifiques, psys, grosses têtes musclées sur le sujet, artistes et/ou créateurs parmi lesquels Oreste Fernando Nannetti, André Robillard, Charles AA Dellschau,

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Richard Greaves, André Pailloux, Alain Ruault, Unica Zürn, Giovanni Bosco

pleine page bosco.jpg

Franchement c’est si riche que j’aurais pas aimé être à la place de Mr Avila ce soir-là. Mais c’est le genre de pilote aussi capable de recentrer un débat (quand il part en sucette) qu’il est habile à dompter une matière rédactionnelle emballée. Il n’a pas son pareil pour débusquer candidement la langue de bois. Aussi a-t-il obtenu, avec un plaisir visible, la substantifique moëlle des oratrices de la tribune : Céline Delavaux et Anne-Marie Dubois. Un tel regard, bienveillant mais pas complaisant, c’est fou comme le petit monde de l’art brut en avait besoin sans s’en rendre compte. Il lui fallait pour cela un témoin extérieur. C’est pourquoi le n°24 de la revue Area fera date.

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Rassemblant des «voix autorisées» qui se crêpent parfois le chignon en famille, il aura un impact fédérateur. Il est lancé à un moment où le public cherche à faire le point sur «plein de territoires un peu compliqués» constituant l’espace brut. Un vade mecum sur papier lilas avec des dates et un lexique l’y aidera.

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Pour le reste c’est la méthode Avila qui fait son office. Des contributions informées mais légères. Pas de casse-croûte. Sont privilégiés les entretiens qui laissent la parole aux acteurs.

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Et des fois, c’est pas triste. Une interview inédite de Madeleine Lommel (Rouspéter dedans!) contient par exemple ce jugement vachard mais juste: «ce qui était la force de l’Art Brut c’était son intimisme. C’est devenu branché».

18.02.2011

Sixtine à toutes les sauces

Télescopage. Des fois c’est un bombardement. Les informations m’arrivent de partout et je ne sais plus où donner de l’âme errante. Mardi 15 février 2011 c’est l’art brut qui s’invite aux Mardis de l’expo, sur France Culture. L’émission commence fort : «(…) qu’on l’appelle l’art naïf ou l’art des fous, il suscite à nouveau un regain d’intérêt (…) !!! Le temps d’aller chercher un bâtonnet ouaté dans la salle de bain pour me déboucher les oreilles et c’est déjà jeudi, le jour du Monde des Livres.

art brut,aloïse corbaz,la voix du nord,lam

Entre temps, j’ai eu droit au Cloisonné théâtre d’Aloïse qui est, paraît-il, «surnommé la Sixtine de l’art brut». Surnommé par qui ? On ne le saura jamais. A ma connaissance, cette ravissante formule remonte à un article de La Voix du Nord du 12 septembre 2010 où la conservatrice en charge de l’art brut au LaM l’attribuait à la cantonade : «certains l’appellent la Sixtine de l’art brut (…)». Qui sont «certains»? On ne le saura jamais non plus. Mais on se dit sans doute du côté de Villeneuve d’Ascq que plus c’est gros et plus il faut le répéter. Cela finira bien par rentrer dans nos récalcitrantes caboches.

art brut,Aloïse Corbaz,Cloisonné Théatre,LaM

Fort heureusement il y a le Monde des Livres pour nous laver le cerveau. Dans son édition datée du vendredi 18 février 2011, j’ai sauté à pieds joints sur l’article de Claire Judde de Larivière intitulé : Michel-Ange, le sublime et l’infime, à propos de l’édition de la Correspondance de cet artiste-vedette de la Renaissance italienne, devenu l’étalon or de L’Aracine. Tout d’abord je n’ai rien remarqué mais je suis passée de la page 1 à la page 6 où l’article en question poursuivait son petit bonhomme de chemin. Page 6, il y avait une reproduction, un gros plan de la fameuse chapelle Sixtine.

