10.04.2007
Unica et Louise
Une chance que mon daddy s’est occupé de mon courrier pendant mon absence ! La boîte aux lettres aurait explosé. Parmi tous les papiers, la revue Création Franche dont le n°27 contient un article de Bernard Chevassu consacré à Louise Fisher.
Ses voisins de Mulhouse la considéraient comme une sorcière. Son environnement d’art a été transporté tel quel à la Collection de Lausanne. L’article qui complète celui que Bernard Chevassu a donné en 1977 dans le fascicule 10 de L’Art brut (publication créée par Jean Dubuffet) apporte des précisions sur les conditions de ce transfert.
30 ans après, l’auteur reste baba devant le respect qui fut témoigné d’emblée à l’œuvre de cette grand-mère indomptable dont l’élan artistique avait été stoppé par une attaque de paralysie.
Un point cependant reste obscur. On comprend mal si c’est après avoir sauvé les sculptures de Louise Fischer (menacées alors d’imminente destruction) que Bernard Chevassu a rencontré celle-ci sur son lit d’hôpital ou si elle a pu donner son accord au sauvetage.
Ce qui expliquerait qu’elle ait mis son visiteur en garde contre la dangerosité du contact avec son "Tempus Edax Rerum", personnage à la faux et au sablier.
Autre temps fort de la revue de Bègles, un long article de Bruno Montpied consacré à Unica Zürn, poétiquement (mais bizarrement) rapprochée de Peter Pan. L’auteur, avec l’entrain que les Animuliens connaissent, réagit à l’exposition récente de la Halle Saint-Pierre. Il égratigne au passage Jean-Louis Lanoux, l’un des auteurs du catalogue, soupçonné de penser qu’il n’est de bons surréalistes que suicidés. Il s’emploie à nous présenter les rapports Zürn-Bellmer à la façon d’«un ballet de voyants étroitement enlacés», ce qui est peut-être un peu idéal.
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09.03.2007
Tout Savoir sur les tatoués
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15.02.2007
Village Voice chante faux
N’en déplaise à Mikael Angel, l’exposition Ramirez est en passe de rendre oufs nos Rouletabille d’outratlantique. Le déconophone est ouvert à plein régime et c’est à qui assaisonnera son potage avec l’hénaurmité la plus carabinée qui se puisse écrire.
La preuve en est cette audacieuse déclaration inaugurale dans un article du Village Voice du 8 février 2007 titré Broken Angel : «Martin Ramirez is the 20 th-century Fra Angelico» !
C’est un certain Jerry Saltz qui mêle ainsi son grain de sel dans un concert qui prend la tournure d’une opération de propagande concertée. Soyons reconnaissants à cet auteur qui a le mérite de clamer sans vergogne ce que d’autres se contentent de suggèrer mezzo-voce.
Loin d’être coiffé des grelots, Ramirez était, selon Jerry (Jerry !, Jerry ! Jerry !) sain comme l’œil, très cultivé et brillant dessinateur. Voilà tout. Encore un peu et vous verrez que s’il se taisait c’était faute de parler bien l’américain. N’hésitant pas, sans preuve d’aucune sorte étayée par des documents psychiatriques et en l’absence du principal intéressé, à rectifier le tableau clinique, Saltz l’affirme bien haut : Ramirez après avoir été ramassé par la police pour vagabondage «was then misdiagnosed as schizophrenic, catatonic, and manic depressive».
Mais puisqu’on vous dit que ses madonnas nous ramènent à Ingres aussi bien qu’aux vases grecs de l’antiquité ! Vous êtes dur de la feuille quand même !
La prochaine fois, je demanderai la recette de «l’oreille de porc à la Van Gogh» à Jules-Edouard Moustic. Banzaï !
