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13.04.2010

Dwight Mackintosh super star

Maison_des_Métallos.jpgAprès le métal, les métallos. Le Mad Musée expose dans leur maison mais pas pour longtemps. Vernissage le jeudi 15 avril 2010, deadline le 30 avril déjà.

Donc se grouiller pour voir une sélection des œuvres de ce musée belge qui se présente lui-même ici. invitationMadmusee.jpg

 

Liège c’est peut-être la porte à côté mais c’est encore mieux quand cette bonne ville nous fait la politesse de se transporter jusqu’à Paris.

Sur le site de la Maison des Métallos, j’ai flashé sur un Mackintosh aux joues rouges.

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Pas étonnant : je sors de l’exposition Dwight Mackintosh à la Galerie Impaire, rue de Lancry dans le 10e et que je ne m’en suis pas remise. Cassée, submergée, broyée l’Animula par les œuvres de ce grand créateur du Creative Growth dont c’est la première expo perso à Paname. caricature.jpgIl faut dire que j’ai eu de la chance. Je suis tombée un jour où Tom di Maria et Gaëla Fernandez étaient là tous les deux. Ils m’ont prise par la main pour faire le tour du propriétaire. Car on se sent propriétaire quand on visite l’expo Mackintosh de la Galerie Impaire. Sans blague, on voudrait tout acheter. «Faites-moi un paquet et mettez tout dans mon 4/4». Voilà ce que j’aurais dit si j’étais collectionneuse car la fourchette de prix des œuvres impairiales est très abordable. Pour moins d’un millier d’euros, on a déjà un beau dessin et sans mettre sa famille au régime sec on peut même s’offrir une composition avec gouache et écritures à vous secouer le palpitant.

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C’est tentant, non? Surtout si l’on considère que Dwight Mackintosh un jour ou l’autre pourrait bien, sur le marché de l’art, se rapprocher du peloton de tête des vedettes de l’art brut américain : Martin Ramirez, Henry Darger, Bill Traylor. Sans oublier Judith Scott qui porte aussi le dossard Creative Growth. Alors, au secours, je crois que je vais craquer.

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Tant pis pour mes petites économies. J’aurais trop de regrets ensuite si les œuvres de Dwight Mackintosh (qui est mort en 1999) deviennent, comme c’est prévisible, hors de ma portée dans l’avenir. Sur ces considérations bassement matérielles, je vais me coucher en rêvant à la façon dont je vais l’encadrer mon D.M.

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00:18 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, dwight makintosh, galerie impaire, mad musée | |  Imprimer | | Pin it! |

10.04.2010

Haude et Ody rêvent d’Eros

Obsédée par la Corse comme vous me voyez en ce moment, c'était fatal que je tombe sur la Galerie Corcia.

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Tour St Martin.jpgLa Galerie Corcia, je sais pas comment ça se prononce mais je suis sûre que c'est une jeune galerie à suivre. Mauve et vert pomme, c'est les couleurs des vêtements de la galeriste en ce début de printemps sous le soleil et son prénom va bien avec : Claire. Pour le reste, vous pouvez pas vous tromper. La Porte St Martin.jpg

 

La galerie Claire Corcia est pile en face les Arts et Métiers à droite, la grosse tour médiévale à la Viollet-le-Duc à gauche.

En évitant les autobus, vous apercevez au loin la très belle et très inutile Porte Saint-Martin puisqu'on est au 323, rue du Saint du même nom.

Jusqu'à la fin d'avril, Haude et Ody sont embarquées sur le même bateau : celui de Claire Corcia.

Haude, c'est Haude Bernabé, un sculpteur qui violente le métal avec une autorité douce.

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Ody c'est le peintre Ody Saban, une artiste affirmée qui n'a jamais froid aux yeux quand il s'agit de dompter les dragons ou d'essuyer les tempêtes.

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Ody voit le Ciel en feu, mime Les songes du navire, le Poète d'Haude a des touches de clavier d'ordinateur dans la tête. Son Olympia, déjà sur la poupe d'une forme en nef, lentement s'abandonne. Elles rêvent d'Eros nous dit le carton d'invitation. Eros, ce petit dieu ravageur et turbulent qui n'est pas, figurez-vous, l'apanage des messieurs.