Michel-Ange,Chapelle sixtine,LaM,La Voix du nord

art brut,aloïse corbaz,la voix du nord,lam

 

Et là, ça m’a sauté à l’œil :

LA CHAPELLE SIXTINE

C’EST DE LA DAUBE.

15.02.2011

10 pièces supplémentaires pour l’Art Brut

appart.jpgC’est pas parce qu’elle ne vous parle jamais du prix des loyers que votre petite âme errante se désintéresse de l’immobilier. De l’immobilier suisse surtout car autant que les Belges, j’aime les Helvètes. Ils ont une presse en ligne du tonnerre. Avec des rubriques «copinage» instructives et des titres percutants comme : Notables logés au prix du social. Sur le site de Le Matin.ch, allez voir par exemple l’article de Titus Plattner sur les apparts dont la ville de Lausanne est propriétaire et qu’elle loue pour pas cher. Il contient une info pour le petit bout de ma lorgnette.

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On y apprend en effet qu’une conseillère municipale a «réussi à convaincre une dame seule de quitter l’appartement de 10 pièces qu’elle occupait avenue des Bergières, dans le bâtiment du Musée de l’Art Brut». Merci madame. On se réjouit de l’aisance ainsi donnée à cette Collection historique. Dix pièces pour l’art brut, c’est pas du luxe! C’est l’occasion de nous sortir quelques merveilles des réserves.

En attendant si une solitaire de Neuilly, de Passy ou à la rigueur d’Auteuil, souhaitait mettre son logement de 250 mètres carrés à la disposition de l’incontournable blogue Animula Vagula pour y caser son matos, ses 70 paires de chaussures et ses archives de jour en jour plus monstrueuses, je ne dirais pas non.

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P.S. 1000 excuses au demi-millier d’Animuliens orphelins qui ont cherché à rejoindre ma base dimanche sans succès. Notre plate-forme vénérée subissait alors l’assaut de méchants pirates et nos vaillants administrateurs avaient les mains dans le cambouis.

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12.02.2011

Le Zanderland à Montmartre

 J'adore les Belges. Les mecs ne se rasent plus. Les meufs jouent les Lysistrata. Pour réclamer un gouvernement. Cela leur laisse du temps pour s’intéresser à nous. Sur son journal en ligne, La Libre Belgique a déjà collé un article en 2 parties sur une expo parisienne qui vient de débuter à la Halle Saint-Pierre.

halle st pierre,sous le vent de l'art brut,collection Charlotte Zander

A moi qui était au vernissage, le 18 janvier, ça m’a foutu la honte naturellement.

halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine Lusardy,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland

halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland

Alors je trace vite derrière Roger Pierre Turine pour mettre mon grain de sel dans cette «épatante exposition qui montre quelques 300 pièces majeures d’une collection inestimable» : celle de Charlotte Zander.

halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine Lusardy,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland

Collection dévolue surtout au meilleur art naïf mais aussi à des peintres haïtiens, à des créateurs enregistrés dans l’Outsider art ou dans l’art brut et à des inclassables du genre de Ilija Bosilj

Ilija Bosilj,halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine Lusardy,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland

ou Sava Sekulic qui sont, pour nous, des révélations.  Sava Sekulic,halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine Lusardy,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland 

halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine Lusardy,Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,ZanderlandSous le vent de l’art brut (c’est le gros titre un peu bateau de l’expo) commence sous le regard magnétique de l’affiche et par les beaux yeux de Charlotte Z dont le portrait est accroché à l’entrée.

On aurait pu mettre aussi ceux de Martine Lusardy qui a, comme dit R.P.Turine, «dans le pactole Zander, ciblé des œuvres qui puissent faire le lien entre art naïf plus démonstratif et art brut plus direct».