00:50 Publié dans Ailleurs, Expos, Gazettes, Nos amies les bêtes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : martin ramirez, art brut | | Imprimer | | |
11.02.2007
Martin Ramirez, on en parle, on en parle
J’y découvre des choses qu’on soupçonnerait pas. Ainsi, dans le beau triptyque pour l’expo Lobanov à la Collection de l’Art brut de Lausanne, au milieu des photos d’Olivier Laffely, cette mention : «Visite en langage parlé complété (pour les malentendants)». Initiative heureuse, surtout s’agissant de l’œuvre d’un créateur dont la surdité entraina le mutisme, l’internement et la rage de ne pouvoir s’exprimer et se faire comprendre.
Elle mérite le Bon Point d’Honneur spécial Animula que je distribue avec parcimonie. Elle gagnerait à se généraliser. Cela donnerait des expos Emile Ratier où les cartels seraient en braille, des expos Kosek où les visiteurs seraient tenus d’apporter leur bouteille d’eau minérale.
Je compte sur vous pour trouver des tas d’autres idées poétiques.
Quand j’entends dire que la famille de Martin Ramirez (qui cessa, lui aussi, de parler durant son internement) ne possède pas une seule œuvre de son aïeul je ne peux m’empêcher de penser que cela pourrait peut-être s’arranger. Il suffirait qu’à chaque transaction de ses tableaux, les marchands acceptant de gagner moins, les collectionneurs de payer plus, réservent une petite somme à une Fondation Ramirez créée à cet effet.
Et comme j’y vais carrément quand je me lance dans l’utopie, je me dis qu’on pourrait demander 1 dollar de plus à chaque visiteur de l’expo Ramirez de New York et quelque thune supplémentaire à tous ceux qui voudront conserver le catalogue en souvenir.En attendant, voici en prime la libre opinion d’un lecteur sur le même sujet :
23:55 Publié dans De vous zamoi, Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Martin Ramirez | | Imprimer | | |
22.01.2007
H P : Réalités de 1955
Saucisson brioché, tablier de sapeur, cervelle de canut… Votre petite âme errante ferait bien de temps à autre de s’offrir un petit bouchon lyonnais, ça lui donnerait l’occasion de se tenir au courant de l’actualité artistique entre Saône et Rhône. Je dis ça parce que j’enrage d’avoir loupé la rétrospective du photographe Jean-Philippe Charbonnier, I think we met before, HP, à la Galerie Le Bleu du ciel.
Cette exposition consacrée aux images de la folie ordinaire, Gilles Verneret et Agathe Gaillard ont recherché d’anciens travaux inédits de Jean-Philippe Charbonnier (de l’agence Rapho) réalisés en 1954 dans divers établissements psychiatriques de la région parisienne et de province.
Cela a donné lieu, heureusement, à un petit catalogue très soigné que l’on peut se procurer aussi à Paris à la Galerie Agathe Gaillard, 3 rue du Pont-Louis-Philippe dans le quatrième arrondissement, co-éditeur de l’ouvrage. Cela ne coûte pas cher, mais même si ça devait vous mettre sur la paille, achetez-le pour les bouleversants clichés qu’il contient.
Jean-Philippe Charbonnier, le plus méconnu (il faut que ça change !) des grands photographes humanistes français a su, sans aucun misérabilisme, témoigner de la vie quotidienne, des souffrances, des méthodes thérapeutiques de l’époque (électrochocs, notamment).
L’une de ses photos nous intéresse particulièrement. Elle représente un patient de l’hôpital de Clermont de l’Oise en train de crayonner sur un mur de sa chambre qu’il a déjà couvert de dessins.
On retrouve ce créateur à l’œuvre dans une autre photo de Charbonnier parue dans le reportage pour le magazine Réalités, en janvier 1955 avec un texte d’Hervé Bazin.
Ce document-là est déjà plus coton à trouver. Chapeau aux Archives de la Presse qui me l’ont procuré en moins de 3 jours.
00:10 Publié dans Expos, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
15.01.2007
Le Figaro découvre Chaissac
En vrac quelques brimborions qui s’accumulent sur mon bureau «parce qu’il faudrait faire le ménage de temps en temps» comme dit mon chéri. D’abord vous signaler, parce que ça vaut 10, que le Fig-Mag, sous une couverture victorieuse, «redécouvre Gaston Chaissac. Son numéro du 13 janvier 2007 réserve la bonne surprise d’un article sur le peintre, synthétique et documenté.