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Elles rêvent chacune de leur côté. Ody face à la rue et Haude mélodieuse en sous-sol. C'est peut-être un peu dommage, aucune n'aurait perdu à la confrontation mais il est vrai que les inconscients parfois dialoguent. Chacune puise donc au sien. Ody avec la témérité qui la caractérise, Haude avec un souci d'accueillir ce que la matière lui hurle ou lui chuchote.

Je ne connais pas grand chose d'Haude Bernabé. C'est une artiste qui n'appartient pas à la «famille» de l'art brut mais qui ne revendique pas l'étiquette de «singulière», ce qui est un bon point aujourd'hui quand on est autodidacte.

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Ses références à la culture me touchent moins que ses jeux avec le feu qui s'épanouissent en patines savantes et couleurs cuites virtuoses. Son chemin a croisé celui de Cérès Franco, ça m'étonne pas.

Ody Saban, on ne la présente plus. Elle poursuit depuis pas mal de bon temps un compagnonnage avec l'art brut, le surréalisme, l'orientalisme, l'art cloche (autrefois), je ne sais plus trop quoi encore.

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Il arrive qu'on le lui reproche. A tort. On comprend mal que c'est précisément sa façon d'être à Saban. Sa façon de s'approcher de ces planètes tout en gardant sa propre trajectoire. Pas le genre à être satellite, Ody. Comète aux libres cheveux plutôt.

23:01 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ody saban, haude bernabé, galerie claire corcia, cérès franco | |  Imprimer | | Pin it! |

08.04.2010

Marcos de reclusión : Martin Ramirez à Madrid

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A l'assaut des statues-menhirs de Filitosa et du plateau de Cauria, j'ai jamais les bonnes chaussures qu'il faut. J'ai failli disparaître dans les marécages laissés par les pluies d'hiver sur les sites archéolo du sud de l'Ile de beauté.

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Mais ça valait la peine car les guerriers-phallus de ce «peuple de la mer» venu foutre la pâtée aux braves mégalithiques locaux dans les 3000 avant J.C. ont une p'tite gueule bien sympathique dans leur genre brutes de l'antiquité.

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J'adore leur tête en forme de gland, qui sont pas ce que vous croyez, mais peut-être des casques avec des encoches où l'on fixait (peut-être) des cornes.

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Je tire ma science d'un guide acheté au Musée d'histoire corse A Bandera d'Ajaccio et d'une vieille brochure de 1971 qui roupillait dans la bibliothèque de Jean-Louis Lanoux qui a attendu mon retour pour me la prêter.

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Mais revenons à nos mouflons (sorte de moutons corses).

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A Filitosa, les cornes sont sur la tête des taureaux qui broutent l'herbe du propriétaire des lieux, lequel a eu l'idée de semer des champignons diffuseurs d'une musique planante.

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J'aime bien la flûte indienne mais là, on se croirait dans un supermarché Hare Krishna. Dur, dur. Après ça on est content de rentrer par l'avion du dimanche soir et ses trous ddddddd' AiRs.
Pendant notre absence, les nouvelles s'accumulent. On ne sait laquelle prendre. J'ai choisi celle-ci qui concerne l'Espagne parce qu'elle m'est signalée par un de mes fidèles animuliens suisses : on rapporte la présence de Martin Ramirez au Museo Reina Sofia de Madrid.

80 dessins de la période 1948-1963 et une sélection des fameux dessins découverts dans un garage en 2007 (faites du ménage dans le vôtre, on ne sait jamais).

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Pas besoin de vous dire que c'est la première fois qu'ils seront montrés en Europe.

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05.04.2010

Toute la Corse dans une poudrière

La poudre d'escampette, moi j'aime ça. Surtout celle de Bastia. La poudre d'escampette, il arrive qu'elle nous conduise dans une ... poudrière.

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Celle de Bastia abrite dans son petit bastion enchanté, face à la mer, le village miniature de monsieur Mattei qui est bien plus qu'une attraction touristique.