Anselme Boix-Vives,halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine lusardy,collection charlotte zander,art brut,art naïf,zanderland

Car faut vous dire que cette expo halle-saint-pierresque transgresse tranquillement un tabou qui veut que art naïf et art brut soit impitoyablement discriminés. Cela ne signifie pas qu’elle mélange tout en un joyeux salmigondis.

Friedrich Schröder-Sonnenstern,halle st pierre,exposition sous le vent de l'art brut,martine lusardy,collection charlotte zander,art brut,art naïf,zanderland

Au contraire. Charlotte et Martine se sont entendues à merveille pour que cette dernière puisse naviguer dans le Zanderland : le château de Bönnigheim en Allemagne dont vous pouvez vous faire idée ici avec pour boussole le GPS à tonton Dubuffet.

Collection Charlotte Zander,art brut,art naïf,Zanderland,Bönnigheim

Comme le dit le catalogue : «dans cette pelote prodigieusement colorée, patiemment enroulée» par la fée Zander pendant un demi-siècle d’explorations, «le commissariat de l’exposition de la Halle Saint-Pierre a délibérément tiré un fil et c’est celui de l’art brut».

Ce qui nous vaut des points de vue originaux sur des œuvres que l’on croyait connues et sur des catégories que l’on croyait figées une fois pour toute mais dont les frontières sont plus communicantes qu’on ne croit.

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«Osons regarder André Bauchant et Henri Rousseau  sans le jugement de la naïveté» claironne madame Lusardy et il est vrai que je ne m’étais jamais rendu compte à quel point les rochers de Bauchant pouvaient ressembler à une matière cérébrale proliférante dans ses tableaux.

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La rencontre inusitée d’œuvres qu’on n’a pas l’habitude de voir rassemblées le révèle ici! Osons donc nous faire l’expo de la Halle Saint-Pierre.

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«Osons!» est un bon programme. Une invitation à penser par la grâce d’un très bô «spectacle». Comme j’ai épuisé mon forfait, je ne saurais vous en dire plus une fois (ou pour cette fois).

22.01.2011

Un Joli Cœur brut fait Surface en Chine

couv revue surface.jpgAujourd’hui : des chinoiseries. J’ai beau être une grande fille toute simple, on dit que je me la pète, que mon tour de tête c’est 62, bref que je suis snob un max. Allez donc lutter contre ça! Alors j’avoue : oui, j’ai des lectures de femme de milliardaire mais tant qu’à faire de milliardaire chinois. J’ai découvert récemment, chez Artcurial ou ailleurs, un magazine auquel je ne comprends rien (sauf les titres en anglais) n’ayant jamais A_Colts_Cocktail.pngpoussé mes études linguistico-sinologiques au dlà des bars où l’on sert du mandarin-curaçao.

Surface qu’il s’appelle. Bon, c’est branché surtout sur la mode et le design hyper-class et je crois pas que vous fréquentiez (de + en + nombreux, merci) Animula Vagula pour ça.

Seulement, surprise!, est encarté dedans Surface un supplément de 32 pages intitulé Beautiful Heartet consacré, devinez à quoi? A l’art brut…Bingo!

couv beautiful heart.jpg

Ce qui prouve encore une fois la justesse de mon théorème: Art brut ami partout toujours. On peut maintenant le raper dans la langue de Liu Xiabo. Invités d’honneur occidentaux : le photographe suisse Mario del Curto avec une photo des cabanes du Québécois Richard Greaves et le galeriste alsacien Christian Berst avec une image de Giovanni Bosco.

Bosco main rouge.jpg

Parti de chez moi, il y a un peu plus de deux ans seulement, voilà ce créateur sicilien arrivé dans l’Empire du milieu. Géant! Mais tout ça, on connaît.