Il est dû à Véronique Prat et rutile de grandes repros couleurs. C’est semble-t-il la restauration de 47 pièces majeures qui nous vaut ce papier. Il faut dire que c’est la Fondation d’une banque fameuse qui a permis cette restau, ce qui ne laisse pas notre Fifi indifférent. Tant mieux pour le Musée Sainte-Croix des Sables d’Olonne.
Au chapitre «Cordel», je me suis cassé un ongle en décollant d’un mur pourri une affiche Brasil do futuro annonçant une compile de Rémy Kolpa Kopoul avec une image du DJ dans le style des gravures populaires du nordeste. Pour celles qui sortent jamais, je rappelle (à tarte) que RKK est journaliste (Libé), programmeur de festivals de musique brésilienne et animateur radio (Radio Nova) connu pour sa voix éraillée.
Et … zy-va que c’est reparti la tchatche à propos de ce qui se passe dans le jardin (pardon : «la base de loisirs») de Fernand Chatelain ! Sur son blogue, Pascale Herman a créé à son tour un album avec des photos prises en août 2006. Pour la circonstance je suis retournée sur le site de l’asso en charge de la «restauration très interventionniste» (le mot est de ses rédacteurs) dont j’ai déjà parlé. J’ai eu plaisir à constater que, dans le musée prévu, «certaines pièces seront conservées dans leur état actuel (…) très dégradé» (je cite). Par «très dégradé», il faut entendre préservé dans son jus, c’est-à-dire encore magnifique. Tant pis si cette préservation n’a pour but que de mettre en valeur les opérations controversées de ladite restauration.
Ambroise. Photo Pascale Herman (détail)
C’est toujours ça de gagné. On peut compter en outre sur l’effet paradoxal : les visiteurs seront à même de juger le contestable résultat à l’aune des sublimes vestiges. Ce qui prouve que les vrais admirateurs de Chatelain ont raison de mettre l’accent sur ceux-ci et de se demander combien d’œuvres seront épargnées et lesquelles ?
00:10 Publié dans Gazettes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gaston Chaissac, Fernand Chatelain, cordel, art brut | | Imprimer | | |
04.01.2007
L’art brut à la sauce maggic
Votre petite âme errante a beau cultiver le genre pipole, elle vient de trouver son maître en la personne de Mme Françoise Jaunin. Dans le magazine suisse 24heures, à la rubrique «culture», cette intrépide journaliste n’hésite pas, le 3 janvier 2007, à rebaptiser la directrice de la Collection de l’art brut.
«Magic Lucienne» chez les Nippons ose-t-elle titrer son article rendant compte du voyage de Lucienne Peiry au Japon. «Magic Lucienne» comme «Magic Tchernia».
On se croirait sur TF1 ! Si j’étais l’auteuse de ce sobriquet je me ferai hara-kiri sur le champ. Heureusement cette insolence cache en fait une grande complaisance. «Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil» à Lausanne en vérité pour cette «enfant de la télé».
Le sobriquet créé par Françoise J. n’est là que pour créer de la proximité avec Lucienne P. gratifiée de qualificatifs peu utilisés pour les conservateurs de musées et destinés surtout à souligner son éblouissant émerveillement.
On apprend au passage que «Magic Lu…» (excusez-moi, ça passe pas) gère en bonne ménagère les cordons de sa modeste bourse. Elle sait remplir son cabas (c’est une image) avec des œuvres d’une valeur 10 fois supérieure à son budget.
Chez nos amis japonais, elle s’est sentie un peu comme Dieu en France pour parler comme les Allemands, c’est-à dire comme Dubuffet en Suisse dans les années 50 ! Cette identification flatteuse n’exclut pas l’indépendance d’esprit.