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Une veste en cuir vert protège René Mattei du vent, assez vif en ce vendredi saint de 2010. Pour la visite, j'ai tiré la bobinette rouge et je le regrette pas.

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Quand il parle de son œuvre, René Mattei s'exprime en poète : «Ceci est une identité, il ne manque que le parfum du maquis».

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On ne peut lui donner tort. Son installation peut peser des tonnes, elle est légère comme l'air qu'on respire dans les hameaux perchés du Nebbio, de la Balagne ou du Cap corse. Cette Haute Corse des bergeries, des fours communaux, des moulins, des églises et des ponts génois, René Mattei la portait en lui.

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Il fallait que ça sorte. Tout est donc sorti de ses doigts meurtris par le ciment, depuis 27 ans qu'il a entrepris la construction de cette «ambiance», non pas reconstituée mais «essentialisée» : U Paisolu, comme disent les journalistes.

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René Mattei a quelque chose à voir avec les fabricants de crèches.

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Quelque chose seulement. Ses réalisations sont plus ambitieuses, même si elles relèvent d'un art populaire plutôt que d'un art brut. On ne le sent pas du genre à reculer devant une tâche impossible.

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Quand vous irez le voir, il vous dira, mieux que moi, les efforts consentis pour édifier sa Corse miniature animée (c'est ce terme qu'il préfère).

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Il vous dira les pierres qu'il faut tailler pour les ajuster, les acrobaties (heureusement, il n'est pas gros) pour lier les blocs de l'intérieur, poser l'électricité, installer une cheminée qui fonctionne dans le fugone où la cuisine se faisait.
Le résultat est là, émouvant et concentré comme dans une grotte.

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Un résumé de campagne corse. Ce n'est pas une mauvaise chose que R.M. manque de place dans le bâtiment vénérable qui lui a été prêté par la municipalité bastiaise (merci madame!). Cela donne de la densité à son travail et ne l'empêche pas de rêver à installer un petit train circulaire.

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Sans se plaindre, René évoque son déménagement puisqu'il lui a fallu réparer et adapter la plupart des pièces autrefois exposées dans un vrai village. Il a trop à faire pour renouveler les plantes et s'occuper de la salle des machines au sous-sol. Surtout que le vent marin le trahit -lui l'ancien navigateur- en grippant ses moteurs. Il aurait besoin d'aide mais son œuvre et lui sont si indissociables!

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signalétique.jpgEn attendant ce serait pas du luxe si son site était mieux signalisé. Les medias locaux l'ont toujours «suivi» et son public est aussi bien continental qu'international. Les Québécois l'apprécient mais monsieur Mattei a faim aussi de reconnaissance insulaire. entrée du site.jpgAlors, Corses de tous les pays, garez vous au parking de la citadelle et faites un tour dans son village!

Ne serait-ce que de par la nature des matériaux qu'il emploie, René Mattei est un miniaturiste d'exception.

Et si quelqu'un peut me dire pourquoi, dans les Foires Art Paris, on s'extasie toujours sur des Bull géants et jamais sur les miracles de patience et de créativité populaires construits à une échelle de 1 pour 30 par des miniaturistes du bord des remparts ensoleillés, qu'il ne se gêne pas.

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02.04.2010

Corbaz et Hauser en scène à Gugging

Chapeau bas, y'a la Princesse qui passe! La Princesse Aloïse s'entend.

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Et si vous portez la casquette à l'envers, remettez là à l'endroit pour Hauser et son cortèges de femmes.

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C'est maintenant que ça commence le show au Gugging Museum et il durera jusqu'au 26 septembre 2010, le temps d'un défilé qui confrontera deux cortèges de femmes bien particulières.
D'un côté les luronnes, fortes en cuisses de Johann Hauser

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et de l'autre les créatures romantiques d'Aloïse Corbaz.

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Bon, il y aurait peut-être à dire sur cette opposition dans le registre plus sexy-tu-meurs... Elles me paraissent également folles de leurs corps, les cantatrices aux seins-fleurs de l'une

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et les commères aux poitrines en obus de l'autre.