Le must c’est que ce cahier-surface en bonus qui peut se consommer à part (avis aux collectionneurs) contient aussi des repros de dessins réalisés dans des contextes psychiatriques. double page.jpg

Du moins, si j’en crois un des rares titres en anglais perdu dans un océan de chinois : The mentally ill should not be the scapegoat.

couv cahier spécial.jpg

Que les «malades mentaux» ne soient pas «des boucs émissaires», ça me paraît un bon programme et peut-être la preuve que la Chine n’est pas la dernière à se poser les bonnes questions.

personnage au chien.jpg

Question art brut, on reste un peu sur notre faim avec ces images mais je vais essayer d’en savoir plus. Et comme on dit dans les Shadoks : «c'est tout pour aujourd'hui» à la semaine prochaîîîne!.

15:24 Publié dans Ailleurs, art brut, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, art brut chinois, surface magazine, giovanni bosco | |  Imprimer | | Pin it! |

07.01.2011

Guo Fengyi vous donne encore 8 jours

coffret etaix.gifJ’étais bien décidée à coincer la bulle et à me faire une soirée-télé avec mon chéri que j’ai et le nouveau coffret Pierre Etaix qu’il m’a offert pour le nouvel hi-han mais, ânesse que je suis, je suis tombée sur Paris Art et voilà que mes plans sont pertubés. C’est que je sais bien que je n’ai pas eu l’occasion d’en faire des tonnes sur Guo et qu’il ne vous reste plus que 8 jours pour rendre visite à cette Fengyi là.

Guo Fengyi 2.jpg

Pensez donc si j’ai sauté sur l’article consacré à cette Chinoise brute du Marais que j’avais seulement effleurée dans ma récente et enfièvrée chronique sur les folles soirées de la Galerie Berst! Je l’ai dévoré en le trouvant pas mal du tout et comme la note que j’aurais pu bricoler sur le sujet ne serait pas arrivé à la cheville de ce papier, je n’ai aucun scrupule à vous envoyer dessus. J’avais pas vu tout d’abord qu’il était de Céline Delavaux mais à la relecture ça m’étonne pas.Guo Fengyi 4.jpg

Encore du Crab, me direz-vous! Et vouiii. Ils sont partout. Tant mieux, je vais pouvoir me reposer. J’aurai plus qu’à recopier ce qu’ils pondront. Aujourd’hui, avant d’aller dormir, je glisse dans mon armoire à citations la phrase que C.D. a déposée au bout de son texte comme une pointe à la fin d’un sonnet baroque

la pensée du jour.jpgL’art brut permet de continuer à penser l’art, là où il nous échappe

25.12.2010

Noël au coin coin du feu

Noël au coin du feu. Du feu animulien s’entend. Re-Noël et re-coin puisque celui-ci est le sixième que votre petite âme errante passe en compagnie des petits jésus que vous êtes, mes chers visiteurs.

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aiguillettes canard abricots.jpgAiguillettes de canard accompagnées d’une poêlée d’abricots et de marrons au menu du réveillon. yvette et pierre darcel.JPG

Avec pour invités-surprise (mais une narratrice imaginaire de mon espèce peut bien s’autoriser ce genre de fantaisie) Pierre et Yvette Darcel qui doivent avoir illuminé leur parterre de rêve comme ils le font chaque fin d’année dans leur Bretagne mystérieuse et jolie.

 recoins-coin.jpgJ’écris ceci alors qu’un nouvel article de fond vient d’être consacré à leur fragile, rustique et raffiné palais en coquillages. Son auteur n’a rien d’imaginaire puisqu’il s’agit d’un enragé partisan des folies environnementistes populaires.

J’ai nommé : Bruno Montpied. Procurez vous le numéro 4 de la revue Recoins où figure son papier, ne serait-ce que pour découvrir presque terminée la vache de Pierre dont je vous avais montré ici même en son temps (le 24 mai 2009) les débuts prometteurs.

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Photo Bruno Montpied in Recoins n°4

 

Et comme dit la pub Orange : «Merci Ani ! Bon Noël Ani !».

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01:00 Publié dans art brut, De vous zamoi, Gazettes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, pierre darcel, bruno montpied, recoins | |  Imprimer | | Pin it! |