Selon F.J., Lucienne Peiry n’hésiterait pas à donner le nom d’«artistes» aux auteurs d’art brut rencontrés au soleil levant, ce qu’on a du mal à croire, tonton Dubuffet ayant toujours préconisé de se passer de ce terme générateur de confusion.
Comme dit justement la phrase culte de l'émission : «je veux bien que l’on rigole mais je ne veux pas que l’on se moque».
Alors, finalement l’essentiel du papier de 24heures c’est les infos qu’il donne à la fin : une grande expo de l’art brut au Japon en septembre 2007, une grande expo de créateurs «clandestins» (le mot n’est pas de moi) japonais à Lausanne en 2008.
23:15 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Sawada Shinichi, art brut | | Imprimer | | |
31.12.2006
Revues de fin d’année
«Hâte-toi, Ani ! La fin de l’année est là et y’a encore des choses que tu a zoublié de dire aux zamis». Voilà, comme elle me traite, Super-nounou (ma conscience) et elle a raison, mes p’tits animulapins.
J’ai omis de vous faire savoir que Joëlle Pijaudier-Cabot quittait bientôt le MAM de Lille-Métropole. Vers mars-avril 2007 elle émigre à Strasbourg où elle dirigera les musées de la ville y compris le charmant Musée Alsacien que votre petite âme errante aime tant au moment du vin nouveau.
Au chapitre Revue de presse, faut pas que j’tarde pour signaler l’article de La Voix du Nord du 28 décembre 2006 : Un musée d’art brut à ciel ouvert à Carvin ? C’est au sujet de la palissade de mosaïques de Rémy Callot dont le projet de destruction fut arrêté in extremis par la municipalité de Carvin (Pas-de-Calais) devenue propriétaire des lieux. Il est question de restauration, «sous la vigilance du musée d’art moderne et de la DRAC». A propos de drac, voici un dragon de Callot.
Revue de blogues, maintenant pour vous inviter à aller voir le chat incandescent de Louis Wain (ramez de la molette pour apercevoir le texte en dessous) sur un blogue en portugais du nom de Dernière valse.
Revue de sites, aussi pour les ex-voto. Deux sites italiens.
L’un peu recommandable aux bouffeurs de curés mais fréquentable par des mécréants tolérants, prêts à se faire ermites (je sors du soporifique Grand silence, grandiose documentaire de Philip Gröning sur la Grande Chartreuse) pour satisfaire leur curiosité : le site du Santuario Madonna delle Lacrime de Syracuse.
A cause de son Museo degli ex-voto dove «sono espoti più di mille cuori d’argento, centinaïa di ex-voto in argento, stampelle, busti, abiti da sposa, quadri. Si tratta di una piccola parte dei doni fatti a Maria per grazzia ricevuta».
L’autre parce que c’est un musée virtuel où les ex-voto sont classés par genre : opérations chirurgicales, maladies des animaux, voyages, naufrages , guerre etc.
18:20 Publié dans Ecrans, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Rémy Callot, Louis Wain, Ex-voto, art brut | | Imprimer | | |
02.12.2006
Fanzines à l’appel
J’ai beau dire, arrive toujours le moment où je prends un coup de dico sur la patate. Récemment, sur la foi de ses innocents calembours (même pas des vannes) votre petite âme errante a été accusée de «vouer aux gémonies» la race maudite des fanzines. Quelle erreur! J’aime les fanzines.
Jamais je les pousserai dans «l’escalier des gémissements » (c’est ça les gémonies dans la Rome antique), jamais je les étranglerai pour les jeter dans le Tibre.
Hier encore l’un d’eux, Les Carnets de la Maison bleue et autres lieux hors d’ici (O.K. c’est un peu long) édité par l’asso Entrée Visité Merci (La Renardière 14130 Les Authieux sur Calonne) a trouvé refuge dans mon 3 pièces cuisine.