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Mais je peux me tromper.

14:10 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, gugging, aloïse corbaz, johann hauser | |  Imprimer | | Pin it! |

26.03.2010

Noirs dessins au Carrousel du Louvre

Et le lendemain, mercredi 24 mars 2010 (mais vous avez jusqu'au 28) j'ai patiné jusqu'au Carrousel du Louvre pour le Salon du Dessin Contemporain.

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Les années se suivent sans se ressembler. L'année dernière on pelait de froid mais là c'est super-cosy dans ce beau lieu pharaonesque.

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On peut commencer par le cabinet noir, une section où sous le vocable de Histoire(s) de carnets les organisateurs ont eu la bonne idée de montrer en lumière atténuée et avec gardienne à l'entrée (no photo!), des carnets d'artistes parmi lesquels 2 très denses de Michel Nedjar. On retrouve des dessins du même sur le stand de Christian Berst dont on se demande comment il fait pour crocher, accrocher et décrocher si vite. Je serais bien entrée mais il y avait la télé à genoux devant le galeriste.

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J'ai tout de même eu le temps d'en prendre dans les mirettes avec deux longs dessins de Guo Fengyi (un noir, un couleur) qui jouent les cariatides à l'entrée.

P1020092.JPGGuo Fenjyi.JPG

Tout près de là, à la Galerie Lara Vincy, j'ai été surprise par 5 dessins des années soixante de Jean-Luc Parant, celui qui fait des boules.

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Le reste ne m'a pas vraiment concernée. En plus je marchais comme un TGV : avec tout le boulot que j'ai au bureau, je pouvais pas me permettre de glander.

00:10 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : guo fengyi, jean-luc parant, salon du dessin contemporain | |  Imprimer | | Pin it! |

25.03.2010

L'art brut japonais à la Halle St Pierre

ambassade.jpgJe rentre à pas d'heure, je me fais des réceptions chez les ambassadeurs, enfin celui du Japon en France, Son Excellence Yasuo Saito. Il a eu la bonne idée d'inviter au cocktail qu'il donnait à Paris, mardi 23 mars 2010, pour les VIP parties prenantes de l'exposition Art brut Japonais qui débute à la Halle Saint-Pierre, des créateurs y figurant.

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C'est ainsi que j'ai pu boire une orangeade en compagnie du toujours souriant (et si élégant dans son costume à rayures) Takahiro Shimoda qui décore ses pyjamas de motifs colorés parce qu'il veut dormir dans ce qu'il aime le plus : les œufs de saumon, les gâteaux et bien d'autres choses encore.

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J'ai eu l'immense plaisir de rencontrer Mlle Shiho Ueda venue directement de sa montagne située au nord du Japon. Shido Ueda, en plus d'un chromosome, a un avantage sur nous. Elle est capable de remplir des pages entières de petits personnages à la queu leu leu ondulante qu'elle appelle "Koyubito-san" (Monsieur et Madame Auriculaire). Sa maman que je connaissais déjà parce que j'ai vu un petit film pris dans le petit restaurant dont elle s'occupe, m'a fait cadeau d'une petite carte avec un vrai dessin de sa fille.

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Tout le monde a été sage pendant les discours, moi y compris. Madame Lusardy a dit qu'elle avait le trac mais ça se voyait pas, ni en français ni en japonais. Un qui manquait malheureusement c'est M. Masao Obata qui a eu la mauvaise idée de disparaître avant le voyage vers Paris. Il se taille la part du lion dans l'expo de la salle Saint-Pierre avec ses couples rouges qu'il dessinait sur des cartons jaunes récupérés (et arrondis aux angles) dans les cuisines de l'institution où il vivait.

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OBATA Masao - Sans titre (Mariage) - inconnue - halle saint pierre.jpg

catologue art brut japonais.jpgC'est, avec Shinichi Sawada, un jeune homme aux longs doigts fuselés dont une sculpture en céramique orne le catalogue, une des vedettes de cette expo hyper-collective puisqu'elle rassemble 63 créateurs.

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C'est dire s'il faudra s'y reprendre à plusieurs fois. En attendant, voici quelques photos du vernissage.

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Et le lendemain ...

20.03.2010

Art Paris invite au Grand Pal.

entrée Art Paris 2010.JPGArt Paris, c'est spécial! On entre au Grand Pal et on craque direct pour le sac rose-vernis-à-ongles de Beaux-Arts Magazine.

beaux arts sac.jpgA l'intérieur le numéro avec la couv de Virginie Barré, Jean in Paris. On le lira plus tard. Mais on le feuillette tout en marchant vers le stand A1 où la Galerie Obsis montre Pierre Clementi avec une souris sur la tête et des photos de la Nouvelle Vague.

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Page 61, un squelette d'or trempant dans une lessiveuse. Beaucoup de têtes de mort en effet sur la Foire. On fait dans la vanité en ce moment. Pages 62 à 67 (sautez si ça vous agace) Bozarts-Mag nous parle des prix. Dans sa sélection : 3 références sur 26 pour le genre de beautés qui m'intéressent. Comptez 7000€ pour l'œuvre d'un peintre d'Essaouira : Ali Maimoune présenté par la galerie Damgaard (Maroc).

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Si vous mettez 53.000 de mieux, vous pouvez emporter à la Galerie Ritsch-Fisch un paquet de personnages ficelés sur un banc, c'est de Francis Marshall et de sa grande période (1974).

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L'affaire du siècle c'est le dessin au crayon de couleur de Josef Hofer. Pour pas plus cher qu'une photo on peut attraper ce personnage ductile au graphisme si désarticulé que c'en est éblouissant comme une musique discordante.

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On retrouve ses petits camarades, écrasés par le cadre jaune-orange que leur dessinateur aime à employer, toujours à la limite de sauter par la fenêtre en montrant leur zizi, au stand B6. Christian Berst y a invité Arnulf Reiner qui continue à crayonner des repros d'œuvres d'art brut dont une d'Hofer. Bon, si ça l'amuse!

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Pour la partie dévolue à son espace proprement dit, C.B. a opté pour un accrochage clair, bâti autour d'un grand François Burland, ménageant des plages de respiration pour les visiteurs et organisant des confrontations entre le noir et la couleur, Hofer et Plny, les «fétiches vaudou» de Nedjar et les créatures lisses de Nek Chand.

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En comparaison, la Galerie Ritsch-Fisch a cherché la lisibilité dans la densité. Son «guest» est le collectionneur Antoine de Galbert qui sort pour l'occasion quelques unes de ses munitions : un très ancien dessin de Crépin,

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un Aloïse dans des tons bruns, enceint d'une image en couleur,

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un Judith Scott comme un cétacé échoué sur la plage.

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J'ai été bluffée par le Piège à œufs, un assemblage de bois et de plâtre d'A.C.M. pas du tout dans la manière de ses machines. On dirait le travail d'un termite parce qu'il y a de l'ermite dans cet insecte.

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Et puis c'est tout? Non. Au hasard de mes tours et détours j'ai vu la plateforme Afriques et son mur avec 16 X 5 dessins de Frédéric Bruly Bouabré, artiste exposé en ce moment à la Collection de l'art brut de Lausanne.

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Je suis tombée surtout sur un dessin de 1929 de Lubaki, précurseur de la peinture contemporaine congolaise, qui m'a laissé rêveuse.

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J'emprunte à un collectionneur de paperasses -Monsieur Lanoux pour ne pas le nommer- un document ancien sur ce créateur dont on a si peu l'occasion de rencontrer les œuvres.

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Et c'est ainsi qu'Animula est grande!

16.03.2010

Akkisuitok : Gérard Cambon Galerie Soulié

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La Galerie Béatrice Soulié expose Gérard Cambon. Mon rhume recommençant à zéro, je ferais bien de m'en tenir là. Akkisuitok est le genre d'expo qui mérite mieux qu'une ramollo du cerveau. Seulement quand je trouve un mot qui me résiste, faut que je le ronge comme un os. «A qui suit : toc!» (avertissement), «Akki-suie, O.K.» (enseigne de ramoneur)? Rien de tout ça. Akkisuitok a une petite gueule de moufles et d'anorak. Akkisuitok est inuit.