Surtout consacré à l’œuvre d’Euclides Da Costa, il contient aussi des infos sur d’autres «habitants-paysagistes», Fernand Chatelain par exemple dans le n°2 (déc. 2005). A lire en gardant un œil sur mon album photo consacré à ce créateur et à la controversée «restauration» de son site!
Non, sans déc, j’adore les fanzines, spécialement ceux dont on parle jamais dans les ouikènes hors-normes réunissant le gratin et l’arrière-gratin de «l’art brut ET singulier» : La Chambre rouge (4 numéros entre mars 1982 et novembre 1985) dont le titre m’a l’air copié/collé chez Auguste Strindberg, L’Art immédiat (2 numéros entre l’hiver 1994 et le printemps 1995) dont le concept me paraît redevable à une préface de Patrick Waldberg pour Séraphine (1968), publication d’une galerie d’art de tradition populaire du même nom (ou «éponyme» si vous préférez ce mot qui fait fureur du côté de la Bastoche).
«Je propose», c’est Waldberg qui parle, «de nommer art immédiat, toute une production d’une diversité infinie, relevant de l’enchantement, incluant à la fois peinture, sculpture, arts décoratifs et graphiques, articles et bibelots-souvenirs, objets cérémoniaux ou usuels, fleurs d’innocence, de délire ou de bagne : en résumé, un monde, que l’on peut opposer à l’art muséal tant par l’élan et la spontanéité de son inspiration, que par le caractère tout à fait empirique -souvent même rudimentaire- de ses moyens d’exécution.»
18:55 Publié dans Gazettes, Jadis et naguère, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut | | Imprimer | | |
23.11.2006
Simone Le Carré passe à Drouot
Petite larme à l’œil entre midi et 2 où j’avais trouvé 5 minutes pour aller à Drouot. Je déteste pas la salle des ventes, surtout les expos. On s’y sent comme une bille, une bille de billard électrique, poussée d’une petite cuiller en argent à un masque africain, d’un paquet de dentelles à une toile orientaliste, d’un petit biscuit à une affiche de corrida. Tout cela se bouscule dans la tête. A nous d’y faire le tri pour découvrir l’objet qui cadre avec nos recherches, avec nos goûts ou notre humeur du moment. Tiens, moi, par exemple j’étais entrée par hasard dans la salle 7, attiré par l’affiche de Sergent Peppers (pile poil pour mon daddy), quand j’ai aperçu cette émouvante petite bouille écrabouillée sous un chapeau de papiers usés par combien de semelles. J’ai reconnu tout de suite un reliquaire de Simone Le Carré Galimard.
Et alors? Mais vous vous rendez pas compte. C’est rare. Il n’en circule jamais, cette délicieuse vieille dame ayant fait don, à sa mort, de la plupart de ses travaux à la Fabuloserie. Elle vivait entourée de ses œuvres, dans une maison qui était à elle seule une œuvre enchantée. Il en subsiste une trace dans le n°1 d’un éphémère mais luxueux magazine que tous les amateurs d’art brut connaissent : L’œuf sauvage, paru à une époque (1991) où c’étaient surtout des fanzines qui s’occupaient du sujet. En vous remuant un peu, vous pouvez encore voir le reliquaire à la Simone demain entre 11 et 12 à Drouot-Richelieu et peut-être même l’acheter dans la vente de Mes Blanchet et asso. L’estimation n’est pas effrayante (150/200 €) mais je dois remplacer ma lavante-séchante qui ne va pas tarder à péter un câble.
Dans cette vente, figurent aussi des encres de Raphaël Lonné, dont une grande en couleurs et plusieurs tableaux de Jean Deldevez, une des vedettes de l’expo Les Singuliers de l’art (les vrais) au MAM de Paris en 1978.
Toutes ces pièces (du n° 213 au 255) proviennent «de la collection d’un amateur (art brut et surréalisme)». Je me demande bien qui c’est. La plupart des images que je vous montre sont empruntées au catalogue de la vente publique.
23:55 Publié dans Encans, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : simone le carré galimard, raphaël lonné, jean deldevez, art brut | | Imprimer | | |