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Cela signifie qu'on s'abstient de donner une réponse. Ce dont j'aurais pu m'apercevoir en lisant le carton d'invitation de l'expo au lieu de me goinfrer de lexiques eskimos sur internet. Ces Inuits quand même, ce qu'ils sont zen! Et Gérard Cambon, à ce compte-là, il est zen aussi. Je veux dire qu'il fait de la résistance douce. Pas le genre à nous servir des réponses toutes faites sur un plateau.

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Pas le genre non plus à se la jouer plus énigmatique-tu-meurs. Ses assemblages, ce qu'il appelle ses «pièces» se contentent d'exister et c'est plus que pas mal. De ce point de vue c'est un expert de la construction d'ambiances qu'il ne se croit pas obligé de faire dégénérer en théâtre. La vétusté, la fragmentation, le désordre calculé qui n'a pas l'air d'un ordre j'm'en-foutiste, lui sont cher

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Cambon se débrouille pour être de la famille de Louis Pons avec d'autres moyens que la composition solide et lyrique qui est à la base de la plupart des compositions de son grand aîné. Il file plus doux, plus furtif, en naviguant entre la rouille des vieilles pub, le liège des choses flottées, la poussière des temps. Mais sans chercher les rencontres dramatiques (rats, becs d'oiseaux morts etc.) ni la précision géométrique d'une Yolande Fièvre bien qu'il touche comme elle à la profondeur des plans.

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C'est efficace mais autrement. Les petites créatures «à-la-mie de pain», qu'il penche aux balcons vermoulus d'on ne sait quelles tribunes, renforcent cette impression poétique de ruse innocente avec le «grand genre». Qu'elles ne soient jamais abouties est une caractéristique qui en signe l'humanité.

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Allez voir l'expo qui baissera le rideau le samedi 3 avril (déjà). Les images que je vous jette en pâture et qui proviennent du dossier de presse n'étant (astucieusement) que des zakouskis. Dans ce dossier, l'artiste nous parle de son boulot et aborde la question de l'art brut avec lequel, bien qu'autodidacte, il ne fait que flirter (plutôt gentiment, ma foi).

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Depuis une quinzaine d'années, la Galerie Soulié suit une voie étroite qui passe entre le derme de l'art brut et l'épiderme de l'art singulier (mauvaise graisse non comprise). Gérard Cambon qui a déjà, dans le passé, occupé ses cimaises mais que je découvre pour ma part, est peut-être bien un représentant des plus purs de ce courant original que mon blogounet brut ne saurait brutalement ignorer.

01:00 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gérard cambon, akkisuitok, galerie béatrice soulié | |  Imprimer | | Pin it! |

12.03.2010

Alternatives grafikes et vaniteuses

Tant plus qu'il fait froid, tant plus qu'on vernit. On sort du métro parce qu'il y a trop de monde qui s'y réfugie pour fuir le vent mauvais. On fait pas 100 m qu'on gèle du bout du nez. Reste plus qu'à aller de vernissage en vernissage. Ils sont nombreux et fréquentés en ce moment, forcément.

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Vodka sur glaçons pour le n°1 de la revue Hey à la Halle Saint-Pierre. Le dernier sur ma route. On retrouve ensuite, bien au chaud chez soi, ses amis sur le net.

Le Dernier Cri et ses Alternatives grafikes qui vont commencer le samedi 13 mars 2010 (vernissage) au Musée de l'Abbaye Sainte-Croix aux Sables d'Olonne

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Les vanités sont à la mode. On en accroche même en douce dans l'expo du Musée Maillol à Paris.

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Je résiste pas à vous montrer celle du carton de l'expo des Sables qui met le cap sur le 23 mai (finissage).

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Et pour finir, rien que pour le plaisir de la différence, ce dessin de Louis Umgelter provenant de la Collection Prinzhorn.
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00:25 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le dernier cri, vanités, louis umgelter, collection prinzhorn, art brut, halle st pierre | |  Imprimer | | Pin it! |